YOU ARE SMART - Siobhàn observait les livres rangé sur les rayonnages de la bibliothèque familiale. Elle adorait ce lieu qu’elle associait instinctivement au savoir ultime que toute personne se devait d’apprendre pour devenir un adulte accomplie. Du haut de ses quatre ans, elle avait compris qu’il fallait faire attention à ce qu’on disait et surtout s’exprimer dans un langage correcte sous peine de voir les autres se moquer. Aussi, elle était restée très longtemps muette essayant d’enregistrer un maximum de mots avant de commencer à parler, cela avait inquiété ses parents de la voir autant en décalage par rapport à Irvine mais lorsqu’elle avait dit sa première phrase complète, ils s’étaient immédiatement rassuré. Leur fille avait mis du temps à parler mais elle s’exprimait très bien avec des phrases simples dès qu’elle commença à le faire, un véritable soulagement pour ses parents qui mettaient beaucoup d’espoir en elle. La gamine en avait surement l’impression au fond d’elle mais si elle se trouvait dans cette bibliothèque ce n’était pas pour épater ses parents mais pour assouvir un besoins qui lui semblait primordiale. Elle voulait savoir lire et écrire toute seule afin de pouvoir découvrir les nouvelles si passionnantes que commentait ses parents à table et écrire des lettres à sa grand-mère qu’elle voyait de temps en temps.

Avançant dans les rayons, elle se saisit d’un ouvrage et rejoignit un fauteuil prêt du feu en se hissant avec difficulté dedans. Elle était encore petite et elle avait du mal à coordonner correctement ces mouvements devenant parfois extrêmement maladroite ce qui l’agaçait au plus haut point. D’ailleurs, elle comptait bien remédier à ce problème rapidement après avoir appris à lire et à écrire par exemple. Le livre sur les genoux, Siobhàn se mit à tourner les pages tâchant de déchiffrer laborieusement les lettres qui formaient des mots formant eux-mêmes des phrases. Bien sur, elle avait du mal à les prononcer puisque ne lui avait jamais montré quel symbole était associé à tel sons mais elle essayait de deviner dans cette pièce loin de tout et surtout de sa famille. Sa détermination était sans faille, elle y arriverait et ne quitterait pas les lieux tant qu’elle n’aurait pas réussit à comprendre comme ses symboles fonctionnait pour délivrer des messages qui permettait aux adultes de communiquer entre eux.

Les heures s’écoulèrent, le ventre de l’enfant grondait devant la privation de nourriture qu’il subissait mais elle ne bougeait pas, luttant pour essayer de comprendre. Sa mère finit par la trouver, s’inquiétant de son absence au dîner et fut étonné de la trouver dans cette posture. L’interrogeant sur ce qu’elle faisait, elle fut surprise de la démarche de sa fille et commença à se demander ce qui n’allait pas dans la tête de celle-ci. Siobhàn était loin de réagir comme les petites filles de son âge et si elle se montrait intelligente, sa mère craignait que cette différence cache un problème majeur, un défaut que les Rhodes ne pourraient pas cacher et qui se révélerait gênant pour l’image de la famille. Loin de montrer son inquiétude, Deirdre poussa son enfant à rejoindre la famille pour manger et entreprit de prendre rendez-vous avec un médicomage de Saint-Mangouste pour élucider ce mystère qui lui pesait. Siobhàn n’était qu’une enfant mais elle sentait au fond d’elle que sa mère s’inquiétait pour elle et lorsqu’elle se retrouva devant l’homme chargeait de la comprendre, son angoisse l’empêcha d’articuler un mot.

Le médicomage était quelqu’un de compétent et surtout de très patient, sentant que la gamine face à lui était plus qu’angoissée, il entreprit de la rassurer. Il fallut près d’un quart d’heure pour que Siobhàn accepte de laisser sortir certains mots de sa bouche et près d’une heure pour que l’homme puisse enfin lui faire passer le test permettant de clarifier les doutes qu’il se posait face à cette petite. Lorsque le résultat tomba, il s’empressa de rassurer madame Rhodes, lui expliquant que sa fille n’avait pas un défaut monstrueux qu’elle devrait cacher à tout prix mais qu’elle était tout simplement précoce, plus intelligente que la moyenne en résumé. Deirdre fut complètement rassurée par ce verdict et elle ne pu s’empêcher de penser que Siobhàn était la digne héritière qu’elle devait avoir aussi loin de vouloir étouffer ce don au fond de sa fille, elle entreprit de lui payer un précepteur pour le cultiver et le contenter. Sa fille ferait de grand-chose, elle n’en doutait pas.

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YOU ARE AFRAID OF MUGGLES - Siobhàn faisait les cent pas dans sa chambre jetant de rapide coup d’œil au livre posé sur son lit. Cela faisait plusieurs années qu’elle s’était renseignée sur les moldus et lors de son entrée à Poudlard, l’année précédente, elle avait essayé de garder l’esprit ouvert. Mais en lisant le livre d’Histoire de la Magie qu’elle avait acheté sur le Chemin de Traverse, elle avait changé d’avis se radicalisant encore plus que sa famille ne pouvait le penser. Oh bien sur, elle avait toujours cru les idées que sa famille défendait sur la supériorité des sorciers sur les moldus mais elle avait voulus laisser une chance à ces gens à cause de son intelligence. Et les Rhodes n’avaient rien contre les né-moldus qu’ils considéraient comme des sorciers à part entière aussi Siobhàn avait opté pour une attitude neutre vis-à-vis de ces camarades. Mais en lisant la description des réactions des moldus face à ce qu’ils ne comprenaient pas et la raison qui avait poussé les sorciers à se cacher, Siobhàn compris que ces moldus étaient des êtres infâmes et un danger considérable pour les gens comme elle. Elle avait mis du temps à arrêter de douter sur ce que disaient ses parents trouvant les moldus malin et plutôt intelligent avec leurs différentes créations. Mais après sa lecture, elle devait bien admettre que sa famille avait raison et qu’elle aurait du les écouter beaucoup plus tôt au lieu de garder ses doutes au fond d’elle. C’était une erreur de ne pas avoir cru ses proches mais ceux-ci commettait aussi une erreur de taille.

De son point de vue, la jeune fille ne comprenait pas qu’on puisse laisser les enfants de né-moldus venir à Poudlard, découvrir le monde de la magie et surtout informés leurs proches. Imaginez un instant que l’un d’eux est un père qui y voit une tare, un danger monumental et qui décide de révéler la chose au monde entier dans le but de les faire tuer ? Se serait une catastrophe, surtout qu’un gosse de onze ans poussé par son cher papa pouvait très bien faire la démonstration de ses pouvoirs et cela entrainerait une révélation massive de leur monde avec des conséquences néfastes ! Siobhàn savait que le ministère de la magie veillait au grain sur ses révélations de pouvoirs mais elle restait tout de même terrorisée ayant conscience qu’un dérapage pouvait intervenir n’importe quand. Elle connaissait l’existence de la marque qui permettait de détecter la magie faites par les jeunes sorciers mais elle savait mieux que quiconque que ce système avait des failles. Mais le gros problème dans l’histoire était son hypersensibilité qu’elle n’avait pas encore eut le temps d’enfouir avant de découvrir tout ce monde ancrant cette peur profondément en elle. Une peur profonde qui ne la quittèrent plus durant les années se renforçant et la poussant à adorer le Seigneur des Ténèbres tout en restant sceptique et plus que critique sur ses méthodes radicale. Siobhàn ne trouve pas le plan mis à en place par ce mage noir intelligent, en faites, elle le trouve complètement stupide (bien qu’elle n’irait jamais lui dire en face, elle tient à minimum à la vie, merci pour elle), à ses yeux, il faudrait opter pour une tactique plus subtile et surtout plus douce qui mettrait tout le monde d’accord à long terme...

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YOU ARE AN ARTIST - Siobhàn faisait tourner la plume entre ses doigts essayant de s’intéresser un minimum au cours d’Histoire de la Magie sans vraiment y arriver. Elle avait déjà étudié la période qu’ils voyaient actuellement et ce que disait le professeur ne lui apprenait rien de nouveau ce qui ne la motivait pas pour écouter le cours. Et puis, il y avait Apollon qui la poussait à dessiner au lieu de chercher à suivre le cours et à réussir ses études. Des fois, Siobhàn se posait des questions sur la connaissance d’Apollon sur son rôle, visiblement il avait un problème de compréhension sur ce point-là. A croire qu’il n’était pas si intelligent que ça et qu’il y avait eut un raté du sort avec elle puisqu’elle avait écopé d’un patronus qui ne lui ressemblait pas du tout. Se retenant d’étrangler la boule de poil qui lui tournait autour avec surexcitation, elle essayait de le calmer sans succès et finit par abdiquer en sa faveur en sortant un nouveau parchemin pour dessiner.

Elle ne voyait pas vraiment comment elle pouvait calmer sa boule de poils autrement. Fermant les yeux, elle essaya de se remémorer les traits du garçon qu’elle n’aimait pas spécialement mais qu’Apollon trouvait extrêmement bien assorti avec elle. Elle peinait à retrouver dans ses souvenirs quand l’image s’imposa d’elle-même grâce à ce cher Apollon. « Heureusement que j’ai une meilleure mémoire que toi, ma petite. Allez, maintenant fais-moi honneur en faisant un magnifique dessin pour moi, le dieu des Arts ! » Se retenant de soupirer, Siobhàn entreprit de croquer le visage à l’encre essayant de restituer correctement la beauté du garçon qui n’était pas moche et même plutôt canon si elle l’observait avec objectivité. Mais elle ne l’admettrait surement jamais comme elle n’admettrait surement jamais qu’elle était vraiment amoureuse de quelqu’un qui ne remplirait pas tous les critères de la famille Rhodes.

La plume glissait le long du parchemin retraçant toutes les émotions qu’Apollon avait mémorisées à l’instant où il avait surpris ce jeune homme. Siobhàn était doué pour le dessin cela ne faisait aucun doute et si ses camarades avaient pu voir le dessin à la fin du cours, ils en auraient tous convenu. Elle aurait pu devenir une très grande artiste si elle l’avait voulu. Mais voilà, le dessin n’était qu’une passion et devenir une artiste n’était pas dans les attentes de sa famille donc cela ne figurait pas dans ses projets d’avenir. Apollon essayait de la pousser un peu dans cette voie, lui prétextant qu’elle pourrait toujours signer sous un nom d’emprunt et entreprendre une carrière à côté. Hélas, Siobhàn restait intraitable, ses dessins ne quitteraient jamais son carnet pour être publié non seulement car elle doutait de son talent et ensuite car elle pensait que c’était une très mauvaise idée pour son image.

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YOU ARE A RHODES - Siobhàn était allongée sur le lit fixant le plafond en écoutant Apollon dissertait sur les garçons avec un petit sourire en coin. La Peste des Patronus s’était terminé et tous les élèves étaient de nouveau réunis, la quarantaine s’était finie avec la découverte et l’administration de l’antidote. Siobhàn avait échappé à cette maladie malgré sa peur tenace d’avoir été contaminé durant toute la durée de la quarantaine. Pourtant, Apollon avait été en forme durant toute cette durée n’hésitant pas à lui tourner autour avec une surexcitation décuplé pour lui prouver que tout allait bien. Cette panique avait au moins eut le mérite de la rapprocher d’Apollon et de devenir complice avec lui alors qu’au début, elle faisait tout pour le détester et ne pas se rapprocher de lui. Caressant le pelage du loup dont Apollon avait pris la forme, elle réfléchissait à ce qu’il lui disait sans pour autant lui répondre le laissant faire un monologue.

Deux heures plus tard, elle se trouvait avec lui sur son épaule dans les couloirs de l’école croisant ses camarades et rectifiant les notes qu’Apollon donnait aux garçons avec des arguments imparables. «   T’exagères pour celui-là, certes il ne mérite pas un 19 mais un 17 lui conviendrait très bien sans oublier le fait qu’il rentre dans plusieurs critères de ta famille… » « Mais pas tous et puis ses yeux ressemble à de la boue dans laquelle les Troll se roule… » « On ne sait pas s’il ne rentre pas dans tous les critères mais pour la boue tu as raison. Et puis, l’homme parfait physiquement pour toi et qui rentre dans tous les critères qu’on peut facilement vérifier on le connait déjà… Il faudrait juste que vous deveniez plus proches et que la magie de l’Amour s’opère. » « Tu me gonfles Apollon. Mais on verra ce que l’avenir nous réserve. Pour lui, je dirais 6, surtout que c'est un danger potentiel ambulant à cause de ses parents moldus. T'en penses quoi, toi ? » Avec un sourire en coin, Siobhàn continua de marcher tout en discutant par pensée avec son patronus sachant parfaitement que personne ne pouvait l’entendre.

Apollon était devenu sa bouffée d’oxygène, celui qui lui permettait de s’évader et d’être Siobhàn juste Siobhàn et pas une Rhodes. Les attentes qui reposaient sur ses épaules lui semblaient moins lourdes avec lui et elle ne se voyait plus vivre sans ce compagnon dont elle avait absolument besoin pour son équilibre.