BELLUM PATRONUM
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Version 34
Nouveau tournant, nouvelle version installée ainsi que les nouveautés qui vont avec ! Vous pouvez la commenter ici.
Groupes fermés
Les sang-purs étrangers sont fermés. Redirigez-vous vers les familles de la saga ou des membres.
équilibre des groupes
Nous manquons d'étudiants, de membres des partis politiques Phénix et Gardiens. Nous manquons également de Mangemorts.
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| Knight - Doutez de tout, surtout de ce que je vais vous dire. | | | Knight - Doutez de tout, surtout de ce que je vais vous dire.par Invité, Mar 27 Oct - 18:57 ( #) | Oradour Knight Macbeth Sisyphus Lupin ft. Vincent Cassel mêlé quarante-quatre ans mari volage hétérosexuel directeur du département de la justice magique étalon blanc pur sang anglais neutre à tendance opportuniste tumblr | |
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] À propos Nom: Lupin. Vous pensez le connaître, vous pensez l'apprécier. Gare aux jugements trop hâtifs. Prénoms: Oradour, le massacre. Knight, le chevalier. Macbeth, le tragique. Sisyphus, l'absurde. Âge et Date de Naissance: Quarante-quatre ans, né un trente-et-un décembre mille neuf cent trente-six à Londres, juste à temps pour fêter le nouvel an. Il est du signe des capricornes. Nature du sang: Mêlé, comme ses idéaux. Situation familiale: Avant d'être l'homme, le mari et le père, Knight fut l'enfant. Fils unique, aimé et chéri, par un père au sang pur et une mère au sang mêlé. Une enfance à l'image de son existence, heureuse et sans chagrin, tout en mesure et en harmonie. Marié depuis quinze ans à une femme de plus dix ans sa cadette, née Greengrass, qu'il aime mais qu'il préfère tromper. De cette union sont nés deux enfants. Père il l'est, impliqué un peu moins. Avant de rencontrer son épouse, un fils, né hors union a vu le jour il y a de cela vingt-quatre ans. Knight a toujours reconnu cet enfant, lui donnant même son nom, tout comme il a toujours veillé à ce qu'il ne manque de rien. Patronus: Un étalon blanc pur sang anglais. Miroir du Rised: Que peut-il vouloir de plus ? Il a déjà tout. Epouvantard: L'irréversible. Quoi de pire que de ne pas pouvoir changer, modifier, transformer, muter, fluctuer, réformer, évoluer, partir puis revenir, encore et toujours, inlassablement. Cette crainte se manifeste par sa propre image, prise au piège. La forme de ce dernier variant d'une époque à une autre. Composition de la baguette magique: On a tué un dragon pour son cœur, abattu un pied de vigne pour son bois, sacrifié du temps pour la sculpter. En résulte une baguette puissante et étonnante, à l'image de son sorcier. Amortentia: La pivoine, le champagne et l'orage. Emploi: Directeur du département de la justice magique au ministère de la magie, à Londres. Aurors, tireurs d'élite et autres membres du Magenmagot n'ont qu'à bien se tenir. Animal de compagnie: Ses maîtresses. | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Caractère Lorsqu’on rencontre quelqu’un pour la première fois, les préjugés sont souvent de mise, les rumeurs et les a priori se réveillent, et la première impression est quant à elle inévitable. Pour beaucoup, elle s’avère fausse, pour beaucoup les apparences sont trompeuses. Pas pour Knight. Lorsqu’on le rencontre pour la première fois, ce sentiment de constance, cette émanation de puissance, cette éclatante intelligence, c’est lui. Oui Knight est brillant, oui Knight est puissant, oui Knight est dominant et distant. Habile mélange d’une nature calme et d’un travail méritant. Car si sa nature inébranlable n’est que la chance d’un bien heureux héritage, pour en arriver là où il en est aujourd’hui, Knight a travaillé, beaucoup. Pas de nom privilégié, pas de fortune assurée, ni même de connaissances bien placées. Oui Knight est quelqu’un de futé et de capable, mais la nature ne lui a donné ni facilités, ni don inné. Tout ce qu’il a eu, tout ce qu’il est devenu c’est en bataillant qu’il y est arrivé. A commencer par son emploi, car oui lorsqu’on le côtoie c’est la première chose que l’on perçoit. Oui Knight est le directeur du département de la justice magique au Ministère, mais fort heureusement il n’est pas que cela. Knight est une personne élégante et raffinée. Son image « propre sur lui », il l’assume et il la revendique. Toujours présentable et distingué, voilà son mot d’ordre. Il accorde d’ailleurs une très grande importance au paraître et aux faux semblants, que ce soit pour lui-même ou pour les autres. Son image soignée est pourtant bien loin d'en faire quelqu'un de lisse et d'effacé. Âme complexe et torturée, elle a donné à son propriétaire une certaine profondeur d’où s’échappe de manière à peine voilée force et obscurité. Imprévisible. Knight est imprévisible. Ce qualificatif est d'ailleurs certainement l’un de ceux qui lui collent le mieux à la peau. Il est tel le félin tapis dans la brousse à l’affût de sa proie, jamais tout à fait certain qu’il bondira, jamais sûr qu’il se lassera. Cette marque d’instabilité l’amène continuellement à tout bafouer. Méfiez-vous de ses promesses, inquiétez-vous de sa loyauté car aujourd’hui c’est avec vous qu’il prend le thé, mais demain c’est à votre ennemi qu’il proposera une tasse de café. Knight est dangereux car rien ne justifie ses actions. Impossible de savoir s’il agit sous le coup d’une spontanéité névrosée ou si au contraire tout est anticipé et contrôlé. Knight est inquiétant car rien ne semble l'atteindre ni le contraindre. Sans passé, ni passif, il va là où bon lui semble, libre et affranchi d'une quelconque ignominie. Il est très difficile de lire et de décrypter le personnage qu'est Knight. Son flegme et son impassibilité y sont pour beaucoup. Il vous sera ainsi très compliqué de le faire sortir de ses gonds. Et même sans aller aussi loin, de provoquer une quelconque expression d'émotion tant la surprise et l'agissement des autres n'ont pas de prise sur lui. Si l'on peut reconnaître au moins un atout à l'homme, c'est son humilité. En effet nullement intéressé par la reconnaissance et la gloire, Knight n'est pas un homme de vantardise. Pas de problème d'ego, ni de de soucis d'orgueil. Rarement on l'entendra satisfait, jamais se glorifier. Discrétion et modestie, deux qualités qu'il est bien rare de trouver entre les murs du Ministère, et rien que pour ça il a de quoi être fier. Enfin comment se pencher sur le caractère de Knight sans parler du mal qui le ronge. Atteint d'analgésie congénitale depuis la naissance, cette maladie un peu particulière provoque chez son propriétaire une insensibilité à la douleur, autrement dit, Knight ne peut ressentir le mal physique. Ironie du sort lorsqu’on sait que l’homme est moralement très difficilement atteignable, voir quasiment insensible. Rapidement décelé par son entourage, ce mal a toujours été considéré comme une sorte de don maudit. Positif ou négatif, il est difficile de trancher, mais ses parents y ont toujours vu le signe de quelque chose de plus grand et de plus fort. Relativement peu connu à l’époque de sa scolarité, sa maladie est aujourd’hui de notoriété publique, et a largement participé à construire et renforcer l’image déjà bien mystérieuse de cet homme qu'on dit n'avoir jamais souffert.
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Patronus Le patronus de Knight est un cheval, et plus précisément un étalon, blanc, pur-sang-anglais. C’est un animal qui depuis toujours fascine et captive. Il a d’ailleurs été l’un des premiers que l’Homme a cherché à apprivoiser, avec plus ou moins de succès, car si le cheval tolère l’humain et accepte d’être monté ou utilisé, il n’en demeure pas moins l’un des animaux les plus sauvages et des plus libres du règne faunique. Qu’il soit dressé ou indompté, fauve ou forcé, jamais il ne sera défait de ce petit quelque chose qui le rend si désirable et captivant, cette fougue innée, cette impétuosité conservée. S’il revête l'apparence d’un étalon de race pur-sang anglais c’est avant tout en clin d’œil aux origines de son sorcier. Sang chaud réputé pour son agilité et sa vélocité, en faisant un parfait coureur, ce cheval n’est que trop répandu sur les terres britanniques, ne le rendant pas pour autant commun. Blanc, pour la neutralité, blanc pour l’opposition aux ténèbres, blanc pour désigner le bien, blanc pour la pureté, blanc pour l’absence et la pâleur de la mort. Blanc pour tout et surtout pour rien. Depuis aussi longtemps que l’Homme s’en souvienne, les équidés l’ont accompagné, dans ses croyances et ses espérances. De compagnon il est devenu symbole. Celui de l’ardeur, de l’envie, et de l’énergie. Allégorie du désir sexuel et de la force masculine, il est généralement associé aux émotions fortes, aux désirs passionnés. Alors que dans le même temps il représente la maîtrise de ses instincts naturels et la découverte du juste équilibre. Profondément lié à la liberté, cette dernière s’exprime d’une multitude de façon, qu’elle soit d’expression ou d’être, s'associer à cet animal ne peut être que la preuve certaine d’un profond appétit pour la vie. |
Pseudo et âge: Jean-Louis Lamolle, immortel Où as-tu trouvé le forum ? Dans mon historique Personnage: Inventé As-tu un autre compte sur BP ? Le grand méchant loup Présence: Nuit et jour Une remarque ? Pouet, et repouet |
Dernière édition par O. Knight Lupin le Sam 5 Déc - 11:14, édité 20 fois |
| | Re: Knight - Doutez de tout, surtout de ce que je vais vous dire.par Invité, Mar 27 Oct - 18:57 ( #) | Histoire « Chaque journée est un élan qui traverse l'histoire. » [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image][Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]7:41 am - J'arrive enfin au Ministère de la Magie. Dehors, l'aube caresse la ville encore endormie. La lumière née fébrilement au cœur de l'obscurité, ancienne reine d'une nouvelle nuit qui s'achève. L'automne, bien installé, a laissé son emprunte olfactive dans l'air, mélange des feuilles mortes qui dansent une dernière fois dans le vent refroidi, et de la fumée des feus de bois, qui s'échappe des cheminées tout juste rallumées. Au loin, on entend les premiers bruits citadins, annonce du commencement d'un jour naissant, riche de promesses et d'espérance. Mais ici, rien de tout cela n'est perceptible. Le silence règne en maître, laconiquement troublé par le bruit fébrile de mes Chelsea sur le parquet lustré. Il est encore bien tôt, et les lieux sont étonnamment vide. Au détour d'un couloir je croise quelques visages matinaux que je salue poliment. Après avoir traversé l'imposant atrium et voyagé dans l'un des nombreux ascenseurs, je rejoins enfin mon bureau. A peine la porte se referme derrière moi, que je lance mon long manteau sur l'un des fauteuils club en cuir qui compose le salon. J'actionne machinalement la cafetière pour me préparer mon café. C'est une habitude une routine à laquelle je me suis laissé allé depuis trop longtemps. Je le bois brûlant, sans sucre, ni lait. Dans l'attente, je me laisse tomber dans mon siège. Le cuir sombre crisse au contact de la toile de mon pantalon de costume. Légèrement incliné vers l'arrière je regarde la pièce. Je me souviens de la première fois où j'y suis entré. Fraîchement nommé au poste de directeur du département de la justice magique, je ne parvenais pas à me défaire de ce sourire empli de satisfaction et de volupté que j'arborais depuis l'heureuse et salvatrice annonce. C'était il y a six ans. Déjà. J'avais travaillé dur pour arriver jusqu'ici, et j'étais fier, terriblement fier de ma parvenue. Pourtant ce n'était pas dans mon caractère, la vantardise, la prétention. Je n'étais pas de ces hommes qui agissent pour la gloire ou la renommée, et qui s'en délecte outrageusement, qui l'affiche et l'affirme grossièrement. Tout ce que j'avais accompli, je l'avais fait par, et pour moi. Sans idéaux, ni idéologie, j'avais parcouru le chemin que je m'étais tracé, j'avais atteint le but que je m'étais fixé. Flash back – 10 août 1975
Sa poignée de main est franche et assurée, il a la peau rugueuse et sèche, pourtant la certitude du geste le rend agréable. Je songe à la multitude de paluches qu'il a agité de la sorte. Le nombre doit être effroyable. Je ne saurais dire pourquoi mais mon esprit demeure focalisé là dessus, alors que je perçois des mots qui s'échappe de la bouche de mon interlocuteur, et pour ne rien arranger je le sens chercher mon regard alors que mes yeux se perdent sur notre danse gestuelle.
« Encore une fois, toutes mes félicitations monsieur Lupin, vous le méritez, vraiment. » Ses derniers mots résonnent dans mon crâne comme l'écho de ma libération. Ils sont ceux que je recherche depuis toujours, ils sont l'approbation que je convoitais. Et dans la bouche du Ministre de la Magie en personne, l'apothéose est grandiose pour sorcier que je suis.
Il est tard quand j'arrive enfin à me dérober des petites réjouissances organisées en l'honneur de ma toute fraîche nomination. Le matin même a eu lieu la passation entre mon prédécesseur et moi-même, et dès lors je n'ai pas même eu le temps de prendre possession de mes nouveaux bureaux.
Je pousse la lourde porte qui me sépare de mon entre. J'ai besoin de me retrouver un peu seul pour digérer toutes ces nouveautés. La pièce est grande et spacieuse. Entièrement vide, mon ancien patron, aujourd'hui parti couler une paisible retraite, n'a décidé de rien laisser. Je suis plutôt étonné d'un tel accueil, pourtant ce petit imprévu ne vient nullement entaché l'état de plénitude qui me gagne. Je me sens apaisé, et heureux. Je me rends compte que jamais je ne me suis laissé autant gagner par mes sentiments de toute mon existence Même à la naissance de mes enfants, même lors de mon mariage. Cette insanité provoque alors immédiatement mon rire. Il est cassant, sidérant. Le silence lui-même en est estomaqué. Pourtant rien n'y fait, je n'arrive pas à m'arrêter, ou peut-être que je n'en ai pas envie après tout. Je suis là au milieu de cette cellule vide, planté en son centre, mon éclat comme seul meuble à tout ce néant. Soudain, la cafetière siffle. Mon café est prêt. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]9:02 am - Je suis le premier dans la salle d’audience. Dépeuplée, j'y suis seul, assis sur l'une des premières rangées. Pas un bruit n'ose venir troubler la sérénité qui habite les lieux. Le néant lui-même semble jouer les peureux face à tant de possibilités inexploitées. Il est rare à présent que je participe aux procès, mais la gravité de celui-ci m'a obligé à sortir de mes plis. Observateur, comme je sais si bien le faire, je ne rendrai pas d'avis. J'aime cet endroit qui m'a accueilli pendant tant d'années. J'aime sa dureté réconfortante, son animation paisible, et son symbolisme oublié. J'ai assisté à tant de procès qu'aujourd'hui mes souvenirs sont brumeux pour la plupart d'entre eux. A l'exception d'un. Celui qui a tout changé, celui qui a tout bouleversé. Je prends une profonde inspiration de cet air nourri d'une odeur de poussière et de parchemins. Je ferme les yeux tandis que mon visage disparaît derrière mes larges mains. Flash back – 15 décembre 1973
« Silence dans la salle ! » sonne le président tandis que le calme se fait quasiment instantanément. Des chuchotements meurent tandis que tous les visages sont tournés vers l'homme, immobile, au centre de la salle. Il semble harassé, le visage livide et le regard noir. Il sait, évidemment qu'il sait ce qui l'attend. Quelques secondes à peine le séparent de son destin, quelques secondes encore et c'est mon avenir qui sera scellé. Le président se lève, il me lance un regard. Assis juste à sa gauche je lui tends un document.
« La cours va rendre sa décision, je vous prierez de ne pas m'interrompre durant l'énoncé du verdict. » Tandis que les mots sonnent et que la sentence s'abat sur le condamné, mes yeux balayent la mer de drapé pourpre. Je repense aux mois de travail acharné, aux heures d'audition, aux preuves rassemblées. Brusquement j'en ai le tournis, mais mon visage reste impassible, toujours. En même temps que les mots du président résonnent entre les murs, je sais ce que j'ai permis. Je n’éprouve ni remords ni satisfaction, ni suffisance ni indifférence. Comme toujours, je me contente d'observer, le regard aussi absent que celui de l'homme qui vient d'être condamné.
Mes yeux croisent les siens, alors que déjà on cherche à me serrer la main. Je lui souris, car sans elle rien n'aurait pu être accompli. Soudain, le marteau frappe. La séance est ouverte. 12:00 am - Midi sonne. Je regarde la montre à mon poignet. Un cadeau de mon épouse pour mon dernier anniversaire. C'est elle que je pars rejoindre pour cette heure libérée, juste le temps d'un déjeuner. Nous avons rendez-vous en plein cœur de Londres, dans un restaurant réputé et raffiné. A vrai dire je suis plutôt enchanté de la retrouver. Quinze ans maintenant que nous sommes mariés, et une union qui oscille entre un parfait mélange d'arrangement, d'attirance et d'intérêt. Elle était jeune, belle, et riche. J'étais prometteur, rassurant et séduisant. En fait, je crois que je lui ai autant plus qu'à ses parents. C'est allé vite, sûrement trop, ou peut-être pas assez. Cette union a contenté tout le monde, et chacun en est ressorti gagnant. Avec les années on a appris à s'aimer, à s'apprivoiser, à s'épauler. Et même si je ne suis pas le mari rêvé, je n'ai pas la moindre réserve à dire qu'elle est l'épouse escomptée, et bien d'avantage encore. La pluie tombe averse dehors, me faisant alors songer à cette radieuse journée. Flash back – 21 juin 1966
Le soleil coule le long de ses cheveux, bouclés pour l'occasion, tel une fine rivière qui suit langoureusement sa course. Ce jeu d'ombres et de lumières ressemble à une danse mystique et sensuelle. Le temps est particulièrement clément en ce premier jour de printemps, et sur le parvis de l'imposante demeure familiale des Greengrass je n'ai d'yeux que pour elle. Toute de blanc vêtue, dans sa robe de mariée à la simplicité époustouflante, son visage d'enfant radieux et souriant, je ne l'ai jamais trouvé aussi belle qu'à cet instant. Pourtant elle semble si jeune, si fragile. Entourée de ses deux sœurs, elle montre fièrement l'anneau que je viens de lui glisser au doigt, radieuse et comblée. Pourtant elle ignore qu'hier soir, je l'ai trompé. Déjà, encore, toujours. Je pourrais me défendre en affirmant que nos vies n'étaient pas encore scellées, mais il s'agissait bien d'un abus envers mon engagée.
Pour elle, rien n'est plus certain que ce jour. Pour moi il n'y a que cette lumière chaude courant dans la chevelure de ma toute jeune épouse, qui soit garantie aujourd'hui. Soudain, sa voix me salut. Un sourire se dessine. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]13:39 pm - De retour dans les entrailles du Ministère, dans le confort retrouvé de mon office personnel, je dois maintenant faire face à la montagne de courriers accumulée sur mon bureau. Je n'ai pas envie de me confronter à toute cette paperasse. Elle ne sera faite que de complaintes, de réclamations, de suppliques et de revendications. D'un bref geste de la mains, j'éloigne la pile, source assurée de problèmes et d'ennui. Au lieu de cela, je préfère sombrer une fois de plus dans les songes et les souvenirs. Mon regard divaguant, soudainement attiré par la Gazette du jour, négligemment oublié sur le canapé. Les gros titres annoncent une nouvelle victoire de l'équipe de quidditch des Flèches d'Appleby sur leur rivaux de toujours, les Frelons de Wimbourne. Un léger sourire étire mes lèvres en remarquant que sur la photographie animée qui illustre la dépêche, le joueur porté en triomphe sur les épaules de ses coéquipiers ne m'est pas tout à fait inconnu. Illyrio, mon fils. Devenu un brillant joueur professionnel, prodige du balais, adoré des supporters, il fallait avouer que j'étais fier de lui et de ce chemin qu'il s'était tracé. Pourtant rien n'était gagné pour lui, ni garantie, ni place réservée, rien que des à priori et des doigts pointés sur un gamin né hors mariage. Sa mère et moi n'étions nous-même que deux enfants lorsqu'il est né, un peu paumés et mal-assurés. Je sais que je n'ai pas été le meilleur des pères, loin de là. Je me suis contenté de lui donner mon nom et de m'assurer qu'il ne manquait de rien. Mais pour tout le reste, je n'ai pas été là, trop occupé à assurer mon avenir, et à construire celui que j'allais devenir aujourd'hui. Je ne sais pas si je le regrette, peut-être pas tant que ça lorsque j'observe le résultat. Pourtant je ne peux m’empêcher de repenser à cette journée, celle où pour la première fois je l'ai rencontré. Flash back – 14 avril 1958
Je sens ses grands yeux ronds sur moi. Ils me fixent avec une insistance pleine d’ignorance. Ils sont si différents des miens, si sombres, d'un marron profond et chaud, les mêmes que ceux de sa mère. Je n'ose qu'à peine faire face à ce regard empli d'attente et de curiosité. Il paraît si vulnérable ainsi, à espérer que le monde le surprenne. Je sais qui il est. Pourtant une voix semble vouloir me le confirmer.
« C'est ton fils, Knight, mais ça tu le sais déjà. » Elle marque une pause, tandis que je continue de regarder le petit être qui gigote dans ses bras, gazouillant de bonheur au son commun qui vient de s'échapper de la bouche de la femme qui le tient fermement contre elle. « Alors, que fait-on ? »
En voilà une question... Comme ci j'avais la réponse. Comme ci devenir père à vingt-et-un ans était quelque chose d'imaginable et d'envisageable pour moi. J'étais démuni, perdu, et aussi fragile que ce nouveau né tout compte fait. Mes iris au bleu acide remontèrent alors sur son visage à elle. Tout dans son expression montrait à quel point elle était déterminée, forte, sûre d'elle-même. J'en ai été surpris, presque décontenancé. Elle n'était qu'une enfant, tout comme moi, et pourtant tout dans son attitude, son expression, sa tenue montrait une grande marque de maturité et de sagesse. Elle était révélée, voilà ce que j'ai pensé. Comme ci mettre au monde cet enfant, notre enfant, avait permis de dévoiler cette force qui sommeillait en elle, cachée derrière l'insouciance de la jeunesse. C'est à cet instant précis, dans cette prise de conscience fulgurante que j'ai compris. Indirectement elle venait de me transmettre son courage, celui là même qui l'avait fait devenir mère, me permettant à mon tour d'endosser mon rôle. Celui de père.
« Il sera un Lupin. » ai-je simplement ajouté, animé par une nouvelle lueur qui brillait au fond mes pupilles. Soudain, on cogne à la porte. Ma convive est là. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]14:13 pm - Elle n'est même pas encore entrée, que le claquement de ses talons contre le bois du parquet m'informe de sa présence. « Tu pourrais être un peu plus discrète tout de même » lui lançais-je en alors qu'elle s'engouffre à l'intérieur de mon entre. « Comme-ci il y avait encore quelqu'un ici qui te pensait fidèle ». Je choisissais le silence face à tant de stupidité. Face au heurt de sa sottise j'en vains à me demander pourquoi je fréquentais cette jeune femme... Elle se baisse pour ramasser le foulard auparavant noué autour de son cou, et aussitôt je me souviens. Elle prend ses aises, s'installe dans le fauteuil en face de moi, de l'autre côté de mon bureau. Des banalités sortent de sa bouche, mais je suis déjà ailleurs. Il me semble entendre une réclamation. Je réponds sans même réfléchir. « Si tu veux un thé, tu sais où il se trouve » me contentais-je de répliquer, tout à coup frappé par l'ennui. J'occulte ses paroles, trop peu intéressantes à mon goût pour me concentrer à nouveau sur le passé. Cette femme, perdue au milieu d'une flopée de maîtresses... Mon goût pour la gente féminine s’avère relativement tardif en réalité. C'est lors de mes premiers pas au ministère, à mes dix-neuf ans, que j'ai commencé à y prendre goût. Peut-être qu'en fait, ce sont ces lieux qui m'ont volé mon éminente candeur... Un léger sillon se creuse au coin de mes lèvres. Flash back – 8 janvier 1955
Ma sacoche serrée contre mon torse, je reste figé au milieu de l'atrium. Les yeux brillants d'une flamme d'émotion, je ne peux détacher mon regard de ce hall si majestueux. Des mouvements de foule me bousculent et me percutent, mais rien n'y fais, je ne bougerais pas. C'est ma première fois. ma première fois au Ministère de la Magie en tant qu'apprenti au sein cette institution. Un mélange étrange de sentiments et de sensations m’envahis. D'abord l’excitation, remplacée bientôt par la crainte, elle-même mise à pied par la fascination, tout juste rattrapé par l'envie. Je me sens perdu, mais pour autant pas inquiet. J'ai envie de profiter de cet instant, que je ne sais que trop éphémère. L'homme a toujours tendance à se laisser aller à l'habitude, et je suis dores et déjà conscient que demain je ne verrais même plus toute cette beauté qui m'entoure. J'ai envie de m'en faire un souvenir, quelque chose rien qu'à moi. Aujourd'hui je ne suis qu'un simple stagiaire au Magenmagot, mais demain j'aspire à plus haut, et qu'en j'y serais parvenu, je veux me souvenir de ce moment. Ici, maintenant, précisément, commence mon histoire. Soudain, la porte claque. Elle est partie. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]17:20 pm - Le brouhaha emplit mon bureau, et le fracas des voix vient cogner contre ses murs boisés. Je préside cette assemblée turbulente, d'un air distrait et le regard rêveur. Je les observe s'agiter, se démener, emporté par un élan de conviction et d'excitation. Les aurors ont cette passion au fond d'eux qui les anime et qui les rend passionnants et fascinants. Valeureux guerriers, preux combattants, qui n'a jamais souhaité rejoindre leurs rangs ? Moi-même enfant j'ai succombé à l'envie, rêvé de baguettes et de grandes épopées. Mais ma place était ailleurs, et je l'ai très vite compris, dès mes premiers instants à l'école de magie. Poudlard. Le jour de ma première rentrée s'impose à moi comme une évidence face à mes employés. La même agitation, le même état de fébrilité, la même ivresse que lors de ma toute première fois entre les murs du château. Des gamins voilà ce qu'ils sont. De grands enfants nourris de foi et de loyauté, à qui l'ont confi notre sûreté. Flash back – 1er septembre 1948
Je sais. Je sais déjà. Je sais qu'à l'appel de mon nom, quand on posera le choixpeau sur ma tête, il s'écrira de sa voix rocailleuse, un fier « Serdaigle ! ». Je sais que pour moi il n'y aura aucune hésitation, aucune attente, aucune surprise. Certainement que beaucoup seraient vexé d'être si prévisible. Pas moi. Cette maison est faite pour moi, je le sais depuis que j'ai appris l'histoire de chacune, les valeurs qu'elles défendes, les sorciers qu'elles ont accueilli, et les particularités qui y sont recherchées. J'attends. J'attends mon tour et dans cette expectative sans fin, je remarque l'appréhension et l'angoisse sur le visage de mes voisins. C'est amusant comme ce moment est important. Chacun de nous sait que c'est une grande part de notre histoire qui s'y écrit. C'est amusant de voir que ce moment dans son unanimité forge un sorcier et sa légende, comme on le retrouve dans tous les récits et tous les portraits. Mais pour moi ce moment est déjà écrit, et je l'observe tel un spectateur extérieur, impatient mais prémuni. Soudain un cri unanime sonne. Un plan est élaboré. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]19:57pm - La nuit est tombée, et l'obscurité a repris ses droits sur le paysage urbain. Je laisse derrière moi le Ministère pour me perdre dans les rues animées de la nocturne capitale britannique. A cette heure je devrais déjà être chez moi, et il fait bien trop froid pour une promenade improvisée. Mais je suis comme hypnotisé par les lumières des échoppes, magnétisé par le tapage des échanges passionnés. Mon regard perdu dans un flou de couleurs et de formes me fait tout à coup perdre toute notion du temps et de l'espace. Tant et si bien que je ne vois pas une fillette rêveuse planté en plein milieu de mon chemin. Inévitablement nous nous percutons dans un choc amorti par ma nonchalance. Elle doit avoir l'âge de ma fille, peut-être un peu plus jeune, et de ses grands yeux verts elle me regarde l'air apeurée et impressionnée. Avais-je moi aussi ce regard si innocent lorsque j'étais enfant. Je me perds alors toujours plus loin dans mes souvenirs. Jusqu'au premier. Il est assez tardif puisque j'ai sept ans au moment des faits. L’épisode m'a marqué et encore aujourd'hui je le considère comme l'un des moments les plus marquants de ma vie, comme l'un des plus fondateur de l'être que je suis. Flash back – 31 décembre 1943
Aujourd'hui j'ai sept ans. Aujourd'hui j'ai sept ans et j'observe le monde de mes yeux d'enfant. Après tout c'est ce que je suis, un môme. Je regarde les adultes . Je les regarde, en ce dernier jour de l'année, parler, manger, rire, et ripailler. Je suis là, assis en haut des marches des escaliers à les espionner, caché. De mon perchoir, ils me semblent tout à coup si petits, presque insignifiants. Je suis là dans mon pyjama, chaussons aux pieds et petits yeux fatigués. Je les examine, je les trouve tout à coup bien peu intéressants, quasiment répugnants. Ils me dégoûtent, ils me débectent, leurs éclats gras et leurs sourires mensongers, j'en ai presque la nausée. Ce sont eux les enfants, ils jouent, ils font semblants. Je ne saurais dire si je suis déçu ou fasciné, mais un drôle de sentiment me dérobe. Comme une prise de conscience, comme une claque en plein visage, assis là dans mon pyjama rayé, je peux dire que je sais. Pourtant rien dans cette scène ne présente une quelconque violence, une quelconque offense. Elle est d'une banalité effarante, une scène de fête et de joie entre des adultes qui festoient. Pourtant cette nouvelle confrontation à la banalité et à la normalité provoque chez moi une prise de conscience démesurée. En contemplant ce moment de vie, l'enfant que je suis, comprend. C'est ce néant qui m'a fait, ce néant qui m'a construit. A partir de rien, face au nul j'ai décidé que toute mon existence j'y resterais. Sans foi ni loi, sans règle ni morale, sans intérêt ni idéaux, dangereux individu que celui qui n'a pas de raison à son comportement, inquiétant celui qui n'a pas de faiblesse, menaçant celui qui n'a pas d'habitude. Terrifiant celui qui n'a rien, angoissant celui qui n'est rien. Parce que j'étais un enfant et qu'ils étaient mon avenir, j'ai décidé dès cet instant de celui que j'allais devenir. Soudain, j'ouvre les yeux. On est déjà demain.
Dernière édition par O. Knight Lupin le Mer 14 Déc - 19:18, édité 12 fois |
| | Re: Knight - Doutez de tout, surtout de ce que je vais vous dire.par Invité, Mar 27 Oct - 19:05 ( #) | Rebienvenuuuue Hate de voir ce nouveau perso, j'espère que ça ira bien avec lui |
| | Re: Knight - Doutez de tout, surtout de ce que je vais vous dire.par Invité, Mar 27 Oct - 19:10 ( #) | Re bienvenue à la maison |
| | Re: Knight - Doutez de tout, surtout de ce que je vais vous dire.par Invité, Mar 27 Oct - 19:10 ( #) | OH. Mon. Dieu. (oui, c'est toi mon dieu ) J'ai besoin de passer par les éloges, ou bien, tu sens mes bonnes ondes jusqu'à là où tu es là? Non mais NON! Vincent cassel, un cheval, et justice AH je te aime. Marivolageditm'enplus |
| | Re: Knight - Doutez de tout, surtout de ce que je vais vous dire.par Invité, Mar 27 Oct - 19:18 ( #) | Wahouuuuu ... je.... Wahou ! Vincent Cassel quoi Bon courage |
| | Re: Knight - Doutez de tout, surtout de ce que je vais vous dire.par Invité, Mar 27 Oct - 19:41 ( #) | > megan : merciiiii j'espère aussi hâte de t'en montrer plus ! > bloom : j'aime quand tu m’accueilles avec Robert toi > horus : arrête, je vais rougir t'es trop un chou d'amour jotem > ryan : meurs pas merci pour cet accueil de drama queen |
| | Re: Knight - Doutez de tout, surtout de ce que je vais vous dire.par Invité, Mar 27 Oct - 20:01 ( #) | CASSEL. NAN MAIS CASSEL QUOI Ca te va si bien Rebienvenue à la maison |
| O. Jill Peverell membre - i don't want just a memory Répartition : 11/04/2015 Hiboux Envoyés : 11656
| Re: Knight - Doutez de tout, surtout de ce que je vais vous dire.par O. Jill Peverell, Mar 27 Oct - 20:24 ( #) | |
| | Re: Knight - Doutez de tout, surtout de ce que je vais vous dire.par Invité, Mar 27 Oct - 20:53 ( #) | > hella : ce compliment merci > jillet moche et tout troué : quelle vulgarité |
| | Re: Knight - Doutez de tout, surtout de ce que je vais vous dire.par Invité, Mar 27 Oct - 21:01 ( #) | Cassel Olalala ! J'ai tellement hâte de voir ce que tu vas faire de ce perso là ! Je meurs d'impatience ! Bonne rédaction de fiche :héhé: Et puis un Lupin Je valide tellement ! Ca te va tellement bien |
| Nam So Hyun admin - the universe is full of intentions Répartition : 19/01/2014 Hiboux Envoyés : 1391
| Re: Knight - Doutez de tout, surtout de ce que je vais vous dire.par Nam So Hyun, Mar 27 Oct - 21:11 ( #) | REBIENVENUE Toi. Moi. Liens |
| | Re: Knight - Doutez de tout, surtout de ce que je vais vous dire.par Invité, Mer 28 Oct - 0:01 ( #) | Ca y est tu l'as J'aime pas trop l'acteur... mais bon tu te rattrape bien Ecris rien que le morceau que tu as commencé Je veux des liens, évidemment Et re-bienvenue d'ailleurs j'oubliais |
| | Re: Knight - Doutez de tout, surtout de ce que je vais vous dire.par Invité, Mer 28 Oct - 8:19 ( #) | T'as déjà reçu mon MP surexcité hier alors j'officialise: MAZETTE Cassel Nan mais tes choix sont toujours d'enfer. Crois moi celui là c'est pas à l'oeil que je l'ai, c'est dans la poche Hâte d'en savoir plus! |
| | Re: Knight - Doutez de tout, surtout de ce que je vais vous dire.par Invité, Mer 28 Oct - 11:18 ( #) | > lexie : - Oups :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Comment ça 30 ans d'écart c'est trop...
merci merci et encore merci je suis tiraillé entre la joie et la pression maintenant et oui ça manquait d'un Lupin ici quand même > cythère : MERCI ça me semble évident > cha : ouais ça y est ouais toi aussi tu te rattrapes bien et calm down psycho ça arrive > mon rayon de soleil : voui même que c'était le meilleur mp de tous les temps dans la poche ? tu veux que le chevalier meurt ou quoi |
| | Re: Knight - Doutez de tout, surtout de ce que je vais vous dire.par Contenu sponsorisé, ( #) | |
| | Knight - Doutez de tout, surtout de ce que je vais vous dire. | |
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| » Encore une matinée à me demander, comment je vais combler tout ce vide que tu as laissé [reboot] » Lysa Eden Britany ♀ On aura beau dire tout ce qu'on voudra, l'Homme est attiré par le mal et ce dernier triomphera. » PHINEAS PLUMB ~ On a qu'à dire que je suis un oiseau, parce qu'au moins je pourrais vous déféquer dessus sans que vous ne puissiez rien faire. » Caesar V. Malefoy ▼ N'approchez surtout pas si vous êtes dépourvu de talent. » (Eka) "Je suis occupé. En fait comme vous le voyez je ne suis pas occupé, c’est une façon polie de vous dire de dégager."
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