En cette belle journée d'été, des enfants profitent du soleil pour répandre leur bonne humeur dans une grande propriété qu'ils ne connaissent que trop bien. Dans le fond de cette cour, on peut entendre des rires et des cris. Une famille, une propriété. Ils ont toujours vécu ensemble depuis leur plus jeune âge, bien qu'ils ne soient que cousins, dans le fond, le mot qui leur conviendrait le mieux serait sans aucun doute celui de frères et sœurs. Parmi cette petite troupe, on peut voir un tout petit bout tout juste âgée de 5 ans, Dolareen. Notre Dolareen qui, derrière son visage d'ange, cache déjà un caractère bien à elle, qui ne la quittera pas jusqu'à nos jours. Dans sa robe blanche, et ses collants, elle semble bien déterminée à grimper en haut de cet arbre bien trop grand pour elle. Parce que rien n'est impossible, déjà à son âge elle en reste convaincu et si son cousin y arrive, pourquoi n'en serait-elle pas capable, après tout, il n'a que deux ans de plus. Son côté garçon manqué et prête à relever tous les défis se fait déjà bien remarquer. Sans doute dût au simple fait d'être élevée avec ses cousins ? Et ce même si elle est loin d'être la seule fille ici. Dolareen a vu le monde dans une famille un peu spéciale. En effet, celle-ci est principalement composée de sorcier, bien que quelques moldus s'y soient liés, mais sa particularité ne s'arrête pas là, depuis maintenant plusieurs génération, ils vivent ensemble, sur un terrain bien assez grand pour que chacun ait sa propre intimité, son petit cocon, sa propre maison. C'est donc dans ce cocon fermé, dans cette ambiance chaleureuse et familiale que notre belle rousse a passé la majeur partie de son enfance. Élevée par une mère célibataire, un père presque inconnu, des oncles, des tantes, des cousins et des cousines, une grande famille, perdue au milieu de nulle part. Jusqu'à ce que tout bascule. Jusqu'à ce que le monde de Dolareen tel qu'elle l'avait connu jusqu'ici ne s'écroule, en l'espace d'une journée, de quelques heures.

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14 ans – La jeune fille prépare le salon. Aujourd'hui sa mère rentre de quelques jours d'absence, et Dolareen est bien décidée à l’accueillir comme il se doit. Avec l'aide d'une de ses tantes elle a préparer un repas digne de ce nom, elle s'est vêtue d'une jolie robe, à nettoyer la maison du mieux qu'elle pouvait. Bref. Tout pour faire plaisir à la femme qui lui a donner la vie. Armée d'un briquet, parce qu'elle n'a pas encore l'âge d'utiliser sa baguette, elle allume quelques bougies que sa mère et elle aiment tant, pour donner à ce salon une odeur subtile, si familière ici et installer une ambiance sympathique. Tout pour qu'elle se sente chez elle, qu'elle soit heureuse de rentrer et de retrouver sa fille, impatiente de la revoir. Elle jette un œil à l'horloge, allumant une bougie sur un de ces chandeliers en suspend installé dans la pièce. 19H30. Un large sourire se dessine sur le visage de l'enfant, qui sans attendre et attrape une veste et quitte la maison en courant pour rejoindre le jardin. Elle traverse celui-ci à toute jambe, continue le long d'un petit chemin, pour arriver enfin chez sa tante. Elle frappe un coup à la porte et sans attendre, elle entre, s'essuie les pieds avec précaution avant de se faire entendre, « ALLO ?  » le sourire aux lèvres, elle s'avance, vérifiant dans chacune des pièces du bas si personne ne s'y trouve, avant de continuer « Y a quelqu'un ? Non ? Personne ? Sûr ? Heureusement qu'on habite dans un endroit paumé, parce qu'avec vous ça serait pas bien compliqué de cambrioler la maison.  » Elle laisse échapper un léger rire amusé, avant de plonger sa main dans un pot à bonbons posé sur le bar de la cuisine. Avant qu'elle n'ait le temps d'en attraper un, un raclement de gorge réprobateur se faire entendre. Aussitôt Dolareen retire sa main, affichant un sourire innocent à sa tante. C'est vrai qu'elle n'a pas fait tant d'effort pour se remplir le ventre de sucreries et ne rien manger ce soir. Mais quelle idée de laisser un truc pareil à la vue de tous, c'est tentant aussi ! « Désolée, je venais chercher le plat que j'ai laissé chez toi avant que maman ne rentre et … ils m’appelaient. … Les bonbons je veux dire.  » Un sourire étire les lèvres de sa tante, avant qu'elle ne quitte la pièce pour aller chercher ce que Dolareen attend.

Quelques minutes plus tard, celle-ci revient avec le plat préparé par les deux femmes un peu plus tôt dans la journée. Dolareen s'en empare, avant de soulever le couvercle pour observer le résultat, elle se rapproche un peu plus pour le sentir. Une grimace déforme un instant son visage. « On a pas loupé quelque chose ? Ça pue le cramé.  » Pour toute réponse, sa tante fronce les sourcils, davantage par surprise que par mécontentement. La repas n'avait en rien l'air d'avoir été cramé, mais l'odeur était bien là, persistante, forte, de plus en plus forte.  « Tu n'as pas oubl...  » La jeune fille n'a pas le temps de finir sa phrase qu'un cri retenti à l'extérieur. Elle n'a pas non plus le temps de sortir, que son cousin entre à bout de souffle dans la maison. « Le feu … Y a le feu. Chez toi.  » Écarquillant d'abord les yeux, Dolareen ne prend pas la peine d'attendre des explications ou bien même de réfléchir davantage, qu'elle prend la fuite, courant aussi vite qu'elle peut, sans même savoir pourquoi, en direction de sa maison, comme si le simple fait de se rendre sur les lieux pouvait changer quelque chose, peut-être qu'au fond son cousin ne raconte encore une fois que des conneries, ou bien que tout ça n'est rien de bien grave, peut-être que ce ne sont que les bougies qu'il a vu à travers la baie vitrée du salon. Mais arrivée sur place, tout ce qu'elle voit, ce sont les flammes, destructrices, ravageuses, qui ont déjà avalée une bonne partie de la maison. Figée, la jeune fille reste comme paralysée devant le spectacle qui se déroule devant ses yeux, incapable de laisser échapper le moindre son de sa bouche, ou bien même de bouger la moindre parcelle de son corps. Jusqu'à ce que son regard se pose sur un objet posé devant la maison. Une valise. « MAMAAAAAN !  » Sa voix déchire le silence qui jusqu'à là n'était perturbé que part le bruit des flammes qui ont déjà  presque englouti la maison. Son cœur ratte un battement avant de s'accélérer, de battre fort, trop fort, vite, bien trop vite. Sans même s'en rendre compte, poussée par l'adrénaline, la peur, l'horreur, la jeune fille s'élance vers la maison, avant qu'une main vienne l'en empêcher, la bloquant devant ce cauchemar. Les yeux pleins de larmes elle se sent partir doucement avant de s'écrouler sur le sol.

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15 ans – Allongée seule, sur son lit, les larmes coulant les longs de ses joues, Dolareen reste fixer le plafond, sans bouger. Encore une fois il s'est énervé, encore une fois il il lui a fait payer son existence, il lui a fait regretter le simple fait d'être née. Alors elle est sortie, elle est allée se perdre dans la rue, avec cette douleur déchirante a la limite du supportable qui s'élance dans l'ensemble de sa hanche. Cet homme est un monstre. Il n'y a pas d'autre mot qui pourrait mieux le qualifier. Voilà un an qu'elle a débarqué chez lui, un an qu'elle vit en enfer, un an qu'elle le supporte, un an qui lui fait regretter chaque jour sa venue au monde. Cet homme, c'est son père. Il a été parfait dans le rôle du géniteur absent pendant 14 ans, mais voilà, depuis la mort de sa mère, depuis qu'elle s'est mit en tête que tout ça est entièrement de sa faute et qu'elle n'a plus sa place dans sa famille maternelle, elle vit ici, chez lui. Elle y a trouver refuge depuis maintenant un an. Oh bien sûr, il a accepté avec joie de lui ouvrir les portes de son appartement, mais voilà … Tout ne s'est pas déroulé comme prévu, elle ignorait tout de lui, avec Poudlard elle ne l'a pas vu beaucoup, elle est arrivée au début de l'été et il ne paraissait pas très doué en relation humaine, sans que ça n'aille plus loin. Mais tout à très vite dérapé. Très vite il s'est montré impulsif, violent, tant dans ses propos que dans ses actes. Dolareen ne compte plus le nombre de fois où elle s'est mangé le mur, simplement parce qu'elle lui avait désobéit. Mais elle l'a supporté, se disant qu'elle passerait l'année à Poudlard et que deux mois par an ce n'est pas grand chose, et qu'après tout, elle mérite peut-être tout ce qui lui fait subir, toutes ses chutes, touts ses coups, ses paroles aussi aiguisée que des lames de rasoirs. Elle a supporté chacune de ses plaies, chacun de ses bleus, mais aujourd'hui … Aujourd'hui elle n'en peux plus, aujourd'hui elle est à bout. Alors voilà, à peine rentrée elle se roule en boule dans son lit, espérant qu'il n'ai pas entendu le plancher grincer sous ses pieds, espérant qu'il ne viendra pas la voir pour l'achever. Ce moment de répits de la journée, n'en ai même pas un, puisqu'elle attend la peur au ventre le moment ou tout recommencera.

Des bruits de pas résonne dans le couloir. Dolareen sent son ventre se noué à chacun d'entre eux, toujours un peu plus à l'approche du son. Jusqu'à ce que sa porte ne grince pour laisser apparaître cette silhouette qu'elle redoutait tant. « T'étais où ?  » Sa voix est calme, posée, à tel point qu'une personne totalement étrangère pourrait pensé que cette homme est la figure paternel idéal. Toujours bien habillé, toujours très à cheval sur les règles et les bonne manières, cet homme semble tout ce qu'il y a de plus respectable. Mais Dolareen ne le connaît que trop bien maintenant. Du dos de sa main elle essuie ses larmes. Ses mains tremblent déjà, mais elle tente tant bien que mal de le cacher. « Ça ne sert à rien de pleurer, explique moi.  » Encore une fois sa voix est calme, presque rassurante, mais la jeune fille n'y voit que son fond, cette démence qu'il sait si bien cacher aux yeux des autres. Elle lève la tête pour lui faire face, le regard dur, haineux, mais elle ne répond pas. Quoi qu'elle dise cette histoire finira de la même façon. Mieux vaux garder le silence avec lui, elle l'a comprit. « Je comprends tu sais. Tu as voulut prendre l'air.  » Un frisson d’effroi lui passe le long de son dos, s'évanouissant dans sa nuque. Ça va mal finir, elle le sait. Elle ravale difficilement sa salive, la gorge nouée. Les dents serrées il reprend son discours, un soupçon de haine dans la voix. « Petite traînée.  » Sans le quitter des yeux, elle serre la mâchoire devant cette insulte. « En tant que parent, il est en mon devoir de te punir comme il se doit. Tu comprends, n'est-ce pas ?  » Encore une fois, elle garde le silence, serrant le poing, si fort qu'elle sent ses ongles s'enfoncer douloureusement dans les paumes de ses mains. Il reste la regarder un instant avec ce regard de parent désappointé, toujours calme. Sans qu'elle n'est le temps de le voir venir, d'une main ferme et bien trop forte, il vient gifler le visage de sa fille, celle-ci se retrouve  légèrement propulsée en arrière sous la puissance du coup. Elle relève le regard vers lui, plus froid que jamais, avant de prononcer ces quelques mots entre ses dents « Ne me touche pas.  » Un rire jaune échappe de la gorge de cet homme froid qui lui sert de père, avant qu'il ne reprenne son expression glaciale. Il lui attrape l'arrière de la tête, accrochant sa main dans ses cheveux, il l'oblige à se lever, avant de l'envoyer contre le mur d'en face. « Tu disais quoi ? » Elle ne répond pas. Un sourire se dessine sur le visage de son père, il pouffe un rire, avant de lui tirer à nouveau les cheveux et de la pousser hors de sa chambre. « C'est toi qui est venue pleurer à ma porte, pour me demander asile. Maintenant, en tant que père … je dois t'apprendre la discipline.  » En finissant sa phrase, il lui envoi une nouvelle gifle aussi forte que la première. Elle sent ses oreilles siffler sous le choc, et ses jambes trembler sous la peur. Ce qui a le don d'amuser un peu plus son père qui ne tarde pas à le remarquer. « Tu vois. Mes méthodes marchent. Au moins tu la fermes.  » Une larme roule le long de sa joue, elle essaye de l'essuyer, mais il lui attrape la main avant qu'elle atteigne sa joue. D'une voix froide et sèche elle s'adresse à nouveau à lui « Lâche moi pauvre taré !  » Aussitôt elle regrette ses paroles. Mais c'est bien le problème avec Dolareen, elle est bien trop impulsive pour retenir chacun de ses mots et chacun de ses actes. Et sans qu'elle n'est le temps de comprendre ce qui se passe, elle se sent partir en arrière, poussée, les escaliers derrière elle, elle n'arrive pas à se  rattraper et se sent tomber, tout se met à tourner bien trop vite, avant le trou noir.

16 ans – Le cauchemar est maintenant derrière elle. Cette ultime chute dans les escaliers de son paternel, lui a fait l'effet d'un électrochoc. Elle l'a supportée bien trop longtemps, mais ce coup l'a mené tout droit à l’hôpital. Il a prétendu qu'elle s'était prit les pieds dans quelque chose, personne n'a posé de questions. Ils ont dit que c'était un traumatisme, mais que les conséquences restaient encore inconnues, à surveiller.  Ce n'est certainement pas ce monstre qui l'aurait ménagé. Pour lui tout ça était mérité, pour lui ce n'était rien de bien grave, rien de plus qu'une bonne leçon pour son insolence. Alors elle est partie. Elle a quitté l'appartement pour revenir chez elle, le seul endroit qu'elle a vraiment considéré comme ça maison, avant Poudlard : Le domaine familiale. Elle leur avait dit partir chez son père après la mort de sa mère, persuadée que tout ça était entièrement de sa faute et qu'elle n'avait plus sa place parmi eux quoi qu'ils en disent. La boule au ventre, et plus perdue que jamais, elle est revenue au domicile. Mais contrairement à ce qu'elle pensait elle n'a eu aucun mal à retrouver sa place. Ils l'ont accueillit plus heureux que jamais de retrouvé cet être cher à leur yeux, disparu durant plus d'un an, dont les seules nouvelles venaient de la part de ses cousins et cousines eux-même scolarisés à Poudlard. Assise sur une branche d'arbre, Dolareen est perdue dans ses pensées. Une mains brusque, mais amicale, vient l'en sortir. « Héé qu'est-ce que tu fais là ? On va se faire un Quidditch tu viens ?  » Un sourire en coin, Dolareen lance un regard à sa main droite. Elle aime énormément ce sport et tout le monde le sait ici, mais aujourd'hui, elle serait incapable de monter sur un balai et elle ne le sait que trop bien. Son demi-sourire se change en une grimace alors qu'elle essaye de bouger ses doigts, sans succès.  « Non ça me tente vraiment pas. Plus tard ?  » elle adresse un large sourire à l'adresse de l'auteur de ces paroles. Celui-ci fronce légèrement les sourcils, avant la pousser légèrement en avant pour la tirer de sa branche. Elle se rattrape sans difficulté sur ses deux jambes, la hauteur n'étant pas bien importante. « Qu'est-ce que t'as ? T'as peur c'est ça ? Avoue, t'as peur de perdre !  » Ce défi la fait doucement sourire. Elle l'attrape de la main gauche, avant de le pousser en arrière. Il arque un sourcil, apparemment surpris. Généralement elle réagit bien plus à ce genre de remarque.

« Qu'est ce qui t'arrive Dolareen ? T'es plus la même depuis que t'es revenue ! Tu t'es ramollit ?  » Sans réfléchir, guidée par une impulsion incontrôlable, la jeune rousse se retourne, avant d'envoyer son poing gauche s'écraser sur le visage du garçon. Il ne sait pas de quoi il parle. Elle n'a dans le fond aucune envie de se battre avec lui, même si elle part souvent au quart de tour, même si elle a l'habitude de se battre, elle n'en a aucune envie, mais le coup part tout seul. Aussi rapidement, il lui attrape les poings, reste la fixer un instant, sans comprendre ce qui se passe. « Sérieusement. Il t'arrive quoi ?  » Il desserre sa prise sur son poignet droit, comme s'il se doute de quelque chose, ce qui est sans aucun doute le cas. « Vas-y frappe moi.Vas y. » Elle détourne le regard. Il sait. Elle en est persuadée. Sinon pourquoi lui retenir le poing gauche ? Elle est incapable d'utiliser sa main droite aujourd'hui. Cette chute. Cette maudite chute dans les escaliers. En voilà la conséquence. Elle ne s'en est pas rendu compte tout de suite, préférant garder la violence qu'elle a subit pendant une longue année pour elle. Mais voilà, petit à petit elle en a prit conscience, ses doigts ne répondent pas toujours comme elle l'aimerait. Lors de la chute, le traumatisme a atteint le système nerveux et elle est maintenant atteinte d'une paralysie périodique. Cette dernière touche uniquement les doigts de la main droite. Ceux-ci marchent plutôt bien, la plupart du temps. Mais parfois, l'espace de quelques secondes, quelques minutes, des heures ou des jours, ils ne réagissent plus, simplement comme s'ils étaient … morts. D'une voix contrôlée, pour ne pas être trop sèche, trop froide ou bien tremblante, elle lui répond finalement. « Je ne peux pas. Je sais pas ce qui m'arrive. Mais je ne peux pas te frapper. Même si je le voulais, mon corps ne suivrait pas. Ma main droite est en partie paralysée.  » C'est comme ça qu'une partie de sa famille a apprit pour sa paralysie, bien qu'elle ait toujours gardé une part de secret dans tout ça, préférant en garder pour elle, peut-être par peur d'être privé de certaines de ses libertés, trop couvée, ou bien de rendre les choses bien plus réelles qu'elle ne le sont déjà pour elle.

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17 ans - Des flammes … Partout, autour d'elle. Des cries s'élèvent de toutes part, mais elle tout ce qu'elle a pût faire c'est quitter le cabanon qu'on lui avait attribué pour l'été, et rester figée devant le spectacle. Paralysée, elle n'arrive même pas à prendre la fuite. Son traumatisme ? Non. La peur, une peur qui nous prend de l'intérieur, nous retourne le ventre et nous fait perdre conscience de tout ce qui se passe autour de nous. Une de ces terreurs face auxquels ont aimerait n'être jamais confronté. Des flash back lui reviennent en mémoire, alors qu'autour d'elle tout s'effondre, alors qu'ici et là des gens s'écroulent sous les coups, sous les flammes, sous les sorts des ces hommes encapuchonnés. Bélize. Le paradis sur terre, jusqu'à ce que celui-ci ne se change en véritable enfer. Depuis la mort de sa mère Dolareen n'a jamais eu à faire face aux flammes, et voilà qu'elles l'entourent. Et malgré le danger omniprésent autour d'elle, elle reste focaliser là dessus. Jusqu'à ce qu'un Everte Statis la heurte de plein fouet, la propulsant plusieurs mètres en arrière, sur une roche, contre laquelle se cogne son crâne. Sur le coup elle perd connaissance.

Ce n'est que quelques jours plus tard qu'elle se réveille, à l'infirmerie de Poudlard. « Ecartez-vous, des blessés !  » La voix de l'infirmière résonne dans la salle, alors que Dolareen ouvre difficilement les yeux. D'abord aveuglée par la lumière elle tente de se relevée, de prendre appuis de sa main droit sur le lit, mais rien ne se passe. Paniquée, la jeune fille secoue la tête, comme pour se remettre les idées en place et jette un œil à son bras droit. Elle réessaye à nouveau de le bouger, toujours rien, comme mort. « Non... Non, non, non.  » Paniquée elle utilise son bras gauche pour se relever, ignorant ses côtes douloureuses. Jamais son bras ne lui avait un coup pareil jusqu'à maintenant. Certes, sa paralysie périodique lui jouait souvent de mauvais tour, bloquant sa main aux moment où elle en avait le plus besoin, mais son bras ? Pourquoi est-ce qu'il ne bouge pas ? Elle n'y comprend rien. Jusqu'à ce que l'infirmière s'approche d'elle. « Tu te sens mieux ? » Ses yeux s'écarquillent d'un air offusqué. « MIEUX ? Vous rigolez ?! Mon bras ne réagit plus ! Je ne peux pas le bouger. Dites moi que ça va s'arranger, s'il vous plaît, je vous en supplie !  » Un léger soupire effleure les lèvres de l'infirmière, qui s'installe doucement près de la jeune fille. Cette dernière secoue la tête négativement, la gorge serré et un air de dégoût au visage. Il est hors de question qu'on lui annonce une autre nouvelle du genre. « Je suis désolée. Tu t'es bien heurtée à cette pierre … Le traumatisme que tu t'ais fait il y a deux ans et ça, ça a atteint un peu plus ton système nerveux déjà atteint la première fois. D'après les testes que j'ai fait, la paralysie n'est pas permanente. Elle est périodique, comme pour ta main, mais ça s’étend désormais au bras entier.  »