L'épidémie des patronus Vous n’êtes pas sans savoir que, depuis quelques semaines désormais, Sainte-Mangouste s’est retrouvée dépassée par l’admission de patients pas comme les autres. En effet, il semblerait que les patronus – apparus, rappelez-vous, à cause d’une tristement célèbre bourde du ministère il y a deux ans de cela, au Noël 1978 – ne soient pas au bout de leurs surprises. Il semblerait que les intentions du ministère de les neutraliser ne soient pas tout à fait infondées : pour la première fois depuis leur apparition, ils se révèlent comme étant dangereux pour l’Homme. Retour sur ces faits de plus en plus inquiétants. Le 24 Octobre dernier, une Serdaigle scolarisée à l’école de sorcellerie Poudlard fut admise au service des virus et microbes magiques de Sainte-Mangouste. Ses symptômes portaient à croire qu’elle était simplement atteinte d’une très mauvaise grippe ou d’un cas très rare de dragoncelle, mais il n’en fut rien. Son état se dégrada très rapidement et, contre toutes attentes, son patronus apparut être la cause de tous ses maux. Elle n’était pas malade, en soi, mais était victime de tous les symptômes de son patronus à cause du lien psychique étroit établis entre les deux êtres. Cela aurait pu s’arrêter à son unique cas mais, rapidement, certains de ses camarades contractèrent la même pathologie, au point où l’hôpital pour maladies et blessures magiques soit contraint de former une unité spécialisée pour le traitement de cette nouvelle épidémie. Des recherches sont actuellement en cours pour comprendre le mode de transmission de ce nouveau virus qui touche les patronus de nos plus jeunes sorciers, mais, à cette heure, absolument aucun communiqué n’ait été fait pour tenir la population informée de l’avancée médicale. Pour l’instant, aucun traitement ne semble avoir été trouvé pour arrêter la dégénérescence de cette maladie qui se propage comme une trainée de poudre au sein de Poudlard. Fléau du siècle ou fausse alerte ? Mise au point sur ce nouvel évènement qui frappe une nouvelle fois le monde magique. Vous trouverez en page six un descriptif complet des symptômes de tous les stades de la maladie.
Le nouveau fléau de notre siècle ? Enquête à sainte-mangouste Souvenez-vous ; nos enfants et petits-enfants ont été touché par les apparitions inopportunes de patronus, en 1978, causées par les ratés d’une solution prétendue miracle du Ministère de la Magie. Depuis, la société a semblé s’accommoder de ce nouvel état de fait ; les patronus ont été accepté dans le quotidien de nos plus jeunes et nous, adultes, avons consenti à admettre, pour certains, que leur présence n’était pas une mauvaise chose. Que nenni ! Qui aurait pu savoir, il y a deux ans, que les patronus rendrait malade notre nouvelle génération ? Notre envoyé spécial s’est rendu à Sainte-Mangouste pour étudier de près de ce triste phénomène qui touche le plus grand mystère de notre société actuelle. Chahuté par des médicomages hostiles, celui-ci n’a pas pu interviewer directement les patients – placés en quarantaine au deuxième étage où divers (mais vains) traitements leur sont administrés – ni même le personnel de l’hôpital. Cependant, la Gazette a pu recueilli les témoignages poignants de certains proches de ces malades. Andrew Fitzherbert, père d’une élève de douze ans, clamait avec force à notre envoyé : « Ma fille est enfermée entre ces murs et je ne suis même pas autorisé à la voir ! C’est une honte ! Nous aurions mieux fait de nous débarrasser de ces patronus tant qu’il en était encore temps ! Je savais qu’ils ne nous attireraient que des problèmes ! » La détresse est présente dans l’enceinte même de l’hôpital car, rappelons-le, aucun traitement n’a encore vu le jour à l’heure où nous imprimons ces mots. D’autres parents, plus calmes mais pas moins rassurés, tels que Margaret Westfield, mère d’un élève de vingt ans, nous déclaraient : « J’ai peur. Personne ne sait réellement ce qui va se passer lorsque les enfants auront atteint le cinquième stade de la maladie. Et les diagnostiques ne sont pas très optimistes. » Nous pouvons donc nous demander ce qu’il adviendra de ces pauvres petits patients d’ici quelques jours, semaines, ou même mois. L’heure est à l’isolement et aux prières mais il semblerait qu’il soit déjà trop tard.
Poudlard garde ses portes ouvertes malgré cet énième coup de grâce: approfondissements sur la question Il semblerait que cette épidémie soit un nouveau coup dur pour l’école de sorcellerie : déjà affectée par les lourdes pertes du tragique accident du Poudlard Express, à la rentrée de septembre, les bancs continuent de se vider avec l’hospitalisation et la mise en quarantaine de ses élèves. Dumbledore n’aura pas choisi de meilleure année pour refaire son apparition en septembre. Certains parents d’élève sont confiants vis-à-vis de sa reprise de la direction : « Les évènements qui se produisent en ce moment n’ont absolument rien avoir avec le retour de Dumbledore. Au contraire, nous lui devons une fière chandelle d’être là pour gérer tout ce bazar, Powell n’avait pas les épaules assez larges pour assurer une réelle sécurité à nos enfants. » Vérité ou mensonge ? Le départ de Powell et le retour de Dumbledore n’auraient absolument aucun rapport avec les récents évènements ? Dumbledore, reconnu comme étant un grand sorcier, n’a cependant pas pu arrêter la perte des nombreuses vies lors de l’accident du Poudlard Express. D’autres personnes, moins enclines à prêcher en faveur du directeur de l’école, sont beaucoup plus critiques vis-à-vis de son pouvoir sur la situation : « Ce n’est pas un hasard si tout cela se produit lorsque Dumbledore est de nouveau présent dans l’enceinte du château. Je peux vous l’affirmer, ces élèves ne sont pas au bout de leur peine ! Il vaudrait mieux fermer l’école tout de suite avant qu’il ne soit trop tard ! ». Pourtant, les portes de Poudlard sont encore grandes ouvertes, malgré toutes les rumeurs affirmant que la fin est proche. Mais pour combien de temps ? Personne ne saurait dire – cependant, il est clair que l’école de sorcellerie marche sur un fil et que la chute est presque inévitable. Quoi que l’on en dise, Dumbledore demeure néanmoins impuissant face au déroulement des évènements ; s’il est la meilleure protection que nos enfants peuvent avoir, comment cela est-ce possible que tant de vies soient mises en danger ? L’épidémie ne fait que soulever – une nouvelle fois – la légitimité de Poudlard en ces temps troublés.
Articles rédigés par Sanzé I. Tassion, photographie prise par Albert Wildherbithomery