Née le 16 aout 1964 à Paris, Kate se demande toujours pourquoi on l'a appelée à Poudlard et non à Beaux-bâtons. C'est vrai quoi! Elle se plaisait à Paris, avec les boutiques, les rues marchandes et la Tour Eiffel vue de sa chambre. L'année de ses 10 ans, la pire de toutes, commença par un déménagement. De la France, la famille partit en Angleterre. Ses parents voulaient du changement, affirmaient-ils.Kate soupçonne surtout que son père veuille qu'elle aille à Poudlard et sue donc ils avaient emménagé là pour qu'elle reçoive sa lettre à ses 11 ans, lettre de Poudlard. En un trajet, tout a changé. En France, elle avait un tas d'amis, un amoureux, tout le monde dans la rue la connaissait et lui disait bonjour en la croisant. Elle était adorée de tous avec sa petite bouille pleine de douceur et ses yeux curieux de tout. Mais son arrivée en Angleterre fut terrible, les gens là-bas la regardaient de travers et elle n'avait qu'une amie : Célia. Personne à part elle ne voulait approcher la petite "fille à papa" ou "fille de bourge", ça dépendait des versions. Mais elle s'en fichait un peu, elle marchait la tête haute, ignorait les insultes et riait au nez des autres. Elle était fière et ne laisserait jamais personne la rabaisser, elle savait ce qu'elle valait. La seule fois où elle s'est sentie plus bas que terre fut lors de ses dix ans, au mois de mars. Quand elle a tué sa mère. Certes, c'était un accident, mais ce ne serait pas arrivé si elle s'était tenue tranquille! Mère et fille se rendaient à l'école de la damoiselle, joyeuses et rieuses, quand une fleur est tombée sur les genoux de Kate par la fenêtre ouverte. Ravie, elle avait demandé à sa mère de regarder. Il n'aura fallut que deux secondes d'inattention de sa part pour que la voiture dérape et ne fonce dans un poteau téléphonique. Elles auraient toutes deux survécus si le poteau n'était pas tombé sur la voiture. Pile sur la mère. D'abord le déni emplit la jeune fille, elle ne voulait pas y croire. Chaque jour elle espérait retrouver sa mère dans la cuisine en train de lui préparer un bon petit plat. Mais elle se rendit compte le jour de l'enterrement que c'était réel, définitif. Elle sombra dans une dépression terrible, elle ne parla pas pendant des semaines, elle laissa tomber Célia et resta seule, tout le temps, se réfugiant dans ses cours. De milieu de classe, elle passa première dans tous les cours, sa culture générale s'est accentuée et elle s'intéresse à présent à tout. Pour exprimer ce qu'elle ne disait plus, elle dessina, écrivit et rêva, elle lut des dizaines de livres, ruina son père en bien des choses, sans jamais lui adresser la parole. Lorsqu'elle apprit qu'elle allait se rendre à Poudlard, elle pleura. Elle aurait  pu être contente, elle allait se couper de ces lieux qui la faisaient souffrir, mais non, elle aimait se rappeler. Durant ses trois premières années, elle se sentit terriblement seule, elle ne parlait qu'en cours pour répondre aux questions des profs et envoyait bouler quiconque l'approchait. Sa joie de vivre avait totalement disparu et une colère permanente l'avait envahie. Seule une chose parvint à l'apaiser un tant soit peu : l'arrivée d'Oryian. Au début, elle en fut surprise et tenta de le rejeter comme tous les autres, mais dès qu'il était trop loin d'elle, elle souffrait à un point tel qu'elle se sentait obligée de le serrer dans ses bras. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait plus aimé quelqu'un en étant aimée de retour qu'il lui fallut quelques semaines avant d'y arriver. Maintenant, il est sa seule compagnie, il lui redonne un peu d'espoir et parfois, elle aime à imaginer que peut-être elle pourrait aimer d'autres gens, mais sa réputation est devenue telle que personne ne lui parle. Comment changer cela?