BELLUM PATRONUM
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Version 34
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Groupes fermés
Les sang-purs étrangers sont fermés. Redirigez-vous vers les familles de la saga ou des membres.
équilibre des groupes
Nous manquons d'étudiants, de membres des partis politiques Phénix et Gardiens. Nous manquons également de Mangemorts.
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| Bang bang, you shot me down... ∟Immchadh Petyr | | | Bang bang, you shot me down... ∟Immchadh Petyrpar Invité, Mer 24 Aoû - 0:47 ( #) | Immchadh Petyr Farquharson ft. Ezra Miller Sang Mêlé 20 ans Célibataire Homosexuel 9eme année / Médicomagie Guépard Asiatique / Caracara à crête Neutre à pro-mangemort 1m80 | | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] À propos Nom: Farquharson , un nom lourd de responsabilités qui ronronne sur mes épaules comme une lourde épée de Damoclès et avec lequel je me sens pourtant chez moi. Je ne pourrais renier ce nom sans déshonorer ma famille et c'est une option inenvisageable. S'il y a des sacrifices à faire ce ne seront pas ceux d'abandonner ceux qui m'ont vu grandir. Prénom: Immchadh (ndlr: prononcé UM.uh.cha), pour celui qui se bat sur deux fronts. Avec les années, et ma condition, j'ai petit à petit trouvé que c'était un prénom qui finalement, représentait bien ce à quoi je peux ressembler, et ce que je vis au quotidien avec le poids du sang qui règne en maître depuis plusieurs générations dans notre famille. Petyr (prononcé Peter) est mon second prénom, généralement utiliser par mon père et par la famille au sens large, certaines personnes préfèrent aussi utiliser ce prénom, plus simple à prononcer selon elles. Je ne leur en tiens pas rigueur. Âge et Date de Naissance: 20 ans, je suis né le 30 Septembre 1962 Nature du sang: Comme tous les Farquharson, je suis sang-mêlé, quoique la famille ne permette les mariages qu'avec des sangs purs depuis plusieurs générations. Situation familiale:Ma famille proche se compose d'un père, Caelum Farquharson, directeur du département des mystères, pour qui j'ai un grand respect, un amour certain, et qui est pour moi un modèle que je n'arriverai probablement jamais à égaler, et son frère, Obsidian, pour qui j'ai tout autant d'affection. Patronus: Dil, un guépard asiatique de grande taille, peut occasionnellement et lorsqu'il y est obligé, prendre la forme d'un Caracara huppé.Miroir du Rised: Revoir ma mère et ma soeur en vie, à nos côtés. Je nous vois tous, souriants et sans traces des accidents du passé. Epouvantard: Moi-même. Composition de la baguette magique: Un crin de Licorne pour coeur, 33 centimètres en bois de Tremble. Je suis très fier de ma baguette, moralement et esthétiquement parlant, elle est l'un de mes biens les plus précieux. Etudes Suivies: Je suis en médicomagie, j'entame à la rentrée 1982, ma deuxième année de cycle secondaire, avec pour options Legilimencie et Occlumencie. C'est ma date de naissance tardive dans l'année qui explique mon âge d'un an plus élevé que les habitudes. Animal de compagnie: Corridor est un hibou des marais caractériel et bavard. Il pince presque systématiquement celui qui prend le courrier à sa serre si ce n'est pas moi. Il n'est pas gourmand ni friand de bonbons pour oiseaux, en revanche il apprécie particulièrement les petits rongeurs. Cacher vos rats et souris s'il est dans les parages. Une grattouille derrière la tête, à condition de l'atteindre, permettra de relever le courrier sans finir la main en sang. | Caractère C'est d'un regard éloigné que le jeune homme observe le monde. Ce dont certains sont acteurs, lui préfère en être spectateur. Les risques sont de trop. Trop nombreux, trop inutiles. Il n'y a pas de bonnes excuse selon le Farquharson, pour prendre des risques si l'on est pas, au préalable, certain que nos arrières sont assurées. Risquer les ennuis, c'est mettre toutes ses connaissances dans un embarras potentiel, c'est être égoïste et irréfléchi. Car il est réfléchit, le jeune Immchadh, peut-être un peu trop, un peu trop de nervosité, un peu trop d'hésitations, de calculs avant les actes. Est-il couard? Oui peut-être. C'est ce que dirons certains lorsqu'il refusera de prendre part à leurs petits jeux stupides, lorsqu'il leur affirmera que lui tient à cette intégrité et cette capacité de retenue que l'on lui connait si bien. Non, il n'ira pas de bon cœur dans un endroit interdit, non, il ne se jettera pas tête la première dans les ennuis ou dans l'inconnu, car Immchadh est ainsi, il aime tout calculer, tout savoir, assurer ses arrières au détriment peut-être parfois, de celles des autres. Mais il ne considère pas cela comme de la couardise, juste comme du bon sens. Quelle utilité retirerait-il de prendre des risques sous seul prétexte qu'il est plutôt doué pour panser les blessures? Immchadh est confiant en ses capacités, mais ce n'est selon lui pas une raison suffisante pour en faire étalage. Et s'il tient à son intégrité physique, il est aussi ce genre de personne que l'on connait pour son calme et pour cette habitude peut-être un peu trop marquée à rester dans les clous, s'accoutumer aux règles, s'effacer dans la masse.
Il n'est pourtant pas le dernier gamin lambda, le jeune Farquharson. Il possède la fierté de sa famille, de son père, qui ronronne là, sagement installé au creux de sa poitrine. Il n'est pas un suiveur, l'irlandais, mais il n'est pas un meneur non plus. Il est ce chat solitaire que l'on entend à peine vivre sa vie mais qui est pourtant là, non loin, à observer le monde. Il en sait plus que l'on ne le pense, et plus aussi que ce qu'il en dit. Car il est intelligent. Si ce n'est pas un acharné de travail, il apprécie l'apprentissage et considère la connaissance comme une force redoutable souvent bien trop mise de côté. Il n'a que vingt ans et pourtant il semble souvent avoir une sagesse d'un homme plus vieux. Peut-être est-ce du à son comportement solitaire, silencieux, presque maniaque. Pourquoi Diable cet enfant passe-t-il de longues heures enfermé dans un silence parfois presque inquiétant alors qu'il est certainement bien plus capable que beaucoup? Pourquoi, alors qu'il sait si bien accoster autrui, le fils Farquharson fait-il montre par moment, de ce comportement si caractéristique des animaux qui contemplent du fond de leur cage, la main humaine qui leur mène à manger mais à laquelle il ne font pas confiance. Des coups? Non. Personne ne frappe Immchadh plus fort qu'Immchadh lui-même et c'est peut-être là que se cache la réponse de son attitude si prudente.
Son anxiété est grande, constante, maladive. Elle l'a toujours été ou du moins l'est depuis des années, depuis l'accident de sa sœur, depuis la mort de sa mère, cette anxiété qui n'a fait que grande ronge tous les aspects de sa vie comme une guêpe maligne et gourmande toujours prête à venir s'accaparer de petits morceaux d'une carcasse qui pour le moment, lui résiste encore, mais perd peu à peu tout ce qu'il lui reste. Ces troubles de l'anxiété généralisée, Immchadh Petyr les vit sans en avoir vraiment conscience. Sa vie s'est adaptée comme elle a pu, maladroite et claudicante, pour donner bonne impression. Et pourtant malgré tous les efforts, il ne peut réellement cacher son regard observateur, sur ses gardes, ses gestes répétitifs de l'une de ses mains ou de ses jambes, comme autant de moyens d'évacuer un stress sans raisons. Il s'énerve vite et facilement, une colère qui ressort souvent telle une panique, lorsqu'il se sent acculé. Il n'agresse pas, ce n'est pas son genre, Immchadh est une personne qui n'est pas connue pour sa violence physique, mais il cri, perd le contrôle, est désarmé. Un geste brusque, une attaque verbale, lorsque le jeune homme est en proie à une certaine détresse mentale et le barrage cède. Alors quand il la sent monter, cette angoisse omniprésente qui habituellement dort avec l’œil à demi ouvert, il s'enferme, dans ses pensées, ses gestes, ses cours, n'importe quoi qui pourrait lui faire oublier le moment présent. Car il ne veut pas faire de mal, mais il sait qu'un geste est trop vite arrivé, qu'un malheur est trop vite tombé, il le sait car il l'a déjà vu.
Il n'en donne pas l'air, le blond aux yeux clairs et au visage asymétrique, mais il sait faire le premier pas. Il sait être, si pas toujours franchement amical, généralement sociable. On le lui a appris, l'art de savoir parler, l'art d'entretenir des conversations, ou bien simplement, d'aborder quelqu'un. Car dans ce monde où il vit, il sait bien que l'on ne peut pas vivre si l'on s'obstine à rester seul. Cependant, il choisit ses amis avec parcimonie et réflexion. Il est jeune, son esprit est malléable, oui, mais il a appris. S'il n'est pas réellement malveillant avec les sangs sans importance, il ne s'y mêlera pas de bon cœur quoiqu'il acceptera de cohabiter avec s'il le doit. Car il est préventif, le jeune homme: s'il arrive quelque chose de grave, s'il a besoin d'aide, ce ne seront pas ceux qu'il aura maltraité qui seront aptes et décidés à le tirer d'affaire. En revanche, les alliés, et peut-être aussi ceux qui n'auront de lui qu'une vision neutre, ceux là, seront encore présents. Manipulateur? Non. Il appellera cela du bon sens. Après tout, l'expression demande à balayer devant sa porte avant de venir cherche des ennuis à d'autres. S'il n'a rien à se reprocher, et si personne n'a rien de tangible à lui reprocher, comment pourrait-il, dans le champ des possibles, être coupable? Si l'on n'est pas coupable, on ne risque rien. Car il est ainsi Immchadh, il ne risque rien.
Un cœur, une parole, une chance. C'est ce qu'il a a offrir aux autres. Il n'est pas terriblement naïf, et il est méfiant. Sa confiance, il est incapable de se l'accorder à lui-même et la tâche envers autrui est encore plus ardue. Le jeune homme considère les autres comme des possibilités, plus que comme des amis. Cela fait des années qu'il a préféré sacrifier ses sentiments à sa stabilité, et à celle d'autrui. Car il est coupable, le jeune blond, coupable d'avoir vu sa sœur mourir, coupable d'avoir laissé sa mère dépérir. Il a vu la tristesse dans les yeux de ses proches et tout cela, s'il l'a fait une fois, qui sait s'il ne pourrait le refaire encore? Car il ment, il ment tellement que parfois il ne sait plus réellement ce qu'est le vrai du faux. L'a-t-il tué, ou non? Est-il vraiment l'ami de ses connaissances ou n'est-il que celui qui joue un rôle? Il aimerait ne pas avoir sans cesse à se poser ces questions mais qu'y peut-il? C'est ainsi. Et dès lors qu'il voudrait se conforter dans les douceurs de la certitude, l’œil et l'oreille qui ne sont pour lu plus que figuration, lui rappellent qu'il a, une fois dans sa vie, cessé sa figuration, et que ses actions ont blessé les autres.
Immchadh Petyr est de ces personnes qui ont abandonné la confiance là où l'insouscience de l'enfance leur a été arrachée. | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Patronus Un guépard asiatique de grande taille et aux yeux d’ambre, c’est sous cette forme que Dil m’accompagne la majeure partie du temps, observateur et calme. Ses propos doux résonnent à mon oreille comme un chant apaisant que je ne me lasse pas d’écouter. C’est lui qui me conseille et surtout me protège des dangers extérieurs, qu’ils soient physiques ou imaginaire. C’est certainement grâce à sa présence à lui qui je parviens encore à fermer l’œil de manière presque régulière, logé contre sa fourrure tiède, et pourtant, il n’en fut pas toujours ainsi. Lors de l’apparition des patrons, Dil, s’il portait toujours ce nom, ne le méritait pas. Dil, l’être aimé, une référence à l’âme sœur, était ce qui pourrait s’apparenter à l’un de mes plus grands combats. Il n’était pas guépard, et j’avais il n’aurait arboré les couleurs si particulières du caracara huppé. Avant, Dil était un grand corbeau, et ses plumes noires étaient la seule facette qu’il avait daigné. Nul besoin de dire que la cohabitation n’était pas des plus agréable. Bruyant, désagréable, il ne semblait pas possible pour nous de tomber d’accord sur le moindre sujet. Il croassait avec ferveur sur moi et sur qui voulait bien s’approcher, et je ne compte aujourd’hui plus les coups de becs ou de serres que j’ai pu prendre lors de disputes avec l’oiseau. L’idée de partager ma vie avec lui me paraissait impossible à envisager, et pourtant. Le Peste qui nous a séparé a laissé envoi un vide de ceux que l’on ne peut combler. L’âme sœur. Cette expression ne m’aura jamais paru aussi palpable, aussi véritable que lorsque j’ai perdu Dil. J’avais beau me plaindre de sa présence et de ses actions au quotidien comme un enfant à qui l’on s’amuserait à voler ses jouets, il serait mentir que de dire que je n’avais pas d’affection pour lui. Seulement, il a fallut que je le perde pour m’en rendre compte, trop tard donc.
Le peu de temps durant lequel le Patronus a disparu je ne saurais expliquer le sentiment qui m’habitait, mais il serait assez réaliste de dire que je n’étais que l’ombre de moi-même. Lorsqu’il me fut rendu entre l’incompréhension et la surprise, la cohabitation ne s’annonça pas des plus aisées. Pourquoi le corbeau avait-il disparu? Pourquoi ce félin qui restait assis à une distance un peu trop éloignée de moi à me fixer comme s’il me sondait? Pourquoi tout ne pouvait-il pas rentrer dans l’ordre? Il aura fallu quelque temps avant que l’on recommence à se parler, et peu à peu tout est arrivé naturellement. La peur de le perdre de nouveau, le vide qui s’était installé en son absence, toutes les réalisations que cela incombait, on changé ma façon de voir mon Patronus, et ce fut en quelques sortes comme un nouveau départ qui nous fut offert malgré les blessures de la maladie. Il m’est aujourd’hui inimaginable de penser que je puisse de nouveau perdre Dil. Il n’est plus cet être dont je rêve de me débarrasser sans même le cacher, il est loin, très loin de cela. Il est le regard, l’ouïe que je n’ai plus, il la confiance en moi ébréchée depuis des années que j’ai perdu lors de la peste. J’ai toujours tendance à dire que je le protégerai jusqu’au bout mais au final c’est lui qui passe son temps à m’empêcher de couler. | Pseudo et âge: Mika / 23 ans Où as-tu trouvé le forum ? C'est ma maison de retraite Personnage: Famille Farquharson As-tu un autre compte sur BP ? Oui, 5 Présence: Quotidienne/régulière Une remarque ? |
Dernière édition par Immchadh P. Farquharson le Ven 30 Déc - 12:51, édité 19 fois |
| | Re: Bang bang, you shot me down... ∟Immchadh Petyrpar Invité, Mer 24 Aoû - 0:47 ( #) | Histoire Happiness can be found even in the darkest of times [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il y a toujours une sorte d'excitation lorsque l'on accueille parmi ses proches, quelque chose de nouveau. Un animal, une personne disparue depuis longtemps, un nouveau né. J'avais cinq ans lorsqu'elle vit le jour, celle qui serait dorénavant ma petite sœur: Ada. Comme on apprend aux enfants à aimer leurs parents, l'on apprend aux enfants à aimer leur frères et sœurs. Ce n'est pas quelque chose que l'on apprend réellement, c'est un apprentissage inné, soufflé par les habitudes, l'éducation, l’instinct peut-être aussi. Ceux qui ne supportent pas leurs pairs, on les brides, on leur demande de faire des efforts. La haine est prohibe là où elle aurait le plus besoin de s’épandre, les tensions sont silencieuses, insidieuses, là où elles auraient pu être vues et reconnues, elle s'immiscent telles de petits serpents affamés. On peut empêcher les crocs de ceux qui se montrent de pénétrer, pour les autres, on arrive trop tard. Je ne vouais pas de haine à Ada. J'étais même plutôt de ceux qui aiment leurs pairs. J'aimais Ada, je l'ai aimé depuis son premier jour au manoir familial. Adorable petite demoiselle avec de grands yeux clairs et un sourire qui ne demandait qu'à s'étirer encore un peu plus chaque jour. Pourtant s'il est une chose que je ne pourrais nier, c'est cette petite sensation de jalousie qui m'habitait régulièrement aux côtés d'Ada.
Y avait-il réellement besoin de cette jalousie? Aujourd'hui encore, je me demande. C'est une question qui, chaque jour, revient un peu plus forte, un peu plus désagréable. Avais-je besoin d'être jaloux sous prétexte que ma mère s'occupe un peu plus de cette gamine qui n'avait rien demandé? Il n'était pas là souvent, il rentrait tard le soir et partait tôt le matin, mais le peu de moment que je pouvais passer avec mon père, je les prenais. Indéniablement, j'aurais volontiers choisi de passer mes journées avec lui si l'on m'avait demandé de choisir. Ne le pouvant, je passais mes journées à attendre son retour. Le temps était long au début. Un bébé, ce n'est pas très intéressant. Un bébé, ça accapare l'attention de tout le monde et vous avez quelque part, l'impression que vous êtes ce petits fantôme que l'on voudrait bien chasser de là, car il empêche les plus petits de fermer les yeux. je n'avais que cinq ans lorsqu'elle est venue au monde. Je ne réalisais pas. Aujourd'hui, je sais que j'aurais du être plus attentif, plus patient, que j'aurais du me tenir sage comme ma mère me le demandait. Je sais que j'aurais du empêcher cette jalousie sournoise et silencieuse de s'immiscer. J'aurais du laisser le temps faire son œuvre. Car le temps, lui ne patiente pas.
C'était un accident. C'était un accident. Comment un enfant de huit ans aurait-il, décemment, pu être coupable d'un meurtre? Où aurait-il trouvé la malice d'un tel acte? Cela coulait de source que c'était un accident. Personne ne se posa même la question. Après tout, j'avais moi aussi eu mon lot dans le carnage, j'ai passé des semaines à Sainte Mangouste pour guérir physiquement, des blessures qui ont pourtant laissé des trace. C'est de cette explosion que les moldus dirait indescriptible qui m'a frappé au visage, laissant à vie la peau marquée sur la gauche de ce visage. L’œil ne voit plus, et l'oreille n'a pas recouvré l'ouïe. Je ne m'en suis jamais plains, je n'ai jamais rien dit. Ce sont des petits accidents du quotidien qui ont indiqué à mes proches que si la peau était presque revenue à la normale, tout n'était pas parfait. Ne pas voir venir quelqu'un sur le côté gauche, ne pas l'entendre non plus, sursauter, s'inquiéter, la nervosité, parfois même l'agressivité, tant de détails qui ne passèrent pas inaperçus. Mais qu'y faire. Lorsque cela se su, c'était trop tard pour faire marche arrière. Je vis avec aujourd'hui, c'est ma punition pour avoir tué ma sœur.
Mais c'est un épisode dont je ne parle que très, trop peu peut-être. A quoi bon? Ont-ils besoin de connaître la vérité? Suis-je moi-même capable de la connaître cette vérité? Je dis que le temps m'a tout pris mais je je ne suis pas innocent. Oui, c'était un accident. Pour quoi? Une broutille certainement. Un caprice, une menace suite à une bêtise de gamin. L'embêter, quoi donc, je ne sais plus ou plutôt j'ai tout fait pour oublier, oublier ma bêtise oublier ma faute. La voir riposter, la voir commencer à pleurer. Je me souviens de cette grimace habituelle que prenait son visage quand elle allait commencer à crier, des petits caprices sans importance mais qui m'énervaient tant lorsque j'étais petit. Car sa mère, notre mère, avait cette tendance à tout lui passer, ou du moins c'était l'idée que je m'en faisais, ayant tendance à oublier qu'avant, c'était à moi que l'on passait tout. "Je vais le dire à maman, je vais faire appeler papa!" Entendre sa voix fluette vous percer les tympans, plus désagréable encore que le vent d'Irlande en cette fin d'après-midi pluvieuse, avec ses nuages noirs et son temps grondant de tension. Malgré les excuses, les tentatives de rattrapage, malgré toute la volonté à lui demander de ne pas le faire, rien pour lui faire entendre raison. Nous n'étions que des gamins, mais elle savait que mon père était, outre ma personne favorite, aussi celle que j'aimais le plus, et que je refusais de voir en colère. Surtout pas par ma faute.
Au loin, on pouvait entendre notre mère nous appeler. Parce que c'était l'heure de manger, et parce que l'orage grondait de plus en plus proche. Des enfants ne restent pas sous l'orage, pas parmi les Farquharson. Ni moi ni Ada pourtant n'arrivâmes à la maison ce jour là. Je voulais qu'elle promette de ne rien dire, elle criait à chaque fois un peu plus fort et si voir ses larmes de crocodile couler sur ses joues aurait pu me faire rendre les armes je n'en fis rien. Quelque part, elle avait trouvé le bon moment pour se réveiller, la jalousie sournoise, entre la panique et peut-être un brin de colère, elle avait trouvé sa place. La suite est peut-être ce qui dans le fond sauve aujourd'hui mon âme. Je me souviens qu'elle est partie en courant, sans cesser ses pleurs lorsque j'ai lâché sa manche, je me souviens que je suis parti derrière elle. J'étais plus âgé, je courais plus vite.Et puis c'est le noir. est-ce que c'est une chute? Est-ce que c'est quoi? La panique? La fébrilité? La peur? Je ne sais plus. Mais dans mon souvenir cela parti d'une chute. Un creux dans le terrain qui n'aurait pas du être là ou que je ne vis pas, la rencontre avec le sol, et le noir. Aux vues des dégâts faits à mon visage et à ma sœur, on parla d'explosion, mais personne ne pourrait décrire exactement ce qu'il s'était passé. Personne sauf peut-être notre mère, mais on mis en cause la peur lorsqu'elle commença à leur souffler que c'était de ma faute. C'était juste un accident, comme il pourrait en arriver des dizaines à n'importe qui. Je n'y était pour rien, et mon intention n'aurait jamais été de faire du mal à ma sœur. Pourtant je l'avais fait. De toutes les façon de découvrir ou laisser échapper la magie, j'avais peut-être trouvé la pire. C'était un accident, mais j'avais tué ma sœur.
J'étais un gamin, et mon entourage fit au mieux pour ne pas me mêler à ce qui suivit. J'eus quelques longues semaines de repos à l'hôpital, avant de finalement rentrer à la maison. Et je ne peux l'oublier, la voix de ma mère qui peu à peu commença à m'accuser, toujours, dès que l'occasion se présentait, de l'accident. A l'entendre ainsi répété, malgré les tentatives d'apaisement de mes proches, je ne pouvais que l'entendre, et la culpabilité déjà présente de l'accident elle, ne se fit pas prier pour s'inviter à chaque fois un peu plus. J'étais coupable, c'était moi. Mais j'avais trop honte pour en parler, alors cette vérité partiellement fausse que je pris peu à peu pour acquise, je la gardai pour moi. J'étais innocent, aux yeux et aux oreilles des autres. Pourtant je l'entends encore la nuit, pleurer et me répéter qu'elle va aller le dire à maman, à papa. J'aurais du la laisser faire et ravaler l'espace de quelques heures ma fierté mal placée. J'aurais du assumer mes actes. Mais ce qui m'aurait valu quelques remontrances m'avait finalement tout volé. Je ne me rendis compte de l'affection que j'avais pour Ada que trop tard.
Onze ans. Première année à Poudlard. Loin du manoir, loin de mon père, loin de ma mère. Je n'entendais plus ses accusations qui étaient devenues pesantes, méchantes. Et je ne les entendrais plus jamais. Je n'étais pas là lorsqu'elle mis fin à ses jours, je n'étais pas là, et je me sens encore mal aujourd'hui, d'avoir éprouvé du soulagement lorsque j'ai réalisé que je n'entendrait plus sa voix terne et glacée me souffler que j'avais tué sa fille, et que j'aurais du mourir à sa place. Ce n'est pas des choses qu'un enfant devrait entendre et malgré les efforts de mon père pour m'en tenir à l'abri, on ne peut tout éviter.
Je n'étais pas présent non plus lorsque mon oncle, le frère de mon père fut condamné à passer un an à Azkaban. Je ne pu m'en mêler et je ne l'aurais probablement pas fait, spectateur silencieux et éloigné que j'étais. A quatorze ans, qu'aurais-je pu faire de toute manière? Dans mes lettres régulières à mon père, je laissais toujours un mot pour Obsidian, sait-on jamais que cela lui parvienne. Un an à Poudlard parait toujours si court que l'on a tendance à oublier que les minutes deviennent des heures en prison. Peut-être était-ce pour soulager mon inquiétude que je me prenais à espérer qu'il puisse lire mes mots de là où il était, pour que l'espace de quelques lignes, il puisse oublier où il se trouvait. A cette époque, j'ai toujours préféré ne pas savoir si mes mots avaient ou non été lus. Comme d'habitude je préférais me conforter dans le scénario parfait ou presque que j'avais laissé se dérouler dans mon esprit. L'important était qu'il revienne, et il revint. On n'est jamais pareil lorsque l'on revient d'Azkaban, que lorsqu'on y est entré, mais mon comportement et mon affection pour le frère de mon père ne changèrent pas. Moi, j'étais ravi qu'il soit de retour quand bien même mon temps au manoir soit réduit à cause de l'école de sorcellerie. Là bas, je faisais la sourde oreille sur les rumeurs et les nouvelles concernant Obsidian. Il avait fait ce qu'il avait fait mais qui étais-je pour juger? Moi, je préférai porter mon dévolu sur le moldu que mon oncle avait, selon les journaux, agressé. S'il n'avait pas été là, on n'en serait pas là.
C'est en Décembre 1878 qu'il apparut. Le corbeau au plumage sombre, croassant du matin au soir, murmurant à mon oreille tout ce que mes rêves me soufflaient alors, m'empêchant de dormir. Là où les patronus devaient être des êtres protecteurs, Dil lui me faisait vivre un cauchemar éveillé. Jamais d'accord avec moi, je redoutait son bec et son comportement envers moi comme envers le patronus des autres. Ses petits yeux noirs me jugeaient pour tout, me montraient mes erreurs et sonnaient toutes les alarme de ma nervosité. Jamais je n'ai plus rêver de me débarrasser de quelque chose que de lui. Et cela l'amusai visiblement. Était-ce vraiment sa faute, ou était-ce juste moi qui ne faisait que les mauvais choix après tout? je tentai de l'écouter, de me aire à sa présence, mais rien n'y fit. Même lorsque je me pliait à ses idées, je le faisais mal. Alors je tentai de l'ignorer, mais difficile d'ignorer cette petite voix au fond de votre crâne, qui vient sans cesse souligner votre regard nerveux, vos gestes répétitifs pour tenter de masquer vos angoisses ou vos mensonges... J'étais mal au j'aurais tout donné pour le faire taire.
Encore une fois, j'aurais du m'abstenir d'espérer. Car à force d'espérer trop fort, mes souhaits se virent exhaussés. La Peste.
Évidemment, comme tous, je ne vis rien venir. Aurais-je espérer l'attraper si j'avais su? je n'en ai aucune idée et dans le fond j'espère que non. J'espère que non car je ne peux me souvenir que trop bien de la sensation de malaise de voir dépérir peu à peu l'oiseau qui soudain fut si silencieux dans ma tête. je me pris à espérer entendre ses remarques désinvoltes, mais plus rien ne sonnait dans mon esprit que les fantômes de mes pensées bien trop acérés. Je me rendis compte que malgré la méchanceté du patronus, il m'empêchait à sa façon d'entendre mes démons. Et lorsqu'il se tut, c'était comme des cris qui soudain prirent sa place dans mon esprit. Je le vis disparaître, s'effriter peu à peu sans pouvoir l'aider, le réconforter, lui parler. A chaque fois qu'il partait en fumé, mon cœur se serrait jusqu'à le voir revenir enfin. Jusqu'au jour où il ne revint pas, laissant derrière lui ce trou béant qui, encore aujourd'hui pèse dans ma poitrine. Cela alla vite, trop vite, et dura longtemps, trop longtemps.
Lorsqu'il me fut rendu, si j'appréhendais son retour, je l'attendis pourtant. Je l'attendis, encore et encore, espérant qu'il ferait revenir la couleur dans mes yeux grisonnants. Et il revint. Mais les plumes sombres étaient devenu pelage. Les petits yeux noirs avaient été remplacés par le regard d'ambre si simple et tranquille qui aujourd'hui veille sur moi la nuit. Plus de croassements, plus de coups de becs. Le calme de ce nouveau venu me laissa de marre, perturbé, perdu même. Et les premières semaines furent difficiles. C'était comme devoir passer tout son temps avec un inconnu. Pourtant c'était lui. Dil. Mais la maladie l'avait changé, comme elle nous a tous changé. Le corbeau devenu guépard me montra un jour qu'il n'avait pas abandonné le plumage noir mais c'était un caracara aux teintes bigarrées et pourtant bien rangées qui avait pris sa place. Il me rappela un peu le patronus de mon père, plus petit mais un rapace lui aussi. Cela me réconforta. Tout n'était pas perdu, et aussi violente ait été cette maladie, je pris sur moi pour la voir comme une nouvelle chance de prendre un bon départ.
Médecine magique. Un guépard qui aujourd'hui dort à mes côtés comme un grand chat tiède, l'anxiété est toujours là et le temps ne m'a pas redonné la vue ni l'ouïe qui m'ont été partiellement retirées, mais je vis avec. Je dors peu, je cauchemarde, je gère avec maladresse crainte, colère et autres émotions, mais je fais de mon mieux. Cela ne m'empêche pas d'avoir des résultats honorables, et je suis fier dès que j'ai l'impression d'honorer ma famille. C'est elle après tout, qui me maintient debout. Les temps sont sombres, mais la famille ne change pas. Ils ont toujours cru en moi, et je ferai mon possible pour que cela continue. C'est mon devoir et ma paie pour ce que j'ai fait, car dans le fond, je sais que je dois réparer mes erreurs. C'est impossible, je le sais. Personne ne me le demande, mais ces morceaux brisés que je gare en moi, j'aimerais les réparer. La médecine magique ne me rendra ni ma sœur, ni ma mère, mais elle pourra à défaut, me donner bonne conscience.
Dernière édition par Immchadh P. Farquharson le Ven 16 Déc - 14:57, édité 4 fois |
| | Re: Bang bang, you shot me down... ∟Immchadh Petyrpar Guest, Mer 24 Aoû - 0:47 ( #) |
Dernière édition par Caelum S. Farquharson le Mer 24 Aoû - 0:49, édité 1 fois |
| | Re: Bang bang, you shot me down... ∟Immchadh Petyrpar Invité, Mer 24 Aoû - 0:48 ( #) | je vous retiens tous les deux vous avez de la chance que je vous aime bien REBIENVENUE |
| | Re: Bang bang, you shot me down... ∟Immchadh Petyrpar Invité, Mer 24 Aoû - 6:22 ( #) | (re)bienvenue, bonne suite pour ta fiche |
| | Re: Bang bang, you shot me down... ∟Immchadh Petyrpar Invité, Mer 24 Aoû - 9:03 ( #) | bienvenue |
| | Re: Bang bang, you shot me down... ∟Immchadh Petyrpar Invité, Mer 24 Aoû - 9:12 ( #) | Bonne rédaction de fiche |
| | Re: Bang bang, you shot me down... ∟Immchadh Petyrpar Invité, Mer 24 Aoû - 13:27 ( #) | rebienvenuuuue |
| | Re: Bang bang, you shot me down... ∟Immchadh Petyrpar Invité, Mer 24 Aoû - 16:11 ( #) | (re)bienvenue parmi nous |
| | Re: Bang bang, you shot me down... ∟Immchadh Petyrpar Invité, Jeu 25 Aoû - 1:27 ( #) | j'adore l'avatar bienvenue |
| | Re: Bang bang, you shot me down... ∟Immchadh Petyrpar Invité, Jeu 25 Aoû - 2:03 ( #) | Re bienvenue |
| O. Jill Peverell membre - i don't want just a memory Répartition : 11/04/2015 Hiboux Envoyés : 11656
| Re: Bang bang, you shot me down... ∟Immchadh Petyrpar O. Jill Peverell, Jeu 25 Aoû - 9:56 ( #) | Re-bienvenue |
| | Re: Bang bang, you shot me down... ∟Immchadh Petyrpar Invité, Jeu 25 Aoû - 10:40 ( #) | Rebienvenue |
| | Re: Bang bang, you shot me down... ∟Immchadh Petyrpar Invité, Jeu 25 Aoû - 14:13 ( #) | Un autre Farquason Re bienvenue |
| | Re: Bang bang, you shot me down... ∟Immchadh Petyrpar Invité, Ven 26 Aoû - 15:31 ( #) | Bienvenue |
| | Re: Bang bang, you shot me down... ∟Immchadh Petyrpar Contenu sponsorisé, ( #) | |
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