Je sais que cette lettre arrive trop tard, beaucoup trop tard. Pour tout. Mais j'espère qu'il ne le sera pas pour des excuses. Je voudrais te demander pardon pour ma disparition aussi soudaine qu'imprévue. Tu me croiras si tu le veux si je te dis que rien de tout ça n'était préparé. Rien avant cette nuit dans tes bras. Même lorsque je t'ai invité dans ma maison pour cette dernière semaine de vacances, je pensais que tout était encore sous contrôle, que je maîtrisais la situation. Mais tout à basculé au petit matin de cette ultime nuit, lorsque mon visage contre ton sein, je me suis laissé bercer par la lueur de l'aube naissante. C'est à ce moment précis, tandis que tes doigts couraient dans mes cheveux, et que ma main glissait sur ta peau brûlante, que j'ai su. Comment aurais-je pu faire après cela. Te croiser dans les couloirs de Poudlard, être cantonné au vous et me contenter de simples regards ? Alors que le feu brûlait en moi et que mon cœur s'emballait ? Parce que oui Ahnès, je suis complètement dingue de toi, fou d'amour, et que pour rien au monde, pas même le meilleur des emplois, je serais prêt à y renoncer. Je t'aime, et jamais rien, ni personne ne pourra me l'enlever. Alors j'ai préféré partir, pour ne pas te causer d'ennui, pour que tu puisses continuer à étudier dans cette école sans risquer quoi que ce soit. J'ai préféré ne rien dire, et fuir. J'ai été lâche et je le regrette aujourd'hui. Tout particulièrement aujourd'hui, en cette date du ving-trois octobre. Ce jour qui t'a vu naître il y a de cela vingt-deux ans, et que je ne peux même pas célébrer avec toi. O combien j'aimerais être là, pour te serrer dans mes bras. Tu me manques, terriblement. Toutefois je comprendrais si tu décides de ne pas me pardonner et que tu ne veuilles plus me revoir. Y survivre par contre je ne peux le garantir. J'espère au moins que tu liras cette lettre, et qu'elle t’apportera quelques réponses. Tu trouveras ci-joint ton cadeau, je me suis essayé aux potions, je ne garantie pas que ce soit très concluant.
Caïn Cosmas Magedore.
Ps – Je te confie Volovent, il a fait un long voyage pour parvenir jusqu'à toi. Laisse lui quelques jours de repos en ta compagnie.
Pps – Si tu souhaites me répondre, confie simplement la lettre au hibou, il saura où me trouver.
Ci-joint :
Une petite fiole en verre avec un bouchon sculpté, dans laquelle ont été capturées les odeurs de la maison de Caïn, pour en faire un parfum unique et spécial. On peut y sentir : l'air marin, le thé brûlant, le feu de bois, et la lessive au muguet.
Un tour trop bref. (Tu t'en sers effectivement à merveille.) Tu me préviens la prochaine fois que tu retournes dans les douches du vestiaire? Histoire que je m'y pointe encore à l'improviste.
Serais-tu libre pour venir fêter la fameuse Saint-Valentin avec moi. Tu peux même rester pour la Saint-Claude, la Saint-Julien et la Saint-Gabin. En fait, c'est toutes les fêtes que je veux célébrer avec toi. Il s'avère que je suis de retour chez moi, précisément ce week-end là. Merveilleux n'est-ce pas, comme la vie est bien faite ? Rejoins-moi dès que tu peux. Patapon et moi, nous t'attendons de pied et de patte ferme.
Merci bien. Et merci pour le cadeau, c'était exactement ce que je voulais pour mon anniversaire, comment tu as deviné ? Quoiqu'il en soit, nous allons encore bien nous amusés petite Garce. Ne meurs pas d'ici là, je voudrais avoir ce privilège. Rosier.
Pas assez longtemps pour que tu m'oublie, mais je suis flatté quand même ! Possible ouais que je l'ai encore. Si tu le veux réellement, viens le chercher. Je sais que t'en ai capable. Rosier.
C'est cool casse-toi ça me feras des vacances... ...
Bon tu va aussi me manquer un peu. Ne pas te surprendre chez moi alors que t'es pas censé y être va me manquer. J'avoue t'avais le don de rendre les retenues longues et chiantes en quelques chose de sympa. Reviens pas trop vite, même si je sais que je vais atrocement te manquer. Promis, je ferais un toast en ton honneur à ma prochaine cuite. Rosier alias le Vieux Con.