Lester est un jeune homme complexe, aimant prétendre le contraire uniquement pour que l'on puisse le laisser en compagnie de sa solitude bien-aimée. N'arrivant pas à se détacher de celle-ci, il aime jouer à l'imbécile froid et distant qui n'a que pour simple passion le fait de coller une étiquette toute prête sur le front des autres. Sang-de-bourbe, abruti heureux, inintéressant personnage... Il en aurait presque une liste toute faite. A l'allure hautaine, Lester prend en effet un malin plaisir à faire croire aux autres qu'il se contente de ce que le monde lui montre, affirmant qu'il est bien au-dessus de tout cela. En réalité, malgré son aisance et ses gestes lents et calculés, Lester est quelqu'un qui reste très mal à l'aise dans les relations humaines. Il ne sait ni exprimer ce qu'il ressent, ni comprendre ces dites émotions. Détestant l'incompréhension, le jeune homme préfère alors la solitude dans laquelle il se complait, jugeant les sentiments comme inutiles. Il n'a pas besoin d'eux pour réussir, et fera tout pour le prouver à quiconque oserait s'opposer à ses opinions. Pourtant, aussi surprenant que cela puisse être, Lester est quelqu'un qui peut convaincre et manipuler les personnes qu'il désire à la perfection. Très observateur et calculateur, il sait ce que la plupart de ses relations, superficielles selon lui, peuvent lui apporter, que cela soit dans le présent ou le futur. Consciencieux et organisé, le jeune brun n'omet aucun détail important, assez patient pour allié ces qualités au perfectionnisme dont il fait preuve. Mystérieux et plutôt imprévisible, il n'agit que selon ses propres envies, ses propres opinions. Opinions dont il ne fait jamais part aux autres. Selon lui, dévoiler ne serait-ce qu'une partie de sa personnalité serait le vouer à l'échec. Il considère ses idéaux comme personnels, préférant inventer toute sorte de mensonge, aussi stupides puissent-ils être, pour ne pas dire la vérité. S'il a bien peur d'une chose, c'est de faire connaître aux autres une quelconque faiblesse chez lui. Cela pourrait détruire tout avenir qu'il est en train de se tracer. C'est pourquoi il garde ce masque froid et complètement impassible, aussi bon menteur que manipulateur. Assez égoïste, Lester est en réalité un jeune homme qui n'a jamais su s'inquiéter pour une autre personne que lui-même. Il ne sait pas comment s'y prendre, ni comment cela pourrait l'intéresser un jour. Il est souvent vu comme quelqu'un d'insensible, dénué de tout sens logique lorsque cela concerne les autres, crachant des mots aussi froids que les pierres qui recouvrent le château dès que l'occasion se présente. Malgré cela, Lester est humain. Il a des sentiments, des émotions. Contrairement aux autres, il les enfouie pourtant autant que possible, envers quiconque. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il n'a jamais eu de relations fortes, basées sur la confiance. Il n'a confiance qu'en lui-même. En réalité, lorsqu'il éprouve une quelconque chose positive pour quelqu'un, il devient bien plus froid et distant que jamais, parfois même blessant. Mais c'est bien plus fort que lui. Éloigner les personnes qu'il apprécie est l'une de ses spécialités. Alors, il se contente de ces relations superficielles qu'il entretient avec de faux sourires, de fausses compassions. Uniquement pour s'assurer des faveurs.
Né à Londres, Lester n'a jamais quitté la capitale, tout comme l'Angleterre. Il a pourtant toujours rêvé de voyager, de parcourir d'autres contrées sans jouir de la reconnaissance que possède les Croupton dans le monde magique. Mais il n'a jamais eu l'intention de vivre ce rêve, et pour cause. Bien qu'étant enfant il s'imaginait vivre une autre vie sans ce nom de famille qui lui pesait sur les épaules, Lester est quelqu'un de très attaché aux réactions qu'il provoque lorsqu'il évoque son nom. Méprit, admiration. On ne peut pas ne pas connaître les Croupton lorsque l'on vit depuis longtemps dans le monde magique. C'est la plupart du temps avec un sourire satisfait et arrogant qu'il acquiesce de la tête aux éloges que l'on peut lui faire, uniquement pour attirer son attention ou bien celle de sa famille. Ayant longtemps été perdu, ne trouvant pas sa place, Lester se rattache à son nom et compte bien profiter des avantages qu'il peut lui apporter. Enfant, déjà, il s'obstinait à imiter les grandes personnes aux gestes exagérés et à la tête haute. Il voulait provoquer l'admiration ou bien la haine. Mais il est souvent passer inaperçu, le renfermant dans son propre monde, avec ses propres règles.
Les règles. Lester n'a jamais aimé les suivre. Lorsqu'elles lui apportent avantages, il le fait pourtant, afin d'attirer quelques faveurs de professeurs un peu trop naïfs. Le sourire charmeur et le regard rempli de bonnes intentions, il sait comment s'y prendre. Ne bernant pourtant pas le monde entier, il est loin de faire l'unanimité, au sein des élèves tout comme au sein des professeurs. Certains voient clair dans son jeu et ne se privent pas de lui donner des retenues lorsque ses excuses ne sont pas réellement plausibles. Insomniaque, somnambule, tout peut être inventé par ce menteur, qui se ment parfois à lui-même pour sauver sa dignité. Dignité à laquelle il tient énormément. Il n'hésiterait pas à maltraiter une personne qu'il apprécie uniquement pour la conserver ou bien se faire bien voir des élèves doués pour influencer les autres. Malgré le fait qu'il souffrirait certainement de ses agissements, il ne change pas pour autant et ne veut en aucun cas changer. Lorsqu'il lui arrive de se sentir mal vis à vis de ce qu'il a pu faire, Lester essaye alors de trouver toutes sortes de raisons qui lui permettrait de détester la personne en question, simplement pour se donner "bonne conscience" et ne pas culpabiliser, car la culpabilité est l'une des choses qu'il déteste le plus.
Le sang. Outre le fait que Lester pourrait sans problème fixer une énorme marre de sang sans y ressentir quoique ce soit hormis de la curiosité, celui qui coule dans ses veines est l'une des choses qu'il aime le plus. De sang-pur, Lester aurait pu être élevé pour y être digne et se montrer fier de ce qu'il est, s'il avait un tant soit peu été réellement élevé comme les parents d'une telle famille le ferait. Il aurait également pu devenir plus compréhensif au sujet de la nature du sang et de ces familles rejetées uniquement pour celui-ci. Mais à son contraire, il n'en est devenu que plus obsédé. Bien qu'il n'ira jamais chercher une personne simplement parce qu'elle n'est pas de sang-pur, il ne voudrait jamais souiller le sien. Qu'importe ce que font les autres, il ne se mêlera pas des affaires ne le concernant pas, ou n'ayant pas un quelconque attrait pour lui, du moment que le sien reste tout ce qu'il y a de plus pur. N'ayant pas une réelle aversion pour les autres sangs, Lester peut néanmoins se montrer blessant à ce sujet sans en avoir réellement conscience.
La peur de voir son sang être souillé fait parti de ses nombreuses peurs. Il n'est pas très courageux et préfère d'ailleurs suivre le camp, ou bien la personne, pouvant lui apporter plus de chose que l'autre. En réalité, Lester est quelqu'un d'extrêmement attiré par le pouvoir et les avantages. Il suit d'ailleurs le cursus de Justice Magique dans l'optique qu'un jour il puisse devenir quelqu'un d'important au sein du ministère. La peur d'échouer est l'une des plus grandes peurs que Lester a, et c'est d'ailleurs ce que représente un épouvantard lorsqu'il en croise un, prenant la forme du jeune homme, complètement dépité, le regard perdu sur le monde qui l'entoure et qui le noit littéralement. Il n'aime pas ne pas être maitre de la situation. Ce qui fait d'ailleurs de lui quelqu'un d'assez entreprenant lorsque cela est nécessaire. Sa baguette n'en est que le reflet, parfois capricieuse. Contenant un crin de licorne, elle est faite de bois d'Aubépine, un bois aussi contradictoire que son propriétaire.
a little something from you.
Un soupire frôle mes lèvres alors que je franchis la porte de la salle de bain, encore somnolant. Heureusement que j'avais pour habitude de mettre une alarme afin de me réveiller, sinon aucun de mes camarades de dortoir ne prendrait la peine de le faire. Il faut bien dire que je suis loin d'entretenir de bonnes relations avec eux. La plupart me seraient inutiles, tout comme les autres me connaissent désormais un peu trop pour ne pas savoir que je feins quelconque émotion bienveillante. Je porte une main jusqu'à ma nuque encore endoloris, les yeux rivés sur le sol. Soudain, ceux-là rencontrent un corps étranger, une masse que je ne connais pas, prostré dans l'obscurité de la pièce. On dirait un animal. Alors que je continue ma route, je le vois sortir de l'ombre, se postant en face de moi, m'empêchant même d'avancer un pas de plus. C'est bien un animal. Un... Loup. « chien-loup, abruti ! » Je lève les sourcils, surprit, alors que je garde les yeux rivés sur ceux de mon vis à vis canin. Loin de m'en préoccuper plus que cela, je tente de le contourner. Mais il ne semble pas apprécier, grognant tout en prenant une posture un peu plus offensive. Mais qu'est-ce qu'il me veut ce truc ? « CE TRUC ?! Tu t'es pas regardé, je crois ! Non mais tu es quoi toi ? Un espèce d'animal horrible sur deux pattes qui serait tombé d'une falaise ? » Mais c'est qu'il m'insulte en plus ! « Bien sûr que je t'insulte, il y a de quoi ! Non mais, franchement, qu'est-ce que je fous avec toi ! » J'écarquille les yeux, complètement abasourdi. C'est quoi cette blague ?! « Ah ça une blague, j'aimerais bien ! » Quel caractère... Difficile de savoir tout ce que cela signifiait. « Il est idiot, en plus ! Tu n'as pas entendu parler d'un certain... Sort ? » Je fronçe les sourcils, puis me souviens de cette histoire de sortilège lancé par le ministère. Alors... C'est ça, mon patronus ? Ce truc qui ose me regarder de haut en me balançant toute sorte d'insulte au visage ? Charmant. J'hausse les épaules alors que je commence a avoir un mal de crâne atroce à cause de cette voix qui ne cesse d'y raisonner. Je me masse légèrement les tempes, les yeux fermés, puis le contourne enfin avant de littéralement m'effondrer sur le lit. « On dirait une loque. » Je ferme les yeux avec force, manquant même de m'endormir, ignorant royalement ce qui serait désormais mon fardeau. ▬▬ « Hey patronus, tu es obligé de me suivre ? C'est si horrible que ça si on se séparait genre, pour le reste de notre existence ? » J'entends un grognement mais ne porte pas mon regard sur le loup en train de me suivre. « Chien-loup ! Abruti d'être infame ! » Je soupire et lève les yeux au ciel. « Oui oui, chien-loup. Est-ce si important ? » Je le vois alors se poster face à moi, m'arrêtant net. C'est devenue une fâcheuse manie que de venir se mettre sous mon nez. « Oui, et tu sais pourquoi ? Parce que si je suis l'association de deux races complètement opposées, c'est parce que tes caractères laissent certainement à désirer, mon cher. Et sont sûrement contradictoires par ailleurs... » Je lève un sourcil, intrigué. « Mes caractères sont tes caractères, je te signale. » Il grogne à nouveau, alors que je continue ma route. Nous avons énormément de mal à nous entendre, et je n'arrive tout simplement pas à me faire à l'idée d'un lien indestructible avec une quelconque personne ou... animale. C'est bien pour cela que je n'avais pas choisit d'animal de compagnie avant d'entrer à Poudlard. C'est inutile, ça cause des ennuis, et l'odeur... « HEY qui parle d'odeur là ? Tu sais laquelle tu as en tant que sale humain ? » Je soupire. Puis je me résigne. Si je dois passer toute ma vie avec ça... A moins que le Ministère réussisse à les faire disparaître. J'entends un léger couinement à cette pensée. Visiblement, le patronus n'aime pas que j'y songe. C'est compréhensible, ne plus exister est la chose la plus horrible qu'il peut arriver. Ca me fait d'ailleurs peur de ne plus avoir aucune existence dans ce monde. Je m'arrête alors, et tourne mon regard vers le chien-loup. « Si nous sommes destiné à devoir nous supporter, on ferait mieux de ne pas se prendre la tête toutes les cinq minutes, tu ne crois pas ? » Il semble comme réfléchir, avant d'hocher la tête. « Bien, je propose que l'on s'ignore, tout simplement. » Je reprends mes pas lents et légers alors qu'il en fait de même. « Ca m'va. Humain. » ▬▬ Tout comme moi, j'ai l'impression que ce chien-loup ne désire qu'une chose, la reconnaissance. Il me ressemble tellement et est à la fois si différent de moi que je m'en étonne toujours. Assit au bord du lac, je tourne mon regard vers le chien-loup que je supporte depuis un peu plus d'un mois. « Tu sais, je crois que je commencerais presque à t'apprécier. » Une présence, mais elle n'est pas aussi désagréable que je le pensais. Ma solitude peut finalement se réduire un peu pour ce chien-loup. Après tout, il est une partie de moi. J'esquisse un léger sourire alors que, allongé dans l'herbe, je le vois tourner le regard vers mon visage. « Bizarrement, je t'aime bien moi aussi. Malgré que tu sois un sale humain. » Je ricane légèrement. J'apprends à apprécier tout les traits de caractères que je n'ose pas dévoiler aux autres, ni à moi-même. J'ai peur de l'inconnu. Mais à travers le patronus, je réussit à me comprendre un peu mieux. Le patronus... Je me tourne de nouveau vers lui mais avant que je ne prenne la parole, il le fait pour moi. « C'est moche. Extrêmement moche. Tu ne peux pas me trouver un autre nom que ce stupide "patronus" ? A moins que tes talents ne soient limités. » Je me pince légèrement les lèvres, balayant l'horizon du regard. « Qu'est-ce que tu dis de Wolf ? » Un ricanement raisonne dans ma tête. « T'es pas sérieux là ? Originalité, zéro ! Et je ne suis pas un loup ! » Je lève les yeux au ciel. « Très bien. Tu veux quoi, comme nom ? Je ne vais pas jouer les papa poules et parcourir des listes de prénoms pour toi. » Un soupir du chien-loup, puis un silence. J'en étais sûr, il ne sait pas lui non plus. « Papa poule... T'es complètement malade. » « Moi ? Dis plutôt que c'est toi le cinglé ici. » Je soupire un instant, puis... « MAD ! » Je fais sursauter le chien-loup, qui grogne et se tourne vers moi. « Qu'est-ce qu'il te prend bon sang ! » Je lui souris, et me lève. « Désormais, tu t’appelleras Mad. A prendre, ou à laisser. Chien-loup. » « Ca me va. Lester. » Mon sourire s'agrandit. Je commence sérieusement à l'apprécier, Mad.
Tell me who you really are.
ϟ pseudo et âge: Amy, et j'ai toujours vingt ans ! ϟ Où as-tu trouvé le forum? J'y passe tout les jours ϟ Personnage: Inventé ϟ As-tu un autre compte sur BP? Ouip, "laBlondasse"... Autrement dit Isy-Blake Livingston. ϟ Présence: 7/7 o/ ϟ Une remarque?
Dernière édition par Lester M. Croupton le Mar 5 Mar - 23:40, édité 2 fois
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Re: Lester » Seuls ceux qui se risqueront à peut-être aller trop loin sauront jusqu'où il est possible d'aller.
This one moment when you know you're not a sad story.
« Come waste your millions here, secretly she sneers »
Medeus faisait les cents pas dans l'immense salon de la demeure familial, l'air préoccupé. Maugréant il s'arrêtait de temps à autre afin d'observer la fenêtre, songeur. Ce n'est que lorsque la porte d'entrée s'était ouverte en un long grincement qu'il s'était rué hors de la pièce, n'en pouvant plus d'attendre. « Alors ? » L'homme qui venait de franchir le seuil de la porte avait prit le temps de le saluer bien que Medeus n'en avait rien fait. Enlevant son chapeau, il gardait les yeux baissés, faisant bouillir d'impatience son vis à vis. « C'est un garçon. » Un soupir de soulagement n'avait pas tardé à franchir les lèvres de Medeus tandis qu'il portait une main à son front. « Merlin, j'ai eu peur. » L'homme, toujours posté dans l'entrée, le regardait avec exaspération, ne comprenant pas l'attitude de son ami. « Aurais-ce été si abominable que cela s'il en avait été autrement, Medeus ? » Ce dernier n'avait pas répondu tout de suite, bien trop occupé à s'extasier sur l'héritier qu'il venait d'avoir. Il n'avait pas été très optimiste quant à l'idée d'accompagner sa femme à l’hôpital. Il détestait ce genre d'endroit, et ne comprenait d'ailleurs pas pourquoi il aurait dû se forcer pour un évènement pareil. Il avait été particulièrement impatient d'avoir ce fils qui serait l'image même de la noblesse de sa famille, de son sang, de ses réussites, mais loin de lui l'envie de ressembler à tout ces couples ridicules. Un sourire s'était affiché sur ses lèvres, satisfait et bien trop soulagé pour que son ami n'y comprenne pas là toute l'horreur que cela aurait été pour lui d'avoir une fille pour premier enfant. Qui plus est, l'amour que se portait Medeus et sa femme était tout sauf existant, ce dernier se plaignait d'ailleurs bien souvent de devoir vivre avec elle tout comme partager un lit. Retournant alors dans le salon suivit de son ami, Medeus s'était dirigé vers le canapé, tapant des mains un instant. « Elryk. » En un popement sonore, un elfe de maison était apparu, abaissant le visage assez bas pour frôler le sol. « Maître ? » Levant la tête de manière hautaine à l'entente de ce surnom qu'il était obligatoire d'utiliser en ce qui concernait ces créatures qu'il méprisait, Medeus s'était rapproché de l'elfe. « Apporte nous un Whisky-Pur-Feu. Ce soir, nous fêterons l'arrivé de l'héritier Croupton, mon fils. » Alors que Elryk allait s'extasier à la nouvelle, le maître des lieux l'attrapait déjà par le col de sa tunique délavée et lasse. « Aucun commentaire, Elryk. Fais simplement ce que je te dis. » Hochant prestement la tête, l'elfe de maison avait disparu sitôt que Medeus l'avait reposé au sol. Lâchant un soupir d'aisance avant de s'asseoir sur le canapé qui trônait au milieu de la pièce, il se retournait par la suite vers son ami, toujours en retrait, la mine légèrement renfrognée. Ricanant, il l'avait interpellé, lui ordonnant de venir s'asseoir à ses côtés. « Allons Ulrich, cesse de t'inquiéter. » L'homme en question avait haussé les épaules, prenant une précaution toute particulière à ne pas croiser le regard de son ami, si tant soit peu il l'avait été réellement un jour. « Je ne m'inquiète pas, Medeus. Je suis simplement déçu. » Un nouveau ricanement. « Déçu ? Mais de quoi parles-tu, Ulrich ? C'est un garçon, il n'y a pas matière à ressentir de la déception. Je n'aurais pas à essayer de concevoir un nouvel enfant tout comme ma succession sera assurée. Non, l'heure est plutôt aux réjouissances ! » Cette fois-ci, cela avait été au tour d'Ulrich d'émettre un ricanement, tournant toujours le regard avant de fixer Elryk qui venait d'apparaître devant eux en une révérence ridicule. Il était habitué à voir des elfes de maison, mais Medeus les traitait de la pire des manières. « Regarde toi Medeus. Tu n'es pas celui que j'ai connu. » Fronçant les sourcils alors qu'il humait son verre de whisky, le jeune homme se tournait vers son ami, un léger sourire mauvais aux lèvres. « Je t'en prie, explique moi ce que je suis devenu, dans ce cas. » Sachant pertinemment que la discussion allait devenir houleuse, Ulrich s'était levé prestement, remerciant d'un geste de la main Elryk qui en fut pour le moins surprit. « Tu n'étais pas comme ça, tu n'étais pas ce tyran abjecte qui n'éprouve que de la satisfaction à l'idée de ne pas avoir à élevé une fille. Qui éprouve une rancœur infondée envers sa propre femme et ses proches. Le Medeus que j'ai connu était rempli de rêves, il suait sang et eau pour avoir ce qu'il voulait et détestait la simple pensée de n'avoir qu'à claquer des doigts pour ça. » Medeus restait stoïque alors qu'il fixait son ami se diriger vers la sortie. Il l'entendait revêtir son manteau, puis ouvrir la porte. Avant qu'il ne la franchisse, il s'était alors écrié « Tu viens toi même d'en donner l'explication, Ulrich ! Ce n'était que des rêves ! » Que des rêves. Des rêves qui avaient été lentement brisés un par un par son père et le futur qu'il lui réservait. Medeus, énervé et attristé de la réflexion de son ami, avait jeté son verre encore plein contre le mur. Il n'avait pas réussit à s'opposer à tout ceci quand l'occasion s'était présentée. L'attrait de la facilité, sans doute. Si bien qu'il était désormais devenu tout ce qu'il méprisait autrefois. Il était devenu comme son père. Et ce fils qui venait de naître n'aurait certainement pas la possibilité de rêver comme lui avait pu le faire. Il l’élèverait pour qu'il soit parfaitement conscient de ce qui l'entourait, pour qu'il soit parfaitement conscient qu'ici, on ne rêvait pas, on vivait. Même si cela faisait mal. Parce que la désillusion était l'une des pires choses en ce monde.
« Another corporate show, a guilty conscience grows, I'll feel a guilty conscience grow »
Elle tournait son regard, afin de ne pas le voir. Elle se sentait coupable, mais elle n'y pouvait rien. Ses émotions se mélangeaient, si bien que les larmes s'étaient rapidement répandues sur le bas de sa robe. Réprimant un frisson de dégoût vis à vis de sa propre personne, elle avait fermé les yeux, retenant ses sanglots pour ne pas littéralement fondre en larmes. Elle n'avait jamais voulu de cette vie, mais avait toujours eu l'espoir qu'un jour, elle pourrait s'éloigner de cette demeure, de cet homme qu'elle méprisait et de cette existence dénuée de sens. Désormais, elle n'en avait plus, elle ne pouvait pas en avoir. Plus aucune échappatoire ne s'offrait à elle depuis qu'elle l'avait mis au monde. Depuis que son fils avait vu le jour. Il était l'image même de sa déchéance et de sa prison. Se tenant le visage entre les mains, elle s'était néanmoins relevé un instant en entendant des pleurs s'élever à ses côtés. Un soupir, puis ses yeux s'étaient posé sur l'enfant qui se réveillait doucement et quémandait à manger. Elle n'y arrivait pas, elle ne pouvait pas. C'était plus fort qu'elle. Comment aimer les barreaux de sa propre cage ? Alors que les pleurs augmentaient, elle s'était mordu la lèvre, fermant de nouveau les paupières afin de ne pas le voir, essayant de faire abstraction du bruit qu'il produisait. Elle avait passé plusieurs minutes, assise sur cette chaise à tenter de ne pas craquer, sans pour autant bouger. Finalement, la gorge serrée, elle s'était levé, puis avait quitté la chambre, laissant son fils en pleur derrière elle. Elle se détestait, elle avait en horreur cette femme qu'elle apercevait tout les jours dans les nombreux miroirs de cette maudite bâtisse qui ne lui appartenait même pas. Elle n'était qu'un objet, un décor qui avait été fortement utile. Baissant la tête, elle avait alors croisé l'une de ces femmes qui travaillaient chez elle en plus des elfes de maisons. Celle-ci s'était directement inquiété pour elle, voyant les vestiges de ses larmes sur le bord de ses joues et son air rempli d'une peine à vous en déchirer le cœur. Elle connaissait d'ailleurs assez la jeune femme pour savoir qu'elle n'arrivait pas à accepter sa nouvelle vie. Alors c'était tout naturellement qu'elle était aller à sa rencontre, lui attrapant doucement l'épaule pour la faire réagir. En vain. La jeune femme avait continué sa route, ne lui adressant pas même un regard. Comprenant qu'elle sortait de la chambre de son fils, l'employé de maison s'était rué vers celle-ci avant d'entendre les cris désespérés de l'enfant qui avait été étouffé par les murs épais du manoir. Tendant ses bras vers lui, elle lui avait adressé un immense sourire avant de s'en occuper comme si cela était son rôle. Il lui fallait bien un peu de douceur dans ce monde si hostile pour lui.
« She burns like the sun, and I can't look away, and she'll burn our horizons make no mistakes »
Mercy regardait avec admiration et amour le petit garçon se balancer, un immense sourire retroussant ses fines lèvres enfantines. Elle avait passé la plupart de son temps en compagnie de cette frimousse, lui apprenant à marcher, à écrire, à lire... Sa mère, dans un état lamentable lorsqu'il était encore un bébé, ne s'était pas senti capable de s'occuper de lui. Mercy s'était proposé, avec toute la générosité qu'elle possédait. La jeune femme n'avait pas pu refuser, ayant bien trop besoin de cette aide qui s'était avérée extrêmement précieuse. Malgré tout, Mercy ne se souvenait pas l'avoir vu faire une nouvelle tentative d'approche envers son propre fils, bien que ce dernier allait sur ses six ans. Elle avait soupiré une dernière fois avant d'entendre des bruits de pas dans son dos. Mercy savait que c'était elle. Ses regards ne lui avaient pas échappé, tout comme les longues discussions qu'elle et son époux semblaient avoir tenu. Elle avait esquissé un léger sourire triste, gardant son regard fixé sur le garçon qu'elle était persuadé de ne plus jamais revoir après la fin de cette journée. « Je suis renvoyé, n'est-ce pas ? » Le silence lui avait répondu, lui pesant sur le cœur plus qu'elle ne l'aurait jamais imaginé. Elle tenait énormément à cet enfant, ayant lié un lien inimaginable avec lui au fil des années, ce qui lui valait son renvoi. Se séparer de lui était insupportable, mais elle savait qu'elle n'avait pas le choix. Personne ne le lui donnait. « J'en suis navrée, Mercy. » Mensonge. Elle sentait dans cette voix dure et froide qu'il n'y avait aucune compassion, simplement des paroles de politesse. Cette femme avait bien changé. Elle l'avait connu avant même qu'elle ne se marie avec Mr Croupton. Elle était souriante, aimable, douce, mais avant tout, très fragile. La vie qu'on lui imposait l'avait véritablement transformé. Elle était devenue cette femme froide au regard vide et même blessant. Comme si elle voulait soulager sa peine en la donnant aux autres. Mercy avait alors esquissé un nouveau sourire, restant néanmoins stoïque. « Vous ressemblez beaucoup à Monsieur, My Lady. » Elle savait qu'à ses côtés, la jeune femme se tendait, les yeux écarquillés. Elle savait également qu'elle ne répliquerait pas, bien trop touchée par ces paroles bien trop criardes d'une vérité qu'elle ne voulait pas connaître. Mercy s'était alors rapproché du jeune garçon, l'interpellant un instant. Avec enthousiasme, celui-ci était descendu de la balançoire, une idée de Mercy qu'il adorait. « Je dois m'en aller, mon grand. Promet moi de bien faire attention à toi. » Avec de grands yeux où l'incompréhension se lisait, l'enfant avait gigoté durant quelques secondes avant de répondre. « Pourquoi... ? » Un sourire, tandis que Mercy baissait les yeux. C'était si difficile. Puis elle avait replanté son regard dans le sien. « Parce que je ne peux pas faire parti de ton monde, tu comprends ? » Elle ne s'attendait évidemment pas à ce qu'il comprenne. Mais elle l'avait vu hocher la tête, hésitant, avant qu'elle ne le prenne brièvement dans ses bras. Elle se sentait observé, et savait que si elle restait trop longtemps à côté du petit, elle allait amèrement le regretter. Elle s'était par la suite levé, essayant de ne pas fixer son regard sur lui, lui tournant subitement le dos. Avant de partir, elle avait lancé un regard entendu en direction de la jeune femme qu'elle avait longtemps aidé et admiré. Celle-ci tournait la tête, retenant un sanglot qui semblait lui couper la respiration. Lorsque Mercy avait enfin quitter les lieux, la jeune brune s'était tourné vers quelques elfes de maison qui venaient d'apparaître à ses côtés. « Enlevez moi ça. » Désignant la balançoire d'un signe de tête, elle avait prononcé ces mots aussi durement que possible alors que ses yeux étaient de nouveau remplis de larmes. « Lester, viens, on rentre. »
« Come let the truth be shared, no-one ever dared to break these endless lies, secretly she cries »
Un soupire avait mouver ses lèvres alors qu'il regardait son père, assit face à son bureau, comme toujours lorsqu'il était là, ce qui était d'ailleurs rarement le cas. Il avait envie qu'il s'occupe de lui, qu'il joue avec lui, mais il n'avait "pas le temps". Alors il attendait, attendait toute la soirée en espérant le voir se lever pour prêter un tant soit peu attention à lui. Mais cela n'arrivait tout simplement jamais. « Cesse d'embêter ton père, il travaille. Viens dîner. » La même phrase, répétitive, sans aucun sens. Elle raisonnait comme un tintement de cloche régulier qui annonçait la même chose tout les jours. Le garçon s'était néanmoins levé, suivant sa mère sans grande conviction. « Mais il travaille toujours, Père. » Sa mère s'était contenté d'hausser les épaules sans pour autant stopper sa marche rapide, parcourant la demeure sans aucun regard à l'intention des domestiques. La tête haute, le jeune garçon tentait de l'imiter, prenant un air supérieur, fermant son regard autant que possible. Un soupire l'avait fait sursauté alors qu'il avait manqué de rentrer dans sa mère qui se retournait vers lui. « Je te vois, à travers le miroir Lester. Tu cesses tout de suite tes enfantillages et tu te tiens tranquille. » Il avait froncé les sourcils, dépité. « Mais je veux juste... » L'air contrarié de sa mère ne l'avait pas arrêté, mais bel et bien la gifle, claquante, qu'elle venait de lui mettre. « Il n'y a pas de mais, Lester ! Est-ce que tu as compris ? » Comprendre, ils avaient toujours ce mot à la bouche. Pourtant, il ne comprenait pas, il ne comprenait rien. Il ne comprenait pas pourquoi il devait se taire, pourquoi il devait simplement attendre que la vie passe alors qu'au-dehors, d'autres enfants semblaient s'amuser. Lui, n'en avait plus le droit depuis que sa balançoire lui avait été retiré. La seule compagnie était les livres, qu'il n'appréciait pas plus que cela. Il se contentait alors d'attendre, perdant patience au fil des jours, des mois, des années. Mais agir lui valait des représailles comme celle-ci. Sa mère, le regard noir, avait rapidement reprit son chemin, laissant son fils au beau milieu du couloir. « Je veux juste que vous me regardiez... » S'il aurait pu, il aurait pleurer. Mais il ne devait pas, il n'en avait pas le droit.
« She burns like the sun, and I can't look away, and she'll burn our horizons make no mistakes »
Poudlard. Dès son arrivé, Lester était rentré dans la liste d'ennemi de la plupart de ses camarades. Rapidement entouré d'autres enfants, il s'était senti comme étouffé, oppressé. Il avait besoin d'être seul, de ne pas être approché. Alors il les avait bousculé, affirmant qu'il ne voulait en aucun cas avoir affaire avec ce genre de personne. Il ne les connaissait pourtant pas, mais il s'en fichait bien. Du moment qu'ils n'essayaient plus de venir à côté de lui. Il n'avait pas besoin de leurs présences, il était très bien ainsi. Il avait grandit dans l'incompréhension de la société et du monde qui l'entourait, il préférait s'en éloigner le plus possible. Malgré cela, il avait connu cette jeune fille, aussi souriante et sympathique que possible. Bien qu'il tentait toujours de la faire fuir, elle ne le faisait jamais. Elle restait à côté de lui alors que personne ne le voulait, se promenait avec lui alors qu'il ne voulait qu'une seule chose, être seul. Il l'avait longuement insulté, envoyé balader, tout ce qu'il lui était possible de faire pour se défendre de cette intrusion dans sa vie. Mais rien n'y faisait, elle s'accrochait désespérément à ce petit geste futile qu'il avait fait, cette erreur qu'il avait commit. L'aider alors qu'elle était en difficulté face à d'autres élèves. Quel imbécile il avait été, il aurait certainement dû la laisser dans ses soucis, il n'aurait pas à se soucier d'une présence à ses côtés. Mais rien n'y faisait, rien ne l'empêchait de revenir à chaque fois vers lui, malgré toutes les horreurs qu'il lui disait, malgré le fait qu'il la faisait pleurer dès qu'il ouvrait la bouche. Ça l'énervait. Et pourtant... Il se sentait comme bien, soulagé de voir que quelqu'un se préoccupait un tant soit peu de lui. « Tu veux faire quoi toi plus tard ? - Ministre ! Je serais écouté et adulé de tous ! - Ministre ? C'est pas un peu exagéré comme rêve ? - Tu ne m'en crois pas capable c'est ça ? Mais qu'est-ce que tu peux en savoir, toi. Tu n'as même pas le sang pur et ton intelligence est nettement inférieure à la mienne. - Lester, arrête... - Arrêter quoi ? De dénoncer une vérité qui te blesse ? - Non, d'être comme ça. Je sais que tu n'es pas méchant. - Je suis simplement réaliste. » Un silence s'installait alors que les mots calmes et froids du petit garçon raisonnaient dans la tête de la petite fille, blessée une nouvelle fois. Malgré cela, elle restait à ses côtés, persuadée que derrière ce masque, il y avait ce côté doux et tendre qu'il lui avait déjà montré une seule et unique fois. Et elle ferait tout pour le voir à nouveau. Les années avaient passé avant qu'elle n'y réussisse. Ils étaient tout deux au bal de fin d'année, Lester l'ayant invité avec un air indifférent et froid plaqué sur son visage. Pourtant, elle en avait été heureuse, tout comme elle était persuadé qu'il n'était pas si indifférent que cela à la situation. Lors d'une danse, il avait même posé ses lèvres sur les siennes, la faisant sursauter plus qu'elle ne l'aurait voulu. A la fin de la soirée, ils s'étaient retrouvé dans le parc, dans le froid de la nuit. Lester regardait l'horizon, perdu dans ses songes. « Tu sais ce que sont les mangemorts ? - Bien sûr... Pourquoi tu me demandes ça ? - Je crois que je vais en faire partie. - Qu... Quoi ?! Mais tu ne... - Peux pas ?! Arrête de me rabaisser, n’intervertis pas les rôles veux-tu. J'en suis parfaitement capable, tu le verras bien. - Lester voyons... Si tu le deviens... Ca veut dire que tu tueras des innocents ! Des innocents... Comme moi. - Et alors ? - Tu n'as pas envie de me tuer n'est-ce pas ? - .. Je ne sais pas, je ne t'aime pas. » C'était de trop. Les yeux remplis de larmes, la jeune fille s'était enfui en courant, laissant Lester derrière elle sans lui adresser une quelconque autre parole. Ce fut d'ailleurs leur dernière discussion.
« And I'll hide from the world, behind a broken frame »
Non, c'était impossible. Il ne pouvait pas... Il n'était pas... Gay ?! N'importe quoi ! Il était l'héritier Croupton, un noble sang-pur, il ne pouvait pas l'être ! Et pourtant... Il avait bien ressenti de l'attirance envers lui, envers ce jeune garçon... Mais, Merlin, c'était un garçon ! Ce n'était pas possible ! Qui plus est, si ses parents l'apprenaient, il ne donnait pas cher de sa peau. Au moins, ce serait un bon moyen d'attirer leur attention... Non, non ! Ca ne se pouvait pas. Ca ne se pouvait pas ! N'est-ce pas ? La tête dans les mains, Lester était face à un problème qu'il n'aurait jamais soupçonné un jour d'entré dans sa vie. Sa sexualité. A vrai dire, les amourettes et tout le tralala, très peu pour lui. C'était futile et cela ne servait à rien. Mais il ne pouvait pas ne pas se sentir attiré par certaines... ou certains, de ses camarades. Et ça le troublait, le troublait énormément. Un garçon, par la barbe de Merlin ! Un soupire échappait ses lèvres alors que le brouhaha incessant continuait, au loin. Levant le regard, il l'avait aperçu. Lui, celui qu'il voulait à tout prix éviter parce qu'il se sentait... Bizarre, face à lui. Gay... Etait-il gay ? Non, ce n'était pas imaginable, de plus, il était souvent attiré par des filles. Il était même déjà sorti avec quelques unes par l'unique envie de voir ce que cela pouvait bien faire de succomber à ses pulsions un tant soit peu. Mais jamais ô grand jamais il n'aurait imaginé être attiré par un garçon un jour. Ce qui était pourtant le cas. Complètement perdu, il s'était cherché durant un certain temps, avant de comprendre, et non pas accepter, qu'il était bisexuel. Un véritable choc pour le jeune homme qui tentait désormais de le cacher à tout prix de sa famille. Bisexuel. Ce n'était pas normal pour lui. Tellement pas normal qu'il avait essayé de le refouler le plus possible, passant du temps en compagnie des demoiselles, malgré quelques attirances toujours présentes pour des camarades du même sexe que lui. Il n'avait réussit à s'accepter un minimum qu'à partir de sa septième année.
« And I'll burn forever, I can't face the shame »
Justice Magique. Avec ses talents de manipulateur né, Lester était persuadé de pouvoir y réussir. L'échec n'était pas envisageable selon lui. De n'importe quelle manière, il réussirait toujours à trouver comment obtenir ce qu'il lui fallait pour réussir. Rien de plus, rien de moins. Il n'y avait que cela pour lui, après tout. Le reste devait resté futile. Le reste était futile. La tête haute, il parcourait la grande salle tout en songeant à ses projets futurs, ne lançant qu'un regard et un bref signe de tête amical aux personnes qui lui seraient nécessaires de garder à ses côtés pour des contacts importants et des avantages non négligeables. Ses yeux s'étaient un instant posé sur elle. Son ancienne amie. L'avait-elle au moins été ? Il ne savait pas réellement, il ne savait tout simplement pas ce qu'était une amitié. Son coeur s'était serré malgré lui. Alors, pour palier à cela, il avait en sorte qu'il l'entende. Et l'avait insulté, elle, le statut de son sang, et tout ce qu'elle pouvait représenter. Une fois de plus. Allant par la suite s'asseoir à la table de sa maison, il entendait déjà le Directeur discuter d'un certain sortilège que le Ministère projetait de lancer pour nous protéger du Seigneur des Ténèbres. Il avait soupiré. Il n'avait pas envie que ce sortilège réussisse, après tout. Cela contrecarrerait ses plans. Bien qu'il n'était pas persuadé de vouloir rejoindre les rangs du Lord, il savait qu'il allait finir par y céder. L'appel était bien trop tentant, celui du pouvoir et de la reconnaissance. Un frisson lui avait parcourut l'échine tandis qu'il y songeait, s'imaginant déjà être admiré, adulé... Mais surtout craint et respecté. Il esquissait un sourire, n'écoutant qu'à moitié le discours du Professeur tandis qu'il se penchait vers l'un de ses camarades avec qui il feintait une amitié étroite. Ce dernier se tournait déjà vers lui, un léger sourire aux lèvres. « Non mais franchement, tu crois que ça va marcher, toi ? » Lester haussait les épaules. « Je m'en fiche, ça ne me concerne pas réellement. » Du moins, c'était bien ce qu'il croyait, avant de faire la rencontre de Mad. Le dîner terminé, il avait prit le temps de rester dans le hall, en retrait des autres tout en écoutant quelques conversations qui pourraient lui être intéressantes s'il venait à devoir utiliser les informations qui se laissaient dire. « Regarde la, elle a pleuré ! » Interpellé par la voix qui dominait toute les autres, il avait levé les yeux vers la source de cette dite voix avant de rencontrer un jeune homme assez méprisé au sein du château. Méprisé mais craint, pratiquement personne n'osait venir le chercher. Lester s'était alors rapproché avec intérêt, avant d'apercevoir la cible des moqueries. Son ancienne amie, celle qu'il avait lui-même insulté et martyrisé. « Croupton ! C'était pas ton amie ce truc ? » Légèrement hésitant, il gardait son regard froid et fermé sur la jeune fille en position de faiblesse qui était néanmoins prête à ne pas se laisser faire, ce dont se fichait complètement le jeune homme qui avait bel et bien l'intention de la tourner en tête de turc. Lester s'était approché, le regard rivé sur la jeune femme avant de répondre. « Jamais je n'aurais pu être ami avec ça. » Un rire s'élevait alors que Lester s'éloignait déjà de la scène, ne voulant pas voir ce que la jeune fille ferait pour tenter de se défendre. Il aurait pu le faire à sa place ou convaincre le jeune homme qu'il devait passer son chemin. Mais il n'en avait rien fait. Ce n'était pas dans sa nature, et c'était bien pour cela qu'à ce moment-là, il s'était détesté plus que de raison.
Dernière édition par Lester M. Croupton le Jeu 7 Mar - 0:55, édité 1 fois
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Re: Lester » Seuls ceux qui se risqueront à peut-être aller trop loin sauront jusqu'où il est possible d'aller.
Serpentard ou Serdaigle, deux maisons qui auraient été ravis de t'accueillir, mais ton ambition aura eu raison de ton intelligence. N’oublie pas d’aller faire recenser ton patronus [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Petit rappel, ton personnage n’est pas adulte donc son patronus a deux formes. Si ton personnage est préfet ou préfet en chef, fais en la demande [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. De même, s’il fait partie de l’équipe de quidditch de sa maison, c’est [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Maintenant que ta fiche est validée, tu peux aller créer ta [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] si tu le souhaite. Si jamais tu rencontres des problèmes dans la rédaction de tes rps, sache qu’un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] est mis à disposition. Il est aussi important de savoir que ton personnage peut faire gagner des points à sa maison pour la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], pense donc bien à lire le sujet. Autre chose, vérifie qu'on t'as bien attribué ton rang, sinon c'est [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qu'il faut aller. Enfin, pour mieux t’intégrer, nous t’invitons à poster dans le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et dans les [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] dès maintenant. Et au passage, si tu veux bien voter toutes les deux heures pour soutenir le forum, il suffit de cliquer sur le petit hibou [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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Re: Lester » Seuls ceux qui se risqueront à peut-être aller trop loin sauront jusqu'où il est possible d'aller.