1968, à tout juste 7 ans, on découvre le monde. On l’arpente sans peurs, sans crainte, avec insouciance plus que courage. Nos parents nous imaginent d’une certaine façon et dessine à notre place un destin que l’on ne suivra surement pas, mais ils se plaisent dans l’idée que, peut-être, ce sera ainsi. Et pourtant, rien de ce qu’avaient imaginé les Weaver n’incluait la magie. Aucun des deux jumeaux ne présentait une particularité. C’était des enfants tout ce qu’il y a de plus normal, tout ce qu’il y a de plus doux et d’innocent. Pourtant, on ne s’imagine pas que sa progéniture puisse être bien plus incroyable que ce que l’on aimerait ou ce que l’on a imaginé. Car chaque enfant est doté d’un naturel magique pour leurs parents. Ces petits êtres qui ont cette capacité à ne se soucier de rien, d’imaginer le monde de manière singulière, à leur façon, ne prendre en compte que les jolies histoires et les fins heureuses. Mais le monde renferme des mystères qu’il nous sera toujours impossible de deviner. Comme cette étrange façon qu’à la nature de donner le don de magie à deux bébés dont les parents ne sont que des moldus. Comment ce cadeau mystique est capable de traverser les générations sans les toucher et un jour décide de pointer les corps de deux poupées de porcelaines ? C’est un samedi matin d’été, alors que la famille déjeunait sur la terrasse de la maison Weaver que toute la magie qui habitait les jumeaux se dévoila. Un bol bousculé, prêt à s’écraser sur le sol et qui finalement n’émit aucun bruit. Le silence total. Ce fut une confusion totale qui saisit les parents et finalement, c’est presque avec surprise et horreur qu’ils découvrent le récipient s’élever dans les airs, se posant délicatement sur la table. Ce fut un choc, pour tous. Et les pouvoirs de son frère ne tardèrent pas à se dévoiler non plus, lançant une farandole d’objets dans les airs tant la panique le saisissait. Marvyn ne s’attendait pas non plus à découvrir un tel don. Si les Weaver furent d’abord choqué, incapable d’expliquer ce qu’il se passait, ils décidèrent finalement de faire taire leur idée d’aller en parler. Il était impensable de dévoiler les particularités de leurs enfants, leur but premier étant de les protéger malgré tout, ils décidèrent de garder tout ça secret afin de préserver la vie de leurs enfants. Qu’allait-il leur arriver si les voisins découvrait cette mascarade inexplicable ? Et les enfants, eux, qui avait été touchés par une certaine grâce étaient dépourvu de la conscience, doté d’une innocence dangereuse. Car à la découverte de ces dons dont on leur avait fait cadeau, ils ne purent s’empêcher d’en jouer, d’essayer de les faire apparaitre mais ne réussissant simplement que par instant à les dévoiler et non pas quand ils le souhaitaient.

1972, il y a d’abord eu cette lettre, puis ce professeur. Indiana se souviendra surement toute sa vie de ce sentiment qu’elle a ressentis une fois que le mystère sur son don s’éleva. Elle sentait en elle qu’elle n’était pas comme les autres, depuis toujours. A l’instant où la magie fit partie de leur vie, il était devenu difficile de vivre sereinement, effrayée à l’idée que l’on puisse découvrir ce dont elle était capable de faire, que l’on puisse la trouver bizarre ou pire, que l’on ait peur d’elle. Son plus grand soutien avait été son frère, lui qui vivait exactement la même chose elle mais qui semblait être totalement en phase avec ce qu’il était devenu, ne craignant rien ni personne. Mais tout s’éclaira et en quelques secondes, elle se sentit alors, finalement, à sa place. Peut-être qu’elle n’était pas si différente que ça, du moins, des personnes lui ressemblaient et elle se sentait bien mieux. Il existait un lieu, une école, quelque part, où elle ne serait pas jugée, mais mise en valeur grâce à sa particularité. Et ce n’est que quand elle emprunta le chemin de traverse qu’elle comprit qu’il y avait quelque chose de bien plus grand qui l’attendait, cette chose qu’elle avait espéré toute sa vie et qui ne semblait, quelques heures avant, être qu’une simple utopie. Des baguettes magiques, des animaux, des livres de magie, de potion, des êtres tous différents et qui pourtant lui ressemblaient étrangement. Tenant la main de son frère fermement, à la fois apeurée et émerveillée, elle marchait dans les rues, posant son regard sur toutes les vitrines, sur tout ce qui attirait son regard et bien qu’elle n’ait pas totalement comprit ce qu’elle faisait là, elle s’échappait souvent de l’emprise de Marvyn et courait dans les lieux qui l’attiraient le plus, les plus colorés. Elle avait finalement trouvé sa place, celle qui lui revenait, celle où elle se sentait normal, au milieu de la bizarrerie.

1979, il y a cette main sur une autre. Un geste faussement maladroit, peut-être un peu trop calculé mais timide. Ils étaient là, dans le parc de Poudlard. Inconscients ce qui allait se produire, de ce qui allait surgir de nulle part. Ils avaient eu des échos de patronus qui dégénéraient et prenait forme alors qu’aucun sort n’avait été jeté. Mais ils se foutaient de tout, ils étaient ensemble. Deux meilleurs amis que tout opposait, et pourtant. Un sang mélé et une née-moldue, deux maisons différentes, deux familles à l’opposés, deux éducations que tout éloignent. Et pourtant, ils étaient devenus amis. On ne les connaissait pas intimes. On les savait amis mais aux yeux du monde, ils n’étaient rien d’autre que deux adolescents incapables de définir les règles qu’on leur impose. Officiellement, ils s’entendaient bien mais chacun des deux abritait des sentiments inavoués. Un amour que l’on connait trop bien. Une amourette de jeunesse dont on se souvient tendrement des années plus tard. Mais à cet instant, il avait sa main sur la sienne et son sourire ne trompait personne. Elle l’aimait comme elle n’avait jamais aimé personne. D’abord comme un ami, et finalement, de manière stupide, comme un amour potentiel. Il avait cette capacité de la pousser hors des limites qu’elle s’imposait et elle, avait le pouvoir de réveiller une bonté qui ne correspond pas spécialement aux serpentard, mais ensemble, ils étaient totalement différents, faisant jaillir des traits de caractère trop enfouit. Ils s’aimaient tout simplement. Et s’ils étaient près à sceller une future promesse de ne jamais se laisser tomber au travers d’un baiser, il n’en fut rien. Car ce fut une sensation bizarre qui les traversa, au même moment, comme si le destin avait prévu qu’ils seraient là, ensemble, à cet instant. Et ce sont deux boules de brume qui se mirent à apparaitre à leurs côtés. A cet instant, ils comprirent que ce qui venait de leur arriver n’était pas anodin. Ils étaient à présent, eux aussi, témoins de la naissance de leur patronus.
Elle l’attendait, là, dans la salle sur demande. Elle avait tant prit l’habitude d’y venir qu’elle en connaissait tous les recoins que la pièce voulait bien lui offrir. Ils se retrouvaient ici, à l’abri des regards, inconscients des conséquences que cela pourrait avoir sur leurs réputations respectives, bien que celle d’Indiana ne soit pas vraiment construire. Mais lui, avait tout à perdre. Mais il la rejoignait, à chaque fois. Ils s’aimaient et peu importe ce qui pouvait se passer en dehors de la salle, chacun savait que quelque part, quelqu’un était là, sans conditions, irrévocablement dépendants. Tout s’était accéléré. L’apparition des patronus, les questionnements, les regards discrets, les sourires camouflés et finalement, les baisers fleuris. Chacun tenait à garder leur relation secrète, surtout lui en fait, mais elle se foutait du reste du monde et se contentait simplement d’appliquer ses souhaits. Elle était bête, stupidement sous son charme. Ils s’étaient presque mit à jouer à un jeu malsain. S’embrasser en privé et se pourrir en public. C’était leur manière à eux de se dire je t’aime. Il y avait toujours cette même phrase a chacun de leurs échanges, anodine aux yeux des autres, mais qui abritait un tendre secret. ‘’Tu ne vaux rien.’’ Qui voulait simplement dire le contraire. Tu es mon tout.

fin août 1979, attaque du camp à honduras, mort de son frère non protégé par son copain.

début septembre 1979, demande du retour de leur fille, refus. arrivé des aurors, passion pour le cursus d’offensive magique.

1980, patronus malade, immunisée

aujourd’hui, lettre à ses parents.