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I need a cure for me cause a square doesn't fit the circle – Quinn
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par Invité, Ven 1 Juil - 17:39 (#)
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GIVE ME A REMEDY CAUSE MY HEAD WASN'T WIRED FOR THIS WORLD

Alexis & Yuvaraj
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Les examens commençaient pour tout Poudlard qu’il s’agisse des hautes classes ou des plus jeunes qui n’avaient pas encore la majorité. C’était comme si le château s’était mis au ralentis… Je connaissais les élèves studieux et les examens quoiqu’ils ne soient pas les mêmes en Inde qu’en Angleterre, malgré tout cet atmosphère de sérénité et de silence à certaines heures était bien plus qu’agréable, il donnait l’impression de parcourir un lieu de culte, l’un de ces temples que j’aimais à arpenter lorsque je vivais encore à Agra. Un endroit où le temps semble s’arrêter juste le temps d’un soupire et d’un regard autour de soi.
Beaucoup riraient de ce genre de pensées, mais beaucoup riaient déjà à savoir que j’étais l’un de ces rares sorciers croyant en les mêmes idoles que leurs ancêtres moldus ; J’étais loin d’avoir la foi en une image mais pour moi il y avait quelque chose, quelque part, autour de nous. Je n’aurais su dire quoi, pourquoi ou comment mais j’avais appris à vivre ainsi, à me dire que tout venait dans un but précis et qu’il fallait l’accepter… Quoique je ne respecte même pas ces simples mots en ce qui concernait la mort de mes parents ; Depuis l’attentat à Bélize je n’arrivais à me sortir de la tête que j’aurais pu empêcher ça, j’aurais pu leur faire part d’au moins un mot à leur égard avant qu’ils ne quittent la porte… La mort en Inde n’est pas une fin en soit, mais ils n’étaient pas mort chez nous, ils avaient disparus de la main de personnes aussi violentes que détestables et il suffisait que j’y songe pour que mon coeur ne prenne en vitesse que mon sang s’échauffe et ne demande vengeance…

Alors dans ces moments là je quittais les dortoirs des verts et argent, je parcourais un moment la salle commune en espérant que peut-être la présence de mes camarades allégerait mon fardeau et si cela ne suffisait pas je m’évadais des lieux sans un regard au lac ; Derrière moi marchait le tigre d’Indochine d’un pas calme, lent et impérial, il ne disait mot, il me suivait comme une ombre ou comme l’image d’un pays que j’avais déserté. Si j’avais de la chance et que l’heure du couvre-feu n’était pas passée je pouvais aller dans le parc où personne ne verrait ma rage se défouler ; Si comme aujourd’hui le temps était maussade et que je n’avais plus le temps de fuir les murs alors je trouvais une place libre, un endroit serein où le bruit ne viendrait pas agiter plus encore mon esprit troublé.
Aujourd’hui il s’agissait de la Bibliothèque : Lieu majestueux fait d’inconnu et de mystère alors qu’il était semblable à mille autres bibliothèques… À cela près que lorsque j’ouvrais un grimoire, lorsque je devais demander un ouvrage ou le commenter, chaque lettre s’inversait l’une par rapport à l’autre, chaque mot était un mur et chaque paragraphe un labyrinthe. Voilà un peu plus d’un an et demi que je vivais dans ce pays et sa langue était encore une énigme difficile à résoudre, loin des dessins complexes de l’hindi et de ses phrases dansantes…

Pourtant il y avait aujourd’hui quelque chose de magique à cet inconnu qui se présentait devant moi ; Je n’étais qu’en première année de cursus secondaire, le niveau n’était pas encore à son maximum, si je n’avais droit à aucun laissé passé concernant mon retard linguistique il y avait toujours un regard compatissant dans le corps enseignant et dans le personnel de l’école. À ma demande la bibliothécaire avait fait un exprès pour récupérer des livres à ma place et ce simple élan d’humanité avait permis à ma colère de s’apaiser au moins un peu.
Le silence des lieux à peine ponctué par les pages de livres se tournant me poussa jusqu’aux tables les plus éloignées de l’entrée, celles souvent utilisées par ceux qui voulaient pouvoir parler entre eux sans être entendus depuis l’entrée. Avisant alors l’un des bancs qui permettaient à la fois d’être loin des élèves en révisions mais aussi d’observer le reste de la bibliothèque je vins poser les grimoires sur le bord de la table tout en prenant soin que ces derniers soient parfaitement alignés avec le bord de bois du meuble… « Sagar, tu n’es pas seul… » Sans exaspération, la voix du me patronus s’élève au creux de mon être en hindi, dernière être à me parler ainsi avec mon oncle, dernière créature avec qui je pouvais échanger simplement à Poudlard. Suivant sa voix je relevais déjà la tête pour que mon regard n’accroche la crinière rousse d’une élève installée à l’autre bout du banc de bois… Immédiatement mes muscles se tendent de nouveau ; J’ai déjà vu son visage quelque part comme bon nombres d’élèves de l’école… « Ne reste pas planté là, Sagar! » Tournant la tête vers le grand félin, je ne pus que retourner à la réalité, prenant quand même soin de m’asseoir à la table en imaginant que personne n’avait remarqué mon air incrédule une seconde plus tôt… C’est ainsi qu’elles commencent toutes, ces crises. Par l’impression de vivre dans une réalité que vous ne reconnaissez pas, comme s’il manquait des morceaux à votre propre histoire… Personne ne voulait vivre l’une d’elles à ma place et j’espérais pour eux que personne ne voulait les vivre en tant que ‘spectateur’ ; Ça n’avait jamais rien eut d’un spectacle.
« J’espère que vous n’attendiez personne... » Me permettais-je de murmurer à l’intention de la jeune fille, le long félin venant allonger ses quelques trois cent kilo au pied de la table de manière à rester en contact permanent avec moi. Jamais le fauve ne perdait de vue que s’il s’éloignait, je n’aurais sans doute plus rien pour retenir ces humeurs que seuls les cachets prit à répétitions semblaient pouvoir contrer…

acidbrain




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Demetria Argyris
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Demetria Argyris
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Message Re: I need a cure for me cause a square doesn't fit the circle – Quinn
par Demetria Argyris, Dim 10 Juil - 20:25 (#)
Bien que j'étais sortie de l'infirmerie il y a peu, il n'était pas question de retarder davantage mes révisions. À présent que la date fatidique approchait je sentais l'angoisse monter crescendo. Lorsque l'envie de me procrastiner me prenait, je me rappelais que cette année, je n'avais plus le droit à l'erreur. Certes, je pouvais toujours redoubler, mais je me voyais mal faire une troisième huitième année car je m'étais déjà réorientée l'année précédente. La pression à laquelle j'étais soumise était considérable et je ne pouvais pas y penser sans avoir des palpitations d'anxiété. La seule solution que je trouvai pour remédier à cela était de m'abrutir dans mes révisions, de bachoter ad nauseam, jusqu'à ce que mon cerveau crie grâce. Je passais des journées entières à la bibliothèque et je n'en sortais que pour m'accorder une courte pause clope toutes les deux heures. J'en oubliai même de manger le midi, j'embarquais avec moi quelques en-cas que je grignotais sur le pouce en douce car même en période de révisions, manger dans la bibliothèque était toujours proscrit. Il arrivait même que j'oublie de manger ce que j'avais emmené avec moi tant j'étais absorbée par mes lectures. Quand je sentais que j'étais en train de décrocher, je me levais pour arpenter les rayons, soit pour aller chercher un énième manuel qui expliquait les mêmes choses mais différemment, soit pour tout simplement me dégourdir les pattes. Me déplacer était devenu peu à peu essentiel car si je restais assise toute la journée, je douillais quand je me remettais debout. Dans mon sac, je transportais toujours un arsenal de potions diverses aux couleurs parfois étranges. Il s'agissait de mes multiples traitements, que j'oubliais encore de prendre à des heures régulières malgré les post-it que j'avais planqué dans mes manuels à cet effet. Le fait est que je n'arrivais absolument pas à m'astreindre à cette routine, quand bien même ma propre santé serait en jeu. Peut-être que si j'avais poursuivi mes études en médecine magique j'aurais été une excellente doctoresse, ou une confectionneuse de potions hors pair, mais il n'empêche que j'étais une très mauvaise patiente, pour ne pas dire franchement insupportable. La seule chose que je prenais très régulièrement était ma solution de sommeil, car je ne pouvais tout simplement pas dormir sans avoir un peu d'aide. Cela me garantissait un sommeil sans rêves et tant mieux, je n'en pouvais plus d'être assaillie par d'affreux cauchemars dès lors que je fermais l'oeil. J'avais beau dormir d'une traite, presque assommée par toutes ces potions qui pour certaines étaient surtout des drogues, il n'empêche que j'avais les traits tirés et le teint couleur papier mâché. Cela se voyait comme le nez au milieu de la figure que je n'étais pas en bonne santé. Mon sommeil plus que merdique n'en était qu'un symptôme.

Je me surpris alors à bâiller. J'en profitai pour m'étirer un peu. Le principal désavantage quand on était grand était à mon sens de ne pas savoir quoi faire de ses jambes lorsqu'on était assis. C'était mon problème numéro un et j'avais passé la dernière demi-heure à m'agiter pour déterminer quelle allait être la meilleure position pour travailler. J'ai finalement replié ma jambe sous mes fesses, m'asseyant sur ma cheville. J'étais restée comme ça quelques instants, penchée sur mes parchemins et cela avait suffi pour un temps, jusqu'à ce que la réalité se rappelle douloureusement à moi. J'avais des fourmis dans les jambes et mes articulations étaient en train de geindre sous le supplice que je leur avais infligé pendant une durée assez conséquente. Cela eut au moins le mérite de me faire décrocher de mes révisions quelques temps, car j'étais tellement déconnectée que je sursautai lorsque je vis une ombre passer dans ma vision périphérique. Je n'y prêtai guère plus d'attention, après tout, les passages étaient fréquents dans un tel lieu, j'étais loin d'être la seule étudiante de Poudlard à avoir eu l'idée de venir s'enfermer entre ces murs pour pouvoir travailler en paix. Mon regard se posa sur les quelques lignes que je venais d'inscrire sur mon parchemin, dans l'optique de me relire pour la énième fois. Je laissai échapper un juron - discrètement, tant qu'à faire - lorsque je me rendis compte que j'étais toujours en train de relire les mêmes mots et pire, que les lettres appliquées dansaient sous mes yeux. Je fermai les paupières quelques instants, le temps de reprendre mes esprits en réalité. C'était très mauvais signe, cela voulait dire que j'étais en train de fatiguer et qu'il était peut-être temps d'arrêter pour ce soir. Je me morigénai pour ma stupidité. A quoi penses-tu, malheureuse? Il n'était pas question de flancher, pas maintenant, encore moins au premier signe de fatigue. Je le savais, j'étais capable d'être beaucoup plus performante que je l'étais en ce moment, et je serais vraiment mécontente de moi-même si je venais à abandonner le navire maintenant. Je réprimai un second bâillement, et cette fois, je mis mon poing devant ma bouche. Je ressentis à nouveau le besoin de m'étirer comme un chat, mais je n'en fis rien. Je n'en eus pas le temps en réalité, mon voisin venait de m'alpaguer. Je me redressai brusquement, presque surprise. Bordel, depuis quand j'avais un voisin de table, au juste ? Mon cerveau mit quelques instants pour se reconnecter. Alors, je me souvins d'avoir vu passer une ombre quelques instants plus tôt, mais cela se calculait-il en secondes, en minutes ou en dizaines de minutes ? Je ne saurais le dire. Dans tous les cas, je devais vraiment avoir l'air crétin à le fixer ainsi, comme si j'avais vu un fantôme.

Et c'était peut-être un peu le cas, finalement.

« Oh, je...non, je n'attends personne. » marmonnai-je, les dents serrés tandis que je sentais le feu me monter aux joues tellement je me sentais gênée. « A dire vrai, je ne m'attendais pas à avoir de la compagnie. »

Je ne pus m'empêcher de jeter un regard circulaire aux alentours, comme si j'étais d'ores et déjà en train de chercher les raisons pour lesquelles il s'asseyait à ma table en particulier. Peut-être n'y avait-il plus de place ailleurs ? Puis, lorsque je réalisai que mon attitude était sans doute impolie, je me ressaisis et adressai au type en face de moi un sourire maladroit. J'avais beau être charmante et avenante quand la situation l'exigeait, il n'en demeurait pas moins que dans la vie de tous les jours, je n'étais vraiment pas douée pour nouer des relations, quelles qu'elles soient. À dire vrai, en ce moment précis, je le dévisageais de mes yeux de biche effarouchée, à la fois perplexe et gênée, lui donnant très clairement l'impression qu'il était en train d'empiéter sur mon territoire. Puis je détournai rapidement le regard avant de coincer mes mains entre mes cuisses serrées. Je me mordillai la lèvre inférieure, tout en m'exhortant de respirer calmement.

« Je suis vraiment désolée, vous me rappelez quelqu'un que j'ai connu, c'est assez...perturbant. »

Quinn Warren, ou l'art et la manière de mettre les pieds dans le plat. Je n'étais pas obligé de partager ce détail avec lui, d'autant plus qu'il n'en avait sûrement rien à cirer, mais sur l'instant, j'ai ressenti le besoin de lui dire, comme si le fait de l'exprimer allait m'aider à éloigner cette idée dérangeante de mon esprit. Je jetai un autre regard de biais à ce gars, qui me semblait-il appartenait à la maison des vert et argent. Je faillis laisser échapper un grognement de dépit. Pourquoi fallait-il toujours que je tombe sur des élèves de cette maison ? Quoiqu'il en soit, ce n'était pas sa maison le plus troublant, c'était sa ressemblance avec l'autre. Même cheveux bruns ondulés, même peau mate, mêmes yeux sombres, mais ce n'était pas lui. Pourtant, la ressemblance était frappante, sauf que celui-là était resté en Inde, pour enseigner les potions dans une école là bas. Mes souvenirs s'envolèrent alors, vers ce pays où j'ai habité pendant deux mois. Cela remontait à quelques jours avant que je me mette avec Fergus, ce n'était qu'une histoire d'un soir, une histoire qui n'était pas censée connaître de lendemain, d'autant plus qu'aux dernières nouvelles, il a fini par se marier quelques mois plus tard. Alors, il s'opéra – presque – un miracle : sous l'effet de la nostalgie, mon visage se radoucit un peu, affichant une expression rêveuse, presque heureuse car ces souvenirs me ramenaient à une époque où il n'y avait pas la maladie. C'est simplement arrivé, bien avant cette période qui allait changer le cours de mon existence, et pas en bien.
 

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