Perlyn est née dans une famille noble et riche d'Angleterre. Ses parents Dave et Grace sont des gens brillants et très fiers de leur situation. Ils se sont mariés par intérêt pour leurs familles respectives, mais se connaissaient depuis l'enfance et ont grandit ensemble. Ils ont été habitués dès leur plus jeune âge à l'idée d'épouser l'autre si bien qu'il sont tombé amoureux progressivement. A leur mariage les deux grandes familles Kent et Montgomery se sont unies sous le premier nom, et mis en commun une grande fortune. Mais Dave et Grace ne sont pas du genre à se reposer sur leur héritage. Ce sont des gens brillants et exigeants, tout les deux chercheurs l'un en océanologie, l'autre en volcanologie. Ces différences et complémentarités dans leur métiers sont le reflet de leur personnalités qui s'allient si bien.
La famille est une valeur très importante chez les Kent, c'est pour cela que Perlyn est la troisième  d'une fratrie de six enfants, et a d'innombrable cousins dans les autres fratries des Kent (Rose la sœur de Dave a cinq enfants, tout comme Rob son frère, et il en a encore plus du côté de Grace !). Comme les réunions de famille sont possibles grâce au gigantesque manoir des grands-parents Kent, elles sont assez fréquentes. Perlyn a donc passé son enfance entourée de son immense famille. Si ces réunions de famille sont aussi fréquentes, c'est aussi parce que la famille est harmonieuse. Depuis toujours il règne entre ces deux familles Kent et Montgomery une grande amitié qui fut renforcée par le mariage qui a uni les deux aînés. Les relations sont chaleureuses entre tous les membres de toutes les générations, même si comme souvent dans ce milieu, les orgueils s'entrechoquent parfois, les fiertés de disputent, se comparent (souvent à travers la réussite des enfants), le calme finit toujours par revenir.
Être un Kent suppose une éducation stricte et élevée pour faire honneur à la famille. Tous les enfants connaissent la même. En plus de l'école privée, les enfants ont des précepteurs (qui font parfois des cours de groupe avec les cousins qui ont le même âge). Tous au terme de cette éducation deviennent des individus brillants, doués, remarquables. Tous sauf une. Perlyn.
Ses parents ont découvert très tôt qu'elle avait plus de difficultés que n'importe quel autre enfant. Qu'elle apprenait moins vite, moins de choses. Qu'elle était peu adroite, et tête en l'air. Ils ont eut un choc à la vue du résultat du test de QI qu'ils lui ont fait passer quand elle avait environ 6 ans. Comment avaient-il pu mettre au monde une enfant si peu intelligente eux qui le sont tant ? Se demandaient-ils. Même en se persuadant qu'elle avait d'autres dons ils ont été vite déçus. Quand ils ont constaté qu'elle avait une très jolie voix, ils ont voulu avec ardeur lui faire apprendre la musique. Mais rien n'y faisait, elle ne pouvait pas apprendre ce langage trop compliqué qu'est le solfège. Ce n'était pas faute de vouloir pourtant. Ils le voyaient bien qu'elle travaillaient, qu'elle faisait de son mieux. Et cela accentuait leur tiraillement intérieur : il ne pouvaient pas en vouloir à cette fille qui leur faisait honte. Elle était ainsi, impossible de la changer, même en la secouant. Ce n'était pas sa faute. Il était difficile pour eux de se rendre à l'évidence qu'ils n'avaient pas que des enfants doués, astucieux, intelligents. Ils ont eut alors à son égard une attitude différente de celle qu'ils adoptaient avec leurs autres enfants. Ils ne suivaient plus ses résultats, ne la forçaient plus à aller voir des précepteurs mais redoublaient de sévérité avec ses frères et sœurs qui eux montraient tous de grandes prédispositions dans de différents domaines. Ils se désintéressaient d'elle. Cependant, les valeurs familiales profondément encrées en eux les rendaient incapable de l'aimer moins que leurs autres enfants. Ils lui portaient une tendresse différente mais bien présente. Et puis, avec son instinct protecteur et attentionné envers ses frère et sœurs et même envers des parents quand ils rentraient fatigués le soir Perlyn attirait inévitablement l'affection. Elle était l'enfant différent, mais n'est jamais devenu le vilain petit canard. Même avec ses frères et sœurs.
Depuis leur naissance, les six enfants s'adoraient et formaient un groupe soudé grâce au peu d'écart qu'il y a entre eux. Mais les cinq enfants frère et sœurs de Perlyn ont été jaloux au début du changement d'attitude de leur parents de la liberté qui était allouée à leur sœur. Il ne réalisèrent pas tout de suite le lien entre leurs moqueries affectives envers la naïveté ou l'incompréhension récurrente de Perlyn et le soudain détachement des parents. Ils savaient qu'elle était différente d'eux mais s'y étaient habitués et cette différence faisait depuis longtemps partie de leur sœur, la « tête de linotte » et ils l'aimaient ainsi. Pourquoi les parents maintenant se mettaient à la préférer ? Se fâchaient-ils. Eh oui, ne plus être obligé de faire ses devoirs ou d'assister à des tas de cours après l'école, dans leur tête cela ressemblait à un traitement de faveur. Mais au lieu de la marginaliser, ils lui posèrent la question directement. Ils se mirent calmement tous en rond par terre sur le grand tapis qui décorait le milieu de leur dortoir, et ils discutèrent avec leur franchise d'enfant. Comme elle leur dit qu'elle ne savait rien (elle n'avait même que vaguement remarqué ce changement de situation, incapable qu'elle était à considérer une situation dans son ensemble) et qu'elle était adorable avec chacun d'entre eux, ils ne se posèrent plus de questions. La vie continua de suivre son cours paisiblement dans cette famille qui a su réagir face à la différence en choisissant l'intégration au profit du rejet, comme ce n'est pas souvent le cas dans les maisons nobles.
Cependant, quand on apprit que Perlyn était une sorcière, ce ne fut pas avec la peur habituelle que les parents Kent réagirent, mais avec un certain soulagement. Leur fille était finalement encore plus exceptionnelle que leurs autres enfants. Ils restèrent longtemps ébahis face à la lettre de Poudlard. En effet, rien de prédisait ce qu'on venait de leur annoncer. Ils n'avaient jamais constaté chez Perlyn  de capacités anormales et ne l'avaient jamais vu effectuer d'actes extraordinaires. Mais depuis ce jour, en devenant une sorcière, c'est comme si elle était rentrée dans le rang de la famille. En devenant anormale c'est comme si elle était devenue normale. Elle était devenue l'enfant dont ils pouvaient se vanter, être fiers au sein de leur famille. Elle était devenue extraordinaire. Ils n'avaient plus honte.
La principale concernée ne comprenait pas bien ce que cela impliquait de devenir une sorcière à l'époque. Elle était contente de mettre un mot sur ce qu'elle ainsi que ses frères et sœurs avait remarqué d'étrange chez elle. Même si cela ne la tracassait gère. Peu de chose inquiétaient la petite fille. Elle vivait au jour le jour. Découvrait avec délice tout ce que la vie lui montrait … et passait à autre chose. Ce n'est que passées les premières semaine à Poudlard qu'elle s'est mis un peu à réfléchir à ce qu'il fallait faire. Elle avait constaté que ses parents avaient été réellement heureux d'apprendre qu'elle était une sorcière. Elle se demande toujours pourquoi d'ailleurs. Cela la concernait elle, pourquoi eux en étaient aussi contents cela restait un mystère à ses yeux. Mais elle constatait aussi qu'elle était définitivement aussi mauvaise en magie qu'en mathématiques... Alors elle eu l'intime conviction que ses parents seraient bien moins heureux si ils savaient qu'elle échouait sans cesse dans ce domaine également. Alors pour la première fois de sa vie elle planifia à long terme, et décida de mentir à ses parents sur ses résultats magiques. Pour les rendre heureux. Elle continue toujours aujourd'hui.