18 octobre 1951 - Étendue sur le sol, une femme seule hurle. Le hurlement qu'elle dégage est à fendre le coeur de l'homme le plus froid du monde. Pourtant même cet hurlement de douleur, de souffrance, d'agonie, ne perturba pas la douce et calme nuit. La chouette continua de chanter, les bruit de la forêt avoisinante ne s'estompèrent que quelques instants.
Le deuxième hurlement, trancha avec la beauté de la nuit. Cette femme était entraine d'agoniser et personne n'était là pour l'aider. Elle pleurait. Elle revoyait ses parents lui tenir la main, en traversant la route. Elle revit sa soeur et elle dansait sur le bar d'une boite de nuit moldu. Elle revit sa première nuit d'amour, elle revit son premier baisé de cinéma. Elle revit l'enterrement de ses parents. Elle revit la trahison de sa soeur, elle revit l'abandon de son mari, elle revit la naissance de son premier enfants, puis la mort de celui-ci. Elle ressentis le touché du voile qui lui couvrait les yeux lors de son premier mariage, l'odeur du pain de viande que faisait sa mère le dimanche, elle ressentie la main rêche de son père sur sa joue lisse. Elle entendit la douce voix de sa grand mère lui chantant une comptine.
Elle voulait se calmer, elle voulait arrêter de hurler. C'était le moment elle allait accoucher, ici au milieu de cette prairie loin de tous.
Troisième hurlement, elle prononça une formule de signalement mise en place par son ex-mari.
Elle se réveilla dans un hôpital pour moldu. Une infirmière vient lui expliquer, qu'un homme l'attend dans le couloir.
L'homme rentra quelques heures plus tard dans la chambre. La barbe sombre hirsute, le regard noir, il imposait de par sa stature mais également par les graves que tenait sa voix lorsqu'il parlait.
« Bonjour Catherine, comment te sens-tu ? ». Le regard de la femme pénétra avec force le regard de l'homme, son iris était d'une beauté saisissante, le bleu qu'il émettait était d'une profondeur et d'une clarté sans nom. « Merci. » Un souffle seulement était sorti de sa bouche, seulement ce souffle. « Ce sont des jumeaux » L'homme avait parlé d'une voix dénué d'émotions, froide, tel le couteau que l'ennemie enfonce dans le dos de son rivale. « Je veux les voir » un cri cette fois-ci sorti de la femme dans le lit. « Non, en revoir Catherine » L'homme leva sa baguette.
Un flash vert et lumineux envahit la pièce qui était fermée, de l'extérieur la standardiste ayant une vue sur la porte, ne s'aperçut trop de rien. Le téléphone sonna « Hôpital Royal de Chelsea, maternité Bonjour … » L'homme referma la porte, se dirigea vers la nurserie, poussa la porte, s'approcha de ses deux enfants. Il leur avait déjà attribué un nom, le garçon s'appellerai « Silver Éole Holdwines » et la Fille s'appellera « Golden Oréas Holdwines. »
18 octobre 1960 - Silver se réveilla tôt se matin là. Il fêtait son neuvième anniversaire. Enfin ils fêtaient leurs neuvième anniversaire. Il sauta de son lit, pour bondir sur celui de sa soeur. « réveil toi, Gold, joyeux anniversaire » Il la poussa de son lit, elle tomba au sol. Se releva et entreprit d'enfoncer ses doigts dans les yeux de son frère. Le chahut avait fait un boucan, que Monsieur ne pouvait qu'entendre. Il monta délicatement les marches une par une, son ombre passa sur le mur, elle dessinait un homme de grand taille dont la posture indiquait une grande rigueur. Il toquât à la porte et l'ouvrit, ces deux enfants étaient assis sur leurs lits respectifs. « Puis-je savoir qui fait un tel raffut ici ? » il avait détaché chacun des mots, en articulant d'une façon exagéré.
Les deux enfants échangèrent un regard effrayé. « Cela suffit j'exige maintenant. » La voix n'avait pas changé d'une octave, ce même trémolo, cette même gravité, cette même articulation glaciale. « Très bien vous recevrez chacun une correction, cela sera votre présent pour une journée qui semble vous faire éprouver une certaine joie, Silver tu es né le premier la chance t'appartient donc de choisir qui va commencer la punition … ». D'une voix tremblante, le jeune enfant tous en s'avançant entreprit de parler « Monsieur, je vous pries de m'excuser c'était moi, uniquement moi ». La gifle parti sur le coup « Oh ne croyez pas que je ne le savais pas, vous alliez laisser votre soeur prendre pour vous, vous n'êtes qu'un misérable lâche Silver, un lâche avec un sang souillé, un sang que je m'oblige à nourrir, héberger, parce que j'en suis obligé par une vielle loi. Vous serez tous deux punis, et vous Éole deux fois plus que votre tendre soeur. »
Il descendit avec sa soeur à la cave, qui avait été isolé accoustiquement.
Toute la matinée des hurlements provenait de la cave, toute la matinée les voisins n'avaient pas réagi.
20 octobre 1960 - Un grondement sourd. Une vitre se brise, un cri strident, des faisceaux de lumière. Un homme et une femme, rentre dans la chambre des enfants baguettes aux poings. Il s'approche chacun des enfants.
« Ne craignez plus rien on va vous emmener dans un lieu sûr. »
30 novembre 1960 - Voilà une semaine que Golden Et Silver sont arrivées chez des grands parents maternel dont ils n'avaient jamais entendu parler. Ils avaient passé les neuf dernières années à les chercher à travers la quasi-totalité de l'Angleterre et des Royaumes unis. Si nous étions dans un conte de fée nous aurions pus nous dire que Golden et Silver étaient enfin tombésans une famille aimante, mais la vérité c'est que leurs grands parents avaient tellement aimé leur fille, qu'ils ne voyaient en ces deux enfants que le reflet de leurs pères.
01 septembre 1961 - Les bagages sous les bras, le frère et la soeur arrivèrent au Poudlard Express seul avec les seuls instructions de leurs grands parents. Le trajet restera l'un des meilleurs souvenirs gravé dans l'esprit de Silver, la bonne humeur, la joie, les confiseries, les sorts jetés par les anciens élèves.
Arrivés au Châteaux, l'adjoint de direction les emmena dans la Grande salle, le troupeau de première élèves regardait le faux plafond, les bougies volante, la table immensedes professeurs. Devant cette fameuse table, avait été déposé un mystérieux tabouret et encore plus mystérieux un chapeau biscornus était posé.
« C'est le choixpeau, il désigne qui va dans quelle maison … » lui appris sa soeur, devant le regard ahuri de son frère elle précisa « C'est Gisèle qui me la dit, enfin grand-mère ».La répartition commença.
« Golden Oréas Holdwines » Sa soeur se décala de sa droite, avança de son pas sûr habituel. A peine le choixpeau posé sur sa tête, celui-ci fit retentir le nom de la futur maison de sa soeur « Serpentard ».
« Silver Éole Hodlwines ». Silver avança d'un pas mal assuré la tête basse. Il s'assît sur le tabouret le chapeau sur la tête *Serpentard, serpentard … *, le chapeau lui répondit, *Un esprit malin, pur, une grande timidité, une peur de l'autre, une soif de découverte mais pas d'aventure, la maison de Salazar ne serait pas pour toi, tu es …* « Serdaigles ».
Entre le 02 septembre 1961 et le 31 mai 1974 - Malgré des maisons différentes Silver et Golden restèrent très proche, ils profitèrent du moindre temps libre pour le passer ensemble, la séparation dû à la répartition n'avait en rien entaché leurs liens.
Silver passa énormément de temps à étudier, découvrant le plaisir de l'enrichissement intellectuel que lui procurait Poudlard, il excellait en métamorphose en potion et en défense contre les forces du mal, il était cependant à la traîne en Astrologie, Divination.
Golden quant à elle se fourrait dans toutes sortes de pétrin, elle cumulait le retard, passait son temps à se battre avec les Griffondor et parfois même les Serdaigles.
Au cours d'un été ils apprirent par la bouche de leur grand mère, que Catherine, leur mère, était en réalité une cracmole, entiché d'un mage noir, elle lui avait caché sa faiblesse, jusqu'au jour où il le découvrit. Fou de colère, il partis.
Golden fût dégouté d'apprendre que sa mère ne soit qu'une vulgaire cracmole, fît juré à Silver de jamais le répéter.
Silver entrepris à la fin de son cursus, les demandes pour rentrer aux services du bureau des Aurores après avoir réussi les testes, il commença alors la formation. Fin légilimens, il passait la plupart de son temps à exercer son don sur les détenues. Il avait toujours était doué d'une extrême empathie pour les gens autour de lui, sa soeur lui avait toujours dit que c'était dû à son hyper sensibilité.
Discours funèbre fait par Éole Silver Holdwines aux éloges de Golden Oréas Holdwines le 31 mai 1974.
" La lente agonie qu’est la vie, inflige parfois la dérive. On dérive au milieu de l’Arctique tel la banquise n’ayant plus d’accroche. J’ai perdue mes proches, je n’ai rien dans les poches, pas même les mouchoirs m’ayant tant de fois permis de me réconforter, ces nuits où j’ai tant pleuré. J’avançais, sans voir, aujourd’hui je recule les yeux ouverts. Petit frères j’étais, je suis devenue en une nuit, le fils unique d’une famille détruite.
Mes songes ont l’amertumes de l’écume d’une mer, bien trop salé par les litres de larmes déversées. Que suis-je devenue depuis que je vous ai perdue, je ne peux cesser de ressasser cette dure journée où l’on m’a annoncé que tu avais été tué. Oh ma soeur, là commença notre vrai malheur.
L’ordre met apparue comme une évidence, combattre le fléau noire, s’insinuant sournoisement dans nos villes, nos têtes. Ceux se disant amis, t’ont détruite petite à petite, Comment cela es-ce arrivé, Peut-être jamais je ne le saurais.
Demain je serais plus fort, mais demain. Pour l’instant les yeux perdues dans le néant, j’admire les brides de souvenirs qui me submergent en pensant à notre enfance.
Nous étions des amis, tu étais ma seule amie. Voyager à dos d’éléphant, émerveillé par la beauté du monde, émerveillé par le rire des Hommes du monde, émerveillé par la magie, émerveillé de comprendre ce qu’était la vie. Nous étions des enfants aux yeux étincelants. Dans tes yeux rayonnaient le bonheur, tu étais grande, frêle, femme, fille, soeur, musicienne, magicienne, parfois bohémienne. Ton rire unique me manque, le phrasé de tes phrases acerbes et taquines me manque. Le mouvement de ta baguette me manque, ne plus m’entendre dire ton prénom me manque. Je porte ton nom en cicatrice dans le coeur, je porte ton nom avec fierté sur le coeur, oh ma douce Oréas tu me manque. Tu ne me reconnaîtrais plus, demain je serais grand je serais fière, je serais comme tu as toujours voulu que je sois. Je serai moi-même, je me battrai je vaincrai, je vivrai, je rêverai, je danserai, j’aimerai, je le ferrai pour moi, et une fois de plus une fois de trop et pas assez pour toi.
Ton doux frère qui t’aime tant."
Derniers membres des Holdwines, Silver décida d'abandonner son premier prénom Silver pour ne garder en nom d'usage que le deuxième Éole.
Du 01 Juin 1974 au 06 Aout 1981 - Détruit par la mort de sa soeur Éole, se referma peu à peu sur lui. Il pris d'abord un congé de son poste d'Auror, puis le congé s'éternisa, avant de recevoir une lettre du bureau lui indiquant, qu'il ne pouvait plus exercer son congé, alors il retourna travailler, luttant corps et âme à la poursuite des mages noirs, cette lutte effréné, a entrainé la perte d'une autre parts de lui même n'étant plus que l'ombre de l'homme qu'il avait été, son mentor, lui demanda de quitter son poste.
Aurore déchu, il commença à travailler seul dans son coin, cherchant à découvrir par lui-même le moindre petit sorciers touchant à la magie noire, cette obsession, le poussa à s'oublier, noyer dans les émotions des autres, les souvenirs il perdit peu à peu les siens.
Le 07 Aout 1981- Dans la matinée - Un hibou arriva à sa fenêtre, il s'approcha, décrocha la lettre à la patte du hiboux. Une lettre écrite par la main du directeur de Poudlard lui proposant un entretien pour un poste de professeurs en Légilimancie.
La 07 Aout 1981 - En fin d'après-midi au Trois balais - Éole arriva au trois balais, baguette au poing par réflexe. Il rentra, tous de suite ses yeux se posèrent aux hommes accoudés au bar. Il sentait émaner d'eux, une certaine euphorie dûe à l'alcool. Balayant la salle des yeux, il vit au loin une femme lisant un livre, intrigué, il remarqua à la tension palpable dans ses yeux, elle ne lisait pas, la veine de son cou battant trop fort au goût de Éole. Il bouge imperceptiblement sa baguette et fût submergé par une quantité de sentiments, extrêmement violent. Perte, abandon, haine, colère, tristesse, les souvenirs affluèrent à une allure, mais il continue, ce n'était pas ce qu'il cherchait. Tous d'un cou toujours plongé dans les souvenirs de la femme au livre, il sentis des regards s'abattre sur lui, la tension en était palpable, les regards n'étaient en rien amicale. Là, le souvenir qu'il voulait. il leva sa baguette, le charme du bouclier, s'étendit avant que le sortilège ne le frappe en plein coeur. Face à lui trois partisans du seigneur des ténèbres se tenait la baguette aux poings, près à en découdre. Quand un homme encapuchonné assis au fond près de la porte de service, se leva, s'attendant à voir un nouvel assaillant, il décida de chercher une solution de repli. Étonné de voir Dumbledore baguette aux poings l'air menaçant. En quelques secondes les trois sorciers avaient disparu pris de panique.
Dumbledore, s'approcha « Si le poste vous intéresse toujours, visiblement quelqu'un veut votre mort, ou la mienne, dit il d'un petit rire. Surement un peu des deux » Machinalement Éole répondit « Non, la femme a reçu l'ordre de me tuer moi pas vous, ils étaient aussi étonnés que moi d'ailleurs, de vous voir. »
Dumbledore sortis, se retourna « La rentrée est le premier septembre ne soyez pas en retard ». Et se volatilisa dans un « poump » retentissant.