Nom: Eilenbecker. Aux yeux des autres, ce nom, d’origine allemande, parait tout à fait ordinaire. Moi, j’y accorde plus d’importance que quiconque pourrait le croire : il me rappelle constamment qui je suis, d’où je viens, mais à chaque fois que j’y pense, mon cœur se gonfle d’un chagrin démesuré. Prénom: Elias est mon premier prénom, et pour une raison que j’ignore encore, mes parents tenaient particulièrement à ce que je m’appelle ainsi. Pour ce qui est du second, Viktor, il s’agit d’un hommage qu’a voulu rendre ma mère à son propre père, mort quelques mois avant ma naissance, mais je ne peux même pas dire que je le porte avec amour et fierté : je crois que je déteste mon grand-père, sans même l’avoir connu, comme la haine que m’inspirent mes parents et qui, à l’instar de mon passé, me poursuivra toute ma vie.  Âge et date de naissance: J’ai vingt-deux ans et je suis né le 20 juin 1959, dans le manoir familial, à Stockelsdorf, une petite bourgade d’Allemagne. Nature du sang: Mes parents, et leurs aïeux avant eux, sont issus d’une lignée de sang-pur, ce qui est pour eux à la fois un honneur et une gloire, et sont forts de leurs convictions : ils abhorrent les  «  sangs-de-bourbe », comme ils se plaisent à appeler ceux qui ne sont pas nés  de sorciers, et blâment ceux qui ont fauté avec des moldus pour engendrer un sang impur.   Situation familiale: Je suis le dernier d’une famille de cinq enfants, tous plus grands et plus robustes que moi, et pour couronner le tout, physiquement, je ne ressemble à aucun d'entre eux. Ni à mes parents non plus, d'ailleurs. La seule chose qui me rapproche de ma mère, ce sont mes yeux. Ils sont du même bleu, intense et lumineux. Toute ma vie, j’ai cherché à me démarquer des autres et à attirer l’attention sur moi. J’ai cherché à ne plus être la honte de la famille mais à l’aube de mes dix-huit ans, la vérité a dû s’apposer à moi : j’étais différent d’eux. J’étais l’ami des « sang-de-bourbes »depuis toujours, que mes parents médisaient à grands renforts de jurons, et au contraire de mes frères et sœurs, je n’ai jamais été nommé préfet, ce qui était pourtant une tradition dans la famille. Mais par-dessus tout, je refusais d’avoir à faire avec les Mangemorts, alors que chacun d’entre eux avaient rejoints leurs rangs. Patronus: Mon compagnon est un loup gris commun du nom d’Athanasius. Terrifiant aux premiers abords, particulièrement à cause de sa taille et de sa réputation d’animal dangereux, il se révèle finalement d’une douceur à toute épreuve et peut également prendre la forme d'un faucon.Miroir du Rised: « Je ne montre pas ton visage mais le désir de ton cœur » est l’inscription qui se lit sur le miroir, et c’est en effet pourquoi je me vois accompagné de ma famille, le visage souriant, le regard flamboyant, comme je l’ai toujours rêvé : c’est là mon désir le plus cher. Mes parents ne me  semblent plus en proie à leurs démons, tel que je les ai toujours connus, mais resplendissent d’une aura lumineuse et semblent, pour la première fois depuis longtemps, nager dans un bonheur incommensurable, loin des Forces du Mal. Composition de la baguette magique: D’une longueur de 27.5 centimètres, faite d’ébène et de crin de licorne, ma baguette est tout à mon image, et c’est à mes onze ans que nous nous sommes mutuellement choisis. Fort de son expérience, Ollivander m’a déclaré avec son habituel sourire que le propriétaire d’une telle baguette devait être quelqu’un de toujours fidèle à ses convictions et que le crin de licorne était peu propice à se mettre au service des Forces du Mal. A ce moment-là, je ne comprenais pas pourquoi cette baguette était désormais mienne mais maintenant, je le sais : elle avait d’ores et déjà reconnu le courage et la conviction qui sommeillaient en moi. Epouvantard: Combattre mon épouvantard, c’est avoir le courage de m’affronter moi-même : c’est en effet ma forme que prend la créature, mais pas n’importe laquelle. A chaque fois, je me vois là, le regard torve, vêtu d’une grande cape et d’un capuchon noirs, avec la marque si redoutée des Ténèbres sur l’avant-bras. L’épouvantard prend immédiatement la forme qui nous fait le plus peur et moi, j’ai toujours redouté de devenir un Mangemort, comme le reste de ma famille. Etudes Suivies: Si j’ai longtemps fui les Forces du Mal, c’est parce que mon désir le plus cher a toujours été de devenir un Auror, pour retrouver et emprisonner les mages noirs et les Mangemorts à Azkaban. C’est ainsi que je me suis naturellement orienté vers un cursus d’offensive magique, comme le reste de ma famille, mais sans pour autant suivre la voie qu’ils me prédestinaient puisque j'ai opté pour un sous-cursus offensive avec comme option legilimancie. Animal de compagnie: Athanasius, mon loup, est le seul animal que j'aie jamais eu et sa présence me suffit déjà.


solitaire - silencieux - inexpressif - énigmatique - perspicace - discret - imaginatif - observateur - appliqué - travailleur.

Enfant déjà, j’étais loin d’être naïf et insouciant et c'est sûrement ce qui a le plus étonné les adultes, en particulier un vieil homme qui m'a un jour dit qu'il fallait que je profite de mon enfance, avant de sombrer dans les abîmes de la corruption. L'enfance, m'a t-il murmuré à l'oreille dans un souffle inaudible, c'est cette heureuse et brève période de l'existence où l'on a tout juste assez de conscience pour savourer la joie d'être et d'inconscience pour ignorer les difficultés de la vie. Les enfants sont innocents et souriants car aucun passé ne les poursuit. Moi, je regrette tout ça. Je donnerais cher pour revenir en arrière, mais j’ai déjà trop vécu. Toi, tu as encore quelques années devant toi. Quand on est petit, on rêve de grandir et plus tard, on regrette le passé. On le regrette tellement qu’il vous en reste un goût amer dans la bouche. Quand on est encore enfant, la seule chose qui nous importe c’est de faire tout ce que l’on veut. On est persuadé que les limites n’existent pas. On transcende les règles établies. On s’attend à ce que l’impossible devienne possible, et le monde entier nous semble fait de magie. Mais si tu veux savoir, a-t-il lâché avec une tristesse inimaginable, c'est qu'une fois que l’on grandit, cette candeur émouvante nous quitte. Elle nous quitte pour toujours. La réalité de l’existence s’appose à notre esprit. On prend conscience que la vie n’est pas injuste mais d’une cruauté à toute épreuve. On se rend compte que la vie nous fait souffrir, qu’on se retrouve aux prises avec une douleur insurmontable, une douleur qui nous étrangle presque et nous fait suffoquer. Telle est l’existence qui nous est réservée. Quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins, a-t-il fini par conclure. Je lui ai alors rétorqué, sans éprouver la moindre empathie que de toute façon, j'étais différent des autres et que ni lui ni moi ne nous ressemblions. Lui regrettait son enfance, moi je voulais y échapper à tout prix, pour m’extraire de ce carcan dans lequel mes parents m’enserraient. Ils voulaient faire de moi un sorcier au service des Forces du Mal, mais par la suite,  fort de mes convictions, j’ai fini par leur désobéir. Maintenant, je ne suis même plus un fils pour eux.

Aujourd’hui, le plus clair de mon temps, je le passe dans les méandres de mon esprit, à penser à des choses et à d'autres. Je suis généralement mature et raisonnable, peut-être bien plus que les gens peuvent l’être à mon âge. Je réfléchis toujours avant d’agir et je ne m’engage jamais à la légère. On dit également de moi que je suis un homme de principe et que je suis profondément attaché à mes convictions. Ça, je le reconnais entièrement : sinon, pourquoi me serais-je opposé à mes parents, qui avaient déjà tracé pour moi le même avenir que mes  frères et sœurs ?  Un avenir fait d’os et de sang, de terreur et de trahison au service de forces obscures, et c’est à ça que j’ai à tout prix voulu échapper.
De la même façon, je ne parle que très peu aux autres : je les méprise même, parfois, notamment les sorciers qui prônent la souveraineté des sang-purs. Ceux-là me paraissent  déplaisants au possible et finalement, m'ennuient profondément mais ça ne m'empêche pas de les observer à longueur de temps et de me faire la réflexion que je vaux bien mieux qu'eux. On me dit souvent que je suis orgueilleux et méprisant, on me qualifie même parfois d’insensé parce que je ne corresponds pas à l'idée que l’on se fait d’un étudiant ordinaire. Mais je vous le demande : dois-je m'avouer comme étant une erreur de la nature quand vous, vous refusez toujours de voir le monstre qui grandit en votre sein ?  Vous ne savez pas ce que j’ai vécu, et vous ne savez encore moins les sacrifices que j’ai dû faire, alors par pitié, épargnez-moi vos reproches.

Le temps ferme toutes les blessures, même s'il ne nous épargne pas quelques cicatrices, c'est ce qu'on dit. Mais pour moi, ce n'est pas le cas. Mes blessures sont toujours aussi vives, toujours cuisantes mais elles ont au moins le mérite de me rappeler que mon passé n'a pas été qu'un rêve. Il ne se passe pas un jour sans que je pense à ma famille, et depuis tout ce temps, je ne sais toujours pas si je les hais ou s’il me reste encore une once d’amour à leur offrir. A chaque fois que je pense à eux, ma gorge se serre douloureusement et une bête fauve vient alors tordre l'espace jusque-là occupé par mon cœur. Oppressé, voilà ce que je suis depuis tout ce temps : incapable de me délivrer de cette étreinte douloureuse qui amenuise mes forces au point de me rendre chétif et fluet, car voilà bien longtemps que je vis avec cette idée, toujours seul avec elle, toujours glacé par sa présence, toujours courbé sous sa masse prépondérante. Quoi que je fasse, quoi que je pense, elle est toujours là à mes côtés, cette pensée qui me rappelle que je descends d’une lignée de Mangemorts et qui, comme un spectre morbide me secoue de ses mains osseuses quand je veux annihiler ces térébrants souvenirs. Elle se glisse sous tous les aspects, là où mon esprit veut la fuir, se mêlant comme une litanie endiablée à toutes les paroles qu'on m’adresse et s'apposant à moi pour ne former plus qu'un mot : misérable.

Les ténèbres nimbent le monde d’une teinte affligeante tandis que le litham d’ébène, constellé d’étoiles luminescentes, déploie ses bras d’une longueur infinie. Tout est plongé dans l’obscurité la plus prégnante. Même la couronne sélénite ne flamboie pas de son éclat ardent et n’illumine pas le ciel de son cerne opalin. Moi, je sors du dortoir en trombe, poursuivi par mes idées noires, rattrapé par mes chimères évanescentes d'un jour meilleur. J’ai besoin de souffler, d’oublier l’espace d’un instant le fardeau qui repose sur mes épaules voûtées. Je suis livré à moi-même dans un monde qui me paraît encore plus fade et plus terne qu’auparavant et je découvre, non sans effroi, que je ne pourrais pas y arriver tout seul. Chaque choix que je fais, chaque décision que je prends me semble plus difficile que jamais, et jour après jour, je me sens glisser dans les bas-fonds d’une existence infernale. Personne n'est là pour me retenir, personne n'est là pour me sauver, et même mes parents m’ont définitivement lâché la main : pour eux, c’est comme si je n’existais plus, et c’est ainsi que je suis condamné à passer ces vacances de Noël à Poudlard, seul comme bien souvent.

Je voudrais m'arrêter, je ne peux plus respirer, et pourtant, je continue de courir. Je n'entends plus que le martèlement de mes pas dans les couloirs du château. « ÉLÈVE HORS DES DORTOIRS, ÉLÈVE HORS DES DORTOIRS ! » Emporté par la fougue et l'élan de tristesse mêlée à la rage qui bouillonne en moi, c’est à peine si j’entends les vociférations du concierge. C'est peut-être justement ce qu'il me fallait : m'échapper, pour quelques instants, de ce quotidien cafardeux qui m'enserre dans un carcan dont j'ai l'impression que je ne pourrais plus jamais sortir.

Soudain, une voix s’élève derrière moi et je me fige, mû par une peur palpable. « Où vas-tu comme ça, Elias ? » Sans réfléchir, je fais volte-face prêt à trouver une excuse pour expliquer ma présence dans les couloirs en pleine nuit, mais les mots sont bloqués au fond de ma gorge. Je reste là, abasourdi, à me demander s’il s’agit bien de la réalité ou du fruit de mon imagination, quand la créature reprend. « Allons, tu n’as pas à avoir peur de moi ! » Je secoue la tête et recule de quelques pas. Au cours de ma vie, j’ai eu l’occasion de rencontrer de nombreuses créatures magiques mais cette fois-ci, les bras m’en tombent. « Par le caleçon de Merlin, tu es un loup ! »  m’exclamé-je. « Ma foi, tu es plutôt perspicace » réplique alors le canidé avec sarcasme.

Je m’apprête alors à prendre mes jambes à mon cou mais je suis arrêté dans mon élan par une force invisible. Le cœur battant, tous les sens en alerte, nous sommes là, la créature et moi,  à nous regarder en chiens de faïence, et l'espace de quelques instants, je savoure le calme ambiant et le feu qui dévale le long de mes veines pour s'emparer de mon être, tandis que la peur, elle, disparait peu à peu. Sous le regard du loup, j'ai l'impression de me consumer sur place, ni plus ni moins, et je vibre intérieurement, d'un savoureux mélange d’excitation et d'intérêt : sans le savoir, la magie opère déjà en moi.

Finalement, la créature finit par me convaincre de l’écouter, et la curiosité, elle aussi, a raison de moi : c’est ainsi que nous nous dissimulons dans un recoin du château, à l'abri des regards, et surtout de celui du concierge. Nous parlons toute la nuit, et même plus encore, jusqu’à que j’accepte l’idée qui s'appose à mon esprit : Athanasius, comme je ne l’ai nommé que bien plus tard, est mon patronus, né de l’échec du sortilège que le Ministère a lancé pour détruire Lord Voldemort.

Aujourd'hui, nous sommes unis comme les doigts de la main et le simple fait que l’un soit loin de l’autre se ressent physiquement. Façonné à mon image, Athanasius est bien vite devenu mon meilleur ami, le seul sur qui je peux vraiment compter, le seul qui me comprenne vraiment. D’une bonté à toute épreuve, il veut être brave, désintéressé, intelligent, honnête et indulgent. J’ai mis du temps à accepter sa présence à mes côtés, mais maintenant, je sais que je ne pourrais plus m’en séparer.

ϟ pseudo et âge: Caspian, et je prends 18 ans le 5 juillet  
ϟ Où as-tu trouvé le forum? Madison et Olly se sont fait un plaisir de me le faire découvrir  
ϟ Personnage: inventé  
ϟ As-tu un autre compte sur BP? non, c'est mon premier ici !
ϟ Présence: pour l'instant c'est les vacances, on verra à la rentrée !
ϟ Une remarque? je vous aime déjà