Deux familles de sang-pur, reliées, une dont le nom et la réputation ne sont plus à faire, une plus discrète mais pas moins ancrée dans le monde magique, par deux enfants. Tout pour plaire à ces grands noms de mages noirs. Tout, jusqu'au jour où ces enfants à l'avenir déjà tout tracés décident de prendre leur propre chemin, de défier toutes les règles, tous ces idéaux qu'on a tenté de leur faire rentrer dans le crâne toute leur vie, pour tracer leur propre route. Les liens sont rompu, de manière aussi violente que définitif. Ces sang-pur, ces élites du monde magiques, désormais considérés comme des erreurs, des abominations, juste bon à être rayer de l'arbre généalogique, condamnés à l'oublie pour ne pas entacher ces noms si précieux. Une Malefoy, un Devon unis par les liens du mariage, en fuite, loin de toutes manipulations familiale et ces sombres idéaux, afin de vivre une vie des plus simples aux côtés de simples moldus. C'est dans cette nouvelle famille, de ces deux parents aimant et pleins de bonne volonté que Ridley et son frère jumeau, Nolan, voient le jour, un 5 novembre, avec la promesse que jusqu'à cette fameuse lettre tout leur sera caché, avec la promesse qu'ils grandiront dans l'ignorance de leur appartenance à cet autre monde magique qu'ils ont fuit, loin des influences familiale, loin de cette ambiance étouffante, de ces chaines, de cette impitoyable guerre, ignorant tout la puissance de leur nom et de leurs origines familiale. Et ce dans l'optique de les protéger, de les préserver, de leur laisser cette douce innocence enfantine, avec l'espoir de les lâcher dans le monde magique avec de nouvelles idées, une ouverture d'esprit et une connaissance du monde magique, qui pourrait les protéger de toute mauvaise influence. Parce qu'eux n'ont pas eu d'autre choix que de subir les pressions, pas d'autre choix que suivre les valeurs familiale, jusqu'à avoir l'âge d'enfin briser leurs chaînes et pour rien au monde ils ne voudraient infliger ça à leurs enfants.


Un peu plus loin, des rires d'enfants raisonnent dans une maison, au bord de la mer. Les jumeaux Devon, proches depuis leur plus jeune âge, jouent tous les deux, s'amusant à rendre folle leur baby sitter d'un soir. Les parents quant à eux profitent de cette soirée pour s'éclipser tous les deux. Les deux enfants courts dans tous les sens, riant, hurlant, alors que la jeune fille désigner pour garder un œil sur eux baisse finalement les bras pour aller regarder la télé, laissant les deux enfants jouer dans le salon derrière elle. Ce sourire de peste dont seule Ridley à le secret vient dessiner ses lèvres, alors qu'elle pose un regard amusé sur son frère. Elle s'en approche, avant de glisser quelques mots à son oreille pour que seul lui n'entende ce qu'elle a à lui dire. « Cap de venir avec moi te baigner ? » Une lueur de défis traverse le regard du garçon, avant qu'il ne se précipite vers la porte, très vite suivit de la blonde, dans le plus grand silence. Ce n'est qu'une fois dehors que les rires des enfants reprennent, alors qu'ils descendent tous les deux les escaliers menant à la plage en courant. Son frère dérape et manque de louper une marche et la sœur rattrape son retard, passant devant, avant de lui crier, « Le dernier à l'eau prendra toute la faute sur lui si on se fait prendre. » Elle sera la première à l'eau, elle en est persuadée, elle a toujours eu une longueur d'avance sur son frère lors des courses et là la chance est avec elle. C'est donc le sourire aux lèvres qu'elle accélère un peu plus chaque fois que ses pieds touchent le sable mouillé.

Alors que sa peau touche enfin l'eau, elle ne s'arrête pas, avançant si vite qu'elle peut dans l'eau froide, avant de se retourner vers son frère. « J'y suis ! » et de plonger tête la première dans l'eau. Quand elle sort la tête hors de l'eau Nolan se tient devant elle, un sourire aux lèvres, qu'elle connaît que trop bien. Elle n'a pas le temps de protester que déjà il la prend dans ses bras pour la jeter un peu plus loin à l'eau. Alors qu'elle remonte à la surface, elle peine à reprendre sa respiration, avant de replonger elle même et de lui attraper les jambes, sous l'eau pour le faire tomber à son tour. C'est sans grand mal qu'elle arrive à lui faire perdre l'équilibre. Elle en était sûre ! Après tout elle le connaît trop bien, c'est son jumeau, son double, sa moitié, son meilleur ami. La tête encore sous l'eau, un bruit sourd lui parvient. Sans trop chercher à savoir d'où cela vient, elle se redresse, un sourire triomphant sur le visage. Devant elle, son frère, flottant à la surface. Un léger rire moqueur lui échappe, alors qu'elle croise les bras sur la poitrine en le fixant du regard. Ce n'est qu'après quelques secondes qu'elle fronce des sourcils. « Nolan ? C'est plus drôle là. » Aucune réaction. Le garçon, toujours immobile, suis le mouvement des vagues noires uniquement éclairées par la lumière de la lune. Elle s'approche, avant de le secouer de ses petite mains. Son frère ne réagit plus, inanimé, il se laisse porter par les secousses de sa sœur. Une larme coule le long de la joue de la blonde, qui ne lâche plus frère. Elle l'attire vers elle pour le prend das ses bras. « NOLAN  ? » Mais rien à faire. Elle passe sa main à l'arrière de la tête du garçon pour le redresser, le bout de ses doigts se teignent de rouge, sous sa peau, elle sent une matière encore chaude, épaisse. Un hurlement lui échappe. « Non … non non non. NOLAN … non. Non. » Les larmes coulent à flot sur ses joues alors qu'elle traîne tant bien que mal son frère sur la plage à quelques pas du bord de l'eau. Elle le repose contre une pierre. « Nolan réveil toi. S'il te plaît. Réveil toi... » sa voix n'est plus qu'un soupire alors qu'elle prononce ses mots une dernière fois avant de s'effondrer en larme sur le corps de son frère. Mort.


Un an, un an qu'il est mort. Ridley se lève tranquillement du fauteuil dans lequel elle s'est assise il y a déjà plusieurs heure, sortant de l'immobilité dans laquelle elle s'est plongée. Le bruit de la porte d'entrée retenti dans la maison. La blonde va pour monter les  escaliers, comme chaque jours, pour s'enfermer une nouvelle fois dans sa chambre, la musique à fond et s'allonger sur son lit. Elle ne fait pas grand choses de ses journées. Elle va en cours, c'est déjà bien, en suite, elle rentre et elle se contente d'être là, presque invisible, dans le plus grand des silences. Le silence. Ce silence qui lui est devenu si familier, comme un refuge, une punition aussi peut-être. Mais aujourd'hui elle n'a pas le temps d'atteindre les escaliers, qu'elle se trouve face à sa mère. Cette dernière la regarde, une lueur de tristesse profonde dans les yeux. Mais Ridley s'en fou, maintenant plus rien ne l'intéresse et les états d'âme de sa mère encore moins. Alors, elle baisse le regard, avant de faire un pas en arrière pour l'éviter une nouvelle fois. Mais la voix douce et hésitante de sa mère lui parvient. « Ridley, ma chérie, reste là. S'il te plait. » La blonde lui lance un simple regard, neutre. Pour finalement faire demi-tour et s'asseoir à nouveau au fond de ce fauteuil qu'elle n'a pas quitté de l'après midi. Des cernes soulignent son regard vide, son teint, blanc, terne. Un visage d'adolescente, marqué par les nuits d'insomnies, par les pleures et l'angoisse constante qui la ronge de l'intérieur. « Mon cœur. Parles moi, je t'en supplie. » Mais la blonde garde le silence, toujours ce regard vide posé sur sa mère. Elle lui en veut. Oui, elle leur en veut à tous les deux, son père, sa mère, pour les avoir laissé seuls avec cette bonne à rien. Mais pire que ça, elle leur en veut pour l'avoir laissé avec son frère. Ils sont responsables, ils sont responsables de sa mort. Mais elle l'est aussi. Et chaque jours la culpabilité la ronge un peu plus. Allant jusqu'à lui faire détester son simple reflet dans le miroir. S'ils n'étaient pas partit ce soir là, s'ils ne s'étaient pas absentés rien de tout ça ne serait arrivé. Son frère serait toujours là. Elle n'aurait pas ce trou béant au milieu de la poitrine, cette constante sensation de manque, elle n'aurait pas cette douleur telle une lame dans les entrailles chaque fois qu'un flash lui revient, chaque fois qu'elle revoit ses mains tâchées de sang, ces vagues teintées de rouge, son corps, flottant à la surface. L'image de son frère, inanimé, lui revient en mémoire, violente, cruelle. La terreur se lit sur son visage alors qu'elle sent sa respiration se bloquer. Tremblante elle regarde à nouveau sa mère, les larmes prêtes à couler à nouveau. Celle-ci s'approche, le regard plein de remords, mais lorsqu'elle touche de la main sa fille celle-ci lâche un hurlement, repoussant tout contacte, avant de se lever et de monter les escaliers.


Assise à table, dans cette grande salle, qui lui semble maintenant si familière, Ridley, lance un regard aux alentours, perdu dans ses pensées. Ça fait maintenant quelques années qu'elle a reçu cette lettre, lui révélant sa vraie nature, lui ouvrant les portes de ce nouveau monde, de cet échappatoire dans lequel elle s'est empressée de se réfugier. Depuis ce jour là, sa haine n'a fait que prendre davantage d'ampleur au fil des jours, des mois. Une rage qu'elle nourrissait déjà avant de connaître le monde magique, depuis la mort de son frère, une haine ravivée par ce lourd mensonge, par ce qu'elle considère comme une trahison, une mise en cage, une lourde privation. Elle leur en veut, plus que jamais. Parce que cette baby-sitter n'était qu'une simple moldue, une incapable, sans le moindre pouvoir, parce que la magie aurait pût le sauver. Ils peuvent dire ce qu'ils veulent, le nier tant qu'ils le peuvent, elle en reste convaincue et l'idée que son frère aurait pût faire encore partie de ce monde si ses parents avaient fait un autre choix la ronge un peu plus chaque jour. Depuis qu'elle a rejoint Poudlard elle fait sa vie, loin de ses géniteurs qu'elle s'efforce de ne voir qu'un stricte minimum, le plus souvent l'été, quand elle n'arrive pas à leur échapper, à les éviter dans la grande maison familiale. Sa vie au château lui semble beaucoup plus simple, comme un refuge, une nouvelle maison. Ici elle n'est pas obligé de supporter l'insupportable, si elle peut bien être qui elle veut, dans le pire des cas elle sait qu'elle ne se prendra qu'une retenue. Elle peut bien fréquenter qui elle veut, renouer les liens avec les Malefoy si ça lui chante, ses parents n'ont pas le moindre pouvoir sur ses faits et gestes. Au fil du temps, ils ont pût remarquer, avec une grande inquiétude, un changement dans les fréquentations de leur fille, parmi eux on peut noter des noms tels que Prince, Queen, Black, Malefoy, McLeod, Parkinson, Von Sachsenheim … Tous connus pour leurs idées bien arrêtées. Voyant leur petite fille radicaliser peu à peu ses opinions, ce sont les premiers qu'ils ont blâmer, en silence par peur de perdre définitivement leur Ridley.


Le voilà, ce fameux soir de pleine lune, cette sombre nuit annoncée par les partisans du mage noir. Ridley est assise sur son lit, son regard inquiet rivé sur ses deux amies. L'une est au courant, au même titre qu'elle, l'autre est probablement l'une des première cible du massacre qui s'annonce. La blonde en a la boule au ventre, les mains qui tremble, elle sait qu'elle a toutes les chances de son côté, pour s'en sortir sans graves séquelles, mais l'angoisse ne cesse de monté, en flèche. L'envie de claquer la porte, de fuir sans un regard en arrière la ronge, mais c'est plus fort qu'elle, elle est incapable de bouger, incapable de laisser son amie ici, malgré son sang, malgré le fait qu'elle représente à elle seule tout ce qu'il l'insupporte, l'illustration même de l'abomination qu'elle combat : l'intrusion de sang moldu dans ce monde de la magie, dans son refuge. Elle l'apprécie bien plus qu'elle ne le voudrait et pour cette raison elle se sent incapable de ne penser de manière égoïste comme elle aimerait pourtant le faire. Cette faiblesse, cet intérêt qu'elle lui porte l'insupporte, l'énerve au plus haut point. Elle défend des idéaux bien arrêtés, elle a cette rage en elle depuis tant d'année et pourtant, ce soir elle remet tout en doute pour une seule personne, une seule personne pour qui elle ne portait pas le moindre intérêt il y a un an de ça. Alors, la peur au ventre, elle attendant, tentant tant bien que mal de ne pas laisser transparaitre son angoisse, avec une conversation des plus banale, juste bonne à tenir Isy éveillée. Elle le sait Ombre est dans le même cas qu'elle, le même ultimatum en tête, les mêmes questions qui se bousculent.

A peine le premier bruit retentis sur le campement de Bélize, que Ridley se redresse en alerte, sans réfléchir une seconde de plus, elle attrape sa baguette à la volée, et tire son amie par le bras, très rapidement suivit de la seconde. Elles quittent tous les trois le cabanon, se faufilant sans un bruit à travers le campement, avant que l'enfer ne se répande sur celui-ci. Au loin, des cris d'horreur retentissent déjà, éclairée à la lueur des flammes qui réduisent déjà les premiers cabanons en cendre. Mais la blonde ne s'attarde pas sur les scènes qui se déroulent derrière elle, bien trop concentrée sur son idée de rejoindre la forêt le plus rapidement possible. Les explosions font rages, résonnant de toutes parts, des éclaires de lumières, provoquée par des sorts tous plus violents les uns que les autres, traversent le camps. Le danger, l'horreur est partout, elle le sait, pourtant, même si l'adrénaline est bien là, la peur elle s'est envolée. Tout ça est bien réel, elle le sait, pourtant lui semble irréel, comme si tout n'était qu'un rêve, comme si elle n'était pas vraiment, comme si rien ne pouvait arrivé. Comme souvent, la réalité lui semble bien floue, alors elle reste concentrée, sur l'action, sur le chemin qui les sépare de la forêt, avant d'entamer une course folle à travers les bois.

Accélérer, encore, toujours, prendre de la vitesse, pour laisser ce cauchemar derrière elle, pour échapper au massacre, pour sauver leur peau. Ridley ne s'arrête pas même un instant et sa main se resserre sur celle de la blonde. Elles évitent chacun des arbres, chacune des racines au sol, manquant parfois de s'étaler de leur long, avant de perdre l'équilibre. Sans même avoir le temps de comprendre ce qui leur arrive, elles se retrouvent toutes les trois dans un trou, bien trop profond pour pouvoir en sortir seule, bloquée pour le reste de la nuit, seules, alors que dehors la guerre fait rage.  Ce n'est qu'une fois le massacre passé, qu'elles sortent de ce trou, avant d'être rapatriées au château directement. Durant la nuit, Ridley s'est fait de nombreux scénario, imaginant le pire pour les personnes qui lui tiennent à cœur, mais c'est avec horreur qu'elle découvre l'étendue des dégâts. L'injustice ? Non, ce n'est pas ce qui lui vient en tête, dans le fond elle s'en contre fiche, si c'est moldus étaient restés à leur place depuis le début, s'ils n'avaient pas commencé à envahir ce monde qui n'est pas le leur, rien de tout ça ne serait arrivé. Les sorciers ont déjà dût séparer strictement leur monde du leur, à cause du harcèlement, à cause de ces êtres infâmes, mais pourtant, il a fallut que certains crétins fini de sorciers n'aillent encore une fois vers eux, pour mêlé notre sang au leur. Alors, non, Ridley n'a aucune pitié pour tous ses impurs en découvrant l'étendue des dégâts. Non, ces premières pensées vont vers ses amis, sa meilleure amie blessée pour sauver une erreur de la nature, une née-moldue, à croire que tout est fait pour nourrir sa haine envers ces personnes. Elle s'en veut oui, d'avoir voulut sauver Isy, d'avoir laisser ces personnes qui lui sont indispensables derrière elle, pour la blonde, pourtant, c'était plus fort qu'elle et même si elle refuse de l'admettre sur le moment, au fond, elle sait qu'elle s'en serait voulut tout autant si elle n'avait pas agit, si elle l'avait laissée dans ce cabanon à Bélize.


Trop de choses se sont passées en si peu de temps, trop pour son esprit déjà bien embrouillé, si bien que la blonde ne sait plus que croire, elle ne sait plus ou donner de la tête, ni même qu'elles sont les véritables valeurs qu'elle veut défendre. Tout se repasse en boucle dans son crâne et elle ne sait plus quel est le but de tout ça. Bélize l'a retournée, oui. Mais l'attaque n'est pas au centre de ses préoccupation. Non, ça elle le savait, elle s'y attendait, c'était inévitable. Non, ce qui la bouffe aujourd'hui c'est tout autre chose, c'est les convictions de Léandre, cette angoisse qu'elle a sans cesse à l'estomac lorsqu'il se passe quelque chose, lorsqu'elle est loin de lui. Pourquoi ? Parce que tous ses événements la rongent un peu plus chaque jour, tel un mauvais cauchemar dont elle n'arrive pas à se réveiller, qui ne fait que s'assombrir de jour en jour. Quelques temps plus tôt elle apprenait la mort de Castiel, un ami très proche, de longue date, son corps froid, mort, a été retrouvé, visiblement tué par une poignée de mangemorts. Mais quel en était le motif ? N'était-il pas dans le même camps ? Au dernière nouvelle, sa famille a toujours été loyale et la marque se tenait bien à son bras, alors quel était le but de tout cela ? Ces questions tournent en boucle dans sa petite tête, brisant un à un toutes ses convictions. Alors oui, elle a mit fin à un supplice, elle a rompu avec Léandre et ce même si elle se sait toujours amoureuse. Pour se préserver, pour rompre avec cette relation malsaine, parce que lui est incapable de ressentir quoi que ce soit pour elle et elle ne fait que s'inquiéter un peu plus chaque jour. Alors oui, elle a ressentit le besoin de briser le lien qui les reliait depuis déjà 3 ans, pour préserver son mentale déjà bien trop fragilisé, pourtant, une part d'elle sait que le manque sera tout aussi destructeur, du moins dans un premier temps. S'il n'y avait eu que Castiel, mais autour d'elle, elle voit ces vies se briser, ces familles se déchirer. Seth aussi a disparu, partit pour Azkaban, nombreux sont ceux qui ont prit la nouvelle avec joie, Ridley en a gardé un goût amer, parce que peu importe qui il était, aussi étrange que cela puisse paraître, elle l'appréciait réellement. Peut-être son côté psycho qui l'intriguait. Mais encore une fois il n'est pas seul, elle a vu Isy pleurer le départ de Seven durant une période qui lui a semblé bien trop longue. Elle a vu Ombre touché par l'enfermement de son frère aîné. Avant tout lui semblait bien irréel, ces idées véhiculées par les mangemorts, sonnait comme une belle utopie, mais finalement les choses se sont effondrés sous ses yeux, envoyant valsés toutes ses convictions, tous ses idéaux. Bien qu'elle ne soit pas prête à accueillir ces impurs à bras ouvert, ni même à les tolérés davantage, elle ne sait plus à quoi se fier. Est-ce qu'il ne vaux pas mieux de se contenter de rager dans son coin, sans agir, simplement pour ne pas finir comme un toutou, juste bon à suivre les ordres d'une personne qu'elle ne rencontrera probablement jamais, suivant un mouvement qui semble ne plus avoir de sens ?  


Assise sur un lit d'infirmerie, Ridley se contente de lancer un regard noir, presque meurtrier à l'infirmière. Non, ce n'est pas possible, ce n'est pas une explication qu'elle peut accepté. Ses yeux brûlent, son regard se trouble, mais elle refuse de laisser les larmes couler, il est hors de question qu'elle montre davantage de faiblesses à cette femme, alors elle se contente de serrer la mâchoire, de serrer le poing à s'en ouvrir les paumes de ses ongles, tremblante. Ça fait maintenant deux mois que les cours ont reprit, deux mois qu'elle est passé en cursus secondaire et si elle comptait sur cette année pour repartir sur de bonne base, avec l'idée de faire de cette année, une belle année, ses rêves s'écroulent un à un sous ses yeux. D'abord vient le manque, ce trou béant qu'ils ont laissé derrière eux. Alhena, ce simple nom lui noue la gorge et lui file la rage au ventre. Quoi qu'elle en dise, elle lui manque déjà terriblement, elle sentait déjà qu'elle l'a perdait depuis des mois maintenant, mais l'absence de nouvelles, cette soudaine disparition, laisse un vide, un manque qu'elle ne sait comment combler et qui la rend folle jour après jour. Elle ignore ce qu'il s'est passé, elle ignore où elle se trouve, si elle va bien … Les questions se bousculent dans sa tête, restant sans réponses, la laissant seule avec pour seule consolation, encore une fois, une rage, envers cette personnes qu'elle a toujours rêvé de détruire, cette née-moldue, cette impure, qui lui a arraché sa meilleure amie. Ses premières pensées se sont tournées vers Sebastian, malgré son égoïsme démesuré, la jeune sorcière ne cesse de s'inquiéter pour les personnes qui lui sont chères et pour avoir elle même perdu un jumeau, elle ne peut se soucier du l'état du serpentard, impuissante. Impuissante, car oui, même si elle fait l'air de rien, même si elle tente de garder la tête haute, la blonde est déjà détruite, tellement brisée qui lui semble impossible d'en recoller les morceaux, elle se sent perdre pied, elle sent ce surplus d'émotion se bousculer en elle, toutes ces choses qui ne demandent qu'à exploser, mais que pourtant elle garde enfouit au fond d'elle. Parce qu'elle a perdu bien trop en si peu de temps, en un soupire. Sa relation avec Léandre, son repère, une des seules choses stable, bien que malsaine, qui lui restait : réduit en néant en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Sous une simple impulsion. Elle sait que c'était la bonne chose à faire, qu'elle est bien trop fragile pour gérer une relation comme celle-ci, avec un type incapable de ressentir le moindre sentiment depuis les deux dernières années, sur les trois ans de relation. Ce couple était juste bon à la détruire un peu plus chaque jour et ce malgré l'amour qu'elle peut lui porter encore aujourd'hui.

Mais comme si tous ces évènements ne suffisaient pas, il a fallut que ce maudit train déraille, il a fallut qu'elle se retrouve dans les tonneaux et que sa tête vienne se heurter violemment. Assez pour qu'elle ne perde connaissance, assez pour qu'elle se réveille à l'infirmerie, pour qu'on lui annonce le traumatisme crânien. Si seulement les conséquences avaient pût s'arrêter là, mais non. Ce n'était que le début d'un long cauchemar. Telle une évidence, Ridley s'est dirigée vers le cursus sport magique, sa passion pour le quidditch l'a grandement influencé dans son choix, parce qu'elle sait que s'il y a bien une chose pour laquelle elle est prête à tout donné, c'est bien le sport, simplement parce qu'elle sait que sur le terrain elle peut se vider l'esprit, elle peut tout oublier, déverser son surplus d'émotions. Seulement aujourd'hui ses rêves d'avenir s'écroulent, alors qu'elle se voyait déjà le toucher du bout des doigts. L'annonce de l'infirmière est tombée, comme une gifle, un poignard en pleins cœur, comme une  coup de massue sur le crâne. Elle sera désormais plus autorisée à monter sur un balai et même si la pratique de sport ne lui est pas impossible, une carrière dans le domaine lui file sous les doigts. Une paralysie périodique qu'elle a dit. Son bras droit, il fonctionne bien, la plupart du temps, mais sans prévenir, pour une durée indéterminé, il lui arrive de la lâcher, tombant immobile, comme mort.


La peste est maintenant passée, derrière tous ces malades, on pourrait dire que la page s'est tournée. Seulement, des mois pareil ne s'effacent pas d'un revers de la main. Ridley a été touchée, comme de nombreux élèves et bien qu'elle aimerait ne pas l'admettre, cette période l'a énormément touchée. Elle a vu son état s'empirer de jours en jours, mais ce n'est pas ce qui l'a inquiété le plus, non, ce qui l'angoissait était l'idée de voir Kyros disparaître. Elle a peut-être tendance à lui rendre la vie dure, peut-être qui lui arrive de le maltraité, mais dans le fond il reste son âme, sa moitié et l'idée de le perdre lui a fait perdre tous ses moyens. Ces changements soudains, passant de la brume à la chaire lui serrai le cœur, chaque fois. Parce que jamais il n'avait prit forme de brume, pas même pendant les match, elle refusait de le voir sous cette forme, parce qu'elle avait cette peur irrationnelle de sa disparition. Et avec cette maladie, cette peste, elle le perdait réellement. Alors ces long mois ont été une longue et lente agonie pour la jeune sorcière, qui tentait tant qu'elle le pouvait de ne pas montrer sa peur panique. Mais son état s'aggravait de jour en jours, jusqu'à ce qu'elle soit envoyé en quarantaine. Autour d'elle, trop de gens étaient touchés par la maladie, trop de personnes à qui elle tenait réellement. A commencer par Lenore, dont elle s'est considérablement rapproché depuis ces derniers temps, Léandre qu'elle n'a jamais vraiment réussis à se sortir du crâne malgré la rupture … Des élèves qu'elle n'aurait jamais souhaité voir dans cet état, mais qui pourtant ont au moins eu le dont de la rassurer, ne serait-ce que par leur présence. Lorsqu'enfin son patronus lui ai revenu, son cœur a raté un battement. Il se présentait sous la forme d'un coyote, pour elle s'était certain, elle l'avait définitivement perdu. Elle avait entendu dire que certains patronus avaient changé, qu'ils n'étaient plus les mêmes en revenant et pour elle ce changement de forme voulait tout dire. Si bien que pendant des jours elle n'a jamais que le rejeter davantage encore, persuadée de devoir tout recommencer, persuadée qu'elle partageait à nouveau sa vie, avec un parasite, un corps étranger. Cette simple idée la révoltée. Mais après un certain temps, elle a prit conscience que bien que son apparence soit bien différente, Kyros n'a pas changé.