naissance en 1961 dans une famille passablement normale, mais avec un twist : mère moldue, père et frère aîné sorcier - deux ans plus tard, naissance d'Ella, la plus belle petite fille au monde entier - apparition des pouvoirs magiques - mort d'Ella - premier vol sur un balai - premier match de Quidditch - rencontre avec Michaela - entrée à Poudlard - premier baiser - première retenue - entrée dans l'équipe de Quidditch de ta maison - naissance d'une grande amitié avec Michaela - apparition des patronus




mémoire et foutoir ∞ Tu ouvres les yeux, pantelant. Tu as fait un cauchemars, un vrai cauchemars. Il y avait des gens qui hurlaient, du sang, de la poussière. « Maman ? » Elle ne t'entends pas, elle est probablement en bas, avec Papa. Tu décides de te lever pour aller rejoindre Ella dans son lit, et surveiller qu'elle ne saigne pas. Tu as vraiment peur qu'elle saigne, qu'elle ait mal. Elle est trop jolie pour avoir mal, tu penses. Trop gentille aussi. Tu descends doucement de ton lit et ouvre la porte, le plus silencieux possible. Tu veux aller dormir dans la chambre d'Ella, avec elle, mais c'est interdit. Papa dit que vous devez chacun dormir dans votre lit. Elliott dort dans son lit, lui. Mais toi et Ella, vous vous aimez trop, vous ne pouvez pas vous passez l'un de l'autre. Alors doucement tu rentres dans la chambre de ta soeur et te glisse dans son lit. « C'est moi Lellie, n'ai pas peur ! » Silence. Tu penses qu'elle doit dormir. En essayant de ne pas la réveiller, tu glisses sa petite main dans la sienne, et la trouve plutôt froide pour une nuit d'été. « T'as froid Lellie ? t'es malade ? » Silence, toujours, de plus en plus profond. Un petit "v" se dessine entre tes deux sourcils, de soucis, et tu te mets à genoux à côté d'elle, et la tourne sur le dos. « Lellie ? Lellie ? » Elle ne bouge pas. Elle ne dit rien. Tu as mal au ventre, soudain, et tu veux serrer ton lapin en peluche dans tes bras. « Ella ? Pourquoi tu bouges pas ? T'as mal ? » Tu avales ta salive et une boule se forme dans ta gorge. Soudain, Papa arrive dans la pièce. « Oliver, je t'ai déjà dit de rester dans ton lit la nuit ! Sort de là, tu vas réveiller ta soeur ! » « Mais Papa, Ella, elle bouge plus. Pourquoi elle bouge plus ? Elle est fâchée ? » Des larmes se glissent aux angles de tes yeux et commencent à rouler sur tes joues. Tu renifles. « Quoi ? Qu'est ce que tu racontes Olive ? Descends du lit. » Le même "v" se dessine entre les sourcils de ton père, et tu descends du lit, lui laissant ta place. Doucement, il appelle Ella, puis avec plus de force, de panique dans la voix. Finalement Maman arrive dans la pièce, et plus rien ne bouge. Jusqu'au cri de ton père. [...] Costume noir, robe noire, chaussures noires. Tu hais le noir. Tu sais que Ella hait le noir, elle aussi. Tu aimerais qu'elle soit là, sa petite main dans la tienne, mais c'est pas possible puisqu'elle est là, devant toi, endormie dans une boite. Tu ne comprends pas trop, c'est très flou. Tu ne sais pas quoi faire, tu ne sais pas ce qui se passe. Tu vois Maman beaucoup pleurer dans l'épaule de Papa. Papa te prends beaucoup dans ses bras. Il dort dans ta chambre la nuit, et des fois, il ne veut plus te lâcher. Ça te fait peur, tu veux juste voir Ella. Tu déteste le noir. Plus jamais du noir.




de l'encre et des promesses ∞ Tu détestes Fleury & Bott. Le magasin est trop poussiéreux, et Maman y passe toujours des heures. Tu préférerais être à la maison avec Elliott, pour pouvoir jouer au Quidditch avec lui. Et puis pourquoi lui il a le droit de rester à la maison tout seul et pas toi, d'abord ? Tu croises les bras, boudeur, et mère te regarde avec un petite sourire contrit, et passe une main aimante dans tes cheveux. Tu te détends un peu. Tu as entendu Maman dire à Papa l'autre jour qu'elle s'inquiétait pour toi, que tu étais trop renfermé, que tu n'avais pas d'amis. Au fond, tu sais que c'est pour ça qu'elle t'a amenée avec elle sur le Chemin de Traverse. Tu soupires et décroises tes bras tandis que ta mère s'éloigne, suivie par ton père qui t'intime de bien te conduire. Tu supposes que tu peux faire un petite effort, pour éviter le retour du "v" sur leurs fronts. Les mains dans les poches, tu déambules entres les rayons, et tu t'arrêtes devant un présentoir de livres, avec sur la couverture, une baguette. Il te tarde d'avoir ta propre baguette. Tu jettes un œil à ta mère, qui écoute ton père, très attentive. Elle n'a pas de baguette, elle, mais ça n'empêche pas qu'elle soit super cool. En fait, tu serais aussi content sans baguette. Enfin, tu penses. « Dis, comment tu t'appelles ? » Tu te retournes un peu surpris, et te retrouves presque nez-à-nez avec une fille, plus petite que toi, enfin, un peu. La première pensée que tu as, en la voyant, c'est qu'elle est un ange tellement elle est belle. Ta respiration se bloque, un peu, puis tu lui réponds, finalement. « Oliver. Et toi ? » Elle a des grands yeux bleus plein de malice. Des yeux que tu n'oubliera jamais de ta vie, tu penses. « Michaela. Michaela Cheschire. » Elle se tourne pour regarder derrière elle, puis revient vers toi. « Est-ce que tu... » « Michaela ! Arrête ! » Une grande dame s'interpose entre vous deux, et tu fronces les sourcils. Elle n'a pas l'air très gentille. Elle prends Michaela par la main et s'éloigne en la sermonnant. « Sa mère est une moldue ! » tu l'entends dire à la fillette. Tu as envie de t'interposer, ou de t'énerver contre elle, mais un regard inquiet de ta mère t'indique que c'est une mauvaise idée. Tu rejoins tes parents, et ta mère te prends par la main. Tu ne rechignes pas. Au moins, ta maman à toi, elle est gentille. Tu regardes vers la rue et ne voit plus une seule trace du passage de la jolie Michaela. Tu te mords la langue. Ça aurait peut-être pu être une amie. [...] « T'es trop bizarre Oliver ! » « C'est pas vrai ! C'est toi qu'est bizarre ! » Les larmes commencent à couler sur tes joues et tu t'accroches à la peluche rose que tu tiens dans tes bras. La peluche d'Ella. Celle que tu as volé des cartons de sa chambre. Ça fait un moment qu'ils sont là, mais tes parents se sont décidé à s'en débarrasser le lendemain. Et ça te fait mal, vraiment. Pour toi, c'est comme s'ils se débarrassaient de Lellie, de sa présence, de son souvenir. Tu n'aimes pas ça. Tu n'aimes pas ça du tout. Alors tu as pris sa peluche préférée, et l'à gardée près de toi depuis. Pour garder un souvenir d'elle. Ella. « Qu'est ce qui se passe ici ? » « C'est Oliver qui a prit un truc des cartons Maman, je voulais le ranger mais il veut pas me laisser ! » Ta mère regarde Elliott, puis te regarde, regarde la peluche dans tes bras tremblotant, et comprends. « Va voir si Papa n'a pas besoin d'aide, Elliott chéri. S'il te plaît. » Elliott oblige, en soupirant. Maman s'assoit sur le lit à côté de toi et te prends dans ses bras. « Je veux pas que vous jetiez ses affaires. » Tu dis en sanglotant, et ta mère resserre son étreinte autour de toi. « Je sais chéri, mais on en a tous besoin. Toi y compris. » Tu secoues la tête. « Je veux pas l'oublier. » Tu avoues ta peur à ta mère et elle essuie les larmes de tes joues. « Tu ne vas pas l'oublier Olive. Je te le jures. Et nous non plus. Mais si ça te tiens tant à cœur, tu peux garder la peluche. » « Je peux ? » « Bien sûr chéri. » Elle sourit, et toi aussi, tu te laisses aller à un sourire. « Tu es tellement plus mignon quand tu souris. Ella adorait ton sourire. » Les doigts de ta mère frôle ta bouche, et elle t'embrasse sur le front avant de sortir de la pièce avec un sourire. Tu serres la peluche contre toi, et te promets de ne jamais oublier de sourire. Pour Ella.





le commencement, en double ∞ « ... de cette façon que le premier roi des gobelins perdit la vie. » Tu souffles, exténué. « Vous êtes sûr que c'est pas dans cette classe qu'il est mort ? » La classe glousse, et tu souris, contrairement au professeur, qui se contente de soupirer en fermant les yeux. « Monsieur Oswald, vous connaissez la chanson je pense ? » « Yep M'dame, je vous verrais plus tard ! » tu dis avec un salut militaire en prenant tes affaires et t'échappant de la classe. La professeure reprends son cours avec un soupire, et tu souris en coin. Celle là, elle ne t'aime pas vraiment. Il va falloir bosser sur ça, Ollie ! Sac sur l'épaule, tu te diriges vers l'extérieur du château pour aller fumer une cigarette quand une silhouette passe devant toi, et tu t'arrêtes. Tu la connais. Ou plutôt, tu pourrais la connaître. Tu réfléchis un bref instant, et te décide de lui courir après. Pourquoi pas, après tout ? Tes poumons t'en seront reconnaissant. « Michaela ? » tu appelles et -joie- la jeune femme s'arrête. Ses cheveux bruns volettent doucement autour d'elle quand elle se retourne et un sourire s'empare de tes lèvres lorsque tes yeux croisent les siens - bleus comme jamais, encore plus que dans tes souvenirs. « Elle-même. On se connaît ? » Elle te sourit, et ta moue s'élargie. Pas vraiment, non. « Je m'appelle Oliver. » tu répètes, sept ans plus tard. Et ses yeux s'ébahissent. [...] Michaela, elle te rappelle ta soeur. Petite, jolie comme un coeur, que tu as envie de protéger contre le monde entier. Mais Michaela, ce n'est pas Ella. Michaela, c'est Michaela. Ce jour-là, vous vous êtes rencontrés, vraiment, et elle est devenue ton amie. Ta meilleure amie même, rapidement. Ta partenaire de crime, ton double, ton ombre. Jamais l'un sans l'autre, à partir de ce moment précis. Une alliance du tonnerre, imperméable au monde extérieur. Juste toi et elle. [...] Un courant d'air te réveille, et te te retourne dans le lit, mécontent. Tu cherches la couverture des doigts, les yeux toujours fermés, mais ne la trouve pas. Tu soupires, exaspéré, et passe tes doigts dans tes cheveux. Il va falloir que tu ouvres les yeux. Tu fronces les sourcils et ouvre soudainement les yeux, acceptant l'idée que de toute façons, tu ne réussira pas à te rendormir cette nuit. Une lueur étrange illumine la chambre. Tu bouges tes doigts pour mieux y voir et te figes. « Qu'est ce que... » Tes yeux s'équarquillent de plus en plus au fur et à mesure que la brume prends doucement la forme, à côté de ton lit d'un... cerf ? « WHOAH. What the fuck ? » Tu te pousses contre le mur et pousse soudain un petit cris de fillette dont tu n'es pas très fier. Rho c'est bon Ollie, va falloir t'y faire. dit une voix dans ta tête. Oh my. Ça y est, tu deviens fou.