BELLUM PATRONUM


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Of death you're not afraid for it is the deal of life ﹎ Malefoy
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Message Of death you're not afraid for it is the deal of life ﹎ Malefoy
par Guest, Mer 26 Oct - 21:54 (#)
Charon Tybalt
Malefoy
ft. Alexander Skarsgård
Sang pur
Quarante trois ans
Marié
Hétérosexuel
Directeur du Département des accidents et catastrophes magiques
Orque
Pro-Mangemort
crédit images
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À propos
Nom: Malefoy. Tu le prononces avec fierté, avec délicatesse, avec cette note singulière qui sous-entend le dédain que tu réserves aux autres. Malefoy c'est ta vie, ton souffle, ton identité, ton essence même. Plus qu'un nom c'est une devise.  Prénom: Charon Tybalt Mardiros. Charon le passeur d'âme, le froid et intraitable. Celui qui fait passer les vivants dans le royaume des morts. Celui avec qui on ne discute pas. Tu le portes sur le visage, masque de marbre, il annonce la couleur te concernant. Tu n'es pas de deux qui parlemente. Tu n'es pas de ceux qui ont l'avis mitigé. Tu es droit et définitif. Tybalt le prince des chats. Le bagarreur, le violent. Celui qui, dissimulé dans l'ombre de ton être, attend patiemment le bon moment pour frapper, un coup de griffe, un coup de croc. Prince de la violence tu n'es pas connu pour tes traitements doux et tes caresses légères. Mardiros Celui de ton père. Souvenir de ton géniteur. Trace de tes origines. Fierté du nom que tu honores.Âge et Date de Naissance: Tu as quarante-trois ans, né une nuit froide de mai, le 6 exactement, de l'année 1939 Nature du sang: Ton sang est pur. Irréprochable. Tu le portes comme un trophée. Pur et froid. Pur et riche. Situation familiale:Mardiros Erèbe Malefoy et Lyssa  Callisto Black, tes géniteurs. Ils ont été ta famille, ton socle, tes modèles. Aujourd'hui, marié à la sublime Déipyle née Lestrange. Tu n'aurais pas pu espérer meilleur union et tu tuerais quiconque oserait médire d'elle et se montrer désobligeant envers elle. Tu as Horus, ce fils unique malade. Ce fils héritier bancal. Tu voudrais qu'il soit tellement plus, mais il est toujours moins. Décevant et malade, mais ton fils héritier, malgré tout. Et tu as tous les autres Malefoy, cette famille aux branches multiples. Au sein de celle-ci tu n'es pas toujours le plus apprécié, on ne te connaît pas pour ta joie et ta sympathie. Il arrive qu'on redoute tes silences glacés et tes regards trop perçants, mais on te respecte sans aucun doute. Patronus: Tu as été sensiblement déçu, la première fois. Cette masse immense qui se dessina entre les brumes argentée du sortilège. Tu aurais voulu une forme serpentine, comme le blason de ta maison. Mais tu as fini par l'aimer, l'apprécier et t'en venter. Un orque. Baleine tueuse. Terreur des océans. Prince des eaux gelés des pôles. Miroir du Rised: C'est presque un cliché tellement cela est prévisible. Pourtant c'est bien lui, ce fils infirme, qui se tient à tes côtés. Il a l'air fier de son nom et porte l'alliance d'une femme blonde dont on ne distingue pas les traits. Tu as ce regard fier du père face à la réussite de son fils. Il tient un haut diplôme entre les bras. Epouvantard: Ils sont rares ceux qui connaissent cette peur immense. Si tu savais, peut-être que tu trouverais cela encore plus ridicule. Mais c'est bien de cette boule de feu que tu as peur. Celle qui t'as réveillé de ton sommeil profond, en pleine nuit. Mais parfois, lorsque vous partez en mission, il peut prendre une autre forme. Celle de Déipyle, son corps sans vie. C'est incroyable, comme tu es capable d'éprouver un tel sentiment d'angoisse au sujet de sa vie. La seule qui compte autant à tes yeux. Composition de la baguette magique: Taillée dans un bois de cerisier elle est souple et agile. D'une taille appréciable elle possède en son cœur une plume de phénix. Ce n'est pas ta première baguette, l'autre ayant disparue lors d'un combat. Mais tu es encore plus proche de ta nouvelle amie qu'avant. Sans doute ayant réalisé à quel point tu es démuni sans elle.  Emploi: Au sortir de tes études tu as commencé te formation d'oubliator. Tu avais dans l'esprit de faire carrière au Ministère, et tu as tout fait pour mener à bien cette mission. Tu n'as jamais hésité à user de persuasion pour arriver à tes fins, quelque soit les moyens utilisés. Tant et si bien qu'après dix années passée à effacer la mémoire des moldus, tu as été promu dans la Brigade de réparation des accidents de sorcellerie. Et en gravissant petit à petit les échelons tu as fini par te mettre dans les petits papiers du directeur du département des accidents et catastrophes magiques, jusqu'à devenir son bras-droit. Ce n'est que récemment, à l'âge de quarante et un an, que tu as pris sa place. Une réussite qui te gonfle d'orgueil. Tout autant que celle de ta femme. Animal de compagnie: Comme de nombreux sorciers tu as ton propre hibou, qui répond au nom de Echos. Mais tu possèdes également un serpent, le premier que tu ais eu, le plus vieux du vivarium installé dans votre demeure. Un mamba vert que tu as nommé Scylla. Tu possèdes également une large écurie et il t'arrive d'aller partager une sortie avec Déipyle.  
Caractère
Ton regard est souvent froid et immobile. Tes traits reflètes la parfaite maîtrise de toi-même dont tu sais faire preuve en présence des autres. On t’a souvent reproché ton stoïcisme et ton amour du silence. Tu ne parles que lorsque cela est nécessaire. Avec des mots froids et durs. La vérité de ce comportement est ton profond sentiment de supériorité face aux autres. Tu es convaincu que les trois quarts des sorciers qui t'entourent ne sont pas à leur place. Tu as toujours mis sur le dos des sangs impurs à Poudlard les raisons de tes petits échecs. Mais tu leur as toujours bien rendu cette insulte à ton sang. Tu n’as jamais reculé quand il s’agissait de corriger un jeune impertinent. Tu as toujours répondu présent lorsqu’on venait te défier dans l’ombre d’un cachot, au détour d’un couloir, entre deux escaliers. Tu as reçu des coups, mais tu en as donné bien plus. Usant de ta magie comme de tes poings, fiers et droits, mauvais et rapides dans tes jugements. On ne te connait pas pour ton côté impartial. Tu as tendance à suivre tes premières impressions et il est difficile de gagner ta confiance et ton respect. Pourtant tu sais être d’une loyauté sans pareil envers ceux qui le méritent. Ta femme en est l’exemple parfait. Être exceptionnel qui a su capturer ton cœur avec tant de force. Jamais l’idée d’aller voir ailleurs ne t’as effleuré l’esprit, car personne d’autre qu’elle ne te mérite. Tu l’admires et tu la respectes, peut-être plus que de nombreux autres sorciers que tu côtoies. Tu sais faire preuve de tendresse avec elle, tu as su en faire preuve avec ton fils lorsque ses jeunes années n’avaient pas encore révélées ses tares.
Au travail tu ne fais pas de concession. Tu es d’une détermination sans faille dans tout ce que tu entreprends et c’est ce qui t’as permis d’atteindre le niveau politique actuel et personnel.
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Patronus
L’incantation s’élève une nouvelle fois d’entre tes lèvres pincées. Ton regard affiche cette détermination mauvaise qui imprime tes traits lorsque tu es contrarié par quelque chose. Ce charme te résiste encore et tu ne le supportes pas. Un sortilège complexe, tels ont été les mots de ton professeur. Un sortilège que tous les sorciers ne parviennent pas à réaliser, concentré de pensées positives, essence même du bonheur, le symbole de la paix intérieure. Tant de qualités qui t’ont attirées. Tu t’es juré de t’approprier cette magie, de la maîtriser et de la faire tienne. Elles sont longues depuis les heures d’entraînements. Tu t’épuises à concentrer ton énergie et tes pensées sur les plus souvenirs qui composent ta jeune existence mais tu ne parviens qu’à laisser filer un maigre fumet argenté. A peine de quoi faire bouger la flamme d’une bougie. Parfois, dans les moments obscurs d’énervement profond contre toi-même, tu dis qu’il doit représenter un serpent et que ce filet argenté en est peut-être bien finalement la représentation. Mais tu ricanes de toi-même et tu essaies encore une fois. Tu es dur avec toi-même, tu te déçois. Et petit à petit tu as espacé tes essais. Jusqu’à cet été-là. Tu as vu la louve majestueuse de ta mère entrer dans le manoir familial, portant un message pour le patriarche, et tu as saisi l’ampleur de l’utilité de ce charme singulier. Alors tu t’es entraîné, jours et nuits, avec une rigueur sans pareil, luttant avec ta magie, pour arriver à faire apparaître cette forme tant désirée. Mais qu’elle n’a pas été ta déception lorsque tu aperçus la silhouette massive de la baleine s’échapper de ta baguette magique. Tu l’avais tant rêvé, secrètement, ce serpent d’argent, ondulant de ses anneaux vaporeux. Mais comment trouver une once majesté dans cet immense animal ? Tu étais déçu et désappointé ne te retrouvant pas dans l’animal que le sort te donnait.
Les années ont passé et tu as fini par l’apprécier cet orque imposant. Tu t’es trouvé plus de points communs avec lui que tu ne l’aurais cru. Il faut dire que tu t’es longuement renseigné sur l’animal en question. La baleine tueuse comme on l’appelle plus communément. Le nom t’a séduit la première fois que tu l’as vu. Il te correspond bien oui. Lui qui aime jouer avec ses proies avant de les achever. L’orque le prince des océans.
Pourtant, si tu apprécies ce sort, tu as fini par t’en désintéresser au fil des années. Une fois maîtrisé le charme est moins séduisant. Encore un défi relevé. Encore une preuve de supériorité sur les sorciers inférieurs. Jusqu’à ce les patronus deviennent le sujet principal de conversation dans toutes les maisons sorcières et qu’ils ne deviennent le centre de l’attention. Très rapidement tu as commencé à éprouver un certain dégoût pour ces animaux se baladant nonchalamment auprès de leurs sorciers. Tu n’as surtout pas apprécié de voir une vache faire claquer ses sabots sur le sol de ton manoir et tu ne manques pas de faire savoir que la présence du patronus corporel de ton fils te déplaît. Pourtant parfois tu songes à ton propre orque, et tu ricanes de l’imaginer flotter derrière toi, forme massive et huileuse.  
Pseudo et âge: Artchie et un an de plus que la dernière fois Hen ! Où as-tu trouvé le forum ? derrière une carte de chocogrenouille Personnage: Famille de sorciers (blondinets représente) As-tu un autre compte sur BP ? Je plaide coupable jaredditoui Présence: J'ai pris un hébergement longue durée jaredditoui Une remarque ?  PARTY HARD


Dernière édition par Charon T. Malefoy le Jeu 3 Nov - 21:22, édité 11 fois
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Message Re: Of death you're not afraid for it is the deal of life ﹎ Malefoy
par Guest, Mer 26 Oct - 21:54 (#)
Histoire
Happiness can be found even in the darkest of times
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L’enfance perle sur ton visage déjà dur. Tu as les traits de ton père, des os bien dessinés, un regard translucide, des cheveux d’un blond presque blanc. Tu es un Malefoy et dans la ronde des enfants tu es à l’écart. Tu ne t’abaisses pas à jouer à leurs jeux, tu les trouve insipides. Tu préfères t’asseoir à la table des adultes, écouter leurs conversations, même si tu ne comprends pas toujours les mots, les sujets, les rires et les malaises. Tu voudrais déjà être adulte et pouvoir parler avec eux, montrer à quel point tu es intelligent, à quel point tu es meilleur que les autres, plus grand, plus fort, plus intéressant. Mais tu n’es qu’un enfant et tu écoutes sans dire un mot, le regard droit et sûr. Tu as cette fierté enfantine encore teintée de candeur insolente. Tu sais que cela fait sourire ta mère lorsqu’il t’arrive de prendre la parole au milieu des autres. Tu n’as pas peur de paraître déplacé car tu sais que tu as ta place parmi eux. Dans le cercle public tu es toujours calme, digne représentant de ta famille. Pourtant il arrive que les larmes coulent sur tes joues blanches et que tes minces lèvres se pincent pour retenir les cris de douleurs. Il arrive que tu perçoives la déception dans ce regard paternel et que cela te plante comme un couteau dans l’âme. Tu voudrais ne jamais voir cette lueur illuminer ses yeux immenses. Tu voudrais qu’ils ne transpirent jamais que la fierté et la reconnaissance. Mais tu es un enfant, et il t’arrive parfois de faire des faux pas. De trébucher, d’hésiter, de tâtonner. Tu as déjà huit ans et tes premiers signes de magie se font attendre. Il n’est pas besoin d’être grand pour comprendre le mutisme qui s’enroule autour de cela. Ni pour comprendre la lueur presque permanente de déception qui perle dans le regard de ton père. C’est peut-être aussi un peu cela qui t’empêche d’aller sereinement jouer avec les autres enfants. Parce qu’au fond de toi ton cœur bat irrégulièrement en présence des autres qui eux ressente déjà le flux magique qui parcourt leurs veines. Tu es grave du haut de tes huit années, car tu comprends bien que tu perdrais tout si jamais la sentence venait à tomber. Et pourtant tu te rassures, suivant les paroles de ta tante, tu n’as que huit ans. Ce n’est pas encore si dramatique. A dix ans peut-être qu’il faudrait s’inquiéter oui. Mais tu n’as que huit ans. Et jamais tu n’as craint autant les jours qui passaient. Ordinaires. Mais cela ne t’as rendu que plus déterminé à réussir, à prouver ta valeur à tes parents, pour que, le moment venu où tes pouvoirs auront décidé de se révéler, tu seras alors pleinement au-dessus des autres. Tu as travaillé plus durement, suivant tes études avec attention, demandant même à apprendre d’autres matières, passionné d’histoire tu as appris une grande partie de celle de ton pays, les grands mages, la construction de Poudlard, les révoltes des gobelins et autres bêtes magiques. Tu voulais être déjà au-dessus des autres. Comme si tu voulais parfois, prouver à la magie, que tu étais digne d’elle.

Tu appris ainsi que rien n’arrive sans travail. Tu te souviens encore parfaitement de ce jour-là, des circonstances, de la fierté et du soulagement qui soulevèrent ton cœur d’enfant. Toute ton âme fut ce jour-là élevée vers le haut, certaine d’être ce qu’elle avait toujours su être. Supérieure. Supérieure et entièrement parfaite. La nuit était claire ce soir-là, une aura bleuté perlait sur le paysage et tu avais décidé d’aller chercher un livre dans la grande bibliothèque personnelle de ton père. Tu avais entendu parler de legilimencie lors du dernier dîner familial et tu avais demandé de quoi il s’agissait. Personne n’avait voulu te répondre. « Tu es trop jeune pour comprendre. » Réponse brutale et sèche d’une mère qui t’évitais ces derniers temps. Ton anniversaire approche à grand pas il faut dire. Neuf ans. Et toujours aucune trace de magie au bout des doigts. Tu as attendu que tout le monde soit couché, dans le silence craquant de la demeure familiale, pour descendre à petit pas dans le bureau paternel. Tu sais que Mardiros Erèbe Malefoy ne tolère pas ta présence dans son bureau, encore moins quand il n’y est pas. Mais tu oses désobéir, pour cette fois. Tu es déterminé à en savoir plus sur cette magie qu’on te dit trop complexe pour toi. Parce que tu as compris des bribes de parole. Sur la manipulation mentale et d’autres choses qui ont éveillé te curiosité. Et tu es déterminé. Malgré l’interdit paternel. Malgré le doloris qui suivra probablement lorsqu’on se sera aperçu de ton insolence. Tu ne sais pas comment ils font, mais ils sont toujours au courant. Même quand tu prends mille précautions. Cette nuit-là tu as pris l’échelle la plus haute, tu es monté, de rayon en rayon, parcourant les étages à la recherche d’un livre dont le titre contiendrait ce mot étrange. Mais tu ne trouves pas et les minutes s’écoulent, lentes et sournoises. Elles s’égrènent si vite et la fatigue commence à gagner tes jeunes muscles. Mais tu n’abandonnes pas. Et lorsque tu finis tout en haut, l’échelle mal positionnée, que tu t’agrippes à l’étagère pour ne pas tomber, soudain déséquilibrer par le grondement d’un ouvrage, tu ne peux t’empêcher d’avoir un soupçon de regret poindre dans le cœur. Tu ne sais pas comment cela va se terminer, mais tu ne doutes pas que ce sera douloureux pour toi. Le vide sous toi t’aspires et malgré tes mains bien cramponnées à l’étagère, tu sens ta peau glissée. Sous l’effet du stress ta peau dégorge et tu glisses, petit à petit. Tes mâchoires se sont contractées, tu sais que personne ne viendra te trouver ici à cette heure-là et le dénouement est défini d’avance. Dans un ultime sursaut d’énergie tu réajustes ta main droite, tu l’avances sur le bois de l’étagère à laquelle tu es suspendue, mais au lieu du bois c’est le cuir que tu rencontres. Et sous ta peau il se met à gronder de plus belle. Tes doigts se relâchent instinctivement et tu perds prise, pour de bon, entrainant avec toi l’ouvrage dont les pages flottent dans l’air dans un bruit de papier sec. Tu t’attends à la chute, tu fermes les yeux, sous les grognements de plus en plus forts de l’ouvrage qui semble presque rire dans tes oreilles. Mais la chute ne vient pas. Tu touches le sol avec douceur, le dos plaqué aux pages sombres du livre. Mais tu n’as pas le temps de t’étonner du résultat de ta chute, déjà des ombres noires et serpentines s’enroulent autour de ton dos, glissent le long de ton corps, s’attachent à tes bras, tes jambes et commencent à enserrer ton cou. Monstre d’encre qui vient engloutir ton corps dans des grognements satisfaits. Ton esprit d’enfant est étonné mais tu comprends trop vite le danger et tes sens s’affolent, libérant les cris de ta gorge déjà contrite par les ombres qui pressent ta peau. Tu cris, tu hurles alors que l’obscurité s’empare de tes yeux.

Tu n’as pas eu conscience de ton père entrant d’un bond dans la pièce, les sortilèges lancés pour te libérer, l’incrédulité de ta mère face à tant de choses. Face à ton insolence visible, au désordre présent, à ta vie aspirée par un esprit. Ce n’est que plus tard que tu leur as tout raconté. Tu n’as pas eu le choix. Le corps brisé par un doloris cuisant et la punition terrible qui avait suivis. Tu leur as raconté, mais ils ne t’ont pas cru. Pas tout de suite. Alors tu t’es énervé, blessé dans ton propre orgueil. Malgré la punition tu as relevé ta tête trop blonde, tu as porté un regard brûlant sur le visage de tes parents et tu leurs as dit d’une voix froide que jamais tu ne leur avais menti et qu’une telle démonstration d’absence de confiance en toi te décevais grandement. Heureusement pour toi, tu n’as pas vu, que derrière toi, sous l’effet de ta colère, quelques objets avaient commencé à léviter, appuyant tes mots mieux qu’aucun discours n’aurait pu le faire.

   

Ils te l’ont dit lors des dernières vacances, tu as l’âge de te fiancer. Tu n’as pas protesté, tu sais que cela devait arriver et sans t’y être préparé tu l’acceptes facilement. Il s’agit là de perpétrer la famille, de fournir des descendants digne de vous. Tu es prêt à cela et c’est une mission qui t’honores. Il est loin le temps des doutes et des regards déçus de tes parents. Tu es devenu leur fierté et leur investissement. Alors ils ont décidé de choisir le meilleur pour toi. Ils ont fait le tour de tous les enfants des familles de sang pur pour trouver celle qui serait digne de prétendre au nom de Malefoy. De ton côté tu es revenu en cours avec en tête cette promesse de fiançailles et tu as commencé à regarder avec un peu plus d’attention qu’avant les jeunes femmes de ta maison. Car il est impensable pour toi que tu puisses t’allier à une personne n’ayant pas porté le blason de Salazar. Et tu as trouvé trois ou autre filles à ton goût. Il y a celle qui partage ton groupe, mais tu sais les liens familiaux qui vous unissent et tu penses, à raison, que cela est un frein non négligeable pour tes parents. En attendant leur décision tu reprends ta vie normal au château, tu marches en conquérant dans les couloirs, statue de glace, couronne bonde sur ta tête, tu as la jeunesse au bord des traits et l’éclat sombre de tes iris océans.

Le soir étire ses voiles sombres lorsque la chouette familiale entre à la suite d’un élève dans la commune de Serpentard. D’un battement d’ailes elle avale la distance des escaliers et vient se poser sur le bord de ta table de chevet sans se soucier de la présence étrangère qui peuple tes bras. D’un geste rapide tu as attrapé le parchemin, obligeant la tête posée sur ton épaule à se redresser sans ménagement. Tu fais sauter le cachet aux armoiries familiales et tu parcours les quelques lignes de ton père sans marquer la moindre émotion. Seules tes pupilles s’élargissent sensiblement. Tu es satisfait. « Qu’est-ce que c’est ? Une mauvaise nouvelle ? » Sa voix résonne dans le dortoir désert et tu ne prends même pas la peine de détourner ton regard vers elle. « Au contraire. » Un sourire vient finalement étirer tes lèvres minces et tu viens passer ton pouce sur celui-ci, distraitement. Tu t’amuses à remuer son nom dans ta bouche, à le faire rouler sur ta lèvre, dans ton esprit. Déipyle Lestrange. Tu es satisfait. Tu ne la connais pas, mais tu as déjà remarqué la beauté de ses traits et l’insolence de son caractère. Une femme forte. Une aura de grâce mêlée d’un port du corps séduisant. Tu ne sais pas s’il est déjà au courant, ni quand elle aura la nouvelle, mais tu es déjà heureux de te découvrir un nouveau défi à vaincre. Toi qui commençais à t’ennuyer à Poudlard. Après plusieurs années passées ici les jeux deviennent moins appréciables. Tu t’es presque lassé de persécuter les sang-impurs qui osent fouler les pieds de ce château.
Tu ramènes enfin tes bras autour de son corps chaud. Sa chevelure chatouille délicatement ta joue et son parfum embaume tes narines. L’odeur d’une femme a toujours quelque chose de piquant, tu as hâte de découvrir le sien. Apprendre à connaître les courbes de son corps sous ta paume, la caresse de sa peau, le goût de son être. Mais surtout tu as hâte de la tester. Car si tu ne remets pas en doute la décision de tes parents, tu as peur, malgré tout, qu’elle ne soit pas aussi intéressante qu’elle semble l’être. Tu as peur qu’elle se révèle aussi insipide que les autres. Distraitement tu viens poser un doigt sur la joue de la jeune femme. Elle est déjà revenue poser sa tête contre ton torse d’homme et tu sens sa respiration caresser ta chemise. « Ma terrible, nous allons être une nouvelle fois cousins. Nos mariages respectifs ne vont faire que nous rapprocher. » Tu murmures ces quelques mots à son oreille et elle rit doucement contre ton corps. Une amitié jamais consumée. Un amour platonique jamais consommé. Et pourtant tant de jeux de séduction entre vous. Tu t’amuses à t’imaginer Déipyle jalouse et cela te plaît. Tu espères même qu’elle saura faire respecter son territoire. Alors tu te laisses aller à glisser tes doigts sur le corps chaud de la jeune femme. Insolent et tentateur. Mais respectueux.

 

Ton regard est mauvais. Perçant et dur. Les pupilles de ton interlocuteur vacillent. Contre sa tempe, ta baguette magique exerce une pression signifiante. Tu n’es pas là pour jouer. Pourtant il continue de répéter les mêmes mensonges, les mêmes inepties, les mêmes bêtises. « Malade. Votre fils est malade. » Non. Tu ne peux pas accepter le verdict. Pourtant c’est un ami de la famille. Celui qui t’as suivi depuis ton enfance. Tu lui faisais confiance, en lui et en ses diagnostiques. Jusque-là il semblait devoir avoir toujours raison. Mais voilà que l’âge lui a fait perdre la tête. Tu as attendu que Déipyle soit partie. Tu es allé le retrouver après, plus tard, une fois que tu lui as demandé de consulter d’autres médicomages. Tu refuses de voir la vérité en face. Tu as prétexté une urgence au bureau. Cela t’arrive souvent et Déipyle ne saura pas. Bien entendu elle ne s’en offusquera pas. Elle connait tes méthodes. Mais tu as jugé qu’il était inutile de lui dire. Certaines choses tu as besoin de les faire sans qu’elle soit au courant. Sans qu’elle ne te lance ce regard qui semble toujours te dire « fait attention. Pas trop fort » Tu le lui dira bien sûr, mais après, quand ce sera fait. Quand il sera trop tard pour les prévenances. Ta main gauche se resserre sur son cou qui palpite. Tu as pourtant été persuasif, tu tentes une nouvelle fois, tu veux savoir la vérité. Le sort illumine la pièce, tu le sens trembler sous ta main, il n’essaye même pas de luter, mais tout ce que tu en tires ne te satisfait pas. Malgré la vérité criante. Tu refuses de croire que ton fils ne soit pas sain. C’est impossible. Pas après ce que vous avez déjà traversé.

Tu te souviens trop bien encore de cette soirée-là. Silencieux tu l’a regardée dormir. Elle était belle malgré l’obscurité de la pièce, tu devinais son corps se dessiner sous les draps. Forcément tu tétais inquiété lorsqu’en rentrant du Ministère Horus t’avais prévenu qu’elle était malade. Tu avais eu peur alors. Parce que sans savoir tu avais d’abord pensé à l’enfant. Tu te souviens les caresses du matin, son ventre rond et doux, cette lueur singulière dans ses iris, la même qu’elle avait lorsqu’elle attendait votre premier enfant. Et puis tu t’étais décidé à franchir la distance entre la porte et le lit, posant avec amour ta paume sur sa chevelure soyeuse. Tu revois encore l’éclat terne et humide de ses iris. Le murmure de ses mots. La douleur de la mère. Et tu l’avais prise, sans un mot, entre tes bras ferme, serrant contre ton cœur le corps meurtri de Déipyle. Tu étais heureux de ce deuxième enfant. De cette petite fille à venir. Tu as eu mal, tu t’es senti triste, pour elle, pour vous. Mais tu avais été fort pour elle, couvrant d’attentions son quotidien. Le temps qu’elle retrouve la force.

Alors non, après ça tu ne peux pas entendre qu’Horus, votre fils unique, ne soit pas sain. Qu’il porte en lui une tare. Et inconsciemment tu ne peux t’empêcher d’avoir du ressentie envers ta femme. Parce qu’elle est celle qui les a porté. Parce qu’elle est la mère et qu’égoïstement tu ne peux que lui reprocher la vérité des choses. Ne pouvant mettre la responsabilité sur les médecins. Ni sur toi.

D’un geste dur tu finis par lâcher le col du sorcier qui se laisse aller, tremblant, contre le mur. Ses mains s’agrippent pour ne pas tomber sous tes regards dégoûtés et menaçants. « Notre collaboration s’arrête ici. » Ta langue claque dans le silence de l’office, ton visage transpire le dédain et la rage et tu quittes la pièce non sans l’avoir menacé de parler de ton fils à quiconque. Car tu saurais lui faire payer son manquement à son devoir plus vertement que tu ne viens de le faire.

A ton retour dans la demeure, le silence est pesant. Tu t’enfermes dans ton bureau et tu t’accordes quelques instants de réflexion avant de retrouver Déipyle. D’un coup de baguette tu as fermé la porte à clés. Tu sais qu’elle t’a entendu rentrer mais tu ne veux pas lui parler. Tu as besoin de temps pour toi. De réfléchir à cet enfant qui est le tien. Celui qui devait porter tout l’espoir et la réussite de la famille et qui aujourd’hui, déjà si jeune, te fais défaut. Tu fronces les sourcils dans ta solitude et ton regard dur embrase l’ensemble de la pièce. Une photo de Déipyle à votre mariage et celle d’Horus nourrisson se font face sur le bureau de chêne. Instinctivement tu t’en approches et tes doigts glissent sur le verre froid, suivant les courbes droites du cadre rugueux. Tu te revois à huit ans, travailleur acharné pour surpasser les autres avec cette volonté farouche de prouver à la magie que tu la méritais amplement. Mais lui. Il te ressemble, si tu as pu en éprouver une fierté égoïste au début, aujourd’hui tu doutes. Comme toi il n’a pas encore montré le moindre signe de magie. Cela ne t’inquiétait, ce matin encore. Mais depuis l’annonce du verdict, tu doutes. Tu as peur car même si tu voudrais croire à l’ineptie du diagnostic tu n’es pas de ceux qui se voilent la face. Dans le couloir tu entends le pas de Déipyle, au fil des années tu as appris à le connaitre par cœur. Souvent tu le désires et tu aimes le guetter. Mais pas ce soir. Il s’arrête devant la porte du bureau, mais ne frappe pas. Tu sens. Tu devines la première cassure. Et tes poings se serrent. Si seulement tu pouvais être sûre que ce n’était pas de sa faute. Ce soir tu n’es pas le mari aimant, fier de sa femme, orgueilleux de l’avoir à tes côtés. Tu es l’homme qui doute dans sa solitude de glace, dans les méandres brûlant de sa rage face à l’échec. Avec le temps tu finiras pourtant par dédouaner ta femme, au malheur de ton fils.

 

Son corps d’enfant est encore fébrile, ses muscles tremblent et ses grands yeux humides osent à peine te regarder. Tu le domines de tout ton être, le regard noir et terrible. Autour de vous la fumée vibre encore dans l’air. Une odeur de cendre te remonte les sinus et semble vouloir engloutir ton cerveau. Tu luttes, profondément, pour ne pas laisser éclater ta rage immédiatement. Tes lèvres pincées ne disent pas un mot. Tu n’en n’as pas besoin. Et pourtant tu es partagé entre le soulagement d’avoir enfin la preuve que ton fils n’est pas un cracmol et la colère noire qui gronde en toi. Une bonne partie de la demeure est partie en fumée sous vos yeux impuissants. Dans tes iris les couleurs mordorées des flammes dansent encore. Ta peur a laissé place à la rage sourde et tu te réfugies dans cette dernière avec fermeté pour éviter de revoir encore et encore les langues de feu lécher les murs de ta maison. Tu t’es senti pris au piège, impuissant dans un enfer de flammes. Tes vêtements ont légèrement fondus, grignotés par des flammes sans scrupule.

Tu entends ses cris d’enfants et tu revis encore la scène. Ta course dans la chaleur profonde du feu, l’odeur de brûlé, l’assèchement de tes voix respiratoire, son corps, ombre noire dans le chatoiement pourpre des flammes. Ton fils. Malgré tout. Malgré les rancœurs, les doutes, ses problèmes, il est ton fils. Malgré le feu qu’il vient de mettre à votre maison, malgré la punition sévère des heures précédentes, il reste ton fils et tu ne peux te résoudre à abandonner sa chevelure blonde au sein des flammes rouges. Tu ne pouvais pas. Alors malgré le monstre grondant des flammes, malgré la chaleur étouffante tu as plongé après avoir hurlé à ta femme « Dans le jardin. Sous le peuplier ». Tu as sauté dans le cercle de feu, tu as attrapé son corps tremblant et dans un craquement sec tu as transplané dans votre jardin. Mais à ton arrivée sous l’arbre nulle trace de Déipyle. Tu vois la maison, les flammes qui gagnent déjà les fenêtres, elles semblent avides de tout dévorer. Alors tu pestes, tu grondes, tu hésites et tu entraves ton fils à l’aide d’un sortilège pour qu’il l’envie de bouger ne puisse pas le prendre. Et nouveau craquement sec et la chaleur des flammes. L’immense lueur rougeâtre, les appels sans réponse et ta baguette levée jetant des aguamenti à droite à gauche. Soudain l’évidence te saute aux yeux et tu abandonnes la pièce que tu défendais aux flammes. Sous les craquements du feu tu files, préférant t’assurer du bien être de ta femme avant de t’occuper de celle de ta maison. Et tu la trouves enfin, du côté des écuries. Forcément. Repoussant les langues de flamme qui s’aventurent trop près. Tu serres les dents mais ne dit rien. Elle n’aurais pas pardonné la mort des chevaux. Tout comme tu ne pardonnerais pas celle des serpents. Scylla. Le nom de ton serpent te serre la gorge et d’un geste rapide tu formes l’orque imposant, l’orque immense nacré de satin, porteur de message, le feu est trop important pour être contenu à vous deux, aussi bons sorciers que vous soyez. Tu appelles tes parents les plus proches. « Aguamenti. » Jamais tu n’as lancé aussi souvent ce sortilège.

Désormais il ne reste plus que des cendres fumantes et un manoir défiguré. Tout cela n’est que matériel tu le sais. Aucune perte n’est à déplorer, si ce n’est quelques araignées et une famille de gnome. Pourtant tu ne parviens pas à regarder ton fils autrement qu’avec ce regard de colère et de rage. Tu l’as pris comme une attaque personnelle. Comment pourrait-il en être autrement. N’était-il pas juste devant votre chambre. Tu le juges fermement et tu finis par tourner le dos, tu t’éloignes de lui sans un mot. Ce n’est que lorsque tu arrives à la hauteur de ta femme que tu ouvres la bouche. Cette bouche et cette langue avec ce goût de cendre. « Occupes-toi de lui. » Ta voix est dure et ton regard encore chargé de choses terribles, mais elle te regarde sans rien dire. Tu devines qu’elle aussi a eu peur. Nul besoin de se le dire. Vous vous comprenez bien trop pour cela. Elle fait un pas en arrière mais tu retiens son poignet au dernier moment. Tes propres mains sont légèrement noires de suies et elles ont la rudesse de l’action fébrile. C’est pourtant délicatement que tu viens déposer un baiser cendré sur ses lèvres pâles. Un baiser plein de cette peur que tu as eu, plein de cet amour qu’elle t’inspire. Un seul baiser, sans un mot de plus avant de relâcher la pression du poignet et de continuer sa route, solitaire, vers ce qu’il reste de chez toi.

 

ous la pression de ta mâchoire tes dents grincent. Une douleur lancinante monte le long de tes muscles, mais tu n’y prête pas attention. Pourtant une goutte de sueur perle au creux de ta tempe. La concentration luit dans tes iris de glace et ton visage entier transpire la détermination qui presse ton cerveau. Tu es déterminé, cela fait si longtemps que tu exerces ton esprit, les doigts devenus glissants sur le bois de ta baguette magique. Tu sais que tu y parviens, des petites fractures, des flashs flous, instables, mais tu y arrives. Mais ces petits bouts de souvenirs volés ne sont pas assez. Tu as lu tant de choses sur la question que tu sais que la legilimencie est bien plus que cela. Bien plus que quelques images imprimés sur une rétine psychique. Tu ne comptes plus les années, elles sont nombreuses, et seul importe le labeur et le résultat. Cela n’a pas été facile, cela n’est pas facile, aujourd’hui encore tu luttes avec ton esprit, avec ta magie, tu la sens fluctuer en toi, tu la sens comme une masse lourde et fuyante à la fois. Tu te concentres pourtant, malgré la fatigue et le sourd battement de ton sang contre tes tempes. Tu luttes pour garder ton exaspération au fond de toi, pour taire la rage agressive qui ronge tes nerfs. Tu luttes pour garder maîtrises de toi-même malgré l’énervement. Tu as appris avec le temps que la legilimencie ne tolère aucune précipitation ni aucun écart de concentration. Trop souvent tu as relâché les vannes de ta force brisant toute chance de réussite. Trop souvent ton poing furieux est venu heurter la pierre. Parfois même il a trouvé le chemin du visage ton assistant. Tel est le nom que tu leur a tous donné. Assistant. Qu’ils aient été volontaires ou non, ils n’étaient que des assistants. Des cobayes de tes expériences personnelles.

Tes paupières se soulèvent à nouveau, inondant tes iris des couleurs extérieures. Le visage du moldu est flasque, sous le sortilège d’amnésie il semble encore plus bête que d’ordinaire. Un regard vide, sans intelligence, dénué de capacité de réflexion. Il est tout ce que tu te présentes comme inférieur et cet état léthargique ne fait que te le prouver un peu plus. Tu fixes ce regard vide avec toute l’intensité de tes yeux d’hiver. Il est pénétrant ce regard, déterminé et carnassier. Tu es parvenu à faire redescendre tes émotions au creux de tes entrailles, tu les as mises en attente, pour toute à l’heure, pour après, pour plus tard. Lentement ton bras se soulève, les muscles saillants et contractés font blanchirent les jointures de tes doigts mais tu n’y prêtes pas garde. Tu sens que tu es proche de la concrétisation. Tu as sentie toute à l’heure l’espace mental du moldu s’entre-ouvrir, tu as perçu l’immensité tourbillonnante de ses souvenirs, tu as touché du doigt leur flux magnétique. Tu es certain que cette fois tu parviendras à refermer ta propre conscience sur leur court pour en modifier les courbes. C’est cette détermination-là qui t’as toujours porté. Cette conviction profonde et forte que tu vas réussir. Malgré les échecs précédents, tu es toujours sûr que la prochaine tentative sera la bonne. Et nombreuses furent les déceptions. Mais toujours tu as recommencé. Années après années. Lentement, difficilement, tu as fait de cette conquête un but de vie, une bataille personnelle, jusqu’à en délaisser parfois ta propre femme. Tu as même préféré plonger dans un travail plus acharné pour maîtriser cette magie-là lorsque les premières difficultés natales arrivèrent. Ne trouvant pas les mots pour manifester ton propre trouble, tu t’es muré dans un icerbeg de glace, luttant jour après jour avec ton esprit, jusqu’à arriver à maîtriser tes humeurs et façonner ta magie mentale.

Tu pointes ta baguette droit sur sa tempe à lui. Il semble à peine présent, tu as sans doute été un peu lourd sur ton sortilège d’amnésie, mais cela t’importe peu. Ce n’est qu’un moldu. Il n’aura jamais conscience des séquelles potentielles qu’il pourrait tirer de cette expérience dont il ne se souviendra jamais lui-même. Après tout c’est ton métier. Faire disparaître les souvenirs des moldus, voilà ton quotidien. Leur faire oublier qu’ils viennent de voir une voiture rouler toute seule et agir comme un chien, ou bien qu’une tasse de thé a essayé de les mordre. Si les interventions ne sont pas toujours les plus intéressantes, tu en profites toujours pour t’exercer un peu, pénétrer leurs esprits, toucher leurs souvenirs du doigt, forcer l’écran de leur intimité. Tant et si bien que petit à petit tu as réussi à faire vibrer leurs pensées, à fractionner leur crâne et à entrer en eux. Mais de simple spectateur tu veux devenir acteur, tu sens aujourd’hui que tu en es proche, tu jubiles déjà, au fond de tes entrailles.
Le sortilège illumine ton visage d’un trait glacé. Aussitôt la sensation d’aspiration dans son esprit s’empare du tien et tu plonges sans vergogne et sans précaution dans le tourbillon de couleurs et de sensations. Mais cette fois tu ne laisses pas glisser aux grés du fleuve de souvenirs. Tes pupilles se rétrécissent sous la concentration, tes traits se déforment sensiblement sous l’effort mental que tu donnes. Toute ton énergie est lancée dans un seul objectif, choisir toi-même le souvenir. Tu remontes avec attention ses pensées, tu parviens à t’extraire du courant fleuve des souvenirs, tu es comme un pêcheur sur la berge, tu sens les années filées sous tes pieds, nouvelle sensation que tu ne connais pas. Tu comprends, instinctivement, tu cherches, tu trouves le souvenir qui t’intéresse, la date d’aujourd’hui, tu devines le trou provoqué par le sortilège, comme une partition que l’on aurait brûlée. Tu tends encore un peu plus ton esprit, ultime effort pour façonner le matériau, tu sens vibrer dans tous ton être psychique la force mentale mise en branle, l’esprit hôte lutte, tu le sens se débattre comme un poisson frétillant tiré hors de l’eau. Entre tes doigts tu as du mal à le retenir, tu sens déjà ton esprit s’essouffler, tu refuses pourtant d’abandonner si proche du but. Dans un ultime élan d’énergie mental tu resserres ta prise tu sens la vie brûlante des souvenirs bondir entre tes doigts et lentement, tu la sens devenir docile. Mais déjà les sensations se brouillent. Déjà une douleur immense et rouge vient submerger ton esprit et remplir la connexion et entre tes doigts son esprit file à nouveau. Inchangé.

Tu as glissé de ta chaise et dans tes yeux milles points dansent dans un noir absolu. La cécité finira pas s’estomper. Elle est devenue une habitude lorsque tu forces trop ton esprit dans ce travail mental. Pourtant, malgré la douleur, tu sens l’excitation monter au fond de ton être. Pour la première fois tu te sens proche du but. Tu es déçu certes. Déçu de n’avoir pas été capable de tenir plus longtemps. Déçu de n’être encore qu’aux portes de ce que tu sais être capables de faire. Déçu mais satisfait tout de même. A tâtons tu as retrouvé ta chaise, tu t’es assis à nouveau et tes paupières papillonnent. Tu as mal, cruellement mal au crâne, tu as l’impression qu’on l’a ouvert en deux au niveau de tes racines, jusqu’au creux de tes yeux. Mais c’est une douleur que tu acceptes, tu y es habitué, depuis le temps. Une douleur que tu t’infliges pour te rappeler que le chemin est encore long et que tu dois encore travailler et qu’il n’est sûrement pas temps de se reposer sur ses lauriers.

 

L’atmosphère est chaleureuse, pourtant tu ne partages pas le même engouement que tes convives. Ton regard ne parvient pas à se détacher du taureau qui piaffe à côté de ton fils. Silencieux et droit assis dans un fauteuil de votre salon tu plisses de temps en temps les yeux pour mieux l’observer. Il est grand désormais, les années ont passé et ses cheveux bonds se sont assombris légèrement, comme les tiens. Oui il te ressemble, et pourtant tu te sens si loin de lui. Un jeune sorcier passe devant toi avec à ses côtés un loup rouge et tu retiens un soupire las. Depuis ce sortilège du ministère tu n’en peux plus de voir ces animaux déambuler autour de vous. Ils prennent de la place et leurs présences te dérangent. Encore une fois cela n’est que la preuve formelle de l’incompétence du Ministre. Tes lèves se pincent et tu avales une gorgée de ta boisson pour calmer l’écœurement qui s’empare de toi. Tu es convaincue qu’un changement de Ministre ne pourrait faire de mal à personne. Mais il est encore trop tôt. Tu ne doutes pas que les sorciers finiront par perdre foi dans les décisions de leur ministre de la magie et peut-être alors vous avez une chance d’élire un candidat plus compétant et moins laxiste. Les premières rumeurs de maladie touchant les sorciers possédants des patronus commencent à circuler. Tu espères secrètement que ce ne sont pas que des rumeurs infondées et que la population magique se rendra compte de l’énorme erreur faite par son gouvernement et commencera à se rebeller contre lui. Toi, silencieux, tu observes tout cela, épiant discrètement le taureau imposant comme si tu t’attendais à le voir soudain convulser sur le sol. La vérité est différente cependant, es-tu prêt à rendre ton propre fils malade pour désavouer le gouvernement en place ? Tu n’es pas sûr. Sur ta droite la silhouette de Déipyle attire ton attention, à la main son verre de vin semble déjà bien vide, tu as compté, presque inconsciemment, c’est déjà son troisième. Tu n’aimes pas agir ainsi, mais tu n’aimes pas son habitude. Tu as l’impression que dernièrement tu recommences à trouver trop souvent des bouteilles vides. Ce n’est probablement qu’une mauvaise impression. Tu l’espères. Tu penses avoir été suffisamment claire la dernière fois. Et tu as espoir que tout cela ne soit vraiment que du passé. Pourtant tu te lèves souplement, silhouette imposante parmi tes convives. Ta main glisse dans son dos, le tissu soyeux de sa tenue est agréable et tu appuies sensiblement ta paume contre son corps pour sentir plus précisément sa peau sous l’habit. Malgré les années de mariage tu la trouves toujours aussi séduisante et impeccablement supérieure aux autres. « Tu es ravissante Déi. » Murmure glissé à son oreille, égoïstement pour détourner son attention du buffet. Tu l’entraînes à ta suite, tu la guides doucement de ta main, tu l’entraines dans une conversation. Ce n’est pas grand-chose, une petite prévention. Parce que malgré les années qui ont passé, tu fais toujours aussi attention à elle et tu ne souhaites pas retourner dans l’ombre de ces années difficiles.

 


Dernière édition par Charon T. Malefoy le Jeu 3 Nov - 17:32, édité 8 fois
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Message Re: Of death you're not afraid for it is the deal of life ﹎ Malefoy
par Invité, Mer 26 Oct - 21:56 (#)
PREUMS

Han! Han! Han! Han! Han! Han! Han!
Plus sérieusement:
wazaaa wazaaa wazaaa wazaaa

Enfiiiinnnn
Ahhhhhh
Je suis trop content SCREAMING SCREAMING SCREAMING SCREAMING
Je vais tellement pas m'en remettre dead

Papaaaa RIPMagario RIPMagario RIPMagario RIPMagario

Je te aime love

ReBienvenueeeee

Comment tu es beau dead
Commentonpourraitenvouloiràunmecpareil
ceymwaPedro

PS: Horus me dit qu'il est UN PEU moins content Nih
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Message Re: Of death you're not afraid for it is the deal of life ﹎ Malefoy
par Invité, Mer 26 Oct - 21:59 (#)
toi. toiiii. wuuuuutwuuuuut

méchant beau papa Hen ! RE BIENVENUE Han! love
va falloir qu'on cause Nih
Avec Aslan aussi Nih quand il sera ressuscité
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Message Re: Of death you're not afraid for it is the deal of life ﹎ Malefoy
par Guest, Mer 26 Oct - 22:01 (#)
/me frappe Aslan pour le ressusciter Sad

Enfin un hômme, un vrai! Han!
Tellement content de te voir débarquer sous ce compte ohlala, il n'aurait pu trouver meilleur père Robert47cm

Et puis voilà la bête dead
Delliha McLeod
admin - shame to die with one bullet left
Delliha McLeod
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Message Re: Of death you're not afraid for it is the deal of life ﹎ Malefoy
par Delliha McLeod, Mer 26 Oct - 23:28 (#)
Putain le père d'Horus RIP
J'ADHERE TOTALEMENT COEUR COEUR SUR TOOOOOI love
Je veux des liens et des sujets, surtout que je vais devenir la nouvelle chérie de ton fils hihi love
Et tu m'aimes heeeein love ? Hein que tu m'aimes hmf ?

Trompes ta femme quand tu veux hihi

Et c'est quoi cette manie de faire des vieux mâles SP Hen ! Hen !


Re-bienvenue love
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Message Re: Of death you're not afraid for it is the deal of life ﹎ Malefoy
par Invité, Mer 26 Oct - 23:54 (#)
Le fameux Charon Malefoy jaredditoui

Rebienvenue avec ce (vieux) compte wuuuuut Courage pour ta fiche Chou
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Message Re: Of death you're not afraid for it is the deal of life ﹎ Malefoy
par Invité, Jeu 27 Oct - 0:12 (#)
Re bienvenue cute dead
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Message Re: Of death you're not afraid for it is the deal of life ﹎ Malefoy
par Invité, Jeu 27 Oct - 1:37 (#)
OMG comment tu me cache des choses comme ça toi wuuuuut bave
Je suis trop in love Robert47cm
Re-bienvenue Hen !
EtLIEEEENS Ophis
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Message Re: Of death you're not afraid for it is the deal of life ﹎ Malefoy
par Invité, Jeu 27 Oct - 4:20 (#)
HO PUTAIN dead je m'incline au moins cent fois devant ce choix de malade jaredditoui dead Chou bave
J'passerais réclamer un lien avec mes deux anciens hihi
revienvenue chez toi Brille
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Message Re: Of death you're not afraid for it is the deal of life ﹎ Malefoy
par Invité, Jeu 27 Oct - 10:32 (#)
GNOEGNOEGNOE
Commentjesuispasd'accord wuuuuut
Charonilmefaittroppeur wuuuuut
Rebienvenue à la maisoooooon Chou
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Message Re: Of death you're not afraid for it is the deal of life ﹎ Malefoy
par Invité, Jeu 27 Oct - 11:29 (#)
alexander Brille
(re)bienvenue parmi nous Daengelo
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Message Re: Of death you're not afraid for it is the deal of life ﹎ Malefoy
par Guest, Jeu 27 Oct - 12:03 (#)
rebienvenue sur BP alors ! Brille
Bon courage pour la suite !

Un bon choix ! ;)
Nam So Hyun
admin - the universe is full of intentions
Nam So Hyun
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Message Re: Of death you're not afraid for it is the deal of life ﹎ Malefoy
par Nam So Hyun, Jeu 27 Oct - 19:11 (#)
ce choix d'avatar jaredditoui

rebienvenue Chou
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Message Re: Of death you're not afraid for it is the deal of life ﹎ Malefoy
par Guest, Ven 28 Oct - 21:25 (#)
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Vient faire un câlin à papounet Nih

Merci pour cet accueil GNOE tuesunfouva

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Toi Toi TOIIIII Hen !
Enlève tes pattes de mon fils Hen !
Ouii ! Daengelo hâte de rp tout ça !

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Daengelo
Personne ne peut résister aux hommes mûrs Perv !

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Brille
Trop heureuse de voir que mon choix te plaise autant ! Han!
Et oui jo taime wuuuuut

Parce que ils sont plus trop drôles à jouer ALBERT

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Merci GAGA
Promiselleseramoinslonguequemadernièrefiche RIP

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Merci love
Il nous faudra des liens jaredditoui

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Et toi alors tu ne m'avais rien caché peut-être wuuuuut Hen ! Daengelo
Onaimesefairedebellessurprisescesttout Hug
OUI LIENS OBLIGES !

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dead dead
Merci ! Han! Daengelo on se trouvera plein de liens trop bien ! GAGA

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wuuuuut
CestfaitexprèsdelesortirpourHalloween jaredditoui
Daengelo

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Merci Chou

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Merci Daengelo
On pourra se trouver un lien aussi love

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jaredditoui jaredditoui jaredditoui
Merci love

Et encore merci à tous ! Han! vousêtestoustropchoucommedhabitudeetjaihâtederpaveccenouveauperso PARTY HARD
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Of death you're not afraid for it is the deal of life ﹎ Malefoy

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