FOURCHELANGUE
Elle pouvait le jurer, Orion était né comme celui de la légende : d’une peau sur laquelle un monstre avait uriné, sa chair maculée de la semence répugné de son violeur, dont les prunelles trop claires hantaient encore ses nuits. Elle pouvait le jurer, ce gosse, elle avait tenté de s’en débarrasser, mais il avait été trop bien accroché à ses entrailles pour se décrocher, par potion ou par des moyens plus terre à terre. Alors on l’avait mariée à son cousin, un Gaunt également, pour que le bâtard ne naisse pas en dehors des liens du mariage. Après tout, il serait de sang pur également, et cela comptait plus que le reste, parce que les gamins se faisaient rares chez les Gaunt. Parce que la puissance de leur sang semblait se faire de plus en plus sélective. Elle avait espéré que le visage serait celui de sa famille, qu’il lui ressemblerait plus qu’à lui, mais ses yeux ne sauraient mentir. Elle avait été horrifiée dès la première seconde, le bâtard avait des yeux trop clairs pour ne pas hurler sa souillure dissimulée par un mariage et le fait que sa grand-mère n’était pas une Gaunt. C’était elle la responsable. Mais cette mère ne savait voir en lui que le reflet de celui qui s’était dit qu’elle n’était sans doute pas assez jolie pour mériter mieux que sa prise brutale. Ah le fourbe présomptueux, elle lui aurait arraché les bourses pour s’en faire un collier si elle n’avait pas commencé à se venger jour après jour sur le gamin innocent, qui ne l’était pas tant à ses yeux. Orion ? Ce prénom ne joncha que trop peu son enfance, lui, la « souillure » Gaunt. Celle qui reçut le doux cadeau des punitions gratuites, de l’humiliation insidieuse d’une mère qu’il apprit à haïr avant même de savoir réellement parler. Quant à son père, parlait-on du vrai ou du simulacre pour le reste du monde ? Il vomissait le premier dont il ignorait tout, car chaque incision résiduelle sur son corps résultait de son existence. Le second n’était qu’une erreur, un type qui riait de ses pleurs, qui prenait plaisir à observer.
« Ces yeux… » marmonna sa mère avant de lancer dans sa direction un objet à l’aide de sa baguette.
« … baisse-les. » Grondante, la Gaunt titubait de l’alcool qui noyait ses veines dans la maison familiale où personne ne lèverait le petit doigt pour l’erreur qu’il était, le résultat d’un mélange sanguin pourtant toujours aussi pur, mais qui n’aurait jamais dû être conçu. Il ne vivait que parce que du sang de leur ancêtre coulait dans ses veines, et qu’il serait peut-être le seul rejeton mâle de cette génération. Personne ne lui accordait de tendresse cependant, alors il sortait le gamin, il rampait pour se dissimuler dans les buissons et échapper aux regards inquisiteurs et rancuniers qui lui reprochaient ce dont il ne pouvait raisonnablement être tenu pour responsable. Mais qui a jamais prétendu que les Gaunt l’étaient ? Un peu fous. Un peu violent. Clairement Gaunt, ce nom devrait figurer dans le dictionnaire pour les décrire. Orion, lui, affronta ce regard, parce qu’il savait que cela ne changerait rien à ce qui se produirait. Qu’il obéisse ou non, une partie de la nuit serait douloureuse. Alors il mettait à profit son esprit frondeur dans ce regard qui la tourmenterait elle aussi… qu’elle devienne folle, plus encore, jusqu’à ce qu’elle s’arrache elle-même la gorge ou qu’elle se pende, hurlait l’esprit juvénile du gamin sans la perdre des yeux. Obsession nécrophage de voir ses espoirs finalement se produire, mais au lieu de cela, alors qu’elle l’attrapait par les cheveux et le trainait dehors, ce fut un sifflement familier qui lui parvint.
« Mors-là. » Siffla-t-il à la vipère qu’il connaissait, sans se rendre compte qu’il parlait finalement une autre langue, trop jeune pour saisir, pour comprendre, pourtant, les oreilles de son arrière-grand-père se firent plus attentives, alors qu’il tournait les yeux en direction de la scène qui se déroulait à l’extérieur. Sa propre fille fronçait les sourcils, ayant lâché les cheveux comme si le contact du gamin la brulait subitement, et les crochets s’enfoncèrent brutalement dans sa chair.
Elle n’était pas mortelle, et puis ils étaient des sorciers, mais lorsque le vieillard transplana, il ne se préoccupa pas de celle qui hurlait sous la douleur.
« Va te soigner. » lâcha-t-il tout au plus, tandis qu’il secouait le gamin par le bras comme un prunier.
« Allons donc, tu sais faire ça, toi. » On pouvait sentir la surprise teintée de mépris qu’il lui accordait, ne parvenant à croire que le gamin au sang le plus dilué de la famille était finalement celui qui mériterait sans doute le plus d’attention de leur part, puisque le destin avait fait de lui un fourchelang.
« Vous savez pas, vous, peut-être ? » qu’Orion répliqua avec acidité en cherchant à se dégager.
« Je vous ai entendu. Plein de fois. » qu’il insistait encore, un frisson d’adrénaline venant parcourir son corps, alors qu’il regardait la morsure gonflée de sa mère, un plaisir subtil s’insinuait derrière la cruauté brulante de sa propre violence.
« C’est rare. » Le vieux tentait de lui expliquer, mais un sourire sarcastique qui semblait se foutre de ce que son vis-à-vis lui disait étirait les lèvres du presque adolescent qui n’était encore qu’un gamin ayant grandi dans cette masure misérable, où il s’entassait avec le reste de sa famille, lui dans un coin plus miteux que les autres. On ne lui parlait pas vraiment, il lisait, il crevait dans son coin, et il s’amusait avec des serpents sans que personne ne le sache.
« Tu ne devrais pas pouvoir le faire. » « Pourquoi ? parce que je suis une souillure ? … Mors-le. » ordonna-t-il une nouvelle fois à la vipère, mais le vieillard répliqua avec force.
« Non. » Et le serpent s’immobilisa, avant de décamper comme s’il avait pu sentir la fureur des deux générations dont le regard s’affrontait.
« Précisément. Mais à croire que je me suis trompé, et qu’il y a plus de Gaunt en toi qu’on ne le pensait. » A cause de ses yeux. Cela ne fut pas dit, mais la pensée fut si forte qu’elle glaça le sang d’Orion. Il ne voyait pas en quoi cela changerait les choses, il était trop tard au fond pour adoucir ce qu’avait pu être sa vie auparavant, pour étouffer l’instabilité que ce sang grouillant dans ses veines avait sans doute toujours possédé.
GAUNT
Il l'avait attendu cette lettre qui lui permettrait de quitter la sombre masure qui servait de maison aux Gaunt, de s'éloigner de cette mère, de la tombe de son arrière-grand-père qui avait finalement rendu l'âme. Le vieux avait reproché à son fils de prendre femme en dehors des Gaunt, d'autant plus pour n'avoir qu'une fille, qui, fort heureusement avait plus de jugeote que son père, même si son viol avait modifié son avenir... mais également permis d'éviter l'extinction de leur nom. Orion, le seul héritier de la lignée, à croire que leurs chromosomes étaient vraiment devenus foireux à force d'être bridés. Orion... et ces vêtements de seconde main, parce que les Gaunt étaient pauvres au jour d'aujourd'hui, n'ayant pour eux que leur sang. Mais il était armé, véritable héritier de Salazar qui leur montrerait, à tous, ce que c'était que d'être véritablement un Gaunt, l'ambitieux gamin qui savait déjà qu'un jour, son avenir serait brillant. Il s'était avancé dans le train, jusqu'à ce compartiment vide dans lequel il s'engouffra en silence, avant de se place à la fenêtre et scruter le quai sur lequel personne ne le regarderait. Ah les Gaunt... au diable les illusions de famille aimante, on les disait fous, violents, consanguins, à bien des égards, tout était vrai, incrusté dans la chair d'Orion. Mais il était plus. Tellement plus sous le brouillard incertain qui encerclait Londres. L'indésirable héritier d'une famille ruinée mais au sang si précieux. Celui qui scrutait sans réellement le voir les êtres sur le quai. Celui qui songeait à Poudlard, et non pas à ces instants. Celui qui désirait déjà découvrir la sensation du choixpeau sur son crâne, et espérait, avec l'ambitieuse certitude d'être un descendant de Salazar, d'effectuer sa scolarité dans la maison de son ancêtre. Il l'ordonnerait au tissu si ce dernier faisait mine d'hésiter, car à ses yeux tout était évident, il n'était ni loyal, ni sage, ni chevaleresque. Malgré la patience éphémère, l'intelligence évidente, le courage égoïste, la ruse l'étouffait, la manipulation et le mensonge enveloppaient sa langue, et une ambition déterminée étreignait chaque décision qu'il était capable de prendre. Aussi savait-il qu'il voulait finir dans cette maison, découvrir les reflets verdâtres que le lac donnait à la salle commune des serpentards. Il voulait faire honneur et leur démontrer une nouvelle fois qu'ils avaient commis trop d'erreur en considérant son sang mêlé à celui d'une autre famille de sang pur dont il ignorait l'identité, comme plus négligeable que le leur. Et il n'aurait de cesse de réussir... alors qu’égoïstement, il ne se préoccuperait que trop peu du reste de sa famille.
Ce fut à cet instant que la porte s'ouvrit sans qu'il ne lève les yeux pour voir le responsable. Il s'en moquait après tout, il quittait juste la misère pour embrasser son avenir.
« Vêtements pourris, affaires miteuses, préviens-moi quand tu feras la manche. » ricana le garçon qui venait d'entrer dans le compartiment, laissant les yeux d'Orion se rétrécirent et prendre la forme de deux fentes, juste avant de se lever pour lui coller son poing en pleine face sans l'ombre d'une hésitation.
« Ferme-là. » assena-t-il d'un timbre sourd en dardant sur lui un regard appuyé.
« T'es vraiment taré dans ta tête. » déclara celui qui mena une main à ses lèvres qui saignaient, n'ayant visiblement pas apprécié leur rencontre improvisé. Le gamin mena son poing à ses lèvres pour goûter les quelques gouttes de carmin qui maculait sa chair.
« Sang de bouse, c'est ça ? Va donc te plaindre bébé bouse. » Brusquement, le petit prétentieux fut percuté par un garçon aux vêtements assez riches pour supposer qu'il faisait parti d'une riche famille de sang pur, et pas forcément des plus agréables avec les sangs impurs.
« Pousse-toi, crétin ! » A vrai dire, un sourire amusé chargé d'arrogance étirait ses traits, tandis qu'il s'installait face à Orion, laissant leurs regards se croiser.
« Alors comme ça t'es un Gaunt ? Je suis sûr qu'on va s'apprécier tous les deux. » fit-il remarquer... Il n'avait pas deviné, il avait repérer les initiales brodées sur le vêtement qu'il portait.
DEMI-SŒUR
Elle ne lui faisait pas envie. Même dans les tréfonds de son bas-ventre, l'inertie face à son corps le rendait certain qu'il ne partagerait jamais aucun lit avec elle. Peut-être parce qu'elle lui rappellait leur mère, cet utérus pourri qui n'avait jamais rien donné d'autre qu'un rejeton haït et une fille qui s'est conduite d'une manière trop semblable au reste de sa famille. Gamine de deux ans de moins que lui qu'il ne supportait pas. Il ne fallait pas croire que l'inceste régulier des Gaunt les avait rendu laids. Certains oui, mais une vulgaire dilution par un grand-père avait changé la donne dans cette dernière génération, et même quelque peu dans la précédente. Elle n'était pas moche, elle était même plutôt belle et désirable, sauf qu'Orion ne ressentait rien lorsqu'il la regardait. Peut-être qu'au fond elle était laide à ses yeux, parce qu'elle était la fille de l'autre, tout comme lui était le fils du violeur. Leur mère aurait voulu qu'ils s'unissent, mais Orion n'en avait jamais voulu, il lorgnait sur l'extérieur, et ses arguments étaient plus que valables : ils sont les derniers du nom, deux malheureux mômes qui ne pourront repeupler les Gaunt à eux seuls. Le nom risque de s'éteindre, et qu'y auront-ils gagné ? De plus, lui ne craint pas de diluer un peu plus son sang, il est un Gaunt, il est Fourchelang, l'héritage même de Salazar coule dans ses veines. Il n'avait pas besoin d'elle pour vivre et faire prospérer le nom qui était le leur. Gaunt. Il en était fier, même s'il aurait préféré porter le nom de son ancêtre. Il en était fier autant qu'il pouvait haïr chaque être composant cette famille, sa demi-sœur y compris. Mais elle refusait de comprendre que le passé était gravé à même l'âme de son ainé, qu'il préférerait la tuer plutôt que la baiser. Mais allez savoir ce que l'autre folle qu'ils avaient pour mère lui avait incrusté dans la sienne. Ou plutôt, devinez donc à quel point le fait de se lier à un Gaunt était important pour elles. La mère, la fille... c'était la même rengaine malmenée. Les mêmes délires de suprématie des Gaunt qui conduiraient leurs gènes à pourrir sur place. N'avaient-ils pas compris qu'ils s'étaient affaiblis à ne pas les renouveler ? Ne serait-ce qu'avec d'autres sangs purs ? Orion en avait douloureusement conscience, mais il y avait aussi cette haine qui l'avait poussé à réfléchir, à se questionner, à s'interroger. Il ne voulait pas d'elle, et il avait des arguments... inacceptables pour elle. L'héritage, la tradition, et tout un tas d'autres conneries qu'Orion avait rejeté en bloc parce qu'on ne l'avait pas jugé à sa juste valeur, et sa famille s'en était fait un ennemi redoutable qui pourtant désirait redonner la gloire à un nom rimant avec misère... à ses conditions. Il était intelligent, rusé, du genre menteur et manipulateur, adorant avoir ce maudit contrôle qui ne lui ferait jamais plus courber l'échine face à un membre de sa famille. Ils l'avaient trop malmené pour qu'aujourd'hui l'ombre d'une menace ait une réelle importance.
Il se moquait des désirs des uns et des autres, privilégiant égoïstement les siens, alors qu'il sortait de sa salle de bain, un simple pantalon couvrant son corps, son buste suintant encore d'une humidité brumeuse, alors qu'il avançait dans sa chambre. L'autre Gaunt était là... un regard extérieur se serait déposé sur elle avec convoitise sous la tenue dénudée qu'elle portait, sa lourde chevelure brune retombant sur ses épaules avec une indifférence calculée, ses yeux sombres le fixaient, tandis qu'un sourire venait appuyé la suggestivité lascive de la pose adoptée. Pour tout autre qu'Orion, elle aurait été parfaitement baisable à cette seconde, ce qui était l'effet désiré. Mais le seul mâle de sa génération posa sur elle deux iris dégoûtés, comme si elle était abjecte et souillait le lit qui était le sien. Sa beauté était diluée derrière la haine et la rancœur qu'elle lui inspirait, ce filtre préservant les mœurs de cette ultime génération. Enfin, cela n'avait rien de sûr, puisque l'indésirable créature qui se prélassait sur son couvre-lit ne comptait pas démordre de l'idée de porter un jour une progéniture Gaunt aussi pure que possible. Pour ce faire, elle avait besoin d'Orion, peu importait que son sang soit plus dilué que le sien, il était celui qu'il lui fallait pour tomber enceinte et devenir mère, à défaut de devenir son épouse. Tant que leur rejeton était un Gaunt, elle le porterait ce gamin, ce bâtard, dans l'espoir que ce soit un mâle.
Orion la connaissait, cette venimeuse engeance, il savait les jeux auxquels elle s'amusait et les idéaux brumeux qui la hantaient, au même titre que sa virginité implacable qu'elle désirait qu'il lui prenne. Lui et lui seul. Il plissa les yeux sans démontrer l'ombre d'une réaction anatomiquement irrépressible. Même son corps semblait s'opposer à cette éventualité, à moins que son cerveau soit le plus fort pour imposer sa volonté. Un soupire agacé s'extirpa de ses lèvres...
« Tu sers à rien. Dehors. » persiffla-t-il en laissant bien son regard courir sur elle pour lui faire comprendre que ses efforts ne servaient à rien. Mais elle n'y prêta aucune attention, laissant un doigt glisser entre ses seins, avant de se redresser, de s'avancer jusqu'à lui, ses mains sinuant sur ce corps et la virilité inerte de son propriétaire.
« Je ne te demande pas grand chose, Orion. » qu'elle susurra en lovant son corps contre le sien. Vivement, il se retourna, venant enserrer son cou d'une poigne assurée avant de la plaquer rudement contre le matelas, ses genoux écartant ses cuisses sous le sourire satisfait de la gourgandine. Mais l'éclat mauvais d'Orion aurait dû la mettre en garde, il brillait pourtant de mille feux dans son regard, mise en garde sournoise qui ne laissait aucun doute sur l'issue de cette entrevue.
« Je préférerais sentir ton sang sur mes mains. » souffla-t-il contre ses lèvres, avant de commencer à ressérer ses doigts sur la fine paroi blanche lui permettant de respirer.
« Ton souffle déserter tes lèvres. » Il continuait, son autre main retenant son bras, quand l'autre cherchait à retenir son geste face à l'indifférence manifeste de ce qu'il se passait, le plaisir cruel qui clairsemait ses lèvres incurvées.
« Plutôt que de te baiser, petite soeur. » conclut-il, continuant à serrer pendant d'autres minutes encore, avant de la relâcher. Elle. Sa gorge. Son corps se détachant du sien sans l'ombre d'un remord ou d'un regret.
« Va-t-en. » fit-il claquer sur sa langue.
LA PESTE
Le souffle du vent chercha à malmener la chevelure du Gaunt qui restait là, en bordure de forêt, silencieux, en cette fin d'après-midi plutôt maussade, à réfléchir à ce qui secouait l'école depuis quelques temps. La quarantaine avait été appliqué, mais ni lui, ni Styx n'était touché par ce détail. A croire qu'ils étaient immunisés... Une équipe de médicomages était d'ailleurs venu recueillir le sang de certains élèves dans le même cas que lui. Si l'idée d'être à part et préservé lui effleurait l'esprit comme une faveur de plus que le mélange de son sang était plus fort que celui de sa cadette aujourd'hui touchée, ne le laissait pas croire que la pureté y était pour quelque chose. Certains nés-moldus n'étaient pas touchés non plus, et l'idée d'en aider d'autres le rendait presque nauséeux. Jouant avec ses doigts, Styx s'amusait à s'entortiller autour d'eux tout en laissant l'autre morceau de son âme en parfaite réflexion. Les deux êtres étaient complémentaires, le reptile s'avérant être le parfait reflet d'une parcelle de sa personnalité, tandis que l'autre forme en dévoilait une autre. Pourtant, ce que bons nombres d'élèves et de personnes ignoraient, était sans aucun doute le fait que le Gaunt parlait fourchelang et que sa première affinité avec le mamba s'avérait plus entremêlée et sombre que les affres turpides de son âme. Se laissant choir à même le sol, le serpent rampa non loin du Gaunt qui ne cessait de scruter, pensif sur ce que le monde devenait, sur la laideur de la compassion à l'égard de ceux qui ne respectaient nullement les valeurs de son ancêtre., Salazar Serpentard. Il remarqua un autre reptile un peu plus loin, familier, rencontre habituelle, mais il évitait de prendre inutilement des risques de dévoilait une facette plus privée de son être.
* Quelqu'un vient... de la gauche. * persiffla Styx dans son esprit, sensible aux vibrations à même le sol. Avouant que les reptiles avaient toujours eux cette facilité de le prévenir à ce sujet, et la présence de son patronus était un avantage de plus. Il aimait cette compagnie perpétuelle qui se passait de la formulation de mots, qui connaissait la moindre facette de celui auquel il était relié... de la infime lueur, à la plus perfide des noirceurs.
* Alors allons à droite.* répliqua Orion sans laisser frémir ses lèvres un seul instant. Il ne désirait pas de compagnie inopportune. Qu'elle soit amicale ou non, s'il s'engagea parmi les bois, ce fut sans un regard dans la direction indiquée par son patronus. Il avait toujours été intrigué par les mystères, par la science, peu importait sa noirceur et les actes qu'elle demandait. La morale ne le retiendrait jamais. De la même manière que le doux parfum qui vint effleurer ses narines à cette seconde retint son pas suivant. Cette fragrance, il la connaissait trop bien pour le pétrifier d'attention sous l'obsession qui le narguait sous les traits fins de la créature. Il sentit son cœur battre plus fort dans sa cage thoracique alors qu'il pivotait sur ses pieds.
* Combien de pas ?* s'enquit-il alors à l'intention de Styx... dont il n'avait jamais cherché à connaître le sexe. Mâle ou femelle, l'animal n'en restait pas moins son compagnon.
* Juste le sien. * répondit le serpent sous l'effet de la vibration tenace qui devenait de plus en plus forte à mesure qu'elle se rapprochait. Alors, sans un mot de plus, ils attendirent.
POINTS à SAVOIR
Orion est
officiellement le fils d'
Arabella Gaunt (elle-même fille de Phinéas Gaunt et de Andromeda Gaunt, née ...) et de
Corvinus Gaunt (lui-même fils de Cadmus Gaunt et de Vega Gaunt, née Gaunt).
Officieusement, Orion est le fils d'
Arabella Gaunt et d'
Enoch R. Black (lui-même fils de Septimus Black et de Marcilla Black, née Flint).
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Fruit d'un viol dissimulé, Orion a toujours connu la vérité, à l'exception de l'identité de son géniteur. Et pour cause, tous les Gaunt l'ont toujours traité de "souillure" parce que son sang Gaunt avait été un peu plus dilué avec celui d'une autre famille de sang pur. Mal traité / Maltraité notamment par sa mère.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Il a développé très tôt le don de fourchelang, mais ne l'a montré en public que lorsqu'il s'est rebellé pour la première fois contre sa mère, alors qu'il était encore un gamin.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Intelligent, Orion a été autodidacte dans ses premières années, n'ayant personne pour lui apprendre, et aucune véritable compagnie amicale, à l'exception des reptiles.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Son caractère d'aujourd'hui est dû à ses gènes, mais également à l'enfance qui a été la sienne. S'il possède des tares, telle qu'une violence à fleur de peau, des obsessions néfastes, ou une cruauté malsaine, il n'a pas encore sombré dans une maladie pathologique parce qu'il contrôle ses gestes, ses actes, et ne se laisse pas submerger par eux. Néanmoins, il est possible qu'un jour cette réalité s'inverse.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Il a refusé de prendre sa demi-sœur, considérée comme sa sœur officiellement, pour future épouse. Il n'éprouve pour elle aucune attirance d'aucune sorte, et pas la moindre tendresse. Ou bien encore la moindre Gaunt encore viable de la famille.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Il est le seul héritier mâle Gaunt de cette génération.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Il possède l'ambition de restaurer la gloire d'antan liée au patronyme Gaunt, et il considère qu'un bon mariage avec une sang pur (hors Gaunt) serait une première étape. La seconde serait sa propre carrière au Ministère de la Magie, qu'il imagine lucrative... son but étant de finir à la tête d'un département.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] La famille n'a pour lui pas le même sens que pour beaucoup d'autres, puisqu'il déteste la sienne.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Les gaunt sont pauvres, Orion a d'ailleurs grandi dans une masure misérable, et a porté des vêtements de seconde main. Il a néanmoins un goût sûr à présent et est du genre à vouloir être propre, et un minimum présentable. De fait, il ne possède pas grand chose.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] En digne Gaunt, fier de son héritage, on peut assurer qu'il ne porte pas les nés-moldus dans son cœur, bien au contraire. Pour lui, il leur est supérieur. A eux, mais également aux sangs mêlés. Mais cela ne l'empêchera pas de s'entourer de sangs mêlés ayant un quelconque intérêt pour lui et/ou son ambition, voir une amitié.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Dépourvu de l'expérience familial, Orion ne sait pas à quoi ressemble une véritable famille. De fait, sa représentation mentale en est erronée.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] S'il n'est jamais tombé amoureux, il a déjà éprouvé quelques obsessions. Ce qui est différent, mais c'est pourtant son image de l'amour à ses yeux. Et lorsque cela se tourne vers l'impureté, il ressent une forme de dégoût pour lui-même et l'être en question qu'il désire malmener jusqu'à ce que l'obsession change ou disparaisse.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Il est capable d'endosser plusieurs facettes si nécessaire.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] A déjà fait preuve de cruauté envers des animaux étant gosse, par simple curiosité. Son intelligence et sa curiosité en font une sorte de futur scientifique. Sans doute se dirigera-t-il vers le métier de langue de plomb à l'issue de Poudlard, avec néanmoins la volonté de devenir directeur d'un service.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Possessif... absolument, mais parfois dans le simple fait d'être le seul à avoir la permission de blesser une personne qu'il blesse lui-même. Du moment qu'il est en mesure d'affirmer un certain degré officiel d'appartenance.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Son don a fait en sorte que durant son enfance, ses principales relations étaient des reptiles, voir ses meilleurs amis, ses meilleures compagnies, puisqu'ils ont toujours veillé sur lui en un sens.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Orion et Styx n'ont pas été touché par la peste, il est donc vraisemblable qu'ils soient tous deux immunisés contre elle.
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