Elle a la beauté d'une rose cueuillie au printemps. Et d'aucun ajouteraient que son caractère est semblable à celui d'une rose. Douce et aimant, c'est ainsi qu'on peut la qualifier au premier abord. Elle n'est pas de ceux qui se complaisent dans le malheur des autres. Elle n'est pas de ceux qui jouissent de leur supériorité. Elle se sait aisée, elle se sait aimée, elle sait le pouvoir qu'elle pourrait avoir. Et ce pouvoir l'effraie. Elle ne veut pas devenir une rose de glace, elle dont les joues se parent de rouge au moindre compliment. Elle a passé des années à être la petite chose fragile, bien trop douce, bien trop gentille pour ce monde. Et en désaccord avec la réputation de sa famille. On l'attendait dure et violente, mesquine, à faire des plans sournois pour obtenir ce qu'elle voulait. Mais elle n'était pas de ce genre de fille. Faible ? bien au contraire, elle obtenait ce qu'elle souhaitait, elle savait se faire respecter. Elle tendait la main à ceux qui le méritaient, elle ignorait ceux qui ne lui servaient pas. Elle avait grandit en se forgeant ce caractère fort. Celui d'une femme qui sait ce qu'elle veut, mais qui n'use pas de stratagèmes déloyaux pour l'obtenir. Elle était de celles qui travaillaient pour arriver à ses fins. Celle qui osait rire et s'amuser, celle qui portait son courage de tenir tête à certains à bout de bras. En grandissant, elle a laissé tomber cette cape de timidité qui lui couvrait les épaules. Dévoilant une négociatrice hors pair. Une jeune femme ambitieuse, avec une poigne de faire. Qui savait user de la force comme de la douceur. Qui maniait avec perfection les arts oratoires. Qui montrait tant de signe de bonté, de gentillesse que de geste froids et brutaux. Maîtresse dans l'art de paraître, elle poursuit l'idéal de la justice. Cependant, en étant Black, elle possède ces taches. Comme sur les pétales de certaines roses. Ces imperfections, ancrées au plus profond de son âme à force de lui avoir été répété encore et encore. Bien que moins radicale que les Black, elle éprouve tout de même un certain dégoût envers les sang-de-bourbe. Elle ne comprends pas leur existence. Elle ne comprends pas comment ils peuvent obtenir quelque chose comme la magie sans en être vraiment digne. Elle ne comprends pas non plus pourquoi les sorciers doivent se cacher, soumis aux Moldu. Si ces derniers ne peuvent les accepter, il faut les éliminer. Elle le voit ainsi. En revanche, quand bien même sa famille prône la supériorité des sang-pur. Elle contemple les sang-mêlé avec une certaine jalousie, une certaine envie en voyant la simplicité apparente de leur vie. Mais elle ne le dirait jamais. Elle doit malgré tout respecter les idéaux familiaux. Non pas pour elle, parce qu'elle y croit dur comme fer...mais pour son père, pour sa mère, pour l'amour qu'elle leur porte. Pour les rendre fiers. Elle est également très curieuse dans tous les domaines de la magie. Elle est par ailleurs attirée par l'étude des Art Occultes. Sans doutes encore une lubie familiale. Mais pour elle toute magie est digne d'être utilisée, si elle sert à un but louable. Elle est complexe, torturée. Comme le bois ayant forgé sa baguette, l'Aubépine, dont les feuilles soignent mais le bois sent la mort. Elle est comme les deux facettes d'une même pièce. Une âme en contradiction. Un visage tantôt doux, tantôt dur...

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