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Je t’avoue que je ne sais pas par quoi commencer. Il y aurait beaucoup de choses à dire suite à notre conversation. Je ne sais cependant pas si c’est une bonne idée de les écrire plutôt que de te les dire, mais j’ai cru comprendre que tu étais occupé en ce moment. Sache que si tu n’as pas envie de répondre à cette lettre, ne le fais pas. Mais je t’en prie, lis-la jusqu’à bout.
Je sais que j’ai torts de ne pas essayer avec Audric. Je sais que j’ai tort de le haïr alors qu’il fait malgré tout de son mieux. Je sais qu’il m’aime. Maladroitement, mais à sa manière quand même. Je sais que je suis injuste. Je sais que je devrais lui laisser sa chance. Je sais que je devrais essayer. Mais je sais aussi que si je le fais, ce serait tourner le dos à mon frère, à ma sœur, à mes parents morts.
Je sais qu’il y a vous aussi, que vous souffrez de cette situation et je me sens horrible de vous imposer ça. Je me sens être une horrible mère. J’essaie pourtant de vous protéger du mieux que je peux, en cachant mes marques, en essayant parfois de prendre sur moi par rapport à Audric. Je sais que je ne suis pas infaillible et que beaucoup de choses se voient. Mais j’essaie d’être une bonne mère. J’essaie de tout mon cœur. Et je vous aime.
Et je t’aime Arseni Gaunt.
Et c’est parce que je t’aime que je ferais ce que tu me demandes. C’est pour toi et seulement pour toi que j’essaierais de lui donner sa chance, de tenter de voir l’homme à travers le monstre. Je ne te promets rien. Je ne te promets pas que ça va marcher, que je ne vais pas en souffrir… et je souffrirais de voir le regard de mon frère profondément meurtri de voir qu’il n’a pas pu me sauver. Mais j’essaierais. Parce qu’une mère veut le bien de ses enfants et que les enfants veulent que leurs parents tentent d’être heureux. Je t’embrasse et j’espère que tu vas bien. Tu sais que tu es toujours le bienvenu à la maison. J’aimerais pouvoir te voir mais c’est seulement si tu en as envie.
Je dois dire que j'ai été surprise de recevoir votre lettre mais pas moins contente que vous vous soyez adressé à moi concernant le problème que traverserait votre soeur.
Je dois avouer que Béatrice n'est pas vraiment une de mes patientes régulières donc que je n'ai pas eu connaissance de tout cela avant votre lettre. Mais je prends note de ce que vous me dîtes et je vais donc m'occuper de votre soeur avec la patience et la discrétion qui s'impose. Vous avez bien fait de me contacter et je pense qu'il est aussi mieux pour vous, pour elle et pour l'établissement que je m'occupe personnellement d'elle.
J'ai de nouveau parcouru le dossier médical de votre soeur et je vois qu'en effet il y a quelques signes qui semblent alertant, notamment son poids et je vois aussi qu'elle serait prise à des crises d'anxiétés. J'aurais besoin que vous m'éclaircissiez certains points (et si jamais vous ne pouvez pas répondre aux questions suivantes, ne vous inquiétez pas, je m'arrangerais pour combler les trous). Vous me parliez de vos "ancêtres". Serait-il possible que vous m'expliquiez un peu le votre passé familial ? Y aurait-il eu des maladies qui ne sont pas répertoriées ? De même que j'ai cru comprendre que les Gaunt avaient une forte consanguinité ? Veuillez m'excuser mon ignorance, étant américaine, je ne connais spécialement les familles et les coutumes d'ici.
Je vous assure que ce qui sera écrit dans ses lettres restera entre nous. Etant liée au secret professionnel, j'essaierais de vous tenir au courant du mieux que je peux pour votre soeur. De même, je garderais pour l'instant cela pour moi. Cependant, comprenez que si jamais les choses venaient à s’aggraver, je devrais en référer au directeur de l'établissement.
J'aurais aimé pouvoir célébrer cette nouvelle étape de ta vie à tes côtés. Aussi puéril est-il de souffler quelques bougies sur un gâteau, il m'aurait toutefois été d'une grande fierté que de t'apporter un peu de bonheur dans des temps aussi sombre. Je me doute que tes esprits affluent d'innombrables questionnements, s'il te plaît, prends soin de toi et ne te surmène pas trop. Je suis désolée, il me semble que tant de choses nous obligent à essuyer désastres après désastre. J'aimerais parfois faire beaucoup plus que de ne dépendre de ta personne. Ne t'inquiète plus, le temps arrange les choses disent-ils.
J'espère que tu profites bien de tes voyages et t'accordes quelques moments de détentes à observer le monde d'un œil nouveaux ainsi que de faire de nouvelles rencontres, nouvelles alliances et peut-être quelques connaissances plus conviviales que bureaucrates. Par les temps qui courent, mieux vaut peut-être avoir quelques alliés. Surtout, prends du temps pour toi, pour sourire ... Sois heureux, pour toi, pour moi et pour maman.
Tu trouveras dans cet écrin, non pas une promesse de gage secrète d'un amour interdit, mais bien une promesse éternelle d'un amour sincère. Je peux bien souvent te donner le sentiment de t'en vouloir pour des choses dont je t'accuse ouvertement. Saches seulement que malgré tout, je serai toujours derrière toi, dans l'espoir de t'offrir un monde qui ne mérite pas tes prouesses. Bien évidemment, cette bague n'est qu'une bien pâle copie de l'original. Semble-t-il que la réelle bague des Gaunt aurait été perdue il y a de cela bien des années. Malgré tout, elle fut frappée par l'une des familles de joaillier les plus renommé de la Grande Bretagne. Peut-être as-tu raison et qu'il est temps pour nous d'offrir une nouvelle génération de Gaunt. C'est pourquoi cette bague m'est importante ; une nouvelle descendance, un nouveau bijou de famille. Cette pierre noire n'a certes pas les propriétés des légendes des trois reliques, mais elle est spéciale à notre façon. Nous sommes bien peu dans ce monde, alors il nous est primordial d'être toujours là l'un pour l'autre. C'est pourquoi elle est enchantée à l'aide du sortilège de Protéiforme, liant ton présent d'anniversaire au mien. Il te suffira de présenter les inscriptions à l'intérieur du jonc à Senra qui te traduira les écrits. Nous pourrons donc toujours communiquer sous les regards indiscrets. De par les monts et les océans, je trouverai toujours un chemin pour te rejoindre si tel est ton désir.
Juste toi et moi contre le reste du monde,
Je te souhaite un merveilleux anniversaire, je t'aime,
Voilà une belle attention pour une belle journée. Il me semblait que tu aies bon goût mais je peux m'y tromper, peut-être, en n'y voyant que les miens dans ce collier. Il en reste néanmoins exquis et je ne peux que flatter ton oeil aux aguets qui m'observait tandis que je bavais - sans aucun doute - sur la vitrine de cette merveille. Je connais une robe rouge satinée qui irait à ravir avec.
Malgré la préparation des examens je t'avoue que je vais excessivement bien. Je n'en ferais qu'une bouchée. Concernant le match j'aimerais qu'il en soit de la sorte, je ne te l'ai peut-être pas rappelé mais Gryffondor excelle ces dernières années et nous somme d'ailleurs invaincus jusqu'à maintenant. L'excellence mon cher, l'excellence. Peut-être auras-tu l'opportunité de faire un crochet par les environs le dernier jour de l'année, que nous fêtions comme des gens civilisés ce qui nous, enfin me - tu as déjà eu les honneurs - revient de droit.
Tâche de prendre soin de toi jusqu'à là. Affectueusement,
Comme je te le disais donc, nous sommes invaincus. Merci de le souligner. Je resterai néanmoins sport et me rendrai avec le plus grand enthousiasme au dernier match de ce cher Klaus. Je t'avouerai qu'il me tarde presque. Concernant le fait de lui faire boire la tasse dans le lac, cela ne tient qu'à lui ; nous verrons les résultats du match. Je me ferrai une joie de te les communiquer une fois tout cela passé puisque tu n'y assistera sûrement pas. Quel dommage. Je t'assure que je ferai de tout ce qui est en mon pouvoir pour l'encourager comme il se doit en compagnie de la jolie Charlie.
Il y a peu de risque que je te laisse manquer une occasion pareille de toute manière, j'espère seulement que tu en es conscient. C'est pas comme si c'était tous les jours. Et puis il n'y aura que du beau monde tu ne t'ennuiera pas, promis, et tu sais que je n'ai qu'une parole.
Nous reparlerons de tout ça c'est certain. Je t'ai toujours fais confiance. Toujours.
Je ne saurais pas où réellement commencer cette lettre si ce n'est te demander comment vas-tu ? Je sais que tu es pas mal occupé dernièrement et j'espère sincèrement que tout se passe bien pour toi que ce soit au niveau de ta vie privée que professionnelle, même si je ne doute pas que tu brilles de milles feux au Ministère et dans le monde.
Pour ma part, que dire ? C'est étrange d'être sans Audric mais je dois dire que je me sens plus... légère ? Je réapprends à vire et je t'avoue que je ne sais même pas quoi faire ! Pour ce qui est de Sainte Mangouste, c'est toujours la même routine comme tu l'imagines bien. Nous sommes un peu éclipsé par les fameux Disciples dont tu as dû entendre parler mais ce n'est pas bien grave, comme eux et même si nous n'avons pas les mêmes moyens, nous pataugeons et puis, parfois nous avançons. C'est le lot de la recherche et c'est ce qui est existant. Je passe encore plus d'heures au travail comme tu l'imagines maintenant que j'ai beaucoup de temps libres mais je suis toujours autant amoureuse et passionnée parce que je peux faire. J'espère qu'un jour tu seras aussi épanoui dans ton travail. Je te le souhaite en tout cas.
Enfin, je ne vais pas t'embêter plus longtemps, j'imagine que tu as mieux à faire. Je t'embrasse fort et si tu veux passer par la maison ou même qu'on se voit pour manger ensemble un midi si tu as le temps, tu sais que tu es le bienvenu et que je serais vraiment contente de te voir.
J'imagine que ce doit en effet être compliqué au Ministère. Je suppose qu'il va falloir un peu de temps avant que les suspicions ne s'amoindrissent même si je doute qu'elles ne disparaissent totalement. Je n'ai pas eu vent de quelconques menaces de la part des autres Nott. Quant aux Prewett, ils sont bien trop en dehors de cette histoire pour être réellement toucher. J'espère sincèrement que tout va se calmer et je t'envoie mon courage pour faire face à tout cela.
Je suis ravie de lire que tout va bien pour toi malgré tout. Je ne peux pas vraiment t'aiguiller pour tes options mais je suis certaine que tu sauras faire le bon choix et j'ai confiance en toi pour tout cela. Te revoir à la maison me ferait beaucoup plaisir et tu sais que la porte t'es grande ouverte. Il se passe quelque chose avec le fiançailles de Béatrice ? De mon côté, je n'ai pas beaucoup de nouvelles de sa part. J'imagine qu'elle doit être occupée avec son poste de préfète et ses cours, vu que les examens arrivent à grand pas. Je n'ai pas trop de visu sur le reste donc je suppose que j'en saurais plus quand elle rentrera cet été. Tu lui passeras le bonjour de ma part si tu la vois.
J'essaie mais je dois t'avouer que c'est probablement l'endroit où je me sens le mieux.Ayant été enfermée pendant un moment au Manoir j'ai tendance à étouffer (et je ne sais pas non plus quoi faire des affaires d'Audric au passage). Quant aux fêtes ? Je crains que ce ne soit pas une bonne idée pour l'instant et tu sais que je ne suis pas totalement à l'aise dans ce genre d'endroit malgré toutes ses années. Mais je suppose que tu as raison, je devrais probablement m'occuper à autre chose et je me laisserais volontiers embarquer dans tes événements culturels et des dîners au restaurant avec toi. Ta compagnie me sera fort plus agréable que celle des domestiques qui semblent de plus en plus être... méprisants je dirais. Mais je pense aller passer quelques jours dans la ferme de mon frère. J'hésite aussi à prendre des cours de danse. C'est un peu fou me diras-tu mais j'ai envie de palier un peu mon handicape et je suppose que c'est tout à fait possible.
Je t'embrasse.
Thalia
PS : Aucune. Je suppose que tant que nous nous tenons à carreau rien ne nous oblige de quitter le manoir. Je vois Liber de temps en temps pour me tenir un peu informée de ce qui se passe (et tu imagines bien, en savoir plus sur notre situation), mais cela ne semble pas le déranger et il n'est nullement hostile à nous bien que je vais malgré tout continuer de surveiller tout cela. Je te tiens au courant.
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