| It was a boy who... [Terminée]par Guest, Dim 30 Aoû - 2:46 ( #) | Stelian Dragos Moscovici ft. Sebastian Stan Sang-pur 31 ans Célibataire Bisexuel Professeur de Legilimancie un loup gris neutre à tendances pro-ordre mais il ne se mouillera pas plus que cela Tumblr | |
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] À propos Nom: Moscovici Prénom: Stelian Âge et Date de Naissance: 31 ans, il est né le 13 janvier 1950 Nature du sang: Sang-pur Situation familiale: Stelian est célibataire. Vivant en parfait libertin, il préfère ne pas s'encombrer d'une vie de couple qui réduirait bien trop sa liberté d'action. Il a un frère aîné et une sœur cadette malheureusement décédée. Les rapports avec ses parents ne sont pas ce que l'ont pourrait qualifier de cordiaux. Beaucoup trop de divergences d'opinions existent entre eux pour que Stelian ne fasse l'effort de retourner les voir en Roumanie. Pour lui, sa famille n'est qu'un souvenir du passé laissé derrière lui alors qu'il quittait son pays d'enfance. Patronus: un loup gris, symbole de protection et de destruction. Miroir du Rised: Sa petite sœur vivante et heureuse Epouvantard: La solitude. Représentée par un noir absolu et oppressant dans la pièce. Le tout accompagné de murmures moqueurs pour souligner encore plus sa solitude et le désintérêt que les autres éprouvent pour lui. Composition de la baguette magique: Du bois d’Aubépine pour sa nature conflictuelle, un ventricule de dragon pour la puissance et sa rapidité d’apprentissage, 24,5 cm, rigide. Emploi: Professeur de Legilimancie à Poudlard Animal de compagnie: Un hibou grand duc prénommé Striborg. | Caractère Stelian est un jeune homme de taille moyenne, ni trop grand, ni trop petit, du moins selon lui et son mètre quatre-vingt. Il n'est pas particulièrement coquet, il ne prête pas plus d'attention à la façon dont il s'habille sauf lorsqu'il sort, il se doit d'être élégant de présenter une image parfaite, une image qui plaise, un peu de gel magique dans ses cheveux bruns, peut-être qu'il raserait sa petite barbe de deux jours pour l'occasion même si il l'apprécie parfois cette petite toison de poil, il aime avoir l'air légèrement plus vieux parce qu'il ne fait pas tellement son âge parfois certaine personne lui donne moins de trente-et-un ans et il n'apprécie pas plus que ça qu'on le rajeunisse même si parfois, il reconnait que cela l'arrange bien.
Il porte un regard tantôt rêveur, tantôt charmeur, tantôt ampli de désir grâce à ses yeux bleus, il arrive parfois à hypnotiser les gens, il n'est pourtant pas très charismatique mais il a un petit je-ne-sais-quoi qui attire l’œil et qui fait qu'on lui porte parfois plus d'attention qu'il n'en demande. Peut-être est-ce dû à son léger accent. Stelian étant roumain de naissance, il a du apprendre l'anglais, qu'il maîtrise plus ou moins bien d'ailleurs, il comprend parfaitement lorsqu'on lui parle désormais et arrive à se faire comprendre convenablement mais même si cela faisait vingt ans qu'il parlait couramment l'anglais il ne pourrait pas le parler à la perfection comme un véritable anglais. Il traîne donc certains mots et à parfois une prononciation assez douteuse des mots mais il reste totalement compréhensible malgré cela.
Stelian est quelque peu solitaire mais il n'a jamais vraiment recherché cette solitude, elle est venue d'elle-même sans qu'il ne puisse rien faire pour l'empêcher, au contraire, il est plutôt ouvert voir parfois un peu trop ouvert, vous pouvez tout à fait devenir le meilleur ami du jeune homme même si cela ne fait que deux heures qu'il vous connaît. Il érige très peu de barrières autour de lui, il aime rencontrer du monde, parler, rire et par dessus tout, il aime sa liberté, il aime pouvoir faire ce qu'il lui plaît, évidemment cette liberté n’est sans doute qu’une illusion. Il se doit de respecter les lois et les règles érigées. Surtout dans son travail qui lui impose une bienséance obligatoire vis-à-vis des élèves qu’il côtoie. Malgré cela, il reste un parfait boute en train. Toujours un sourire taquin ou amusé aux lèvres. Toujours une parole pour amuser la galerie. Il aime être le centre d’attention. Il aime qu’on le remarque. Et pourtant malgré cela, il ne se confie que peu sur ce qu’il peut ressentir.
Une trop grande fierté et un caractère bien affirmé l’habite. Il ne reconnaîtra qu’à contre cœur qu’il a besoin d’aide. Et seulement lorsqu’il n’aura pas d’autre choix. Qu’il se retrouvera acculé et sans aucun autre moyen de s’en sortir. Il n’aime pas devoir quelque chose. Il n’aime pas faire l’aumône et encore moins avoir l’impression d’être pris en pitié. Sa fierté est bien trop grande pour cela. Et malgré les apparences, malgré le fait qu’il parle beaucoup et joue aux beaux-parleurs, il ne parlera pas de son passé, de sa famille ou même de tout sujet se rapportant à la Roumanie. De trop grandes blessures découlent de ces sujets. Il ne les a d’ailleurs pas complètement refermées. Il se donne donc un air bravache et détaché mais au fond, il n’est qu’un homme brisé par le poids du passé et qui a énormément de mal à s’attacher réellement aux personnes qui l’entourent. Toujours cette peur de souffrir à nouveau et de faire souffrir. Il a cette désagréable impression que les personnes qui l’approchent de trop près finissent toujours par mourir. Par sa faute ou simplement par sa présence à leurs côtés.
Malgré cela, il vit dans une parfaite insouciance et profitant de la vie et de ce qu’elle peut lui offrir sans aucun complexe. Il n'a d’ailleurs pas de préférence que vous soyez un garçon ou une fille vous avez autant de chance pour que le jeune homme vous aborde, vous êtes seul(e) accoudé(e) à un bar devant un verre vide et vous attendez le prince ou la princesse charmant(e) ? Et vous aurez Stelian, pour une nuit, il essaye de ne pas trop s'attacher. Car malgré tout, il est assez sensible comme garçon derrière ses allures je-m'en-foutiste, il a beau dire qu'il se moque bien de ce qu'on pense de lui et il s'en moque réellement, ça ne l'empêche pas d'avoir quelques appréhensions, il ne veut blesser personne et en s'attachant de trop, on blesse forcément les gens, lui, il n'y tient pas et puis avec quelqu'un à ses côtés, il ne serait plus aussi libre, trop de contraintes, des obligations, plus autant d'amusement. La vie est un jeu et une fête perpétuelle pour le jeune trentenaire, rien n'a vraiment d'importance, il prend la vie et ses obstacles comme ils viennent. Vivant au jour le jour sans trop se poser de questions et advienne que pourra . | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Patronus Un Patronus corporel prenant forme réelle ? Voilà une chose fort intrigante. Et peu commune s’il en est. Peut-être ressent-il une pointe de jalousie à l’égard de ses gamins ayant en permanence leurs Patronus à leurs côtés comme une sorte d’animal de compagnie mais en mieux. Une partie de leur âme. Peut-être n’est-ce pas une si bonne chose finalement de voir une partie de soi ainsi dévoilée. Tout ce qu’il peut en dire en tout cas est simple. Il trouve se phénomène plus qu’étrange. Mais il se contente bien volontiers de son simple Patronus corporel. Une grande fierté pour lui que d’être capable d’en réaliser un. Il n’y a que peu de souvenirs heureux dans son passé. Et pourtant, il a réussi à en trouver quelques uns. Moments d’insouciances et de joies passagères. Il arrive à se concentrer suffisamment pour éloigner tous souvenirs parasites. Une chose finalement aussi simple que de vider son esprit pour résister à l’assaut d’une attaque visant à venir percer son esprit afin de découvrir un quelconque secret. Et c’est toujours avec une joie non dissimulée et une fierté évidente qu’il voit son loup argenté apparaître. Une partie de lui. Un symbole de protection et de destruction paraît-il. Un paradoxe à lui tout seul. Stelian en est un également. Un homme rempli de contradictions. |
Pseudo et âge: Steel, 23 ans Où as-tu trouvé le forum ? Par Davy qui a toujours les mots pour convaincre.Personnage: Inventé ? As-tu un autre compte sur BP ? Nope Présence: Régulière Une remarque ? Je cherche un truc intelligent à dire mais rien ne vient… |
Histoire Happiness can be found even in the darkest of times [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Stelian Dragos Moscovici vit le jour un beau matin de janvier mille-neuf-cent-cinquante, le treize plus exactement, sa naissance ne fut pas aussi attendu que celle de son frère aîné hélas, il n'était que le deuxième fils d'une famille sang-pur roumaine. Pas le premier donc, pas l'héritier, ni celui sur lequel on mettait tous les espoirs pour l'avenir, d'ailleurs, il n'avait jamais très bien compris pourquoi il était né puisque ses parents, Dragomir et Ecaterina Moscovici, semblaient très bien s’accommoder d'un seul enfant. Sans doute que derrière le cœur de pierre de sa mère se cachait une femme aimante mais qui devait être enfouie très profondément derrière les barrières de bienséances. Il vécut donc une enfance banale d'enfant vivant avec des parents absents, son père travaillant et sa mère organisant tout un tas de repas visant à inviter la bonne société sorcière ou à rendre visite à ses amies ou à ne rien faire tout simplement, elle considérait sans doute que s'occuper de deux enfants était beaucoup trop fatiguant pour elle. Et si Marian, de trois ans l'aîné de Stelian ne semblait pas s'en formaliser, le jeune garçon lui n'aimait pas trop passer ses journées avec des elfes de maison. Ce n'était pas amusant un elfe de maison, lui il voulait courir autour du domaine, partir en exploration, jouer dans la forêt, dire bonjour aux moutons qui habitaient la bergerie juste à côté du manoir. Les elfes ne semblaient pas de cet avis et s’il arrivait parfois à échapper à leur surveillance, il était assez vite retrouvé parce que Marian s'empressait de donner l'alerte lorsqu'il n'était pas en cours avec son précepteur. Steel éprouvait une très grande frustration de ne pas être laissé libre, il ne pouvait pas faire ce qu'il voulait c'était tellement pénible. Il grandit ainsi, entouré d'elfes jusqu'à ce qu'il fut assez grand pour apprendre à lire, à écrire, à compter et tout un autre tas de choses plus inutile les unes que les autres. Il n'aimait pas le précepteur, il sentait le moisi et il n'aimait pas apprendre, c'était ennuyant, lui il voulait explorer le monde, il voulait jouer avec les enfants du village et il voulait un autre frère que Marian, beaucoup trop sérieux pour son propre bien. Il n'aimait pas les réflexions incessantes de son frère, les compliments que leur père lui faisait alors que lui toujours bon deuxième n'avait le droit qu'à un regard indifférent.
Au fil des années, Stelian arrêta de s'en formaliser, décrétant que cela ne devait pas l'empêcher de vivre, il déclara ses premiers pouvoirs magiques assez tôt, vers cinq ans, il essayait d'attraper la chouette de sa mère qui s'était posée en haut d'une armoire, le petit avait décrété qu'il voulait jouer avec l'animal, il avait réussi à monter sur la commode se trouvant à côté de l'armoire avait ensuite posé les pieds sur une boîte ouvragée posée sur le meuble et s'était élevé sur la pointe des pieds les bras tendus vers la chouette. Il attendit et attendit encore jusqu'à ce qu'il se retrouve lui même assis à côté de la chouette en haut de l'armoire. Tout heureux de son nouveau terrain de jeu, il l'explora... ce qui fut plutôt rapide, parce que le haut d'une armoire, on en a vite fait le tour et mis à part de la poussière, on n'y rencontre pas beaucoup de choses. Il commença donc très rapidement à s'ennuyer et à siffloter pour passer le temps, les jambes dans le vide se balançant en rythme, ce ne fut qu'au bout de deux heures qu'un elfe visiblement paniqué le remarqua, Steel un immense sourire aux lèvres fit un petit coucou au pauvre Spok qui avait dû le chercher partout depuis tout ce temps. Après cela, il devint évident que Stelian était un sorcier, son pouvoir se déclarait parfois lorsqu'il voulait faire une mauvaise blague mais pas toujours et parfois il pouvait rester de longues heures devant une table basse qui ne voulait pas bouger, le visage tout rouge, ne respirant plus sous la concentration, ce n'était que lorsqu'il était au bord de l'asphyxie qu'il s'accordait le droit de respirer une grande goulée d'air avant de repartir dans une profonde concentration mais sans effet. Alors, il abandonnait de bon cœur en se promettant de recommencer le lendemain pour voir si il aurait plus de résultats concluants, ça ne fonctionnait pas à tous les coups après tout, il fallait parfois s'avouer vaincu mais jamais il ne fallait renoncer.
Les années se succédèrent et Stelian eut onze ans, il les avait attendu avec impatiente ses onze ans parce que onze ans, ça voulait dire qu'on était un grand, ça signifiait qu'on rentrait à Durmstrang, il allait enfin pouvoir quitter son manoir, il allait enfin pouvoir rencontrer beaucoup d'autres personnes comme lui, lorsque Marian parlait de l'école, il avait toujours cette petite pointe d'admiration dans sa voix, ça ne voulait dire qu'une chose, c'était l'endroit le plus formidable du monde. Bien sûr pour Marian, il n'y avait que le travail qui comptait mais Steel n'écoutait pas quand son frère parlait des cours, il écoutait seulement lorsqu'il évoquait le château imposant, les hautes cheminées, le lac gelé, la forêt, les dortoirs, la grande salle commune enfin tout ce qui n'était pas un cours et tout ce qui n'était pas un professeur. Mais les onze ans de Marian furent également marqué par l'arrivé d'un bébé dans la famille, une petite fille Mirela, le jeune garçon se demanda alors ce qui avait bien pu passer par la tête de sa mère mais ne fit aucun commentaire, après tout, il n'était pas malheureux, dès qu'il réclamait quelque chose, il l'obtenait, son père avait même ouvert un compte à la banque sorcière de Bucarest, il y dépose une certaine somme d'argent assez conséquente, Marian en possède un exactement semblable et le jour de ses dix-sept ans, il obtiendrait la clé du fameux coffre. Bref, une vie de petit prince, né avec une cuillère en argent dans la bouche, contrairement à d'autre il n'avait pas à se plaindre, vraiment pas, juste qu'il aurait aimé avoir des parents un peu plus présents mais on ne pouvait pas tout avoir n'est-ce pas ? Alors il faisait avec ce qu'il avait, se réjouissant de la venu d'un bébé qui naquit en décembre alors qu'il était entré en septembre à l'école, il fut un peu déçu car il aurait aimé être présent pour sa naissance mais quelques semaines plus tard, il rentrait à la maison pour Noël, il put donc voir la petite Mirela pendant deux semaines complètes avant de devoir retourner à l'école. Sa rentrée, le château et les cours étaient beaucoup moins excitants qu'il ne l'avait d'abord cru mais très vite, ils s'étaient fait beaucoup d'amis, il avait très vite laissé ressortir son côté rieur et boute-en-train, faisant le pitre plus que de raison, ce qui malheureusement n'était pas forcément compatible avec les cours et la vision qu'avait les professeurs de l'école.
Mais ce que pouvait penser les enseignants, le directeur ou même ses parents, il s'en moquait, il avait enfin atteint son but, quitter le manoir, rencontrer des gens de son âge ou plus âgé mais qui ne pensait pas qu'aux études ou à la gloire comme Marian. Il se sentait accepté, compris et enfin chez lui dans ce château lugubre, si froid en hiver, où les cheminées n'étaient allumées que pour les cours et où on s’emmitouflait dans trois tonnes de fourrures. Stelian entra dans l'équipe de Quidditch de son groupe d'option lors de sa quatrième année. Ils étaient répartis en fonction de leurs aptitudes et de leurs options, les trois premières années étaient communes puis les élèves choisissaient leurs spécialisation, lui avait choisi Potions, Métamorphose, Sortilèges, Magie Offensive et Magie Défensive. Il jugeait que c'était largement suffisant, il ne savait pas ce qu'il voulait faire plus tard de toute façon, voyager, ça c'était certain mais après, il n'en avait aucune idée.
Néanmoins, l’échec ne lui était pas permis. Il n’était peut-être pas l’aîné mais son père refusait de voir ses fils devenir des bons à rien. Stelian subit la sévérité de son père plus d’une fois. Et malgré ses airs je-m’en-foutistes travaillait de façon constante. Gardant un niveau plus que correct. Faisant ainsi la fierté de son père qui vérifiait à chaque vacance l’évolution de ses progrès. Allant même jusqu’à lui donner des cours particuliers. Dragomir exigeait l’excellence de ses fils. Et Marian avait eu le droit à cette éducation stricte également. Il partageait d’ailleurs les mêmes valeurs que son père. Pour la plus grande inquiétude de Stelian. Il savait que son frère était désormais une cause perdue. Perdu jusqu’à la moelle dans les idéologies de leur père. Mais il avait encore l’espoir que Mirela ne partage pas cette idéologie despotique de la pureté du sang. Il n’avait pas connu l’ère Grindelwald mais il en avait suffisamment entendu pour savoir ce qu’il en était. Le mage noir ayant été vaincu cinq ans avant sa naissance. Sous les yeux horrifiés de son père d’après ce qu’il savait. Ce dernier partageant les espoirs de grandeur de son maître. Il espérait d’ailleurs encore le voir un jour libérer et le voir retrouver sa grandeur passée. Malheureusement, un tel projet était voué à l’échec puisque les opposants à Grindelwald avaient pris les devant et étaient plus résolu que jamais à éradiquer toute forme de l’idéologie du mage noir. Pourtant le triangle percé d’un trait et occupé d’un rond n’avait pas complètement disparu du manoir familial. Et certaines familles respectaient encore certaines croyances. Il savait également que Dragomir l’avait formé Marian et lui afin de devenir des baguettes expérimentées dans l’armée de Grindelwald s’il parvenait à revenir. Enrôler ses fils et pourquoi pas en faire de précieux bras droits ?
Cette idée aurait pu fonctionner avec Marian. En parfaite admiration devant leur père et en parfaite adéquation avec les idées prônées. Mais Stelian n’étaient pas du même avis. Il eut beau écouter les mêmes discours racistes et recevoir la même éducation que son frère. Il eut beau se rendre à Durmstrang qui n’était pas réputé pour son ouverture d’esprit. Mais plutôt pour une éducation stricte tournée vers la Magie Noire et la pureté du sang. Pourtant, il découvrit que tous les sorciers et sorcières ne pensaient pas ainsi. Et même s’il garde un certain à priori sur les moldus, il ne considère pas les non-moldus comme moins sorcier que lui. Du moins… aujourd’hui. Il fut une période où ce ne fut pas complètement le cas. Les étés au manoir n’étaient pas de tout repos et Dragomir ne soufrait aucune contradiction. Il fallait que tout aille dans son sens et même si Steel n’était pas toujours d’accord sur certains points. Il n’en restait pas moins un sorcier. Il en était fier et plus fier encore d’apprendre certains sorts interdit et d’en connaître et maîtriser d’autres que ses camarades peinaient à acquérir ou n’avaient même jamais envisagé à les apprendre. Ainsi, le jeune homme fut formé dès sa quatrième année à l’art subtil de l’Occlumancie dans un premier temps puis par la suite à la Legilimancie. S’il maîtrisa la Legilimancie au bout de quelques années à la perfection, il resta incapable de créer une barrière mentale suffisamment stable pour repousser les intrusions de son père. Trop faible, pas suffisamment concentré ou incapable de faire le vide complet dans son esprit. Mais cela ne l’empêcha pas de se révéler plus doué que son frère aîné qui peinait à maîtriser l’une et l’autre des disciplines. Néanmoins, il ne voyait pas réellement l’utilité de posséder de tels pouvoirs, si ce n’était pour découvrir les inavouables secrets de ses camarades et les utiliser pour les faire chanter. Histoire de s’amuser un peu. Même si ces petites blagues n’étaient pas au goût de tout le monde.
Le départ de Marian de Durmstrang ne lui fit rien, de toute manière, il semblait avoir élu domicile au manoir tout pendant que son apprentissage au ministère roumain durerait, il avait réussi à obtenir un stage dans le département de la justice magique et d'après leur père, il était voué à un brillant avenir. Stelian lui même ne prétendait à rien d'aussi prestigieux même si son père semblait visiblement vouloir qu'il suive le même chemin que son frère, il avait plus d'une fois laissé entendre qu'il avait déjà réussi à négocier le futur stage qu'il obtiendrait. Mais Steel ne voulait pas finir derrière un bureau comme un vulgaire gratte-papier, il avait besoin d'action, il avait besoin de bouger, de vivre sa vie, comme il l'entendait, il n'avait pas encore clairement dit non à son père mais il le fit peu après ses dix-sept ans, il était entré en sixième année et avait décrété qu'il ferait ce qu'il lui plairait et pas ce qu'on attendait de lui, il n'était pas Marian, on lui avait suffisamment répété, il n'était pas l'héritier et il n'était pas Mirela non plus qui du haut de ses six ans était déjà promise à un beau et grand mariage avec un sang-pur très distingué pour conserver la pureté de la famille. Tout cela le dégoûtait profondément et il était bien content d'être le deuxième finalement, on n’attendait rien de lui, il était libre de vivre sa vie. Cette volonté farouche l'accompagna tout au long de ses sixième et septième année. Ces années furent également celles des découvertes, l'éveil des sens si dans un premier temps, les filles l'attirèrent grandement, il joua énormément de ses charmes, cela devint même un jeu pour lui, les filles n'étaient pas les plus nombreuses dans ce vieux château froid et les garçons étaient tout aussi attrayant que les filles à ses yeux, il joua donc de ses charmes sans distinction, étant tout de même légèrement plus prudent avec les garçons, les relations entre les personnes de même sexe n'étaient vraiment pas bien vu, il s'arrangeait donc pour que tout le monde connaisse ses conquêtes féminines et cachait bien précieusement ses conquêtes masculines qui n'étaient pas tellement plus nombreuses que les féminines, même moins d'ailleurs. Son petit groupe d'ami de première année lui était toujours aussi fidèle et ses connaissances ne cessaient de s'accroître, les gens de tous âges s'agglutinaient autour de lui pour l'écouter plaisanter avec ses amis, il était une sorte d'attraction et de distraction dans ce lieu légèrement lugubre. Les cours le laissant toujours aussi indifférent que les premières années.
Mais l’indifférence ne mène pas forcément à l’échec scolaire. Il réussit ses examens de fin d’année avec de bons résultats. Voir très bons en magie Offensive et Défensive. Là où il avait excellé au cours de ses sept années d’apprentissage. Toutefois, les Potions étaient restées sa bête noire, lui empêchant de prétendre à un poste d’Auror au sein du Ministère roumain. Son père s’étant résigné à ne pas le voir tenter une carrière de politicien ou tout de moins dans la Justice Magique. Il resta donc dans un cursus qui lui convenait beaucoup mieux. Il avait toujours était fasciné par le cerveau. L’esprit, la façon avec laquelle c’était presque facile de pénétrer à l’intérieur avec le sort approprié. Facile d’effacer un souvenir avec un autre sort. Et facile de le manipuler avec un autre plus approprié. Cette fascination le conduisit à poursuivre ses études à l’hôpital sorcier de Bucarest. Là où un cursus avait été crée pour les futurs Oubliators et les futurs chercheurs. Ceux qui s’interrogeaient sur les méandres du cerveau sorcier. Stelian n’avait encore qu’une vague idée de ce qu’il souhaitait faire. Mais plus sa formation de trois ans avançait et plus, il se dirigeait vers le métier d’Oubliator. Sa passion pour la mémoire humaine et pour l’action encore quasiment intact.
Malheureusement tout ne se passa pas comme prévu, tout bascula lors de vacances près d'un lac bordé d'une forêt à la frontière roumaine. Stelian était parti en vacance avec ses amis de Durmstrang, une idée commune afin de marquer le coup, se dire au revoir, profiter d'être tous ensemble une dernière fois et fêter leurs diplômes. Si le début des vacances se passa idéalement, la suite du séjour fut beaucoup moins amusant, la guerre contre Voldemort en Angleterre débutait, les journaux en avait parlé à de nombreuses reprises, tout comme le fait que certains adeptes du mage noir étaient recherchés, des Mangemorts, des loup-garous, des vampires aussi, en moins grand nombre mais certains s'étaient ralliés au Lord. Et ces derniers apparemment recrutaient. Ils étaient prêts à venir chercher leurs recrues jusque dans les pays d’Europe de l’Est. Là où le passage de Grindelwald n’était peut-être pas encore complètement effacé. Steel et ses amis n'avaient que faire de tout cela, l'Angleterre, était loin, la région n'était pas réputée pour être très fréquentée mais ce soir là, la lune était pleine dans le ciel, reflétant sa brillance argentée sur le lac, donnant à l'instant un aspect féerique. Les cinq amis étaient réunis autour d'un feu de camp magique lorsqu'un hurlement se fit entendre dans les bois, les éclats de rire cessèrent, des mimiques apeurés se perçurent sur les visages, toute oisiveté envolée lorsque des ombres surgirent à l'orée du bois, s'avançant vers eux de plus en plus vite. Ils eurent tout juste le temps de dégainer leurs baguettes que déjà le petit groupe d’homme était sur eux. Le petit groupe d’amis se figea avant de se détendre légèrement. Peut-être voulaient-ils simplement discuter ? Mais il s’avéra que la plupart d’entre eux ne faisaient que jauger leurs capacités. Pénétrant tour à tour dans leurs esprits. L’un d’eux devait certainement pratiquer la Legilimancie. Parant la barrière mentale de Steel qui resserra son emprise autour de sa baguette magique alors que l’homme fouillait son esprit. Ce qu’il y vit dû lui plaire puisqu’on lui fit une proposition. Il n’irait pas combattre auprès d’un Mage Noir qu’il ne connaissait pas. Pas même pour faire plaisir à son père. Il refusa de se joindre à eux et on lui promit des représailles s’il continuait à s’obstiner. Il vit ce jour là, son meilleur ami se faire torturer sous ses yeux par simple jeu. Il décida qu’il n’entrerait jamais au service de ces types. Quoique cela lui en coûte. Et il jeta pour la première fois un sort de mort sur l’un des hommes qui lui faisait face. Regardant sans ciller celui qui semblait être le chef s’écrouler au sol alors que la vie le quittait. On le menaça mais la perte de leur chef sembla les ébranler suffisamment pour les faire fuir. Ils étaient désormais en infériorité numérique. Et ils venaient de comprendre qu’ils n’auraient pas forcément le dessus.
Stelian crut qu’il avait évité le pire et qu’il pourrait reprendre sa petite vie comme elle avait commencé. Mais il remarqua très vite qu'il ne pourrait pas continuer à vivre de cette façon, il ne voulait pas que petit à petit les gens qu'il avait toujours connu se détourne de lui à cause d'un groupe d’homme qui le voulait dans leurs rangs ou mort en fonction de sa coopération, il en était hors de question. Il décida donc qu'il était temps de partir, son idée de voyage plus présente que jamais, il vida le compte que ses parents lui avait ouvert, emportant dans un sac tout l'argent, il commença à rassembler quelques affaires mais le danger se rapprochait. Il avait eu des nouvelles de ses amis. D’autres avaient reçus le même genre d’ultimatum mais de façon moins virulente. Et il vit avec horreur son père l’encourager à rejoindre les rangs de Lord Voldemort. Espérait-il qu’il vienne étendre son pouvoir néfaste sur la Roumanie une fois l’Angleterre vaincue ? C’était un pari osé et Stelian refusait de risquer sa vie dans cette bataille. Les intimidations étaient de plus en plus courantes. Et une nuit, Mirela décida de sortir pour aller écouter les oiseaux nocturnes chanter dans la forêt. Elle le faisait souvent mais son père dans sa folie et son inconscience avait bien compris qu’il n’était pas conseillé de sortir la nuit et avait ordonné à tout le monde de rester dans son lit. Du moins jusqu’à ce que les Mangemorts repartent. Stelian fut réveillé par les cris et les pleurs de sa mère, c'était la première fois qu'il l'entendait pleurer, les cris de son père qui demandait un coupable, le berger qui soufflait « Mangemorts », l'horreur qui commença à s'installer dans les esprits et Steel figé qui ne savait que faire, il n'avait plus d'autre option, il devait fuir, il attrapa rapidement tous ses sacs, ceux qu'il avait soigneusement préparé après l’arrivé des bourreaux et s'enfuit par la fenêtre pour ne jamais revenir. Pour lui, il était le coupable de la mort de Mirela, s’il n’avait pas résisté ou s’il avait suffisamment résisté pour protéger sa petite sœur. Mais il n’avait pensé qu’à lui. Qu’à son plaisir, qu’à ses capacités et à son orgueil. Il avait mis sa famille en danger et pire que tout, il avait causé la mort de sa petite sœur pour une histoire de vengeance. Et ils comptaient toujours le voir rejoindre leurs rangs ? Il avait été intimidé certes. Au point de fuir, pas au point de les rejoindre. L’horreur s’installant peu à peu en lui. La vie de Mirela venait de prendre fin à dix ans et lui devenait un fugitif à vingt-et-un. L’année mille-neuf-cent-soixante-et-onze qui s’était annoncée pleine de promesse prenait tout à coup un virage dramatique qu’il n’avait pas prévu. Mais qui aurait pu prévoir une telle chose ?
Il voyagea à travers toute l'Europe de l'Ouest durant les cinq premières années de son exil, il apprit l'anglais, vécu en bohème, sortant souvent, accumulant les rencontres d'un soir, l'argent de ses parents lui permettant de vivre convenablement pendant un certain temps. Il bougeait beaucoup afin de brouiller les pistes. Ils ne devaient pas le retrouver. Il vivait une vie de fugitif. Cependant l'argent vint à manquer, il commença donc à faire des petits boulots plus ou moins légaux à droite et à gauche, restant plus longtemps à la même place afin de se mettre un peu d'argent de côté pour payer ses loyers et sa nourriture. C’est à cette époque qu’il rencontra Louis. L’homme de sa vie sans doute. Jusqu’à présent, il n’avait fait qu’accumuler les conquêtes sans jamais s’attacher. Il était un peu le gigolo du coin, celui qui vous offre une nuit de plaisir sans rien attendre en retour. Le bon plan pour tout homme ou toute femme en manque. Et pourtant, il ne s’en était jamais plaint. Trouvant un certain équilibre à accumuler ainsi les coups d’un soir. Se donner l’impression d’être vivant et d’exister pour quelqu’un. Usant et abusant de ses pouvoirs de Legilimens pour satisfaire ses amants, introduire des images merveilleuses dans leurs esprits. Même si ce n’était que le temps d’un soir. Il pouvait difficilement faire mieux. Il restait à peine plus d’un mois dans les villes qu’il traversait. La peur de voir les Mangemorts réapparaître dans sa vie toujours la plus forte. Toutefois, en cinq ans, il n’avait pas revu l’ombre d’une cape noire. A croire qu’ils étaient tous retournés en Angleterre pour régler des affaires plus urgentes. Et ce n’était pas pour lui déplaire finalement. Qu’ils l’oublient et qu’ils oublient son visage. Cela ne pouvait qu’être de bon augure pour lui.
C’est dans un bar Berlinois qu’il rencontra Louis. Stelian avait vingt-six ans et lui en avait vingt-huit. Dire que ce fut le coup de foudre était peut-être un peu exagéré. Mais lorsqu’au bout d’un mois de passion dévorante Louis proposa à Steel de le suivre en France, il n’hésita pas une seconde. Il fit ses bagages et suivit son amant. Il savait que Louis venait d’une grande famille française très à cheval sur les traditions. Et l’arrivée de Stelian ne fut pas très bien accueillie au point que Louis se fit renier par les siens. Mais il s’en moquait. Louis se moquait de tout. Il était joueur de Quidditch professionnel. Il représentait son pays et ce n’était pas la première fois qu’il faisait parler de lui. Juste la première fois qu’il tombait amoureux. Il entraîna Stelian dans son monde, dans son univers. Lui offrant une vie qu’il avait crue perdu depuis longtemps. Oubliant la peur à ses côtés. Il vécut deux et demi de pur bonheur. Entre disputes et réconciliations. Il réussit même à trouver un travail. Rien de bien mirobolant mais sa paye de barman lui permettait de ne pas vivre uniquement aux crochets de Louis. Il avait une fierté et il refusait farouchement de dépendre de qui que ce soit. Même en étant follement amoureux. Ce qu’ils vécurent se rapprocha à s’y méprendre d’une vie parfaite. Malgré les tensions avec la famille de Louis, ils étaient heureux. Ils vivaient comme ils le souhaitaient. Malgré les absences du joueur de Quidditch lorsqu’il devait partir pour ses matchs laissant Stelian lors de longues soirées. Mais les retrouvailles restaient toujours leurs moments préférés. Du moins jusqu’à ce que l’on détecte la maladie. Jusqu’à ce que leur vie se retrouve empoisonnée par la mort une fois encore. Et cette fois-ci, Stelian ne le vit pas venir non plus. Il aurait peut-être dû voir les signes avant coureurs. La fatigue grandissante chez Louis, le manque d’entrain et surtout la perte petit à petit de ses pouvoirs magiques. Les gestes du quotidien devenant une torture pour lui. Six mois. Six petits mois et Louis fut balayé sous les yeux horrifiés et impuissants du roumain.
Il n’était pas de taille à se battre contre ça. Pas de taille à affronter cette dégénérescence magique. Il ne pouvait qu’attendre. Entendre les médicomages donner leurs conclusions sans savoir comment guérir cette maladie encore trop inconnue qui rongeait son petit-ami de l’intérieur. Aucuns traitements. Rien. Juste de la souffrance. Le voir dépérir à petit feu. Tué par sa magie. Une sorte d’allergie qui le tuait chaque fois qu’il utilisait sa baguette. Mais la magie se trouvant en lui, elle le rongeait de l’intérieur. Et Steel dut regarder la décadence de l’homme qu’il avait aimé plus que de raison. Sa mort fut autant un soulagement qu’un anéantissement complet. Soulagement de ne plus voir Louis agoniser sur un lit d’hôpital, cherchant désespérément de l’air et un anéantissement parce qu’il ne savait plus comment continuer à avancer sans lui. Comment allait-il vivre sans sa présence à ses côtés ? Sans sa voix pour lui murmurer à quel point il comptait pour lui. Sans son odeur à ses côtés tous les matins, sans son corps qu’il pourrait serrer lorsqu’il serait en manque de câlins. Il venait une fois encore de tout perdre. Sa vie, sa raison d’être et sa joie de vivre. Il quitta son emploi ou plutôt, il se fit renvoyer, il n’y allait plus de toute manière. N’arrivant plus à se lever le matin Et il fut chassé de l’appartement qu’il partageait avec Louis pour loyer impayé. Il n’avait plus les moyens sans Louis. Il n’avait rien récupéré de lui, sa famille restant l’unique bénéficiaire de sa fortune. Ils n’étaient pas légalement ensemble. Ils n’étaient qu’un couple déviant et anormal. Loin de toute bienséance. Et la France n’était plus un pays pour lui. Elle le rejetait de la plus violente des façons. Ne lui laissant qu’un vague à l’âme terrible et quelques maigres économies. Suffisamment pour effectuer une traversée vers l’Angleterre.
Pourquoi choisir ce pays ? Pourquoi se rendre là d’où venait le mal qui l’avait conduit là où il en était ? Sans doute dans une tentative inconsciente de mettre fin à ses jours. La douleur l’emportant sur tout le reste. L’ayant transformé en loque humaine. Tout sauf cette douleur insupportable. Peut-être que si un Mangemort venait à le reconnaître, à faire le rapprochement, il l’éliminerait rapidement. Ce serait rapide et quasiment indolore. Du moins, il l’espérait. Il côtoya les bas quartiers de Londres plus d’un mois. Mais personne ne s’intéressa à lui. Il n’était qu’un sorcier comme tant d’autre. Vivotant à peine allant d’amant en amante. Histoire d’avoir un toit sur la tête le temps d’une nuit et repartir au matin tel un voleur après avoir eu le droit à un déjeuner copieux. Peut-être inspirait-il une sorte de pitié avec son regard de loup affamé, son air d’homme noyé. Perdu dans des souvenirs d’un bonheur passé. Sortant à peine la tête de l’eau, sa tristesse l’accablant presque trop. Mais malgré tout, il survivait, reprenait un semblant d’existence. Il en venait presque à apprécier les soirées qu’il passait chez certaines conquêtes intempestives. Et il se surprit un jour à commencer à regarder les petites annonces dans les journaux. Il venait d’avoir vingt-neuf ans et il prenait conscience de l’état dans lequel il s’était laissé choir. Migrant vers Pré-au-Lard où un post de barman était inoccupé. Il postula et fut embauché. Unique postulant, il ferait l’affaire sans doute. Il voyait les élèves de Poudlard, il croisait d’autres personnes relativement louches. Et il entendit de plus en plus parler de la menace Mangemort et surtout de Lord Voldemort. Ou du moins, il y prêta plus d’attention qu’il ne l’avait fait jusqu’à présent. Alors qu’il avait aspiré à se faire démasquer, la peur revenait le ronger de l’intérieur à mesure que le temps passait. A mesure qu’il reprenait goût à la vie et que la perte de Louis se muait en douleur latente. La douleur vive remplacée par une sorte d’acceptation de la situation. Et il n’avait aucune envie de mourir maintenant. Son regard se tournant de plus en plus fréquemment vers le château. Il connaissait l’histoire d’Albus Dumbledore. Ce n’était pas seulement une histoire dans son pays, c’était la vérité. C’était encore là, l’influence de Grindelwald planait encore par moment et l’intervention de Dumbledore était encore évoquée avec émotion. Si un sorcier pouvait le protéger efficacement, c’était bien lui.
Il profita donc d’une ouverture de poste dans la vénérable école pour postuler. Envoyer un hibou avec une demande de rencontre. Il restait Legilimens et même s’il n’utilisait pas ses facultés en permanence, il était encore capable de pratiquer. Et d’apprendre les bases à des élèves. On ne lui demanderait sans doute pas de leur apprendre réellement à devenir Legilimens. Mais les bases. Appréhender certaines vérités. Une sorte d’instinct, reconnaître les signes d’un comportement douteux. Et une certaine maîtrise d’une forme de persuasion innée. Il n’était pas un pédagogue né, il n’avait même jamais vraiment aimé les enfants. Et il ne se sentait pas l’âme sérieuse et pince sans rire de tous les professeurs qu’il avait eu au cours de sa scolarité. Mais si ce poste pouvait lui sauver, le préserver d’un sort funeste le jour où on remarquerait sa présence. Il avait eu trop de chance jusqu’à maintenant. Et s’enfermer à Poudlard lui paraissait une bonne façon de ne pas attirer l’attention. Et gagner la protection d’un puissant sorcier. Du plus grand sorcier de tous les temps. Il lui exposa sa situation. Attendant avec appréhension un certain jugement. Passant sous silence ses errances des mois écoulés et resta parfaitement maître de lui-même. Serein malgré la situation et le regard bleu électrique qui le jaugeait, le mettant mal à l’aise sous beaucoup d’aspect. Il retint un soupir de soulagement en apprenant sa nomination. Il avait réussi et finalement plutôt facilement. Il pénétra pour la première fois, les portes de Poudlard le premier Septembre mille-neuf-cent-soixante-dix-neuf.
Il s’acclimata rapidement, vécu avec un certain recul l’histoire des Patronus corporel, peu intéressé par la chose et au final peu concerné du fait que ne lui arrivant pas personnellement. Se contentant de faire ses cours comme si de rien n’était et donner certaines armes à la jeunesse. Par les temps qui couraient cela ne semblait pas une si mauvaise idée. D’autant plus lorsque cela lui permettait d’être logé et nourri gratuitement dans un immense château rempli d’Histoire avec un grand H et de fantômes. Et puis… certains professeurs n’étaient vraiment pas désagréables à regarder. Les plus âgés des étudiants et des étudiantes non plus cela dit. Mais il se devait de garder un certain professionnalisme… Chose plus que difficile à garder avec son tempérament. Même si jusque là, cela lui réussissait plutôt bien.
Dernière édition par Stelian D. Moscovici le Lun 7 Sep - 9:03, édité 7 fois |
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