BELLUM PATRONUM


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let me be the voice in your head, the sin under your skin (Julian V.S.)
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Message let me be the voice in your head, the sin under your skin (Julian V.S.)
par Invité, Sam 30 Avr - 10:03 (#)
Julian Theophylius Wolfram
Von Sachsenheim
ft. Hunter Parrish
officieusement mêlé, officiellement pur
23 ans
volage, détenteur du coeur d'une jeune maman
tant que ça respire un peu
barman à la tête de sanglier
Sache, un patronus pouvant prendre n'importe quelle forme
mangemort
crédit images
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À propos
Nom: Von Sachsenheim, nom si réputé en Allemagne. Il est fier de le porter et de suivre à la perfection les ambitions et opinions qu'il camoufle, bien qu'il soit plus extrême que la plupart de ses proches. Prénom: Comme tous les membres de sa famille, le blond a été affublé de multiples prénoms à sa naissance. Bien que tous les nommer soit assez long, il apprécie tout particulièrement le faire. Ainsi, ce ne sera pas rare de l'entendre se présenter en tant que Julian Theophylius Wolfram Von Sachsenheim. Il y retrouve un côté plus vrai du sang qu'il juge pur coulant dans ses veines. Âge et Date de Naissance: Julian est âgé de vingt-deux ans depuis le treize Novembre. Il aime par ailleurs jouer sur cette froideur glaciale, sur ces changements de température considérables définissant le mois de Novembre, comme si cela suffisait à définir quelque chose de précis chez lui. Nature du sang: Un sang affreusement mêlé qu'il n'arrive pas à reconnaître. Il n'avouera jamais cette honte planant sur sa famille, gardant le mensonge de la pureté de leur sang aussi intact et reluisant que possible. En réalité, l'impureté coulant dans ses veines n'est qu'une erreur de la nature. Situation familiale:La famille Von Sachsenheim. Soudée dans la grandeur, soudée dans le mensonge. Julian tient énormément aux membres de sa famille, toujours chaleureux et proche d'eux. Il fait partie de ceux qui n'hésiterait pas à défendre leur honneur, jugeant celui-ci extrêmement précieux. Néanmoins, Julian reste ce qu'il est, à savoir un jeune homme obnubilé à l'idée d'être le meilleur mangemort qu'il puisse exister sur cette Terre. Il n'hésite pas à faire passer sa famille en second plan malgré sa bonne entente avec cette dernière. De son point de vue, il ne fait rien de mal, jugeant que leurs opinions est bien plus importantes que tout le reste, qu'il est un parfait Von Sachsenheim en suivant ces dalles noires de sang composant le chemin que l'on a tracé pour lui. Grâce à cela, on pourrait croire que Karl, le père de Julian, est un homme fier de son fils. Mais ce n'est pas vraiment le cas, pas totalement du moins. La famille Von Sachsenheim a toujours mis les études sur un piédestal à travers son éducation. Pourtant, Julian s'en est vite détaché, n'y voyant aucun intérêt et préférant passer sa passion pour le mage noir avant tout le reste. De ce fait, le blond ne s'entend pas particulièrement avec les adultes de sa famille, toujours en désaccord sur ce point précis. Obsédé, extrême, Julian n'hésitera également pas à être franc avec les Von Sachsenheim au sujet de leurs choix, du chemin que chacun emprunte. S'il juge l'un d'eux bien trop éloigné du Lord, il le fera savoir d'une manière peu agréable et ce, peu importe combien il peut tenir à la personne. Pour lui, il n'y a rien de plus important que de servir le seigneur des ténèbres, ce qui lui vaut parfois des liens un peu complexe avec certains membres de sa famille. Julian s'entend tout particulièrement avec Cythère, sa cousine. Elle est celle avec qui il parle le plus, elle est une partie de lui, sa moitié spirituelle. Notamment parce qu'ils ont grandit ensemble et qu'elle fut la première à recevoir la marque. A l'époque, Julian n'était que questions et jalousie. Karl quant à lui, est un homme détaché, désabusé, et se fichant bien de la vie de son fils. Ainsi, Julian a toujours été bien plus proche de sa mère, Cressida Von Sachsenheim née Lestrange, que de cette pâle figure paternelle qu'il ne respectait que par principe. Sa mère a toujours été une femme aimante et douce avec lui. Elle était l'image parentale idéale. Jusqu'à ce jour où, dans un terrible accident, la jeune femme fut affreusement blessée. Par des moldus. Paranoïaque, elle devint dépressive alors que son mari n'en fut plus que extrême encore, entraînant son fils avec lui. Depuis, il ne l'a plus jamais vu sourire. Depuis, il haït plus que tout les moldus, ces animaux répugnants qui ont fait de sa mère simplement l'ombre d'elle-même. La mort d'Eurydice à Belize ne fut qu'une preuve de plus pour lui qu'il suivait le bon chemin, bien décidé à se venger de tous ceux qui ont détruit sa famille. Patronus: écrire ici Miroir du Rised: Avant, il y aurait vu le mage noir. Il y aurait vu son reflet fier, hautain, mangemort accompli et de grande notoriété, le pied sur un monde moldu éradiqué. Maintenant qu'il se rapproche de ce but, l'image que renverrait le miroir ne serait que trop différent. Sa passion ne s'est jamais terni, son objectif non plus. Mais si le blond se tenait désormais face au miroir, alors ce dernier prendrait un malin plaisir à lui renvoyer une silhouette à ses côtés. Une ombre au tableau qui ne ferait qu'entacher la scène d'un monde sorcier sous son joug. Une silhouette qui le ferait se sentir mal à l'aise, agacé, tellement son coeur réagirait à sa vue. Une silhouette qu'il prendrait soin de ne pas distinguer, au visage trop familier et aux grands yeux verts. Epouvantard: La plus grande peur de Julian est certainement celle d'être découvert en tant que sang-mêlé. Cela signifierait beaucoup trop de honte et de perte à ses yeux. Il ne gagnerait pas l'intérêt du mage noir et toute sa vie s'écroulerait dans un échec cuisant, dans une infamie qu'il n'a jamais toléré. Il y entendrait sûrement des rires, des insultes. Ses propres insultes, qu'il pense encore et toujours à l'encontre de ces êtres impurs. En réalité, lorsque Julian se retrouve devant un épouvantard, ce dernier prend sa propre forme. Il se voit lui, un rire aux lèvres, lui débitant toutes ses pensées les plus sombres sur les impurs, lui rappelant qu'il ne vaut pas mieux qu'eux dans, bien heureusement, des phrases dont lui-seul peut comprendre le sens. Puis, dans un coup de théâtre rageur, son double brise sa baguette sous ses yeux. Et ce à chaque fois qu'il a le malheur d'en croiser un. Composition de la baguette magique: La baguette du jeune allemand est faite dans un bois de charme terriblement réputé pour représenter à la perfection son sorcier. Le plus ignare des magiciens pourrait affirmer que ce bois si singulier choisi dans son compagnon de toute une vie la passion pure, l'obsession parfaite. Une unique obsession qui deviendra la raison même de vivre du sorcier et de sa baguette. Le bois de charme est connu pour s'adapter facilement à tout style de magie et de possesseur afin de se définir lui-même à travers son maître, si bien que quiconque oserait l'utiliser ne le pourrait pas même pour le plus simple des sorts. Les baguettes faites dans ce bois s'inspire du code d'honneur de leur possesseur et refuseront toute action allant à son encontre et aux principes de ce dernier. La baguette de Julian est courte, mesurant à peine vingt-et-un centimètres d'où s'expriment une magie subtile et raffinée. Elle est particulièrement rigide et courbée, refusant de changer de main et dénuée de scrupules. Elle possède en son coeur une plume de phénix, imageant l'exigence, l'habileté et la fierté. Emploi: Le blond a mis fin à ses études lorsque sa septième année fut révolue. Il ne voyait aucun intérêt à continuer et a toujours eu une considération bien plus grande à devenir mangemort plutôt qu'un élève assidu aux multiples diplômes. Il est donc barman à la Tête de Sanglier et un mangemort à temps plein. Il travaille et vit à Pré-au-Lard. Animal de compagnie: Aucun, sinon l'on pourrait plaindre cette pauvre bête qui ne ferait malheureusement pas long feu. Lors de sa première année, Julian possédait un rat que sa mère lui avait acheté. L'animal aurait étrangement terminé dans la gueule d'un serpent de compagnie après une nuit à passer d'horribles piaillements parce que l'ancien Serpentard avait oublié de le nourrir.
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Caractère
De fines mèches blondes, des prunelles bleues, des lèvres au sourire chaleureux. Du haut de son un mètre soixante-dix neuf, l'allemand semble figé dans un air angélique. En apparence, Julian est quelqu'un d'amical, relativement sociable lorsque les situations le permettent sans qu'il ne le soit à l'extrême, gardant ce côté un brin mystérieux qui ne fait que renforcer cette image de lui. La bouche étirée en un sourire presque doux et les yeux pétillants, le jeune homme est quelqu'un de très charmeur. Il sait en général quoi dire, et quand. Ses paroles se déforment, laissant son ton de voix s'adapter à ce que la personne veut bien entendre. En réalité, Julian est un grand baratineur. Il ne fait qu'évoquer ce qui lui permettra d'obtenir ce qu'il désire, ce qui obligera les autres à être dans sa poche. Pourtant, il ne cache pas son mépris pour les impurs, il sait simplement tourner les choses autrement lorsqu'il le faut. Il sait simplement mentir et jouer la comédie. En cela, le jeune homme est relativement doué, le mangemort dégageant une certaine confiance en soi qui ne laisse jamais de marbre. En apparence, oui, Julian a tout l'air d'un ange né dans les landes du mépris et de la haine dans laquelle il se serait certainement perdu. Et pourtant, s'il le pouvait, le blond attiserait lui-même les flammes de cet enfer qui lui réchauffe le cœur, il en serait lui-même le géniteur. Son apparence est un atout, et il le sait. Il s'en sert à chaque moment de la journée et aime jouer ce contraste entre ce qu'il semble être et ce qu'il est. Sa voix grave et doucereuse s'accordera bien souvent à de acerbes paroles, dans un sourire qui n'est pourtant que doux mépris peint sur ses lèvres rosées. Julian est un mélange, un mélange entre la passion et la destruction, la douceur et la terreur, le respect et le mépris. S'il cache bien son jeu en-dehors de ses propos, ce n'est en revanche pas le cas lorsqu'il s'agit de sa famille.

Aux côtés des Von Sachsenheim, Julian est quelqu'un de réellement chaleureux, d'attachant. Il tient à eux, bien qu'il n'ait jamais sa langue dans sa poche. Si en société, le blond sait user à la perfection du mensonge et des faux-semblants, en famille, Julian n'est plus le même. Le Von Sachsenheim est franc avec eux, un peu trop même. Il n'hésitera pas à leur dire ce qu'il ne va pas selon lui si cela concerne le seigneur des ténèbres. Il pointera du doigt avec une rapidité déconcertante les chemins trop éloignés des idéaux du Lord que peuvent emprunter les membres de sa famille. Il n'est pas comme son père, si détaché et méprisant du moment que l'on suit ses traces. Mais lorsque cela touche de près ou de loin le mage noir, Julian n'est autre qu'un fervent passionné et un fidèle serviteur, baguette et réprimandes levées si la situation l'exige. Proche de sa famille, la dépression lourde de sa mère l'a en revanche plus que tout touché et influencé. Si quelqu'un a le malheur de l'évoquer, qu'il ait connaissance de son état ou non, Julian perdra bien vite sa patience et son visage s'en retrouvera déformé par la haine et la vengeance. Dans un sens plus général, le blond refuse que l'on s'en prenne à sa famille. La mort de sa cousine Eurydice n'a fait que l'inciter à suivre la voie qui est désormais sienne, sa haine envers les impurs et les moldus atteignant le point de non retour.

Au fond de lui, le blond est un être bien plus complexe et torturé. Les drames ayant touchés sa famille y ont d'ailleurs grandement participé. Envieux et malhonnête, le blond n'est pas quelqu'un digne de confiance. Du moment que l'on ne fait pas partie de sa famille proche, Julian profitera de quelconque occasion pour retourner les choses en sa faveur. Il ne sait garder un secret que lorsque cela pourra lui servir plus tard, ne comprenant pas l'intérêt de divulguer une information à une autre personne si celle-ci n'est pas destinée à être utilisée. Fourbe, rusé, mais avant tout, manipulateur, Julian sait ce qu'il peut transformer en arme ou non contre les autres. Il juge bien souvent les mots plus tenaces qu'une simple arme blanche. Il use bien souvent de sa propre patience et de sa prudence accrue pour ne pas prendre de risques inutiles. En totale obsession avec son rang de mangemort, il désire être le plus grand mangemort qui soit, si bien que son rêve l'empêche de se révéler aux autres, de commettre la moindre erreur impulsive ou stupide. Particulièrement dévoué au seigneur des ténèbres, il lui voue un culte totalement malsain. Ambitieux, mais à sa manière, il désire plus que tout faire ses preuves et atteindre la place la plus proche de cet homme qui le fascine tant. De celui qui lui offre la vision d'un monde meilleur.

Au fond, Julian perçoit une réalité bien différente, acquérant une logique opposée à la plupart des autres sorciers. Selon lui, le mage noir est le plus grand sorcier de tous les temps. Selon lui, il mérite le plus grand respect et la plus grande admiration qui soit. L'espèce à éradiquer de ce monde n'est autre que ces lâches et ces têtes brûlées préférant laisser le monde magique courir à sa perte. Julian ne supporte pas l'idée de devoir cacher ses pouvoirs et sa nature dans l'ombre tel un paria, rêvant bien souvent d'un monde où les moldus ne seraient que leurs esclaves, formant un tapis d'honneur sur lequel il marcherait sans hésitation. Pourtant, l'allemand est quelqu'un de très respectueux. Il suit son éducation à la lettre, si ce n'est les études pour lesquelles il n'a aucun sens, les jugeant sans intérêt, et connaît les limites. Il est discipliné et très porté sur la hiérarchie et son respect. Julian est semblable à un loup, refusant le désordre dans ce qui est censé former une société et ses rangs distincts. Cela ne l'empêche pourtant pas d'être assez irrespectueux envers les impurs, les jugeant inférieurs à lui. Il se retiendra simplement s'il s'agit d'un professeur ou d'un supérieur hiérarchique quelconque à lui. Arrogant, il ne cache pas son côté déterminé et le met constamment à l'épreuve. Il est calculateur, passionné. Il ne fera jamais les choses à moitié. Rien ne l'arrête, rien ne le freine. Julian a trouvé en la  marque du Lord le signe même de sa renaissance, d'une nouvelle vie, d'une vraie. D'un objectif à atteindre, d'une vision d'un monde collant à ses idéaux. En effet, Julian est très idéaliste et cherchera n'importe quel moyen pour atteindre son objectif – du moment que cela ne bouscule pas tous ses plans. C'est un opiniâtre dans l'âme, à en devenir mesquin.

Tapis dans l'ombre, l'allemand est également une personne particulièrement malsaine. En plus de cela, le blond se trouve être assez pervers, peu saint d'esprit selon certains. Il n'a aucune orientation sexuelle, trop libéré pour ça. Il n'a aucune relation, aucune chose frôlant le sérieux. Il est de toute manière infidèle et ne comprend pas le sens même de l'amour, ou du respect sur les choses inférieures à lui dans le cycle de la vie. Le blond n'a aucune pitié ou sympathie envers les animaux, bien au contraire d'ailleurs, en ayant déjà tué certains dans sa jeunesse. Il ne juge simplement pas leur vie comme étant importante. Au maximum, il pourra dire de celle-ci qu'elle est gênante, que c'est presque dans la nature des choses que cela se déroule ainsi. Depuis qu'il a promis à sa mère de ne plus rien faire de ce genre, lorsqu'elle était encore elle-même, le blond ne fait en revanche plus rien qui soit aussi radicale. En réalité, Julian n'est qu'un être-humain comme un autre. Ses côtés sombres et déformés par d'invisibles traumatismes ressortent simplement plus que chez ses compères, plus poussés que la normale. Ce que les autres enfouissent, lui, le laisse naître à loisir. Il pourrait être jugé de tordu, mais ce n'est qu'un jeune homme perdu dans ce qu'il est censé être et ce qu'il ressent à l'intérieur de lui sous les différentes émotions, ne sachant pas se poser de limites mentales. Imaginatif, Julian est également un sorcier réfléchissant un peu trop à des choses peu communes. Ce que tout le monde a l'habitude de penser brièvement avant de le chasser de sa tête, Julian, lui, ne fera que l'approfondir jusqu'à glisser sur de sombres pentes sinueuses de l'esprit, y découvrant tous les aspects les plus noirs de l'homme. Des aspects qu'il semble aimer développer inconsciemment.
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Patronus
Des yeux écarquillés, aussi noirs que la nuit. La tête tournée et le bec à moitié ouvert, l'animal le fixe. Il fait sombre, la nuit est déjà tombée depuis plusieurs heures. Julian vient à peine de terminer son service. En ces festivités, le patron a fait partagé les consommations à tout son personnel, et le blond s'en retrouve un peu saoul et titubant. Il aurait pu ne pas remarquer la bête si ses croassements ne cassaient pas le silence de la ruelle malfamée. L'allemand s'est figé, les yeux plissés. Il observe l'animal qui ne le quitte pas du regard. Puis, dans un haussement d'épaule, il reprend sa route. « Stupide oiseau. » Marmonne-t-il, rivant son regard sur le sol plein de neige dans laquelle il essaie d'avancer. Mais plus il s'enfonce vers les bois sombres proche de Pré-au-Lard, plus les bruissements d'aile s'accentuent. Le blond ricane, sans raison apparente, puis pénètre à l'intérieur du sous-bois qui reste son endroit fétiche pour les transplanages. Aucune barrière de protection, aucun auror y patrouillant au cas où il ne sait trop quoi étant donné que quoiqu'il arrive, ces imbéciles ne seraient pas capables de se défendre selon lui. Ses doigts s'accrochent à l'écorce des arbres, l'une de ses mains se posent sur son front brûlant. Soudain, de nouveaux croassements rythment ses pas, telle une charogne attendant son dîner. « Va-t'en saloperie » Souffle-t-il, les dents serrées pour s'empêcher de régurgiter tout l'alcool qu'il a pu ingérer ce soir. Mais l'animal ne l'écoute pas et se pose sur la branche juste en face de lui, les yeux révulsés. Julian se fige, observe autour de lui, puis se met à rire doucement avant de s'avancer vers l'animal, sortant sa baguette de sa poche. « J'ai compris, tu veux que je t'égorge comme je l'ai fait avec tes confrères c'est ça ? » Les souvenirs de ces oiseaux plein de sang sous ses doigts lui reviennent. Il n'est pas un ami des bêtes, ce n'est pas peu dire. S'il reste sympathique en société, les animaux n'ont jamais réussi à obtenir sa pitié. C'est si simple avec eux, aucune loi, aucune infraction. La discrétion est si facile. Le blond n'a jamais su pourquoi il réagit ainsi avec les bêtes et non avec les humains, si ce n'est qu'il les trouve simplement inutiles et franchement dérangeants. Proche de l'animal, ce dernier déploie ses ailes dans une attitude qui se veut intimidante. Un nouveau croassement résonne dans la nuit, plus aiguë. Le blond lève sa baguette puis soupire, et la range. « Même pas le cran ? Ca fait tellement longtemps que tu n'as rien fait aux animaux de tes propres mains, pourtant. » Julian lève son regard vers l'animal, les yeux écarquillés. « Tu crois que c'est comme ça qu'il va t'apprécier, ton petit seigneur noir ? » Bon, d'accord, peut-être est-il un peu plus saoul que ce qu'il croyait. Secouant la tête, il continue sa route, les sourcils froncés. La nuit serait réparatrice.

Il ne se souvient pas vraiment de la suite, si ce n'est qu'il s'est réveillé chez lui sous un nouveau croassement. Pensant rêver, Julian ouvre les yeux et se frotte le crâne, sentant ce dernier taper un peu. Mais un couinement atroce crisse à ses oreilles et il se redresse sur ses avants-bras, cherchant du regard la source de ce bruit. Rapidement, ses yeux tombent sur la silhouette de ce même grand corbeau, posé près de sa fenêtre ouverte, en train de déchiqueter ce qui semble être une souris ou quelque chose dans le genre. « J'ai vraiment trop bu, hier. » Souffle l'allemand, se relevant malgré tout. Le courant d'air glacial qui s'infiltre dans la pièce le fait frissonner et il attrape des vêtements, les enfilant en vitesse avant de s'avancer vers la fenêtre. Mais le corbeau est bel et bien là, étalant ce qu'il reste de sa proie sur son mur. Il soupire, attrape sa baguette, et la pointe vers l'animal. Décidément, il ne sait pas si c'est le mal de tête, l'alcool, ou tout autre chose, mais c'est vraiment louche. « Tu ne me faisais pas peur hier, tu ne me fais toujours pas peur aujourd'hui. » Le blond sursaute légèrement, fronçant les sourcils. Le corbeau se tourne alors vers lui, le bec aussi rouge que ses yeux révulsés. « Au fait, je ne savais pas que tu avais un tatouage de serpent albinos sur l'omoplate avec écrit 'prince des ténèbres' en allemand. Tu aurais fait un cœur avec écrit 'I love Voldemort' que ça aurait été la même chose. » La bouche entrouverte, le blond reste cloué sur place, avant de s'avancer d'un pas, un sourire énervé aux lèvres. « Mais qu'est-ce que tu es, au juste pour oser l'appeler comme ça ? » « Pffrr, quoi, tu vas me couper les ailes comme tu as pu le faire avec les moineaux quand tu étais gosse ? » « Ca se pourrait. » Soupire Julian, lançant un sortilège en direction de l'animal qui, pour une raison qui lui échappe, le prévoit et l'évite. « Calme toi petit Kind, je ne suis pas ton ennemi. » L'allemand y reconnaît là sa propre langue et son propre accent, se tournant d'un pas ennuyé vers le corbeau désormais posté au-dessus de son lit. S'il continuait ainsi, il allait finir par peindre son mur à l'aide de ses tripes et non celle de cette souris. « Tu es positivement ignoble. Mais, pas assez. Heureusement que je suis là pour y remédier. » « Pardon ? » « Dis toi que je suis le génie qui t'aidera à atteindre ton plus grand rêve. » Termine l'animal, le regard sombre rivé dans la lueur soudainement intéressée des prunelles bleues du sorcier.

Patronus et sorcier se ressemblent. Ils ont cette même passion, cette même obsession brûlant à l'intérieur d'eux. Mais, si cela ne réside chez Julian que lorsque cela concerne le mage noir et le fait d'être le meilleur des mangemorts, ce n'est pas le cas chez le patronus. En effet, ce dernier a tendance à élargir bien trop les tendances sombres de son sorcier. Alors que pour la plupart des mages touchés par ce sortilège c'est le patronus le canalisateur du sorcier, ici, c'est tout l'inverse. C'est à Julian de calmer l'animal et ses pulsions, à Julian de l'ordonner de ne pas commettre d'actions irréparables. L'animal au regard fou n'a de pitié que pour lui-même. Bien heureusement, ce dernier ne peut agir sans son sorcier et s'en retrouve la plupart du temps brimer, déçu. Il est celui qui souffle à Julian ses envies les plus sombres et les plus profondes, celui qui lui montre ce côté si noir qu'il avait, ce côté que tout sorcier possède mais que tous, dans leur intérêt, enfouissent. Ces choses qui ne se font pas, ces choses qui ne se disent pas. Sorcier et patronus s'entendent. Mais entre eux, il ne règne aucune amitié, aucune complicité. Il n'y a que du respect et une compréhension certaine. Alors que ses choix peuvent être facilement critiquables, Julian trouve en son patronus ce qui lui manque bien souvent, à savoir le soutien constant de quelqu'un. Un soutien plus que développé, puisque le patronus fera toujours tout pour améliorer son sorcier dans le sens où il le désire. L'objectif de Julian, son rêve, est la seule détermination de son patronus, comme s'il n'y avait que lui pour alimenter l'animal et le faire fonctionner. Lorsque l'allemand se décourage ou se retrouve touché, vexé, quant à ses qualités de mangemort, le patronus n'est que brume. En retrait. L'impression qu'il pourrait disparaître s'il échouait taraude Julian partagé entre le désir de l'effacer, et celui de garder cet allié de taille. Ils ne sont qu'une seule et même personne, une seule et même pensée pourtant divisée en un côté plus soft et un côté plus poussé. Malgré cela, Julian déplore son physique d'animal. Ce n'est pas une nouveauté, il n'a aucune sympathie envers la faune. Ce qui le pousse également à ne pas réussir à l'apprécier, c'est savoir qu'il est apparu suite à un sortilège visant à détruire le seigneur des ténèbres. Ca, il ne peut le tolérer. Le patronus, âme vengeresse, ne désire que pallier à ce problème et faire regretter au ministère lui-même ce sort raté. Le patronus de Julian vit également pour cela, pour montrer à son sorcier qu'en tant que morceau d'âme, il est un atout considérable. Que dans cette guerre, ils peuvent être une arme. Il arrive bien souvent à l'animal de faire des expériences, des tests, voir si son sorcier supporte la douleur que certaines actions de son patronus provoquent. Pour le préparer, selon lui. Néanmoins, hormis ce climat agréable entre eux, le manque de lien et d'affection ne permet pas à l'allemand de le nommer. Le patronus n'a ainsi aucun nom. Lorsque ce dernier lui a demandé pourquoi, Julian a simplement répondu plusieurs noms allemands à rallonge, où 'Fürst Wolfram' deviendrait un véritable titre. Le patronus en a conclus que s'intituler 'Sache', à savoir 'Chose' en allemand, n'est pas si mal finalement.
Pseudo et âge: Amy, 23 ans HOHOHOHOHOHOHOHOHHO Où as-tu trouvé le forum ?C'est chez moi Potté Personnage: Famille Von Sexy As-tu un autre compte sur BP ? Deux serpents (Duncàn, Deshawn) et une lionne (Ksusha-Ann) Présence: Tout le temps Queen Sou Une remarque ? Han! 


Dernière édition par Julian Von Sachsenheim le Dim 1 Mai - 16:14, édité 7 fois
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Message Re: let me be the voice in your head, the sin under your skin (Julian V.S.)
par Invité, Sam 30 Avr - 10:04 (#)
Histoire
Happiness can be found even in the darkest of times
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prélude

Memories: Il les aime profondément. Il les aime peut-être un peu trop. Cythère est dans la cour en compagnie d'Eurydice. Saskia cache une énième fois les lunettes d'Orpheus qui part à leur recherche, Lenore se chamaille avec lui dans la manœuvre. Amadeus est avec les jumeaux, Franz et Adelaïde, et il aperçoit même Ulrich au loin aux côtés de son frère Aloysius. Presque tout le monde est là. Il les voit sourire, il les entend rire. Il les aime profondément, sûrement trop. Alors pourquoi n'est-il pas avec eux, ce jour-là ? Ses doigts se posent sur la vitre glacée face à lui et s'y crispent. Le bruit de ses ongles glissant contre le verre le fait tressaillir. Sa bouche s'ouvre sur une respiration fantôme, mais aucun son n'en sort. Dans un tremblement, la fenêtre baille sous une brise froide qui gèle son corps. Il les observe de loin, le cœur serré et la boule au ventre. Les rires s'amplifient, il a envie d'être l'un d'eux, d'être à leurs côtés. D'aider Saskia à trouver la meilleure cachette qui soit, de discuter avec Cythère, d'ennuyer Orpheus en compagnie de Lenore. Mais il est cloué sur place. Son corps lui semble si lourd qu'il n'amorce aucun geste supplémentaire. Rapidement, c'est le visage de son père qui s'impose à lui. Un visage froid, un visage dédaigneux. Et profondément ennuyé. Un visage aux traits qui s'effacent au fil des secondes, comme s'il ne le connaissait pas suffisamment pour se souvenir parfaitement de son allure. La bouche fine et pincée de Karl danse sur des paroles dénuées d'intérêt ou de tout sentiment positif. De sentiment tout court. « Qu'est-ce que tu fais mon chéri ? » Résonne la voix douce de sa mère dans un écho. « Qu'est-ce que tu fais ? » Répète-t-elle d'un ton un peu plus alarmé, tentant de camoufler au mieux l'angoisse palpable qui s'y trouve. Puis ce n'est plus son père qu'il voit. Ce n'est plus sa famille, ce n'est plus leurs rires. Ce n'est que du sang. Encore et encore du sang. Poisseux, visqueux, lui collant aux doigts et tâchant ses vêtements. C'est un lui plus jeune, assit en tailleur sous sa fenêtre qui baigne dans une marre immonde où le noir et le rouge ne font qu'un. C'est un lui plus jeune au regard semblant pourtant si innocent, si ce n'est cette lueur au fond de ce bleu azur, qui relève la tête vers sa mère. Il lui sourit, parce qu'à ce moment-là, il ne sait pas. Il ne comprend pas vraiment. Et il le lui tend. Entre ses doigts fins et enfantins, il lui tend ce reste de plumes ensanglantées. « Papa s'en plaignait. » Lâche-t-il fièrement, persuadé que l'on va le féliciter, que son père va poser le regard sur lui. Puis c'est un cri, qui perce dans le domaine.

Present: Et il ouvre les yeux. D'un air ennuyé, il se redresse, passant une main dans sa nuque. Depuis qu'il est enfant, son esprit n'a de cesse de s'alimenter lui-même lorsqu'il ferme les paupières. Il y revoit ses souvenirs, ses cauchemars, ses rêves. Ses meilleurs moments, ses pires moments. Digne d'un grimoire pour adolescent où le héros verrait sa vie défiler devant ses yeux avant de donner son dernier soupir. Mais pour Julian Theophylius Wolfram Von Sachsenheim, c'est ainsi constamment. Dès qu'il ferme les yeux plus d'une unique minute, sa vie se rappelle à lui, comme une blessure qui referait surface. Parfois, elle n'est que caresse. D'autres, elle est tel un tisonnier sortant des flammes. Pourtant, il en a pris l'habitude. Lorsqu'il était enfant, il pensait que tout le monde était ainsi, était comme lui. Il avait déchanté bien vite. Assit sur son lit, dans ses appartements, il se frotte les yeux. Le bout de ses doigts accrochent le tissu fin de ses draps.

Memories: Des draps aussi fins que ceux qu'il avait chez lui. Il revoit sa mère, préparer son lit, sa chambre, pour la première fois depuis toujours. Un sourire aux lèvres, elle s'assoit et tapote la place à ses côtés pour l'inciter à venir. Elle a toujours été si concernée, si douce, si aimante. Il s'avance vers elle, une moue aux lèvres, puis grimpe sur le matelas. Les mains jointes, il les passe entre ses genoux, se recroquevillant un peu sur lui-même dans une attitude enfantine. La main de sa mère se faufile entre ses mèches blondes. « Tu sais où tu vas, la semaine prochaine ? » Julian hésite un moment, puis relève la tête, soupirant doucement. Il la fixe sans rien dire, étirant un léger sourire. Sa mère le lui rend, habituée à voir son fils ne pas parler immédiatement, à adopter cette attitude-là. Elle observe les traits fins de son visage d'ange et lui tire un peu la joue, le faisant s'offusquer. La jeune femme rit doucement puis penche la tête vers lui, lui demandant silencieusement de lui répondre. « A Poudlard. » Répond-il de sa voix aiguë et de son accent trop prononcé. La jeune anglaise étire un grand sourire, puis s'installe plus confortablement. « Tu sais pourquoi ? » Julian lève les yeux vers sa mère. Celle-ci ne le prend pas pour un imbécile, mais elle connait son fils mieux que quiconque. Il a cet air lent d'esprit, alors qu'en réalité, il est tout simplement ailleurs. Du moins, c'est ce qu'elle s'évertue de croire encore et encore, refusant de se dire que son fils est légèrement différent des autres. « Etudier la magie. » Le petit garçon est un Von Sachsenheim. Il a été éduqué de la même manière, il a appris le respect, la hiérarchie, les règles. Pourtant, il ne comprend toujours pas pourquoi les études semblent si importantes. Il a déjà promis de faire de son mieux là-bas, à sa mère, mais il ne sait déjà pas s'il tiendra promesse. Le blond n'y est pas encore qu'il s'y ennuie déjà. La jeune femme hoche la tête, puis adopte un air plus grave qu'à son habitude. « Julian, nous allons être séparé de longs mois toi et moi. » Elle observe son fils, mais ce dernier se contente de hocher solennellement la tête. Elle sent son cœur se pincer, mais continue. « Je ne serais pas là pour te dire ce qui est bien ou mal. » « Je sais ce qui est bien ou mal... » Elle prend une profonde inspiration. « Ne touche pas aux animaux, tu me l'as promis. Tu te souviens ? Jamais plus. » Le petit garçon fronce un peu les sourcils puis baisse la tête. « Oui. » Elle ne se souvient que trop bien de ces oiseaux qu'elle retrouvait dans sa chambre, et de l'animal de compagnie de leur voisin ayant disparu. Elle se pince l'arrête du nez, tentant de ne plus se demander ce qu'elle a fait de mal avec lui pour qu'il n'ait aucune considération pour des êtres vivants. C'est inutile, elle sait très bien que le petit garçon cherche le regard de son père. « Je sais que tu seras sage, j'ai confiance en toi Julian. Mais tu dois savoir que si je reçois une quelconque lettre de réprimande à ton sujet de la part de l'école, j'en serais particulièrement déçue. Et triste. »  Le garçon soupire mais relève la tête, puis la hoche une dernière fois. Et le sourire large de sa mère se ternis à l'image de ce souvenir.
Du weißt nicht mehr, wer du bist

Present:L'homme souffle fortement, laissant ses paupières se relever alors que ses mains retombent contre son corps. Poudlard. A la fin de ses études, jamais il n'aurait cru y retourner. Pourtant, c'est ce qu'il avait fait, pour le bon vouloir du seigneur des ténèbres. Heureusement que tout ceci était terminé, il n'aurait pas pu supporter une année de plus dans ce château. Même si, au fond de lui, il sait parfaitement qu'il l'aurait fait si le Lord le lui avait demandé. Il se pince les lèvres, caressant par réflexe son bras droit dans un geste passionné puis se lève. Il se souvient encore de ses années dans cette école. Des années plus ennuyeuses qu'autre chose.

Memories: Les barques s'ébranlent sur l'eau animée du lac. Les élèves émerveillés l'entourent, jetant des regards brillants au paysage. Julian, lui, relève simplement une moue triste et passablement ennuyée. Il aurait préféré rester chez lui, avec sa mère et tous les Von Sachsenheim. Il aurait préféré les réunir tous. C'est certainement égoïste de sa part, mais s'il l'avait pu, il aurait annulé tout l'avenir de chacun d'entre eux pour, là maintenant, être en leur compagnie dans leur pays d'origine. Il soupire et laisse ses doigts venir frôler l'eau froide qui claque contre sa barque, jusqu'à ce qu'ils arrivent à destination. Le chemin est long, il ne prend aucun plaisir à découvrir la magie de ce château. Comme s'il savait déjà que ce n'était pas l'endroit qu'il attendait tant. La place qu'il désirait. Il s'avance dans la grande salle après quelques phrases explicatives d'un professeur, puis s'arrête devant l'estrade où un vieux chapeau rapiécé trône sur une chaise. Immédiatement, le sourire lui revient et il cherche frénétiquement du regard Cythère, sans réussir à la trouver. « Julian Von Sachsenheim » Appelle la voix à l'accent inexistant, torturant son pauvre nom. Le blond grimace puis s'avance. « C'est Julian Theophylius Wolfram Von Sachsenheim. » Reprend-t-il d'une prononciation parfaite et un peu hautaine, jetant un regard arrogant au professeur qui ne fait qu'hausser un sourcil et l'inciter à s'asseoir. « Je vois en toi... Une grande volonté de faire ses preuves. » Julian lève un regard surpris au chapeau, puis hausse les épaules. Il ne voit même pas en quoi il désire faire ses preuves. Auprès de qui ? Du personnel ? Certainement pas. Il sait ce qu'il vaut, il n'a pas besoin de quelconque note ou appréciation pour cela. De son père ? Il a abandonné l'idée, désormais. « Une bien sombre ambition s'agite en toi. Rien d'étonnant pour un membre de famille. Pourtant, il y a quelque chose de différent. Quelque chose qui t'échappe. » Le garçon fronce les sourcils. Non, ce chapeau est stupide. Il est comme tous les Von Sachsenheim. Il ne peut se résoudre à se dire que chaque membre de sa famille est différent. Le choixpeau continue de parler, découvrant une ruse et un sens direct de la manipulation. Il n'y voit aucun sens du travail, aucun réel courage. Aucune curiosité. Strictement aucune. Le choixpeau n'en est même pas surpris de le découvrir chez un petit garçon, puis clame haut et fort : « SERPENTARD ! » Acclamé de sa maison, Julian étire un large sourire, n'appréciant que bien trop recevoir ce genre d'attention, puis trottine jusqu'à leur table jusqu'à ce qu'une voix féminine l'interpelle. Avec une joie non dissimulée, il s'installe aux côtés de sa cousine après un léger baiser sur sa joue.
Cela aurait pu continuer ainsi, dans les sourires, et la joie pour ce nouveau vert et argent. Mais le lendemain matin est à peine installé sur le château que Julian retrouve son ennui habituel. Les cours ne l'intéressent pas, les autres non plus. Rien ne semble attirer l'intérêt du petit garçon, si ce n'est sa cousine. Les journées s'enchainent, mornes, dénuées de sens. Les vacances sont son seul refuge. Malheureusement, son manque d'engouement pour ses études se fait ressentir à travers ses notes, et ses parents sont bien forcés de ne constater aucun changement.
Il est désormais dans un grand salon, son père est debout devant la fenêtre. Julian se triture légèrement les doigts, puis lance un regard en direction de sa mère pour sentir son soutien. « Julian, tu connais aussi bien que moi l'importance des études. L'excellence. » Le petit garçon est alors âgé de douze ans, ayant dû attendre une année supplémentaire afin d'accéder à Poudlard au vu de sa date de naissance. Il se pince les lèvres et baisse la tête tout en la hochant. « Répond lorsque je te parle. » Claque la voix fatiguée et désabusée de son père alors que ce dernier se tourne vers lui. Julian aurait préféré le voir s'énerver, plutôt que ça. Il n'a qu'une impression, c'est le gêner. « Oui. » Son père soupire, puis fait un pas en sa direction. « Explique moi donc ces résultats, dans ce cas. » Julian hausse les épaules. Que doit-il lui dire ? Qu'il s'ennuie, là-bas ? Que les cours ne l'intéressent pas ? Que sa scolarité elle-même ne l'intéresse pas ? « Ecoute moi bien, Julian Von Sachsenheim, si tu portes ce nom... » Le petit blond, par réflexe, lève la tête et le reprend. « C'est Julian Theophylius Wolf... » Pourtant, le regard de son père le stoppe. Se souvenant qu'il n'a pas le droit de lui parler ainsi, il plisse le nez et détourne la tête. Il se sent mal. C'est ridicule, stupide, mais lorsque le blond détruit la hiérarchie qu'il connaît, une boule de plomb descend le long de sa gorge pour terminer dans son estomac. Julian est un loup. Il grandit dans une société où les places ont de l'importance et il ne ferait rien pour changer ça. Il ne se sent que trop à l'aise quand tout est posé, calculé, déterminé. « Si tu portes ce nom, disais-je. Il en va de ton devoir d'en être digne. » Le regard épuisé de son père se pose une dernière fois sur lui, puis le blond l'entend soupirer en tournant les talons. C'est la première fois qu'il lui parle directement depuis bien longtemps. Il en va de ton devoir d'en être digne. Julian ne comprend pas. Il sait qu'il en est digne, alors pourquoi il a cette impression douloureuse que tout le monde pense le contraire ? Dans un soubresaut, il part rejoindre la pièce adjacente où quelques adultes Von Sachsenheim se sont réuni, entourés de quelques décorations simplistes de Noël. D'un pas un peu lourd, le garçon rejoint Orpheus et tire sur sa manche, levant un regard un peu peiné, mais déterminé, vers lui. « Je suis un vrai Von Sachsenheim. » Déclare-t-il alors un peu trop solennellement à son cousin.

Du weißt nicht mehr, was liebe ist

Present : Il fait quelques pas en étirant ses muscles, les yeux dans le vide. Lui n'a jamais douté de ce qu'il était. Il ne savait simplement pas comment l'exprimer. Comme si, à l'époque, il lui manquait une partie de lui. Cette chose qui animait son cœur et son corps tout entier, qui lui donnait envie de se lever le matin, de faire quelque chose de sa vie. Il était assez joyeux pour un petit garçon, mais uniquement lorsqu'il se trouvait avec sa famille. En-dehors, l'allemand se souvient parfaitement être resté cet élève ennuyé et ennuyeux, loin des autres, loin de tout. Julian le sait maintenant, il lui manquait simplement sa raison d'être. Alors ses premières années au château s'étaient toutes déroulées de la même manière. Ennui mortel, retrait en société, regard désespéré, faibles notes, cours supplémentaires, encouragements des enseignants, honte et déception de son père. Heureusement, sa mère était là. Elle l'était encore, du moins. Craquant les os de ses poignets, il baisse la tête, fixant son regard sur une marque serpentant sa main droite. Fine, mais irrégulière. Une marque de brûlure qui lui vient de cette époque-ci, celle où, pour lui, on lui a arraché sa mère à tout jamais.

Memories: Une simple lettre. Elle est formelle, courte. Le jeune adolescent de treize ans la tient entre ses doigts crispés, les yeux rivés sur les mots couchés grossièrement sur du papier. Il les fixe depuis vingt bonnes minutes au moins, sans rien faire de plus, son regard dérivant par moment sur la signature de son père en bas de page. Le sujet est éludé, rien de plus n'est dit que sa mère désormais à l'hôpital, blessée. Julian sent son cœur tanguer. La gorge serrée, il détaille une dernière fois la colère ayant fait trembler les lettres, puis s'éloigne de son dortoir. Il ne court pas, il marche simplement, le rythme de ses pas claquant malgré tout un peu trop violemment contre les dalles froides du château. Il parcourt les couloirs, fonce droit vers les étages, grimpe sèchement les marches. Le visage fermé et froid, il arrive enfin devant les statuts gardant le bureau du Directeur. Il se met soudainement à courir, le cœur battant et les yeux le brûlant de plus en plus, avant qu'on ne l'intercepte. « Mister Von Sachsenheim, mais que faites-vous ici à une heure pareille enfin ? » Mais il se débat entre cette prise trop ferme, violemment, rageusement, les larmes roulant enfin le long de ses joues. Depuis quand n'avait-il pas pleurer ? « LAISSEZ MOI ! JE VEUX RENTRER CHEZ MOI JE VEUX LA VOIR ! » Se met-il à crier de toutes ses forces, d'une voix tremblante et fissurée sous les sanglots. Son corps s'agite de spasmes, ses ongles accrochent la peau fragile du professeur. « Vous n'avez pas le droit ! Lâchez moi, lâchez moi ! JE DOIS LA VOIR » Il a envie de l'implorer, de lui demander grâce, n'importe quoi pour réussir à retourner auprès de sa mère. Mais les mots se coincent dans sa gorge sous la fierté qui est la sienne. « Calmez vous ! Calmez vous par la barbe de Merlin et expliquez moi. » Le blond se fige, puis ses jambes se dérobent sous son poids. L'enseignant le retient comme il le peut, inquiet, l'interpellant plusieurs fois sans n'avoir aucune réponse. Les yeux clos, l'allemand se met à exploser en sanglot, repoussant la prise sur lui pour retrouver le sol froid. « Ne me touchez pas sale... Sale... » Sang-impur. Il grimace, sentant sa gorge se nouer un peu plus encore, l'empêchant de continuer ce qu'il aurait de toute manière regretter. « Julian ? » Appelle une nouvelle fois le professeur, se baissant à son niveau. Le blond entrouvre les lèvres mais abandonne l'idée de le reprendre sur ses multiples noms, puis lui tend la lettre à moitié froissée entre ses doigts. Un murmure résonne à ses oreilles mais il ne l'écoute pas, relevant ses yeux vers l'adulte où résident de la peine, et de la rancoeur. « Je vous emmène voir le Directeur. »
Le lendemain, il était dans cette bâtisse puant la mort. Il se laisse guider par un médicomage jusqu'à la chambre de sa mère où il ne prend pas la peine de toquer, y rentrant immédiatement sans un merci à l'attention de l'homme en blouse blanche. La lumière est retenue par de lourds rideaux de fer, l'odeur aseptisée remplie ses narines. D'un visage aux traits tirés, il s'avance dans la pièce, laissant ses yeux tombés sur cette silhouette recroquevillée dans le lit fait de draps pâles. Lorsqu'il entend un sanglot s'étouffer dans l'oreiller, il sent son cœur se déchirer. « Mère ? » Ce n'est qu'un souffle sous une respiration bruyante et difficile alors qu'il se refuse de pleurer à nouveau. Le silence lui répond. Julian effectue quelques pas de plus, s'arrêtant près de la silhouette tordue sur elle-même. « Mère... » Mais toujours rien. Alors il s’accroupit, tentant de distinguer les traits de son visage dans cette légère pénombre. « S'il vous plaît... » Le regard perdu dans le vide et écarquillé sous une frayeur passée se lève vers lui, croisant le sien pour y rester fixer. Une unique larme lui répond, roulant sur les cernes apparentes ternissant le regard si pétillant de sa mère. Leurs regard s'accrochent et pourtant, Julian n'a que l'impression qu'elle ne le voit pas vraiment. « C'est moi, Julian » Tente-t-il de sa voix faible et basse, se pinçant les lèvres pour arrêter leurs tremblements. Toujours rien. Il ne reste de sa mère que ce fantôme, cette ombre blessée au regard légèrement révulsé et épuisé. Aucun son ne sort de sa bouche se mouvant pourtant sur des mots silencieux, jusqu'à ce que la porte s'ouvre. A ce bruit, le jeune garçon voit sa mère sursauter et enfoncer son visage dans l'oreiller sous un nouveau sanglot. Les yeux légèrement écarquillés sous la surprise et l'horreur, Julian se redresse, se tournant vers son père. « Que lui est-il... Qui a fait ça ? » Karl referme doucement la porte, les yeux clos, puis s'avance vers sa femme sans un regard pour son fils qu'il contourne. Julian serre doucement les poings, baissant la tête, l'envie de lui hurler qu'il est là lui aussi lui tordant l'estomac. Au lieu de cela, il le suit du regard, l'observant relever légèrement sa mère, lui murmurer quelques mots et lui caresser les cheveux. L'atmosphère est lourde, écrasante. Julian a l'impression d'étouffer, de vivre un cauchemar. Finalement, son père tourne légèrement la tête vers lui sans le fixer directement, et la réponse tombe. « Des moldus. » Prononce-t-il simplement, la colère laissant sa voix trembler de rage. Le jeune blond relève la tête, le corps tremblant. « Quoi ? » Demande-t-il, refusant d'y croire. « Non, ce n'est pas possible. Ce n... » Mais il se fige, fermant les yeux pour s'empêcher de pleurer. Il s'adosse au mur, difficilement, relevant un regard tourmenté vers sa mère. « Pas possible... Ce n'est pas... Maman... » Ce n'est qu'un cauchemar. Ce n'est qu'un horrible cauchemar, pense-t-il vigoureusement. Un horrible cauchemar auquel il rirait une fois réveillé. Des moldus ne peuvent pas faire une chose pareille. Ils ne peuvent pas blesser un sorcier, un sang-pur. Ils ne peuvent pas blesser sa mère. Ces êtres inférieurs ne le peuvent tout simplement pas. « MAMAN ! » Crie-t-il, plié en deux sous le mal de ventre qui lui prend, les larmes s'écrasant sur le sol de la chambre d'hôpital. Tout ce dont il peut se souvenir de la suite, c'est la silhouette de son père s'avançant vers lui dans une nouvelle réprimande, pour le faire sortir de la pièce. Et sa propre bouche, prononcer d'un ton aussi noir que tremblant quelques mots qui dirigeront sa vie. « Ils paieront. »
When all lights go out.
Le garçon est assit contre le mur, le visage entre les mains. Proche de la porte de la chambre de sa mère, il l'entend crier depuis dix bonnes minutes déjà, dans un élan de paranoïa. Elle crie au sujet des moldus, elle crie qu'ils vont la tuer, qu'ils vont tuer ses enfants. Elle crie qu'ils sont sa perte, qu'ils sont tout proche. Les larmes coupent le son de ses mots alors que Julian entend son père tenter de la calmer. Le blond se recroqueville un peu plus contre lui-même puis se met à se basculer d'avant en arrière, les doigts crispés sur son visage. Il reste ainsi de longues minutes, jusqu'à ce que la porte s'ouvre enfin sur la silhouette de son père. « Julian, redresse toi. » Soupire-t-il, comme s'il n'y avait que la tenue de son fils d'importante à ce moment précis. Le blond lâche son visage mais continue de se basculer d'avant en arrière, secouant doucement la tête. « Ils paieront Père, ils paieront. Ils ne peuvent pas... Je vais les tuer. » Ses ongles grincent légèrement contre le mur, jusqu'à ce que son père se poste devant lui et le relève de lui-même. « Suffit. Le traitement de ta mère commence demain, veille à ne pas être dans les parages pour le moment. » Le blond ne sait pas, sur le moment, si cette demande est formulée dans l'intérêt de son père, de sa mère, ou bien pour son propre intérêt. Il déglutit mais hoche la tête, dépassant la stature de Karl pour rejoindre sa chambre. Il y fait les cents pas, il s'y allonge durant une bonne heure, mais il n'a envie de rien faire. Rien à part aller voir sa mère, trouver quelque chose pour la ramener. Cette femme sans aucune classe au bord de la folie n'est pas sa mère. Il ferme les yeux, appuyant son front contre la vitre, puis se décide à sortir de sa chambre. Il parcourt les pièces de la demeure sans aucun but, il erre entre les salles sans répondre aux questions que les membres de sa famille lui posent. Terminant son chemin dans les cuisines, il se met à chercher quelque chose qui ferait plaisir à sa mère, n'importe quoi. Il ordonne aux elfes de maison de s’affairer aux fourneaux et, en attendant, se pose dans un coin. Il se laisse glisser contre le mur à nouveau, se frottant un peu trop violemment le crâne. Il grimace sous la propre douleur qu'il se fait, puis lève le regard vers un feu crépitant sous des récipients de cuisine. Ses bras retombent contre son corps, alors que le blond se lève distraitement, le regard rivé sur les flammes dansantes. Sa mère a toujours eu le don d'être là quand il se fait mal. Alors ses doigts viennent frôler la poêle ensorcelée et brûlante. Sans réellement y réfléchir, ou peut-être même un peu trop, il laisse sa main venir accrocher les bords du métal durant quelques secondes avant de s'en reculer vivement. Les larmes de douleur roulent le long de ses joues et un cri résonne dans sa propre bouche. Son autre main attrape son poignet droit, mais Julian secoue la tête, attrapant distraitement ce qu'un elfe de maison lui tend, les yeux écarquillés sous la scène qu'il vient de voir. Sans y faire attention, Julian sort de la pièce, la main affreusement douloureuse, puis pénètre dans la chambre sombre où sa mère trouve le repos. Il dépose le plateau sur la table de chevet, puis reste prostré face à son corps allongé. « Mère, j'ai mal. » Souffle-t-il, retenant au mieux la douleur qu'il sent pulser dans sa main et son épiderme calciné. Ce n'est que de surface, mais il sait dors et déjà qu'il aura une marque toute sa vie. Les brûlures ne pardonnent pas. Celles du cœur, encore moins. Mais sa mère ne répond rien et se redresse, levant un regard déprimé vers lui. Puis, brusquement, elle porte ses propres mains à sa bouche et se met à pleurer sous la main marquée de son fils. « Ce sont eux, ce sont à cause d'eux... »



Dernière édition par Julian Von Sachsenheim le Dim 1 Mai - 16:18, édité 5 fois
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Message Re: let me be the voice in your head, the sin under your skin (Julian V.S.)
par Invité, Sam 30 Avr - 10:04 (#)
Histoire
Happiness can be found even in the darkest of times
Dein spiegelbild hat sich entstellt

Present: Un soupir s'échappe lourdement de ses lèvres pleines. Les traits de son visage encore angélique se tordent légèrement sous la torture. Il attrape la bouteille à moitié vide sur son comptoir, le bout de ses doigts dessinant hasardeusement contre celle-ci. S'il a quitté le château l'an dernier, ce n'est pas le cas de la taverne à laquelle il tient tant. La Tête de Sanglier est une trop grande partie de lui pour qu'il puisse se résoudre à l'oublier. L'odeur de l'alcool, les éclats de voix des sorciers éméchés, le sang collé à l'asphalte sur le trottoir après une énième bagarre de bar. Le château, quant à lui, est bien loin de lui manquer. Il n'a été qu'enfer et déception. Il le trouve morne, ennuyeux, digne de ses premiers souvenirs de ces lieux. Pourtant, chaque matin, son cœur s'emballait malgré tout. Sous la mission qu'il s'était lui-même donnée, sous celle qu'on pourrait lui attribuer grâce à sa détermination et sa fiabilité. Sa respiration légèrement courte en se disant que, peut-être, le Lord pensait au moins un peu à lui. Le lord. Il se souvient de la première fois où il a entendu parler de lui. Ce fut comme une évidence.

Memories: Ses yeux s'habituent à l'obscurité de la pièce. Rivés sur le sourire fantomatique de sa mère, ils s'en détournent lorsque le blond s'approche et s'assoit à ses côtés, au bord du lit. Un sourire léger sur ses propres lèvres, il l'observe se redresser légèrement. Son traitement fait plus ou moins effet, mais la jeune femme reste comme vide, l'ombre de la femme active et aimante qu'elle était. Son visage est pâle, ses joues creusées, ses traits tirés et les cernes sous ses yeux ne sont désormais que deux vallées étirées. Le jeune adolescent soupire puis passe le dos de sa main sur la joue fine de sa mère, gardant son sourire. Il ne veut pas l'alarmer, mais au fond, il n'a de cesse de s'inquiéter pour elle. Il n'a de cesse de vouloir la venger, espérant dans un élan stupide la retrouver si cela est fait. « Je retourne bientôt à Poudlard Mère. » Aucune réaction. Un soupir meurt sur les lèvres du jeune garçon qui reste là un moment, à ne faire que la regarder et lui parler tout en sachant pertinemment qu'elle ne l'entend qu'à moitié. La rage tapis au fond de son cœur, le blond finit par se lever à nouveau, sortant de la pièce en prenant soin de fermer la porte le plus doucement possible. C'est à ce moment-là que son frère vient l'avertir d'une soit-disante réunion improvisée dans le salon, le poussant à le suivre dans une attitude ennuyée. Il ne comprend pas la moitié de ce qu'il se dit au départ, mais abandonne l'idée d'essayer en allant s'installer sur l'un des fauteuils confortables et certainement très chers de la pièce, adoptant son attitude totalement arrogante par habitude. Un pied posé sur son genou opposé, il s'amuse à lancer le boursoufflet que l'on a offert à sa sœur d'une main, jusqu'à ce que celle-ci l'arrête sous les légers couinements de la boule de poil affreusement rose. Un peu surpris, Julian se tourne vers elle, haussant un sourcil. Il ne lui a rien fait de mal, après tout. Il n'a même pas serré ses doigts alors qu'il aurait été si aisé de lui tordre le cou. Pourtant, avant qu'il n'ait pu dire quoique ce soit, la voix de son père retentit un peu plus fermement. « Il ne désire que purifier notre monde. Il se dit qu'il a une haine incomparable pour les moldus, qu'il désire les rendre esclaves de nous et nos pouvoirs. Que les sorciers ne peuvent se cacher plus longtemps dans l'ombre sans agir, que ce n'est pas là qu'est notre place, mais celle de ces ignobles êtres. » Le blond referme doucement ses lèvres et se tourne lentement vers son père, les yeux légèrement écarquillés et les sourcils froncés. « Pourquoi est-ce qu'il les haït à ce point ? » La question fuse à travers la pièce, mais Julian ne saurait dire de qui elle provient. Il se contente simplement de ricaner légèrement. « Pourquoi il ne les haïrait pas à ce point ? Il a toutes les raisons du monde magique de le faire. Je ne comprendrais jamais ces sorciers dits tolérants. Stupides et naïfs oui, voilà ce qu'ils sont. Ce mage a tout compris. Les moldus devraient nous cirer les bottes et nous servir de marche-pied plutôt que tenter de nous évincer. Comme si c'était possible, de toute façon. » Son père pose un regard courroucé sur sa silhouette, peu ravi d'avoir été ainsi coupé. Pourtant, cette fois-ci, son fils ne fait rien pour s'en montrer désolé, soutenant son regard. Il n'a aucune raison de s'en vouloir, il n'expose que la vérité. Et pour une fois, il sait que son père est d'accord avec lui. « Il n'a aucune pitié. Il ne se laisse pas avoir par les faux-semblants et les rumeurs à la mode concernant le bon fond de ces créatures infâmes, ou de la soit-disante puissance cachée des impurs. » Reprend son père, les poings un peu crispés. La tête basse, il continue ainsi ses explications, les yeux pourtant illuminés de détermination. Au fil de ses mots, Julian se redresse de plus en plus, un frisson lui parcourant l'échine. Un mage faisant de la magie noire, haïssant les moldus, détestant les impurs, ne voulant que pouvoir, reconnaissance et pureté du monde magique. Un mage qui semble vouloir faire tomber les peurs les plus simples et les plus stupides des mortels, tel que la mort elle-même. Qui semble vouloir aller à l'encontre de celle-ci. Un mage... Qui n'a rien a envié au monde. Julian y découvre toutes ses envies cachées, toutes ses pensées enfouies. Il sent son cœur rater un battement, son sang pulsant à l'intérieur de ses veines. « Il réunit des partisans. » Le blond se lève cette fois-ci, attirant le regard de son père. Des partisans ? Il veut en être. Il n'a jamais trouvé quelqu'un de plus juste et de plus vrai dans ce monde. « Comment avez-vous dit qu'on l'appelait, déjà ? » Un silence pèse sur la pièce. Des murmures, des regards. Son père s'avance, relevant un regard sur lui. Un regard qui en dit bien long. Un regard auquel Julian ne répond que par un sourire. Il sait ce que son père veut, à ce moment-là. Il sait ce qu'il pense, ce qu'il attend de lui. De eux tous. Pour la première fois de sa vie, Julian comprend son père, il est sur la même longueur d'onde que cette image paternelle qui a bien souvent été inexistante dans sa vie. Il en remercierait presque ce mage noir de lui donner un espoir aussi grand. L'espoir de suivre enfin ce qu'il veut du monde. L'espoir de se venger. L'espoir de servir quelqu'un qui ne fait que le mériter, au lieu de ces imbéciles cachés au ministère qu'il se doit de suivre comme le troupeau de moutons qu'ils sont tous. « Le seigneur des ténèbres. » Répond-il finalement. Et à ce moment-là, le ventre de Julian se tord, son cœur s'emballe, et il hoche lentement la tête, un sourire aux lèvres. « Seigneur des ténèbres... » Répète-t-il dans un murmure, avec une fascination naissante.

Son pied bute contre le rebord d'une dalle fissurée, et il étouffe un juron. Vérifiant qu'il n'a pas perdu sa classe, il se redresse légèrement, tire sur sa veste d'uniforme, puis lève la tête fièrement. Il arbore ce sourire semblant chaleureux, accueillant, angélique. Un sourire qui le caractérise : Aussi faux et manipulateur que tout le reste. En apparence, l'adolescent devient de plus en plus sympathique, doux, concerné, mais suffisamment ferme quand il le faut. Pourtant, il n'est rien de tout cela et ne le sera jamais. Un démon caché dans un corps d'ange. Ne dit-on pas que le pire coup du Diable est de faire croire qu'il n'existe pas ? Alors qu'il traverse les couloirs du château, il repense à ses premières années. Lorsqu'il n'était qu'un enfant morne et ennuyeux, autant qu'il était ennuyé de ces lieux et de ses camarades. Oh, il l'est tout autant, mais désormais, il semble presque respirer la joie de vivre, sans toutes ces superficialités qu'il ne s'accorde jamais. Il se contente de garder son sourire accroché à ses lèvres. Il est bien plus enthousiaste, bien plus ouvert. Ce qui a changé c'est lui ? Cette raison d'être, cet espoir que celui que l'on nomme le seigneur des ténèbres lui offre. S'il était midinette, il aurait tout de suite pensé à un coup de foudre quand il a entendu parler de lui. Un coup de foudre qui aurait grandit, au fil des discussions à son sujet qu'il ne rate toujours pas. Jamais. Il a trouvé ce qu'il veut accomplir dans sa vie, mais surtout, une occasion de réussir. Une occasion de suivre ses propres idéaux. Et si les siens, de base, ne s'accordaient pas totalement avec ceux du Lord, hé bien le blond n'a pas hésité à les briser pour devenir ce que le mage noir aimerait certainement le plus. Si le seigneur noir dit qu'il n'aime pas une chose, Julian ne l'aimera pas. S'il tend à apprécier une autre, Julian l'appréciera. C'est ainsi qu'il fonctionne désormais, animant son corps sous un cœur battant un peu plus chaudement qu'avant. Depuis l'accident de sa mère, jamais il n'aurait cru le sentir ainsi au fond de sa poitrine. Si ses camarades savaient, certains n'hésiteraient sûrement pas à dire de lui qu'il n'a aucune personnalité à faire cela, à se calquer sur les envies du mage. Mais il en a bien une, plus difficile et méprisable que ce que l'on peut croire en apparence. Cette personnalité bien particulière qui le pousse, là maintenant, à se rendre jusqu'aux toilettes des filles. Oui, des filles. Il n'hésite même pas avant d'y pénétrer et se contente d'un regard autour de lui, jusqu'à s'avancer vers la silhouette fantomatique qu'il désirait voir. « Mimi ? » Appelle-t-il doucement, d'une voix qu'on lui connaît si bien, aussi charmeuse que possible. Lorsqu'il a entendu parler de ce fantôme, il n'a pas hésité, comme pour tous les fantômes de ce château – homirs Nick quasi-sans-tête en qui il n'a aucune confiance – et est aller lui rendre visite pour lui demander subtilement la date de sa mort, et ce dont elle se souvient. Selon le blond, au moins un fantôme de ce château a connu le Lord lors de sa jeunesse. Tout ce qu'il veut, c'est en apprendre plus, toujours plus. C'est arriver à ses fins. Passionné, déterminé, Julian commence à en devenir obsédé. Le fantôme se retourne enfin, visiblement prêt à lui hurler dessus, puis se ravise, s'avançant vers lui. Dans des attitudes de jeune amoureuse transit, comme elle le fait avec la plupart de ses visiteurs masculins certainement, elle s'arrête en face de lui, mimant une caresser sur la joue du blond qui retient une grimace. Son sourire toujours aux lèvres, il l'agrandit même. « Te souviens-tu de ce que je t'ai demandé ? » La jeune fille hoche la tête dans une moue un peu innocente. « Je me suis renseignée, Julian, mais je ne crois pas avoir trouvé ce que tu cherches. Personne semble savoir quoique ce soit d'intéressant de l'ancienne époque, à part ce mage noir en puissance qui a été déchu par Dumbledore lui-même. » Le blond pousse un soupir. Il lui offre un léger sourire contrit. « Navré de t'avoir fait faire cela. Je suis simplement... Curieux. » Il s'était tourné vers elle en connaissant sa mort. Il s'était tourné vers elle dans l'espoir vain de découvrir quelque chose d'important, quelque chose qui le ferait devenir important. Mais cela ne rime visiblement plus à rien. Néanmoins, dans un soucis d'incertitude, il garde cette même attitude, au cas où pourrait-elle être utile. Trophées, grimoires interdits, fantômes, tableaux... Julian ne recule devant rien, pour connaître davantage sa propre obsession.
Niemand ist hier, der zu dir hält

Present : Il s'avance vers la fenêtre d'où s'échappe le levé du jour. Les couleurs orangés dansent sur sa peau pâle comme le ferait les doigts d'une fée. Elles se reflètent dans ses prunelles bleues, y laissant un gigantesque tourbillon doré. Observant le village sorcier, ses yeux se lèvent jusqu'au chemin serpentant les rues dans l'espoir d'y voir la chaumière de la taverne. Pourtant, même lorsqu'il était à Poudlard les sorties de Pré-au-Lard ne rattrapaient rien à son horrible quotidien. Après sa septième année, il n'a pas continué ses études et s'est rapidement trouvé dans le village sorcier, seul refuge voulant bien l'accueillir avec dignité. Avant cela, il se souvient avoir passé plusieurs mois à parcourir les ruelles de l'allée des embrumes à la recherche d'un travail. Les études l'empêchaient de devenir mangemort, elles devenaient un terrible frein pour lui et son rêve. Alors il y a mis fin dès que possible, sous le courroux de son père et de quelques adultes Von Sachsenheim bien trop porté sur l'éducation scolaire et l'excellence. En désaccord avec ce point-ci de la famille, Julian regrette constamment de ne pas avoir été envoyé à Durmstrang, mais jamais il ne l'a dit ouvertement, le faisant simplement sentir. La relation avec son père ne s'est finalement pas améliorée. Disons qu'il est bien difficile d'améliorer une chose inexistante. Mais lorsqu'il fut marqué, il oublia ce manque inutile, et se concentra sur ce qu'on lui ordonnait de faire. Sur Lui, quitte à faire des erreurs parfois.

Memories : Le lit de feuilles mortes craque sous leurs pas. Les deux jeunes s'avancent à travers la sombre et dense forêt, baguette en main. Affublés d'une longue cape noire, une lourde capuche camoufle un masque fait d'os posé sur la peau de leur visage. La tête du petit groupe leur annonce qu'ils se doivent de se séparer ici, et la traque commence. Une famille entière leur file entre les doigts. Des moldus, connaissant leur monde à travers leur enfant sang-de-bourbe, ayant tout bonnement refusé de se soumettre. Tout ce que Julian sait, c'est qu'ils ont été témoin d'une chose qu'ils n'auraient pas dû, et c'est à eux de leur mettre la main dessus avant qu'ils ne puissent réellement s'enfuir. Un léger sourire se dessine sur les lèvres du blond. Comme s'ils pouvaient s'enfuir, de toute manière. De pauvres et misérables moldus. Sa haine contre eux ne s'est jamais ternis, bien au contraire, rendant traître les os de ses mains craquant sous son poing un peu trop serré. Dommage qu'ils aient pour ordre de ne pas les tuer, il se serait fait un plaisir de le faire dans le sang et la souffrance. « Je te paries qu'ils les retrouveront avant nous. Les nouvelles recrues sont difficilement mises en première ligne de mir, beaucoup trop de cibles ont été tués sous leur tempérament sanguin, leur... Nouvelle supériorité qu'ils n'arrivent pas souvent à brider. » Prononce le mangemort avec lequel le blond se retrouve. Ce dernier tourne la tête vers lui, fronçant doucement les sourcils sous son masque. « Je ne pense pas que le seigneur des ténèbres ai du temps à perdre dans la séparation de groupe, lors des raids. » Un léger rire moqueur lui répond. « Lui ? Je te parle de ces têtes d'imbéciles qui sont un rang supérieur à nous. Voldemort n'a même pas le temps de faire ces basses besognes de lui-même. A moins qu'il ne soit trouillard. » Julian se fige. La bouche légèrement entrouverte, il la referme, serrant les dents. Lorsque son coéquipier se tourne vers lui, il fronce plus sévèrement les sourcils. « Bah qu'est-ce qu'il y a ? » Une inspiration sifflante échappe au blond qui se remet lentement en route, un sourire crispé et tremblant aux lèvres, bien que l'autre mangemort ne le voit pas. « Il a simplement l'intelligence de ne pas prendre ce genre de risque inutile. Sans lui, notre rêve d'un monde meilleur n'a pas lieu d'être. Quel intérêt d'être le maître d'une armée si ce n'est pas pour la mettre à profit ? Nous sommes tous d'accord pour ça, à ce que je sache. » Il tente de maîtriser la colère au fond de sa voix, mais celle-ci devient plus sèche, plus irritée que d'habitude. L'homme pouffe légèrement, se forçant à ne pas rire. Les doigts de Julian se ferment un peu plus fortement contre sa baguette. « Non mais, tu déconnes là ? Tous d'accord ? On est certainement plus de la moitié à avoir été forcé de la prendre, cette immonde marque. Si Voldemort a un talent, c'est bien la menace. » Brusquement, Julian attrape le bras de son coéquipier, arrêtant leur marche. Lorsqu'il est enfin tourné vers lui, il le pousse jusqu'au tronc d'arbre dans son dos, pressant son poignet entre ses doigts. Si seulement ses os pouvaient se rompre comme ceux d'un animal. La baguette de son vis-à-vis se lève et s'enfonce légèrement entre ses deux yeux, le regard de celui qui est son ennemi juré à ce moment-là écarquillé sous la surprise et l'agacement. « Qui es-tu pour l'appeler comme ça, hein ? Pour oser parler de lui ainsi ? Tu n'es pas satisfait d'avoir ce magnifique tatouage d'appartenance ? Tu veux que je te le retire, peut-être ? Un coup vif, et ta peau partira avant même que tu n'ai le temps de dire aïe. » Qui est-il pour dire toutes ces choses ? Pour oser bafouer son nom et ses valeurs ? Les yeux de Julian se plissent, et ses doigts se resserrent de plus en plus. « Lâche moi, abruti de môme. Ou je te scalpe la tête. Qui je suis, moi ? Et toi, qui es-tu ? Le chien chien à son mai-maître ? Tu vas aller rapporter l'information comme un clébard rapporterait son os, tout fier ? Mais t'es rien pour lui, rien. Comme nous tous. Rien d'autres que des esclaves simplement plus légitimes que ces horribles moldus. Qu'est-ce que tu lui dois, hein ? Une vie d'enfer où ta peau est toujours mise en péril ? » Julian tique. Son visage est déformé sous la haine, ne ressemblant plus en rien à ce qu'il a l'air habituellement. « Du moment que c'est pour lui, je n'en ai rien à faire. Tous les mangemorts devraient penser comme moi. Ce que je lui dois ? L'espoir d'avoir enfin un monde digne de ce nom. Tu préfères rester dans l'ombre et vivre ta vie comme un paria, tout simplement parce que des moldus te jugeraient mal ? Libre à toi. » L'envie de mettre à profit ce qu'il a pu apprendre dans un livre de magie noire lui tord l'estomac. Une bonne saignée permettrait de retirer toute la magie à un homme, ou presque. De le rendre au minimum cracmol. La pire des malédictions. Tremblant légèrement sous l'énervement, Julian n'entend pas les pas s'avancer vers eux, jusqu'à ce qu'une voix forte retentisse. « Hé vous deux, au lieu de faire un combat de coq, venez donc par là. On les a trouvé. » L'homme en face de lui sourit. Julian inspire puis le lâche enfin, la rage toujours au ventre d'avoir vu sa place, sa maison, être ainsi insultée. Les rangs ne sont pas tous fiables, certes – il s'est d'ailleurs promis de découvrir les traîtres, un jour ou l'autre – mais il aime en faire partie. Il aime être aux côtés de ceux qui pensent comme lui, si loin de ce qu'il devait vivre à Poudlard. « T'as pas ce qu'il faut dans le ventre pour être un bras droit, Von Sachsenheim. » Il sait qu'il risque d'être réprimandé pour son comportement, ce soir, d'avoir préféré agresser cet autre mangemort plutôt que de s'en tenir à sa mission, mais il n'a pas pu faire autrement. Il déplore l'existence de ces idiots qui souillent l'allégeance au seigneur des ténèbres. La tête relevée, il tire doucement sur sa cape, et lui lance un dernier regard. « Nous verrons ça. »

Mein verlornes kind...

Present: Le souffle mesuré de son patronus lui fait détourner les yeux du spectacle qui s'offre à lui. Il pose alors son regard sur le dhole assis près de la porte d'entrée, comme un soldat qui n'attendrait que ses ordres. La première fois que Sache lui est apparu, Julian se souvient avoir voulu tuer ce corbeau angoissant au regard teinté de folie qu'il était à l'époque. Un léger sourire nostalgique lui vient, mais il ne dit rien. La relation avec son patronus est particulière, ils ne se parlent que lorsque c'est utile, et aucune chaleur ne naît entre eux, dans leurs discussions. Bien loin de sa relation avec sa famille. Le point positif à avoir de nouveau côtoyé Poudlard, c'est avoir pu se rapprocher un peu de certains Von Sachsenheim. Même Orpheus, revenu de France l'an passé suite à la mort d'Eurydice. A ce souvenir, le blond tique. La mort de sa cousine n'a fait que lui prouver qu'il suit la bonne voie. Tout ce qu'il y a de bon dans tout ça, c'est la marque présente sur le bras d'Orpheus – ou Phyphynette comme dirait Lenore. Le mangemort soupire, puis se tourne à nouveau vers la fenêtre. Il est tôt, mais il ne se recouchera pas. Il a rendez-vous avec Cythère ce matin et il ne manquerait ça pour rien au monde. Ses doigts se posent sur la vitre glaciale alors qu'il songe avec une pointe amère de mélancolie que les petits-déjeuners en famille lui manquent. L'image de sa mère s'impose à lui, alors que ses ongles crissent contre le verre épais. Un bruit qui ne fait que lui rappeler le jour de la rentrée accidentée et désastreuse, à bord du Poudlard Express. Là où tout a commencé.

Memories : Il grimpe dans la locomotive, comme si celle-ci devenait les barreaux d'une prison. Le blond s'installe immédiatement dans le dernier wagon, les yeux scrutant les visages autour de lui avant de s'enfoncer contre la vitre. Son front rencontre la vitre légèrement froide et ses paupières se ferment. Afin de ne pas être vu de sa cousine, visiblement présente dans le wagon, Julian a prit soin de se mettre en retrait. Ce n'est pas comme s'il désirait être vu aujourd'hui, de toute manière. Dans un soubresaut lorsque le train démarre, il relève la tête et se dit une énième fois qu'il fait tout cela pour le Lord, caressant son bras dans un réflexe acquis depuis quelques années. Et le voilà reparti à Poudlard, sur les rails de ce qui avait été sa cage autrefois. Celle qui bloquait ses rêves, son intérêt, sa vie. Peut-être que cela se déroulera mieux, maintenant qu'il possède ce tatouage sur son bras. « Et l'omoplate. » Lui rappelle son patronus sous forme de corbeau. Il a toujours été un peu plus moqueur sous cette forme. Le blond lui jette un regard en coin, réprobateur, puis ferme de nouveau les yeux. Il entend du bruit au-dehors, des élèves qui s'installent, d'autres qui changent de place. Certains sont autour de lui, mais il n'y fait pas attention. De toute manière, le petit groupe semble bien trop pris dans une discussion sur le château pour le remarquer. Certainement des premières années. Et à l'entente de la voix enthousiaste et émerveillée de l'un d'eux, il s'agit sûrement d'impurs. Une grimace tord brièvement le visage du blond, mais ses pensées l'entraînent à des milles lieux de là bien assez vite. Comme à son habitude, il imagine. Les yeux clos, il se voit dans un monde débarrassé de ces êtres. Il se voit aux côtés du seigneur des ténèbres et son sourire n'a d'égal que ceux qu'il peut offrir lors de grandes satisfactions. Dans son demi-sommeil, le blond étire un sourire similaire, lorsqu'une main se pose sur son épaule. Il se redresse, les sourcils froncés, jetant un regard dédaigneux à la personne ayant osé le réveiller. Mais lorsque ses yeux tombent sur une jeune femme, il le transforme en une attitude charmeuse, et se lève. Julian a toujours été ainsi depuis l'adolescence. Particulièrement charmeur, il n'a fait que collectionner des conquêtes dans le but de passer le temps et de satisfaire ses propres envies. Il n'a jamais été fidèle, jamais été en couple. Jamais été amoureux. Il se fiche d'avec qui il couche du moment que la personne lui plaît. En revanche, s'il s'agit d'une personne impur, Julian a bien trop tendance à ne pas la respecter, devenant légèrement différent de lorsqu'il est en compagnie d'un ou d'une sang-pur. A Poudlard, certains disaient de lui qu'il avait une libido débridée, d'autres qu'il restait un éternel frustré. En réalité, le blond ne voit aucun intérêt dans les relations, si ce n'est assouvir des besoins – certes souvent prononcés – qui restent naturels. Si des psychomages l'analysaient, certainement qu'on retrouverait chez lui un soucis de repère, un manque de figure paternelle et maternelle. Un manque de limite dans ce domaine que personne ne lui a enseigné. Tout ce qui a déteint sur lui, c'est ce côté libertin et charmeur qui décuple sa manipulation considérablement. Ce côté qu'il a acquis presque naturellement. Sa famille a toujours été tout pour lui, du moins derrière le fait d'être un mangemort et de servir le mage noir, mais jamais aucun de ses cousins ou cousines n'a pu remplacer l'image parentale qui lui manquait certainement. Une demi-heure plus tard, Julian reste dans son rôle de charmeur subtile au visage angélique et au sourire si chaleureux, alors que la jeune femme ne venait que pour demander une place libre. Celle-ci semble pourtant lui répondre, le rouge un peu aux joues, lorsque la locomotive s'ébranle. L'agitation se fait ressentir et des cris retentissent entre la carcasse de métal. Julian ne prête alors plus aucune attention à la brune et la contourne, sortant de son compartiment. Ses yeux tombant sur un petit groupe, au loin, lui prouve qu'il a vu juste : Ce sont eux qu'il vient voir, et ils passent à l'action, là tout de suite. Il plisse les yeux, étirant un léger sourire avant de le perdre à la vue de Croupton, le chef du troupeau. Si seulement il pouvait prendre immédiatement sa place. Comme si lui, avait le talent pour ce groupe, comme si lui avait le mérite et le droit d'être choisi par le seigneur des ténèbres pour une telle mission. Le blond sort sa baguette, mais n'agit pas, se contentant d'observer ce que son maître a prévu pour tester le brun à quelques mètres de lui. Leur wagon tangue, puis glisse de plus en plus dans un bruit strident. Alarmé, le mangemort jette un œil à la fenêtre, là où le vide est la seule chose visible. « Tu vas mourir pour une mission qu'il ne t'a même pas donné. » Julian secoue la tête, retirant la panique de ses traits pour étirer un sourire. Un sourire qui, au premier abord, semble doux. Il ne va pas mourir. « Non. Si je manque de mourir, c'est pour lui prouver que je suis prêt à le faire s'il le faut. Pour le servir, sans même qu'on me le demande. » Le corbeau croasse étrangement, chuchotant à son sorcier qu'il n'est qu'un pauvre fou imbécile, alors que les élèves s'agglutinent au fond du wagon pour le stabiliser. Dans la manœuvre, Julian profite du groupe collé ensemble pour camoufler sa présence, et observer. Observer tout ce qui lui est possible de voir, et qui lui servira très bientôt, il en est certain.
C'est ainsi que débute sa mission personnelle, celle de prouver au Lord son efficacité, de prouver son allégeance et sa loyauté. De lui prouver qu'il est capable, lui, de tenir un groupe d'élèves suivant ses idéaux, au contraire de celui aux commandes. De leur montrer qu'il ne s'agit pas que d'opinion personnelle, mais de lucidité sur le monde et ce dont il a besoin. A savoir le seigneur des ténèbres.



Dernière édition par Julian Von Sachsenheim le Dim 1 Mai - 16:16, édité 4 fois
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Message Re: let me be the voice in your head, the sin under your skin (Julian V.S.)
par Invité, Sam 30 Avr - 10:04 (#)
Histoire
Happiness can be found even in the darkest of times
du hast mich oft aus dir verbannt

Present : Cette fois, c'est un sourire franc aux plis carnassiers qui s'empare de ses lèvres. Il dévore la lassitude de son visage, la réduit en poussière. Ses doigts quittent la vitre glaciale de son appartement et se posent sur son avant-bras, dessinant les contours d'une marque qui se rappelle à lui. Elle brûle, elle ronge sa chair pour s'y incruster encore plus. Toujours plus. Pourtant, ça ne lui fait que plaisir. Ce bout d'encre dessiné dans sa peau est la seule parcelle de lui qu'il reconnaît comme étant réellement sienne. La seule parcelle qui ne cache aucun secret. Aux souvenirs de la mission qu'il s'était lui-même accordé en retournant à Poudlard, une lueur de fierté vient faire briller son regard azuré. Il n'avait pas que réussi, il avait fait bien plus que ça.

Memories : La salle se vide. Les silhouettes de ce qu'il considère comme étant les futurs partisans du Lord s'éloignent. Un sourire vient orner ses lèvres, alors qu'il s'autorise quelques pas inutiles dans la pièce. La salle aux enigmes. Elle porte tellement bien son nom qu'il ne peut s'empêcher de rire intérieurement à chaque fois qu'il voit l'ombre d'un enseignant passer devant. S'ils savaient. Inspirant l'air humide de la pièce, l'odeur du renfermé le fait à peine tiquer. Tout ici a une odeur de victoire pour le Von Sachsenheim. Une odeur de reconnaissance. Après la fuite de Croupton et un temps sans réel leader du groupe des Woundeaters, le Lord l'avait nommé lui. Lui à la tête de ce groupe au potentiel encore inexploité. De ce groupe, au départ, destiné à n'être qu'une réunion de personnes aux mêmes idéaux. Même les sang-mêlés ont été accepté, répugnant l'allemand qui a fermement repris tout ça. Ce n'est plus qu'un simple clan au sein de Poudlard. C'est une armée qu'il lève à la gloire du seigneur des ténèbres. Il s'arme de sa dévotion, de son obstination. De son ambition. Et ses efforts paient enfin, il a posé les yeux sur lui. Si ce n'est que le début d'une flamme d'intérêt, une étincelle de curiosité, cela lui suffit pour l'instant. Le mangemort sait qu'il est destiné à de plus grandes choses. Il n'abandonnera jamais, ne laissera rien ni personne se mettre en travers du chemin qu'il se fraie.
Les bruits de pas pénétrant dans la pièce le fait doucement soupirer. Un sourire plus sincère prend possession de sa bouche carmine. « Cythère. » Ce n'est pas une question, l'odeur de sa cousine est la seule qu'il reconnaîtrait entre milles. Son âme soeur spirituelle, sa moitié. Il ne pourrait s'en passer. Se tournant vers la jeune femme, il détaille sa beauté digne de leur famille avant de s'avancer vers elle. « Comment les as-tu trouvé, aujourd'hui ? » Il ne l'a jamais caché : l'envie de faire de sa cousine le bras droit de cette mission est bien présente. Le coin de ses lèvres creuse sa joue droite, il n'a pas à jouer un rôle face à ses yeux daltoniens. Alors que la discussion s'amorce, l'allemand sent rapidement la température de son corps grimper en flèche, comme souvent depuis quelques jours. Il serre les dents, camoufle son mal-être, même à sa cousine. Même à lui. Parce que la maladie se propageant à travers leurs patronus ne peut décemment pas l'atteindre lui.

Present : Une grimace déforme ses traits. Elle boit son côté angélique, nourrit le diable. Ses yeux se plissent. Il pensait réellement ne pas pouvoir être atteint, affaiblit par cette peste s'étant emparé de son patronus. De cette partie de lui qui n'aurait jamais dû apparaître, qui n'a jamais été désirée. Cette partie de lui qui l'avait affaiblit encore une fois. Pourtant... Ca avait été le cas. Et avant que la quarantaine ne soit plus accessible au reste des habitants du château, le Von Sachsenheim y avait été emmené. Dire qu'à l'époque il ne pensait pas vivre pire chose qu'être enfermé au sein du château, il avait eu tort. Il avait été enfermé dans une minuscule parcelle de ce dernier, sans même pouvoir s'en échapper pour retrouver Pré-au-Lard, la tête de Sanglier et, surtout, le seigneur des ténèbres. Il n'avait pas pu répondre à ses appels, s'étant contenté de sentir sa marque brûlée sans l'espoir de pouvoir s'y rendre. Pas même l'ombre d'une soirée.

Memories : Les murs lui semblent soudainement étroits, suintant son enfermement, puant son manque de liberté. Une grimace passe sur son visage telle une ombre dansant à la lueur d'une chandelle avant qu'on ne l'éteigne. Son coeur s'accélère, ses poumons se compressent, lui donnent l'impression de briser sa cage thoracique, de broyer ses côtes. De la sueur perle sur son front, la maladie ne l'a pas épargné. Pourtant, il ne saurait dire si son état brusque et nouveau d'anxiété est son oeuvre ou bien celle du confinement. Sa marque le brûle et il se doit de fermer les yeux, s'oblige à enfoncer ses doigts dans ses cheveux blonds alors que sa tête se baisse. Il y crispe ses ongles, serre sa mâchoire à lui en faire mal aux dents. Il a beau inspirer, son corps refuse l'air humide qu'il tente de lui infliger. Rester ici le rend cinglé. Ne pas pouvoir le rejoindre le rend cinglé. Les gens autou de lui le rendent cinglé. Il ouvre des yeux vides, qu'il n'a même pas eu conscience d'avoir fermé. Et surtout, surtout, cette brume le rend cinglé. La forme matérielle de son patronus a disparu depuis... Il ne saurait même pas dire depuis combien de temps. Un jour, une semaine, un mois. Depuis combien de temps est-il là ? Lâchant son crâne, il observe la brume informe se dématérialisée par accoup avant de ne devenir qu'un vague nuage de poussière. Bientôt, il ne serait plus là. Un sourire apparaît sur les lèvres de l'allemand, sans qu'il ne sache lui-même si celui-ci est joyeux, ou triste. Son dos rencontre le matelas de son lit. Les murs lui semblent soudainement étroits. Se rapprochent-ils de lui ? Son inspiration brusque n'est que sifflement. Son regard posé dans le vide se fait rappeler à l'ordre par la fièvre omniprésente dans son corps trop brûlant. Et soudain, le néant se module, se transforme sous une silhouette floue vers laquelle il tend à peine un bras. Il effleure sa vision du bout des doigts. Hallucination. Elle est recouverte d'un long manteau noir, elle a la peau pâle. Une capuche barre son visage. Il y a peu encore, Julian y verrait celui qu'il ne peut rejoindre, celui pour qui il se torture l'esprit à s'en détruire la lucidité. Pourtant, ce jour-là, le parfum inexistant qui effleure ses narines est féminin. Son bras retombe contre les barreaux du lit. Pourquoi se sent-il presque apaisé ? Il inspire enfin, ferme les yeux. Puis, brusquement, alors que la fatigue allait l'emporter, il se redresse et balaie sa vision d'un revers de bras rageur. Le coin de ses lèvres tressaute, une main vient s'appuyer contre ses paupières closes sur cette hallucination étrangère. Les murs lui semblent soudainement étroits. L'air manque à nouveau. Mais la fièvre ne lui fait pas oublier qui était sous cette capuche noire. La maladie n'est pas un prétexte pour penser à elle.

Present : Depuis, son patronus n'a jamais eu la même forme. Suite à sa disparition, il n'est revenu que sous une forme que l'allemand avait jugé comme étant aléatoire. Il avait mis ça sur le compte de la peste, sur le fait que cette bestiole n'arrivait pas à revenir correctement. Pourtant, rien n'avait été plus faux. Au contraire des patronus encore brumeux à l'époque, hésitant entre une ou deux formes instables, le sien avait tout bonnement puisé dans le placard aux multiples personnalités de son sorcier. A son image, désormais, il s'habille des mensonges du Von Sachsenheim, de ce qu'il veut laisser transparaître. Selon qui se trouve face à l'allemand, celui qu'il appelle toujours Sache change de forme, se module. Il lui arrive fréquemment de ne devenir qu'un félin ou un canidé plutôt banal, se fondant dans la masse. Mais lorsqu'il se trouve aux côtés du Julian mangemort, alors la bête devient souvent un prédateur marin, tel un crocodile ou un requin bouldogue. Lorsqu'ils sont seuls, néanmoins, le patronus aime à reprendre ses anciennes formes lorsque sa créativité ne s'exprime pas.
Un soupir traverse les lèvres pleines du blond, alors qu'un contact froid et léger se fait sentir le long de son bras. Comme pour imager ses songes, Sache grimpe sur sa joue sous forme d'insecte. Un sourire presque amusé apparaît sur la bouche du Von Sachsenheim, pourtant bref. Se souvenir de la peste et de ce que celle-ci avait réussi à engendrer chez lui le met mal à l'aise. L'irrite. Rapidement, c'est son visage qui apparaît sous ses paupières. Celui qu'il avait vu une ou deux fois lors de ses hallucinations, sans qu'il ne sache réellement pourquoi. D'un geste démesurément lent, il extirpe une photo animée de sa poche. Il l'observe sourire sur le morceau de papier, alors qu'il se tient à ses côtés dans une attitude que lui seul trouve fausse. Il aurait dû brûler cette photographie depuis longtemps. Sauf qu'il n'en a aucune envie. La peste a-t-elle pu engendrer une cassure, une maladie chez lui qui ne fait que s'exprimer sous forme de sentiments étranges, profonds, qu'il n'avait jamais ressenti jusque-là ? Il commence à le croire. La jeune femme n'a jamais pu sortir de son crâne. Un poison qui s'était immiscé dans ses veines, qui s'y était logé. Qui faisait battre son coeur et qui le rendait nerveux, presque agressif si quelqu'un osait le lui prendre. Une drogue dure dont il n'arrive pas à se passer. Et pourtant, il a presque cru y arriver en quittant Poudlard. En quittant à peu près tout, parce que le Lord avait réservé une mission bien plus importante pour lui, bien plus grande que ce petit groupe au sein du château dont il s'était séparé non sans peine.

Memories : Il s'extirpe de son lit, là où son matelas se souvient encore du corps couché contre le sien. Elle était venue se réfugier chez lui lorsque sa situation à elle n'allait pas. Il ne sait toujours pas pouquoi, d'ailleurs. A croire que sa manipulation a pris une ampleur bien plus importante qu'il ne l'aurait cru, puisque la gryffondor pourtant forte n'a su que s'y résoudre, s'y soumettre. Un léger sourire lui vient aux lèvres à cette pensée, mais un remord agaçant le lui ronge et il se contente de soupirer. Depuis qu'elle est venue ici, il se sent étrange. Bizarre. Il a le ventre retourné, le coeur qui s'affole à lui en donner de la fièvre. Exaspéré, il préfère oublier cette impression de regret qui le bouffe de l'intérieur comme le ferait un million d'insectes sur un cadavre. Il n'a jamais ressenti ça et ça n'est pas prêt d'arriver. Pas même par elle. Pas même face à ses yeux verts. Même la dealeuse de drogue ne lui avait pas arraché de pareilles pensées, de pareils frissons. Alors qu'elle est sûrement la seule à avoir réussi à dompter ses émotions à un moment ou à un autre. Debout, il étire ses muscles, fait craquer ses articulations. Le corbeau l'observe de son oeil injecté de sang. Se souvenir de la dealeuse le fait sourire. Ca ne lui fait que lui rappeler d'à quel point il est seul maître de lui-même, seul décideur de ses émotions. Lorsqu'il a commencé à l'apprécier pour ce qu'elle est, il l'a fait tombé. Déchue, annihilée, elle ne fait que le mépriser désormais. Et ça lui convient, ça lui convient tellement qu'il ne fait que nourrir cette haine qu'elle a envers lui. Il s'en inspire, c'est son oxygène pour s'élever au-delà de ce que son coeur aurait pu lui dicter s'il s'y était laissé prendre. Et pourtant, avec la gryffondor, ce n'est pas la même chose. Pourtant, avec la gryffondor, son coeur noir  n'a aucune envie de l'atteindre, de lui faire du mal. Et au final, il ne peut s'empêcher de se dire que ce n'est pas si grave, du moment que personne n'en a conscience. Du moment qu'il se cache à lui-même ce qu'il est en train de faire, un peu comme une trahison envers tout son être. Comme un côté de lui si profondément endormi qui se réveillerait, qui occuperait sa place initiale. Qui étoufferait les autres lorsqu'elle est là, ou presque.
Une grimace lui vient. Ca ne l'empêche pas de mépriser ce qu'elle lui fait. Finalement, peut-être a-t-elle usé d'un sortilège, d'une potion, pour avoir de l'emprise sur lui. Peut-être est-il la victime et non le coupable dans toute cette histoire. S'il le pouvait, il apprendrait comment déchirer son être de part en part pour n'avoir qu'à ressentir ce qu'il désire. Pour ne plus être aussi humain que ça.
Habillé, il sort à l'extérieur, retrouve l'air frais de Pré-au-Lard. Il inspire, observe l'horizon dans un sourire léger. Ce monde n'attend que lui.

Aujourd'hui, c'est la bataille de Godric's Hollow. La bataille où il l'apercevra, où elle voudra lui parler. La bataille où il s'éclipsera pour rejoindre les rangs du Lord, là où il a fraichement monté en grade. La bataille qui marquera son évolution, le début de son ascension. La bataille où il lui sauvera la vie, sans même qu'elle ne le voit. La bataille où ses yeux verts ne capteront que sa présence parmi les mangemorts.
La bataille où, finalement, tout s'arrêtera.
Où Shiloh Dawkins ne sera plus qu'un souvenir qu'il essaiera de rattraper avant que le temps ne le ronge.



Dernière édition par Julian Von Sachsenheim le Sam 14 Mai - 11:08, édité 7 fois
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Message Re: let me be the voice in your head, the sin under your skin (Julian V.S.)
par Invité, Sam 30 Avr - 10:04 (#)
à moi.

AMYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYY :( :( :( :( :( :( :( :( :( :(

I'M SO HAPPYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYY :( :( :( :( :( :( :(

LES FEELS DE MALADE QU'ON VA AVOIR J'EN AI DEJA MAL AU COEUR :( :( :( :( :( :( :( :( :(

REBIENVENUE :( :( :( :(

et preums pour un rp.

et preums pour te valider.
O. Jill Peverell
membre - i don't want just a memory
O. Jill Peverell
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Message Re: let me be the voice in your head, the sin under your skin (Julian V.S.)
par O. Jill Peverell, Sam 30 Avr - 10:14 (#)
De retour Robert47cm Have fun hihi
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par Invité, Sam 30 Avr - 10:16 (#)
Re bienvenue Haww
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Message Re: let me be the voice in your head, the sin under your skin (Julian V.S.)
par Invité, Sam 30 Avr - 10:52 (#)
re bienvenue et bon courage pour ta fiche love
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par Invité, Sam 30 Avr - 11:03 (#)
Re bienvenuuue dflkdsfs Brille:hugs:

J'ai hâte que tu sois validée, qu'on ait pleiiin de liens. Twisted EtpleindeRP.
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par Invité, Sam 30 Avr - 12:02 (#)
Le retour Twisted Rebienvenuuuue Chou
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par Guest, Sam 30 Avr - 12:24 (#)
rebienvenue :) c'est trop cool Daengelo
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Message Re: let me be the voice in your head, the sin under your skin (Julian V.S.)
par Invité, Sam 30 Avr - 12:39 (#)
Oh gosh RIP

Re bienvenuue Chou Yaaa
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Message Re: let me be the voice in your head, the sin under your skin (Julian V.S.)
par Invité, Sam 30 Avr - 13:37 (#)
Juju Twisted rebienvenue Twisted
liens.
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Message Re: let me be the voice in your head, the sin under your skin (Julian V.S.)
par Invité, Sam 30 Avr - 13:50 (#)
Amyyyyy SilversautesurBrao taggletesamoi Re bienvenue dans la meilleure famille Robert47cm #teamashy4ever
Nam So Hyun
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Nam So Hyun
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Message Re: let me be the voice in your head, the sin under your skin (Julian V.S.)
par Nam So Hyun, Sam 30 Avr - 14:10 (#)
QUAND JE PENSE QUE J'AI FAILLIT ÊTRE LA DEUXIÈME PAGE crymeariver

J'ai checké mes mails et je suis tombé sur "un nouveau message de Julian Handsome Awesome Von Sachsenheim" et j'ai faillit pousser un cri de joie dans la BU quoi roll MAIS DU COUP ME VOILA HOHOHOHOHOHOHOHOHHO

omg comme je suis trop contente que tu sois là crymeariver mon juju crymeariver j'ai trop les feels pour cythian Daengelo
j'ai trop hâte pour les deux rps que j'ai déjà réservé HOHOHOHOHOHOHOHOHHO
t'es trop beau.
ALWAYS.

REBIENVENUE AMYYYYYYY :hugs: :hugs: :hugs:

Bon maintenant je vais lire ton mp jaredditoui
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let me be the voice in your head, the sin under your skin (Julian V.S.)

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