Heliodore, c’est un petit chanceux de la vie, et ceux, depuis sa naissance. Il a été le fruit d’un mariage d’amour passionné, et qui dure encore aujourd’hui, entre Matilda Jovanovic, une talentueuse sorcière originaire de Croatie, et Henry Atkinson, un riche moldu anglais, paisible et féru de voyages. IIs se sont rencontrés pendant l’une des excursions de son père, et ils ne se sont plus lâchés depuis, follement épris l’un de l’autre. Rapidement après leur mariage, qui s’est déroulé à Londres où ils partageaient une maison, Helio est né. Il sera leur unique enfant, et sa mère se plaît à lui répéter qu’elle n’en aurait pas désiré d’autre, tant il est parfait à ses yeux. Dès son plus jeune âge, il avait déjà ce ravissement face au monde qu’il garderait toute sa vie. Il a su parler avant de savoir marcher, et, tandis que les autres enfants jouaient au loup ou à cache-cache, il préférait essayer de siffler avec des brins d’herbe ou compter le nombre d’oiseaux qui passaient dans le ciel ; même si cela ne l’empêchait pas de se prêter avec joie aux jeux des autres enfants. Il eut une enfance très douce, bien entouré, gâté, la situation de sa famille lui permettant de se rendre dans de bonnes écoles et de toujours avoir de quoi vivre plus que confortablement. Il fut très tôt conscient de cette chance, et de là vient son inclinaison à tout partager avec les autres, sans condition. Ses parents lui donnèrent la meilleure éducation possible, lui inculquant le goût de la lecture, de l’entraide, du travail. Un vrai petit ange, chouchou des professeurs, avec un vocabulaire trop varié pour un enfant de son âge et un regard constamment émerveillé, que les autres enfants voyaient parfois d’un drôle d’air.

Le petit sorcier montra ses premiers signes de magie à l’âge de dix ans, lorsqu’il fit pousser accidentellement les cheveux de son père d’une dizaine de centimètres en une nuit. Sa mère fut alors bien en peine d’expliquer le phénomène à son mari et à son fils, car elle leur avait toujours dissimulé son origine magique. Une bonne demi-journée d’explications plus tard, Henry acceptait avec résignation l’existence d’un monde sorcier, tandis qu’Helio, surexcité, essayait de toutes ses forces de faire pousser sa propre tignasse. Il adora tout de suite cette part de magie qui était en lui, la prenant comme le plus précieux des cadeaux, et cela accentua encore son admiration pour sa mère. Il comprit assez vite qu’il devait dissimuler ses pouvoirs aux autres moldus, d’ailleurs, il ne comprenait pas trop pourquoi. Encore aujourd’hui, il rêve d’un monde où les sorciers et les moldus pourraient vivre en harmonie, dans une parfaite connaissance les uns des autres. Il eut le bonheur de rencontrer à cette période de sa vie un autre enfant possédant des pouvoirs magiques, un né-moldu du nom d’Eliot, d’origine américaine, âgé d’une année de plus que lui, avec qui il pouvait partager ses pensées à propos du monde des sorciers ; la personnalité aventureuse et expansive d’Eliot complétant à merveille la sienne, plus contemplative et posée. Même s’il a fait ses études de sorcellerie à Ilvermorny, en Amérique du Nord, contrairement à Helio, les deux amis sont restés proches, et ne ratent jamais une occasion de se voir ou de s’envoyer des montagnes de lettres et de cadeaux.

Après avoir reçu sa lettre pour Poudlard, à sa grande joie, il commença ses études dans cet établissement prestigieux. Bien que ses compétences en magie laissaient un peu à désirer, il se passionna pour ce qu’on lui enseignait, et pour ce monde sorcier plein de mystères à découvrir. Ce nouveau lieu lui plaisait tellement qu’il demandait quasiment à chaque fois l’autorisation à ses parents de rester pour les vacances… Autorisation que sa mère lui accordait sans problème, heureuse de voir son fils si attaché au monde sorcier. Henry eut plus de mal avec le fait de voir son petit soleil grandir et s’éloigner de lui, mais son affection pour ses parents ne se démentit jamais, ce qui rassurait un peu son père. Helio détermina assez tard ce qu’il voulait faire, au milieu de sa sixième année : il voulait suivre un cursus de communication magique, pour devenir membre de la Confédération internationale sorcière. Il aimait l’idée de rencontrer des sorciers d’autres pays, de voir de lui-même comment ce monde se présentait ailleurs qu’en Angleterre, et d’aider à son bon fonctionnement. Malgré ses mauvais résultats dans les matières pratiques, il se démena tant et tant, travaillant parfois des jours entiers, qu’il réussit à obtenir ses Aspics. Aujourd’hui, sa vie est celle d’un étudiant de Poudlard comme un autre, bien remplie, mais toujours regorgeant de surprises. Et Heliodore, tout jeune adulte, a hâte de grandir pour en connaitre la suite.