Une semaines des vacances scolaires en France était une tradition dans notre famille. Ma mère était professeur d'histoire et mon père était également professeur mais lui de mathématiques. Nous avions donc les deux mois d'été de vacances et nous allions toujours une semaine en vacances sur la côte ouest de la France, Arcachon pour être précise. Ma mère était enceinte du sixième enfant de la famille et elle voulait changer d'air. J'avais sept ans, mon frère aîné 9 et mes cadets et moi avions deux années d'écart à chaque fois. La plus jeune – Astrid – et le second plus jeune – Eric - avaient respectivement un an et trois ans, ils resteraient donc à la maison tandis que les plus grands irions à la plage pour profiter un peu du soleil. Nous avions une maison au bord de la plage et nous pouvions aller à pied à l'océan comme cela. Après le déjeuner, mon frère aîné, Tristan, et mes deux plus jeunes frères, David et James allions à la plage. Je prenais toujours sur les épaules le fait de protéger mes deux plus jeunes frères. Alors je leur disais de faire attention aux vagues. Aujourd'hui, il y avait beaucoup de vagues et j'avais un peu peur que mes plus jeunes frères se fassent emporter. James ne savait pas encore nagé et je ne voulais pas qu'il s'éloigne du bord de la plage mais il était toujours difficile pour un enfant d'écouter son aînée. Je jouais dans les vagues en faisant attention à mes deux petits frères et en réprimant mon aîné qui n'arrêtait pas de plonger dans les vagues en faisant semblant de se noyer. On riait, on s'amusait comme des fous et quand l'heure du dîner arriva nous sortions de l'eau pour rejoindre la maison. Nous nous amusions encore un moment jusqu'à ce que mon père nous demande où se trouvait notre petit frère James. Tristan fit le tour de la maison puis nous dit qu'il allait faire un tour sur la plage. Je me levais de ma chaise au bout de quelques minutes avant d'aller rejoindre mon frère sur la plage. Il plongeait dans l'eau et je courrai le rejoindre. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait mais je le sus rapidement quand j'aidais mon frère à sortir notre cadet de l'eau. Nous étions toujours au bord de la plage et mon frère courut à la maison pour trouver mes parents alors que je restais sur la plage à secouer mon frère, en sentant l'eau toucher mes pieds ce qui me faisait froid dans le dos. Je secouais une nouvelle fois mon frère quand il se mit à tousser. Je ne savais pas si j'avais réussi à faire quelque chose de bien ou si c'était juste la providence mais je le pris dans mes bras et mon père ne tarda pas à nous rejoindre et nous prit dans ses bras, nous serrant à outrance contre lui. J'avais eu la peur de ma vie. Depuis ce jour, je ne mets plus un orteil dans l'océan. Ce n'était pas moi qui avait failli être noyé mais je n'arrivais pas à m'enlever l'image livide de mon petit frère. Cependant personne dans ma famille ne connaît cette peur. Je sais garder mes secrets à l'abri des regards.
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Mes parents semblaient soucieux. Il n'y avait pourtant pas besoin de s'inquiéter si j'en croyais la femme qui était venu parlé à mes parents. Pourtant je n'y comprenais pas grand chose. J'avais reçu une lettre d'une école appelée Poudlard. Visiblement si j'en croyais la lettre c'était une école de magie. Je la relisais une nouvelle fois alors que mon oreille fut attirée par les paroles de mon père, lui habituellement si calme semblait perdre son calme légendaire. Je restais assise dans les marches de l'escalier,m on frère aîné était là lui aussi à côté de moi ainsi que mes deux autres frères et mes trois petites sœurs. Nous écoutions souvent en douce nos parents parler. Mon grand frère semblait soucieux comme mon père. Personnellement j'étais plus sereine comme si je présentais qu'il y avait quelque chose de bien dans les paroles de cette femme si étrangement habillée. «
C'est impossible ! Ma fille ne peut pas être une sorcière ! Ça n'existe pas les sorcière ! » «
Monsieur Smith. Je sais que c'est difficile à comprendre mais n'avez-vous jamais remarqué des choses étranges lorsque votre fille est dans les parages ? » «
Et bien si. Il y a eu l'épisode du feu mais... Ma fille ne partiras pas de la maison, je vous l'interdis. » «
Vous savez bien que non monsieur Smith. » Mon père tourna son visage. Je repensais alors à cette épisode. La flamme de la bougie avait soudainement triplé de volume alors que ça faisait plus d'une heure qu'elle brûlait. Je me souviens juste que j'avais été en colère quand cette flamme avait grossi puis quand je m'étais calmée elle s'était réduite... comme par magie. Je me levais et alors que mon frère tentait de me retenir je me retournais pour lui sourire. Je lâchais sa main et je descendais les escaliers pour rejoindre ma famille et l'étrangère dans le salon. «
Vous ne pouvez pas prendre ma petite fille. » Je m'approchais et je m'asseyais à côté de mon paternel. Ma tête sur son épaule, ma main dans la sienne, je ne pouvais empêcher mon esprit de penser. «
Je pourrai rentrer lors des vacances ? » La professeur me sourit et m'expliqua ce que Poudlard pouvait m'apporter. Je l'écoutais avec attention et au fur et à mesure qu'elle parlait, je sentais mon père se détendre. Il acceptait petit à petit mon futur départ. Par contre, lorsque je remontais à l'étage mon frère aîné m'attendait. Il avait les yeux rougis et il me sera dans ses bras avec une force que je ne lui connaissais pas. Je partais à Poudlard quelques semaines après la venue de la professeure. Je fus intégrer à la maison des érudits : serdaigle.
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C'était une magnifique journée d'été, du mois d'août pour être précise. Nous étions le quatorze et bien que cela soit le jour de mon anniversaire je n'en avais que faire de souffler mes bougies. J'avais quatorze ans et j'aurai encore de nombreux anniversaires devant moi. Nous étions tous très stressés. Aujourd'hui nos parents avaient décidé de réunir toute notre grande famille. Mes oncles, mes tantes, mes grand-parents, mes cousines et cousins seront présent. Dans notre famille les réunions étaient très importantes. Depuis ce matin là, toute la famille de ma mère était à la maison. Je souriais à pleine dent mais avec mes sœurs nous étions très très stressées. Nos parents avaient décidé de renouveler leurs vœux de mariage en ce jour. Du coup ma mère avait revêtu une belle robe couleur crème – elle refusait de porter du blanc comme elle avait eu sept enfants ! - et toutes ses filles, Astrid, Calypso, Irène et moi-même, étions autour d'elle. Nous étions en train de mettre la traîne de notre mère quand quinze heures sonna. Il était temps de nous rendre à l'église de Glasgow pour procéder au renouvellement. Mes petites sœurs sortirent de la pièce et j'allais faire de même quand ma mère me retient. «
Ma chérie, attend un peu... » Je me retournais vers ma mère et je lui souriais. Je souffrais de l'absence de ma famille quand j'étais à Poudlard. J'en souffrais plus que je ne l'avais jamais dit à ma famille. Je regardais ma mère les larmes aux yeux et je faisais papillonner mes paupières pour les ravaler. «
C'est aujourd'hui ton anniversaire et nous savons avec ton père que du coup tu n'auras pas ton repas comme habituellement mais je voulais te donner ton cadeau d'anniversaire avant qu'on aille à la cérémonie. » Elle me tendit une petite boite et je l'ouvris. Un magnifique bracelet en or avec un phénix en son centre apparut à mes yeux. Je relevais mes yeux vers ma mère. «
Nous sommes très fiers de toi, ton père et moi. » Je souriais et je serrai ma mère dans mes bras avant que nous nous fassions rappeler à l'ordre. La cérémonie fut magnifique, j'ai pleuré au moins trois ou quatre fois durant les discours de mes parents. La soirée fut aussi belle que la cérémonie et ce fut encore plus magique quand mes parents apportèrent un gâteau d'anniversaire avec noté dessus « happy birthday lena » et quatorze bougies. Je pleurais – encore – mais ce fut surtout le plus beau souvenir de ma vie. C'est ce souvenir qui me permit de produire pour la première fois mon patronus.
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Les BUSES et les ASPICS passaient il ne manquait plus que le cursus universitaire pour que la boucle soit bouclée. J'espérais une réussite aussi totale que lors des deux premiers examens. J'avais obtenu des Optimal partout et je comptais bien continuer sur ma lancée. J'avais donc entamé un cursus dans l'enseignement. Je pensais avoir été influencée par le choix de carrière de ma famille. Mes parents étaient des enseignants, mon frère aîné également, mes frères cadets aussi et mes sœurs semblaient partir aussi dans ce type d'orientation. C'était comme une tradition familiale de choisir l'enseignement. Je commençais mais étude avec Mily. Ma meilleure amie avait choisi le même cursus pour mon plus grand plaisir. Elle était à serpentard comme mon plus illustre ennemi : Ryan Rosier. Si je faisais toujours des remarques cinglantes dignes d'une serdaigle à chaque fois que je le croisais, j'essayais tout de même de ne pas être trop méchante avec lui. Après tout, il n'avait pas un esprit aussi aiguisé que le mien. Nous fûmes rejointe pour notre seconde semaine de cours par d'autres filles de notre classe. J'avais toujours eu une âme de leadeur et Poudlard ne dérogeait pas à la règle. J'avais autour de moi un groupe de six filles qui suivaient plus ou moins ce que je disais. Oui j'étais une vraie peste à cette époque. Nous allions nous rendre en cours quand je croisais c très cher Ryan. Je soupirais en le croisant et je lui faisais un petit sourire forcé quand il me lança une nouvelle fois une remarque cinglante. Je m'arrêtais de marcher mais je me stoppais. Si habituellement je lui parlais de loin tout en continuant mon chemin, cette fois-ci je voulais le moucher sur place ce sale sang pur ! «
Je suis assez étonnée que tu trouves des mots de vocabulaire si différent à chaque fois pour m'insulter. Il me semblait vu ton aspect rustre et totalement primaire que l'aisance verbale n'était pas ton fort mais visiblement tu as ajouté quelques mots à ton répertoire. » J'avais dit cela tout en me retournant vers lui avec un large sourire. La joute verbale qui s'en suivit fut des plus délicieuse. J'avais beau haïr cet homme parce qu'il transpirait la fourberie je trouvais nos petits échanges verbales des plus revigorants. Une fois la joute verbale gagnée – de mon point de vue bien entendu ! - je rentrais en classe pour suivre mon cours... Un léger sourire en coin persista sur le coin de mes lèvres durant la totalité de mon cours.
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Depuis la fin de mes études de professorat j'avais choisi une option totalement différente. Il n'y avait plus de place de professeur que ça soit à Poudlard ou à Beauxbâtons. Il n'y avait qu'une place à Durmstrang mais c'était un poste de professeur de potion et je n'avais jamais été très douée dans cette matière ! J'étais beaucoup plus douée en métamorphose ou en étude des moldus - mais ça c'est facile parce que de base je suis une moldue ! Du coup je décidais de prendre une année sabbatique pour écrire et je décidais de la passer en France dans la maison familiale d'Arcachon. J'écrivais deux livres en huit mois. Deux livres traitants des techniques d'écriture dans le journalisme et de la façon de gérer un journal (ce dernier étant sous une forme romancée puisque je ne prétendais pas savoir comment se déroule la vie d'une journaliste). Alors que j'étais en pleine promotion de mon deuxième livre, un magasine littéraire me contacta me proposant une formation de journaliste et me proposant un travail pour eux. J'ai été à la fois surprise et flattée... Je ne réfléchissais pas longtemps avant d'accepter la proposition du journal. Je pourrai justement savoir encore mieux comment fonctionne le journalisme en étant moi même infiltré dans le milieu...La formation interne dura deux années. Au bout de ces deux années, on me proposa un poste de journaliste au sein de la rédaction de ce fameux magasine littéraire et je mettais donc sur le côté mes publications pour me concentrer sur mon nouveau travail de journaliste littéraire. Je travaillerai donc un temps dans le pays de mon enfance : la France. J'avais dévié de mes études de professorat pour travailler dans une rédaction de journal raffinée. On m'avait donné le rôle d'intervieweuse d'écrivain. Le premier que j'avais interviewé était un ami et un mentor et je devais dresser un portrait de ce dernier. Je m'étais mise sur mon trente et un et dans un café parisien. Je lui avais souri et j'avais recueilli ses paroles avec attention te minutie. Je m'étais rendue ensuite à la rédaction pour finaliser l'article avant de l'envoyer à l'impression. Le lendemain je fus convoquée au bureau du chef de rédaction. J'étais stressée pensant à mal, après tout mon ami pouvait ne pas avoir aimé mon portait. Malgré toutes les pensées négatives que j'avais en tête, Monsieur Bourbon ne me fit que des compliments me disant même que l'écrivain lui avait envoyé un hibou pour le féliciter du papier et que du coup il ne regrettait pas de m'avoir délogée et formée au métier de journaliste. Il avait eu du nez d'après lui ! Mon chef me félicita et m'apprit même que c'était une des meilleures ventes du mois. En parallèle de mon poste au journal, j'étais revenue à mes premiers amours : l'écriture ! J'avais sorti un nouveau roman qui avait plutôt bien marché. Quand mon mentor quitta le journal il me proposa au directeur de la revue pour le remplacer... Ce que le directeur accepta. Je fus donc au bout de trois ans de journalisme et de quatre années d'écrivain à la tête de la revue littéraire en tant que rédactrice en chef, rôle que je tenais durant trois années. Malgré tout je sentais que j'avais quand même un vide en moi. Je n'avais jamais vraiment voulu travailler dans le journalisme. Toute cette histoire était un concours de circonstance joyeuse pour moi puisqu'il m'avait permis de me spécialiser dans ce secteur que je ne connaissais que vaguement. J'y prenais plaisir mais ce n'était pas mes premiers amours. Du coup je m'étais remise à la recherche d'un travail dans le professorat tout d'abord en France puis dans mon pays d'origine. C'est alors que j'allais abandonner mes recherches que ma meilleure amie Mily m'apprit qu'il y avait un poste qui se libérait à Poudlard... Je sautais sur l'occasion en croisant les doigts pour que je sois prise.
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Les gens disent que les retours en arrière n'aident en aucun cas à avancer. Ils n'ont pas forcément tord mais par moment retourner au source peut être plus bénéfique qu'on ne le pense.... » Voilà comment j'avais conclu ma dernière conférence de presse en juin dernier. Je venais de tout quitter : mon emploi de rédactrice en chef de revue littéraire, ma vie parisienne et tout cela pour revenir au source. Non je ne parle de retourner dans le monde moldu auprès de ma famille bien qu'il serait tant pour moi de retourner voir ma nièce et mon neveu nouveau né. Ma dernière sœur était fiancée et elle voulait même me présenter son prétendant. Je suis toujours restée très proche de ma famille mais depuis quelques temps je rentrais de moins en moins dans la maison. Je passais plus mon temps à écrire mes nouveaux cours qu'autre chose. J'avais une rentrée à préparer après tout ! J'avais été embauchée début juin pour devenir professeur d'écriture magique à Poudlard. Mon passé de journaliste avait du bon parce que je savais comment écrire un article mais je n'avais jamais oublié mes amours premiers : l'enseignement. J'avais toujours voulu devenir professeur et je m'étais un peu perdue en cours de route. À la fin de mon cursus universitaire j'avais publié plusieurs nouvelles dans des journaux et on m'a débauché à un moment donné où je n'avais pas de travail dans l'enseignement. Je voulais à tout prix arriver à subvenir à mes besoins et pour cela je me devais de travailler. J'avais donc accepté le premier travail qu'on m'avait proposé et je m'étais hissée au plus haut poste à force de travail. Malgré tout cela il y avait toujours eu un manque en moi alors que j'ai appris qu'un poste de professeur s'était libéré à Poudlard j'avais sauté sur l'occasion et encore une fois j'avais réussi à atteindre mon objectif. J'ai donc fait ma rentrée à Poudlard en septembre et je suis retombée sur une vieille connaissance dont je me serai bien passée : Ryan Rosier. L'homme n'avait absolument pas changer. Il était toujours aussi rustre et mal élevé – à mon sens bien évidemment. J'avais l'impression qu'il n'avait pas du tout évolué depuis la dernière fois où l'on s'était vu. Malgré cela il a su me montrer un aspect de sa personnalité que je ne connaissais pas. En fait cette soirée là il m'a montré qu'il pouvait simplement être un homme normal. Ryan semblait tellement humain ce soir là quand il m'a parlé... Mais son côté rustre est très vite remontée à la surface. Malgré tout ça a chamboulé quelque chose en moi. C'est une affaire à suivre parce que l'homme qui m'a parlé ce fameux soir est un homme bien et j'aimerai bien le voir plus souvent en place.