Bonjouuuuuur jeune sorcier fringuant de bonne santé ! Bonjour à toi aussi, l'enrhumé. Je vois que tu es coincé ici dans ce truc qui est totalement consacré à la plus grande star de tous les temps, j'ai nommé : MOI !! ... Non, non, ne t'enfuis pas tout de suite, mon ami. Tu verras, tu vas t'y plaire. Parce qu'ici mon pote, c'est TOUUUTE MA VIE que tu vas connaître ! Eh oui ! T'en salive d'avaaance, heeiiiin ? Ouaaais, je sais que t'en salive d'avance. Uh uh. Alooors. Commençons par le commencement : Elle est née, la divine enfant, dans c'trou paumé que personne n'connait ! elle est née, la divine enfant, mettons-la tous dans nos testameeeents ! ...Si vous avez lu en chantant cette carcasse putride, on va être potes. Mais bref, soyez sérieux, enfin ! Bon. Alors. Ce fameux trou paumé sus-nommé, il se trouve en Ecosse. Un petit village tellement petit qu'on a même pas d'adresse. Pas besoin, avec les dix maisons qui se courent après, le facteur il sait ou aller rien qu'en voyant les noms. Autant vous dire que quand il a vu ma lettre d'admission pour Poudlard il a tiré une drôle de tête. Oui, parce qu'en plus, c'est un village moldu. Non parce que oui, mes parents en avaient, je cite, « marre de la folie Londonienne » et souhaitaient, toujours en citation, « découvrir le charme bucolique des petits villages. » Ouais ouais. Vous avez bien entendu. "Bucolique". Meh. Je sais pas ce qu'il y a de bucolique dans la bouse de vache, mais si c'est ça qu'ils attendaient, bah au moins ils sont servis. Oui, parce que bien sûr, quand ils se sont dit « petit village » il fallait qu'il y aillent à fond dans le dépaysement. Ils ont donc décidé d'y rajouter une ferme. Eh ouais. Je suis une campagnarde jusqu'au bout : je vis dans une ferme. Une vraie ferme, avec de vraies vaches, de vrais cochons, de vraies poules. Et un vrai coq. Qui pousse un vrai cri, tous les matins. A l'aube. Ouaip. Un vrai coq qui va se retrouver au coeur d'une vraie affaire de meurtre si ça continue. Ils m'ont plus tard avoué que je comprendrais la raison de leur envie de partir loin du monde sorcier quand je l'aurai à mon tour rejoint. Mais qu'en attendant, ils voulaient laisser son enfance à mon enfance. J'ai, bien sûr, sur le coup tiré une tronche étrange à cette annonce. Mais effectivement, j'ai vite compris en grandissant : Ils voulaient fuir la guerre. Eeeenfin enfin enfin bref. Vous vous en doutez, une famille dont les deux tiers ont la gueule d'un citron & des comportements étranges, dans une vielle ferme d'un petit village moldu... On est pas tellement appréciés, dans le coin. Mais c'est drôle, en un sens. A cause de nous, certaines personnes, qui n'avaient avant notre arrivée jamais vu d'asiatiques, pensent que tous les bridés du monde sont aussi sorcièrement bizarres que nous. Haha. Que voulez-vous, après tout ce sont soit de vieux pépé-mémé qui n'ont jamais rien connu d'autres, soit des familles de bouseux aux mentalité aussi arriérées que leurs bicoques. On va pas en faire tout un fromage, je suppose. Mais bon, ce genre de chose font partie des trucs pour lesquels je me demande pourquoi mes parents aiment tant cet endroit. Ouais ouais, ils adorent VRAIMENT être là bas ! Tout le monde nous dévisage, personne ne veut nous parler, mais eux, ils sont encore tout sourires dans leur petit bonheur comme si rien de tout ça ne se passait. C'est assez drôle à voir, je dois vous l'avouer. Je m'en moque, mais en fait, j'aime les voir comme ça. Quand je les vois, je sais que l'amour, celui avec un immense A en lettre capitale existe. Ouaip. Mes parents sont la définition même du couple heureux. Et de les voir, j'vous jure, ça vous donne envie de vivre la même chose. Pour ma part, je suis née en début novembre, dans un hôpital moldu. Même si je n'ai eu ni frère, ni soeur, j'ai quand même eu la chance de vivre entourée, dans l'amour et la joie de vivre. Bon, par contre, je vous cache pas que ce sont des choses qui me font envie, ça, les frères et soeur. Le grand frère protecteur, la petite soeur avec laquelle ont fait les quatre-cents coups... Mais bon ! C'est pas si grave. Je suppose. J'ai jamais vraiment eu d'amis pendant mon enfance, parce que nous étions déjà à la ferme. Oh, au début, bien sûr, je jouais avec les autres enfants du villages. Mais, déjà, certains parents ne voulaient pas que leur enfants restent avec moi, à cause du comportement étrange de mon père. C'est qu'il utilise souvent la magie pour gérer la ferme. Et que dans un petit village, les yeux sont partout. Mais là, encore, ça allait. On supposait sans doute que j'avais plus pris de ma mère, qui elle semblait normale. Mais quand mes pouvoirs sont à leur tour apparus... Alors là, je vous raconte pas la débâcle de ma pauvre vie sociale ! Et puis, en plus, j'ai pas fait les choses à moitié. Bah nooooon, voyooooons, ça aurait été trop facile, sinoooon ! Non, moi, quand mes pouvoirs magiques apparaissent, c'est au milieu d'une fête du village, en faisant danser le french cancan tous les animaux autour de moi ! ...Mais fallait me comprendre, aussi. Elle était vraiment pourrie, cette fête. Là, au moins, on peut dire que y'a eu de l'animation ! Enfin bon. Mes parents ont vite compris le délire, tandis que tous les habitants criaient à l'arrivée du Diable. Je me rappelle plus trop ce qui est arrivé ensuite. Je suppose qu'ils ont un tant soit peu étouffé l'affaire, sinon, ça ferait longtemps que le village entier aurait débarqué au pas de notre porte armés de fourches et de torches allumées. Par contre, étouffé ou non, après cet incident, plus aucun enfant n'a voulu jouer avec moi. Mais bon. On ne peut rien y faire. Quelques temps plus tard, ma lettre, cette fameuse lettre, arriva chez moi. Lorsque je l'ai vue, je me suis sentie tellement en joie, que j'ai hurlé et couru dans toute la maison pendant quinze bonnes minutes. Sans m'essoufler. Je n'imagine même pas la tête que mes parents ont du tirer lorsque je suis entrée dans leur chambre simplement pour crier et courir autour de leur lit, avant de partir crier un peu plus loin. Qu'est-ce que j'aurais aimé que quelqu'un filme la scène ! Foi de moi-même, un jour, je me dégoterais un retourneur de temps juste pour ça ! Haha. Très vite -quoi que pas assez pour moi à l'époque, Poudlard est arrivé. Et là, commença la plus belle période de ma vie ! Pour la première fois je me retrouvais entourée de personnes comme moi, de personnes de mon âge, avec tout une palettes de caractères et passés différents ! Le pied. Voilà ce que c'était : le pied. De vivre toute sa vie dans un univers moldu, ça vous rend les choses milles fois plus grandioses quand ENFIN vous arrivez chez les sorciers, vous pouvez me croire ! Des petites et grandes histoires m'arrivant là-bas, je pourrais vous en raconter des tas. Beaucoup de mes amis me disent que je devrais écrire le livre de ma vie. Mais bon. Il n’arrivera pas tout de suite, car pour ne rien vous cacher, j'ai terriblement la flemme de tout vous raconter ! Mais un jour, promis promis, je le ferais. Tout ce que je peux vous dire pour l'instant, c'est que mon premier cycle s'est on ne peut mieux bien passé. Oh, bien sûr, j'en ai piqué, des colères, j'en ai versé, des larmes. Mais ça, c'est normal. Surtout dans les temps qui courent. Ça n'en rend la vie que plus palpitante ! Et puis, si tout ça n'était pas arrivé... Rouky, mon patronus, ne serait pas avec moi, aujourd'hui. « even in the darkness every color can be found. » (Ironique venant de quelqu'un ayant peur du noir, n'est-il pas ?) Et aujourd'hui, alors que j'ai mes aspics, je poursuis, toujours a Pouldard, des études de communications magique. Et je n'ai pas choisi ça part hasard ! J'ai, pour tout vous avouer, le projet d'ouvrir ma propre petite librairie. Pourquoi pas à Pré-Au-Lard, pourquoi pas au Chemin de Travers. Pourquoi pas autre part, aussi, qu'importe ! Mais c'est sûr : je l'ouvrirais. Et je trouverais un jeu de mot bien craignos pour l'appeler comme ça. FOI DE MOI !