BELLUM PATRONUM
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Version 34
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Groupes fermés
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équilibre des groupes
Nous manquons d'étudiants, de membres des partis politiques Phénix et Gardiens. Nous manquons également de Mangemorts.
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| i’m the being whose cheekbones vibrate when stars collapse inwards (lyubomyra) | | Nam So Hyun admin - the universe is full of intentions Répartition : 19/01/2014 Hiboux Envoyés : 1391
| i’m the being whose cheekbones vibrate when stars collapse inwards (lyubomyra)par Nam So Hyun, Dim 25 Déc - 18:45 ( #) | Lyubomyra Nicolaivna Hulyahrotsky ft. alicia vikander née-moldue vingt quatre ans célibataire hétérosexuelle auror, en formation tigre de sibérie (leucisme); husky neutre crédit images | | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] À propos Nom: Hulyahrotsky. Elle porte son nom sans réel attachement. Elle sait qu'il ne signifie rien dans ce monde qu'on lui a forcé à entrer. Mais son frère le porte, alors elle le supporte, même lorsqu'elle a du prendre la forme masculine, abandonnant hulyahrotska derrière elle. Prénom:Lyubomyra. Prénom ukrainien très populaire de part sa signification, amour intense. Nicolaivna, nom patronyme de son père, et dernière forme de son nom tripartite. Elle oblige, ,avec un plaisir cruel, les anglais à prononcer son nom complet. Âge et Date de Naissance:Vingt quatre ans, née le premier aout mille neuf cent cinquante huit. Nature du sang:née moldue; son sang a d'autant moins de valeur qu'elle n'a même pas la nationalité anglaise. Situation familiale: Ses parents sont morts en même temps que sa soeur, Irina, bien qu'elle ne les ait jamais pleuré, réservant ses larmes pour la tombe d'Irina. Son frère a disparu il y a quelques mois, et elle fait présentement son deuil. Miroir du Rised: Elle verrait sa soeur se fait répartir dans une des quatre maisons, Dmitriy et elle l'acclamant. Epouvantard:Il ne changera sûrement jamais, prenant encore et encore la forme de sa soeur se mêlant avec la magie parasite qui lui a ôté la vie.Composition de la baguette magique: ventricule de dragon; bois orme, rigide, longue. Emploi: Après de brillantes études dans le cursus offensive magique, la jeune femme prit la direction du bureau des aurors afin d'y entamer une formation, durant laquelle elle se fait déjà remarquée par sa prise de risque et son intensité. Animal de compagnie: Elle considère que Koshei prend assez de place. | Caractère Arrogante: Elle l’a toujours été, depuis son plus jeune âge. Elle voulait être la meilleure, la plus forte, la plus grande, la plus rapide, celle qui pouvait écraser les autres dans son arrogance. Elle se rebelle contre l’idée qu’elle n’est pas faite pour de grandes choses. Elle désire une renommée qu’on lui a enlevé en lui attribuant une étiquette dès son plus jeune âge. Elle désire cette renommée qu’on lui a enlevé lorsque sa condition de sorcière l’a retiré des compétitions internationales de patinage. Née moldue murmure t’on sur son passage, et elle relève la tête, l’élégance de la sauvagerie anoblie. La meilleure d’entre eux répond t’elle, cinglante. Elle veut faire des grandes choses, toucher l’histoire d’une manière ou d’une autre, et il suffit de voir ses yeux s’éclairer lorsqu’elle se rend compte qu’elle va vers ce but. Elle tend les bras vers le ciel, pensant capturer l’essence des astres dans sa bouche à chaque inspiration, oubliant que c’est de la poussière qu’elle absorbe. Elle sait que l’arrogance mène à la perte de soi, et elle a accepté cette fatalité. Qu’importait la fin si elle pouvait avoir la gloire. Elle était une championne née en Ukraine, une prodige. Son entrée dans un monde qui la rejetait à marqué la fin de cette partie d’elle, mais son désir de reconnaissance et de gloire n’en ont pas souffert. Ingénieuse: Elle connaît son ambition, alors elle se donne les moyens d’y arriver. Elle s’entraine encore et encore, elle attrape les livres les plus compliqués pour les décortiquer un par un. Son esprit affuté, capable de distinguer le superflus du nécessaire lui permet d’arriver au fond des choses. Elle ne perd pas son temps, elle se plonge dans les théories avec l’avidité d’un prédateur. Quand elle veut faire quelque chose, elle le fait. Elle ne recule pas, elle ne repousse pas. Elle fait. Elle fait les choses rapidement, sans se perdre dans d’inutiles détails. Tenace, elle déteste gâcher son temps. Aimante: Elle aime jusqu’au bout, le petit groupe de ceux qu’elle appelle famille. Ils ne sont pas nombreux, malgré la foule qu’elle garde autour d’elle parce qu’il est simple de disparaître dans cette dernière, d’obtenir ce qu’on veut. Mais ce noyau, ces quelques personnes qui entrent dans l’organe rouillé derrière ses côtes, ces personnes y resteront à vie. Elle ferrait tout pour eux, se mettrait devant les sorts les plus douloureux, se couperait en quatre s’il le fallait. Pour ceux là, son arrogance s’amenuise. Pour le reste, c’est chacun pour soit. Steganographe, ou l’art de cacher des secrets en pleine vue. Elle a appris très tôt à se cacher à la vue de tous, de passer inaperçue dans une foule tant qu’elle le désire. Ce fut la première chose qu’elle apprit chez elle, à se faire oublier. Parfois le moyen le plus rapide de cacher est de dire la vérité et de laisser les autres remplir les blancs avec ce qu’ils pensent connaître d’elle. Elle s’habille de son arrogance, de son sarcasme et de son statut de sang et ce sont ses armes pour cacher la vérité, sa vérité. En réalité, il s’agit de savoir quelles vérités sont plus à même de devenir des mensonges pour cacher d’autres vérités, celles qui coulent en eux comme une magie glaciale. Il y a des inconvénients, bien sur. Elle ne peut pas laisser une phrase en suspens, sans que les autres la terminent avec ce qu’ils croient d’elle, sans prendre la peine de chercher plus loin. La seconde chose qu’elle a apprit c’est que si tu dis assez de mensonges, personne ne te croit quand tu dis la vérité, une réelle vérité, et c’est le moment le plus triste et solitaire au monde. Echec: Ce qu’elle cache est en réalité ce sentiment d’échec suprême qui la ronge. Il est si facile de s’agripper à cette arrogance pour oublier qu’à l’intérieur, c’est l’apothéose de ce sentiment. Elle a raté son enfance, elle a raté sa soeur, elle a raté son frère. Elle les a enterré, et c’est son fardeau. Elle a raté son rôle, elle a raté sa gloire. Mais elle le cache, car se pencher trop sur elle-même ne la conduira à rien si ce n’est que contempler le trou béant qui s’étend de plus en plus sur ses côtes. Magie noire, celle qui la fascine depuis toute jeune. Aussi arrogante soit-elle, elle est trop rusée et pragmatique pour enferme cette magie mystérieuse dans un placard. Elle considère tout simplement que la magie noire est une magie plus avancée, plus puissante et donc effrayant les autres. Elle aime battre les autres à leurs propres jeux et s’est impliquée dans l’apprentissage de cette magie très jeune, extatique à l’idée de battre les sangs purs avec la magie qu’ils raffolent tant. Après tout, les transformations de souris en verre agrées en cours ne sont pas plus horrible qu’un sort noir, pour la pauvre petite bête. Elle a un un code très personnel du sens de l’honneur, que certains ont essayé d’analyser, sans résultats. Observatrice: Elle analyse ce qu’il se passe autour d’elle, se sort des situations avec un brio qui dévoile une intelligence basée sur l’improvisation et l’adaptabilité. Son regard parcourt la foule, cherchant les issus, ceux qui lui veulent du mal et ceux qui pensent pouvoir se mettre dans son chemin. Elle laisse ses observations la guider, confiante en son instinct. Asymbolique: Elle s'est réveillée à l'hôpital un jour, incapable de ressentir toute sensation douloureuse. Depuis lorsqu'elle tombe, elle ressent le coup sans se dire qu'elle a mal. Elle ressent la douleur sans que cela la fasse souffrir. Elle se fracasse sans pleurer, et au fur et à mesure que les années se passaient, elle a vue son corps arrêter de faire semblant. Elle n'a plus ces gestes qui sauvent désormais, ces petits réflexes qui poussent les autres à reculer, à enlever la main. Elle reste impassible car toute douleur n'a plus cette composante tant redoutée. Elle prend des risques que d'autres ne feraient pas, bouge avec la grâce d'une immortelle qui ne se rend pas compte que son heure approche. Se brûler la main n'est pas plus inconfortable pour elle que de se cogner contre un mur et seule la douleur émotionnelle reste. Cette douleur, Myra est devenue incapable de la gérer. Elle est si habituée à ne plus la ressentir qu'un pincement dans la poitrine la rend folle. Alors elle cache cette douleur, essayant de l'oublier.
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Patronus Koschei the deathless était le vilain des histoires qu'elle écoutait avec Irina, lorsqu'elles se laissaient bercer par la voix de Dmitriy. L'immortel, qui ne peut mourir, et dont le nom fait référence à son apparence squelettique. Koschei dont l'âme est séparée de son corps, puis cachée derrière un tas d'obstacles qu'Irina connaissait si bien qu'elle poursuivait la fable toute seule. Dans une aiguille, qui est dans un œuf, qui est dans un canard, qui est dans un lièvre, qui est dans un coffre de fer, qui est enterré sous un grand chêne, là bas sur l'île de Buyan. Encore et encore, toujours dans cet ordre. Et Irina chantait, et Lyubomyra chantait avec elle. Elles dansaient, elles oubliaient qu’elles laissaient leur culture à l’autre bout du monde, elles oubliaient que l’une était dans un monde de magie et l’autre non. Dans une aiguille, qui est dans un œuf, qui est dans un canard, qui est dans un lièvre, qui est dans un coffre de fer, qui est enterré sous un grand chêne, là bas sur l'île de Buyan. Lorsque Lyubomyra se réveilla un matin, et que son âme était séparée de son corps, elle n'eut pas toutes ces protections. Son âme était là, et elle n'était pas cachée. Si on blessait son âme, on la blessait elle. Elle n'avait pas de canard, elle n'avait pas d'île mythique dans l'océan. Elle n'avait plus sa soeur qui répétait en boucle les cachettes de l'âme de Koschei. Elle n’avait même plus sa soeur. Elle n’avait qu’un coffre fait de chair et d’os qui ignorait la douleur. Mais il lui restait Koschei, et son apparence squelettique par son pelage blanc strié de noir. Le tigre lui rappelait son pays ancestral, la violence dans ses veines et les températures extrêmes qui l'habitaient. Elle voyait dans l'immensité du tigre la grandeur qu'elle avait donné à l'Union Soviétique et lorsqu'il rugissait, elle entendait les hurlements de l'armée rouge. Lorsqu'elle le voyait bouger, elle se rappelait son aisance sur la glace, aisance qu'elle conservait en se jetant sur la glace dès que l'occasion se présentait. Puis, lorsqu’il prenait l’apparence du husky, elle revivait les grands yeux de sa soeur, les sourires d’enfantins d’Irina. | Pseudo et âge:stray thoughts (23 ans) Où as-tu trouvé le forum ? Personnage: Inventé As-tu un autre compte sur BP ? brown, faust, mortensen, shafiq, londubat Présence: always. Une remarque ? du love |
Dernière édition par Lyubomyra Hulyahrotsky le Mar 12 Sep - 12:30, édité 5 fois |
| Nam So Hyun admin - the universe is full of intentions Répartition : 19/01/2014 Hiboux Envoyés : 1391
| Re: i’m the being whose cheekbones vibrate when stars collapse inwards (lyubomyra)par Nam So Hyun, Dim 25 Déc - 18:46 ( #) | Histoire Happiness can be found even in the darkest of times [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image][Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]6// Les adultes sont aveugles. Ils ne font pas exprès, mais ils le sont. C’est triste en réalité, d’autant plus qu’ils imaginent que les enfants sont pareils. Ils pensent qu’ils sont trop petits pour voir, pour comprendre. Ils leurs parlent avec des mots larges, ils agissent comme des éléphants dans une boutique de porcelaine. Il ne faut pas les choquer, ces enfants, il ne faut pas les surprendre, il ne faut pas qu’ils comprennent. Lyubomyra a toujours très bien comprit. Elle a comprit lorsque son frère jumeau fit bouger la chaise pour la première fois, elle comprit lorsqu’elle attrapa le livre tout en haut de la bibliothèque uniquement en levant les bras. Elle ne comprit pas comment, mais quoi. Elle est différente. Ils sont différents. Et son frère pense la même chose, et ils n'ont pas besoin d'en parler pour savoir. Il suffit de se regarder dans les yeux, d'écouter les mots murmurer en ukrainien par leurs parents. Dmitriy et Lyubomyra ne sont pas aveugles. Ils sont voyants au contraire, et malgré leur faible connaissance du monde ils voient plus que leurs parents, s'approchent de notions qui les effraient. Mais ils ne peuvent rien dire, parce qu'être différent n'est pas toujours une qualité, pas dans le monde dans lequel ils vivent. L'unité, c'est ce qu'on leur apprend à l'école. Elle diffère déjà assez, Lyubomyra avec ses cours de ballets et ses après midis passés sur la glace. Elle attire déjà assez les regards, alors elle se cache. Elle souffle sur ses mains derrière le dos de Dmitriy et fronce les sourcils lorsqu'il ne se passe rien. Elle sait que quelque chose doit arriver, elle en sait juste pas quoi. Une fois c'était un feu, une autre c'était un vent violent. Une autre fois, elle retombait parfaitement sur la glace. Cela ne la dérage pas de cacher, elle commence même en avoir l'habitude. Elle le tourne en jeu avec son frère. Ils doivent deviner quand l'autre se concentre sur ça, et elle aime dire qu'elle gagne le plus souvent. Elle sait qu'elle doit agacer son frère, mais elle aime gagner, elle aime être plus habile que les autres alors elle rappelle ses victoires les unes après les autres avant de s'excuser. Puis elle détourne le regard pour que Dmitriy ne se rende pas compte qu'elle ne le regrette pas. Elle détourne aussi le regard des peintures de Staline, car elle est persuadée qu'il est au courant. Elle se demande s'il était comme elle, lui aussi. Si c'était pour cela qu'il avait fait de si grandes choses. Elle aimerait bien connaître d'entre comme elle. Puis, elle regarde le sourire de son frère et se dit que finalement, elle est bien avec lui. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]10// « Encore! » Elle hoche la tête, se moquant des gouttes qui perlent sur son front. Elle recommence sa combinaison, son corps tournoyant sur lui même, ses bras accompagnant le mouvement, et elle ignore la douleur qui parcourt ses muscles. Elle continue jusqu'à ce que son corps n'en puisse plus et que sa vitesse trop réduite pour accompagner parfaitement un triple axel ne l'amène par terre. Elle souffle, elle pleure de rage. Elle n'a que dix ans mais son corps suit depuis six ans un rythme infernal, où les cours de patinage laissent la place aux cours de ballets. Elle n'a que dix ans mais elle sait déjà ce qu'il faut sacrifier pour être la meilleure. Elle n'a que dix ans mais être première est tout ce qu'elle veut. Elle lève la tête et son entraîneur hoche la sienne. Il ne sourit pas, et elle n’en attend pas de sa part. « Demain viens ici directement avec ton cours de ballet. Il faut absolument que tu gagnes l'or à ce championnat si tu veux aller à Moscou. » Elle hoche la tête de nouveau, ses yeux brillant d'ambition. Elle est l'une des six finalistes pour ce Championnat junior de son pays. Elle est jeune, trop jeune sûrement pour avoir une chance de gagner l'or, mais son nom est accompagné de murmures sur son talent. Lyubomyra Hulyahrotsky, prodige ukrainienne du patinage artistique. D'ici trois ans, elle se voit remporter toutes les compétitions et d'ici cinq ans passer en senior. D'ici sept ans, Championne Mondiale. Puis Olympique. Elle y croit tellement, elle se sent si entière, si vivante sur la glace qu'elle est persuadée que cette force que son frère possède aussi l'aide. Elle la sent des fois, lorsqu'elle tente un saut trop haut, trop fort et qu'elle retombe quand même parfaitement sur ses patins. Cette force est sûrement moins explosive chez elle que celle de son frère, mais elle est là. Elle l'aide à accomplir de grandes choses, et un jour Myra représentera l'Union Soviétique aux jeux Olympiques. Son nom sera scandée par des millions de gens et elle patinera encore et encore, ne faisant qu'un avec la glace. Elle était prête à faire tous les sacrifices pour cela. Avec une grâce presque religieuse, elle tourne et sort de la patinoire. Elle enlève délicatement ses patins, et grogne lorsque son pied sort enflé et rouge. Elle le pose par terre, prête à recommencer pour l'autre pied, et elle jure. Elle a mal, mais c'est pour une bonne cause. Elle a mal, mais c'est pour une grande cause. Alors elle se lève et prend une grande inspiration. Elle calme son souffle, ordonne à son corps d’oublier la douleur et de continuer. Demain, elle devra recommencer avec le même rythme, et elle ne peut pas se permettre de montrer une seule faiblesse. Elle bande ses pieds, décidant de faire ses étirements à la maison. Elle veut voir Dmitriy et Irina. Ils n'y a qu'eux qui peuvent la faire oublier que ses pieds la font souffrir. Elle court vers chez elle – elle oublie si rapidement la douleur lorsqu’elle songe à son frère et à sa soeur-, parcourant les rues d'Odessa, songeant a la volonté de son coach de la faire partir à Moscou pour qu'elle puisse intégrer l'équipe la plus importante du pays. Elle ne veut pas quitter sa famille, mais elle se demande si elle a vraiment le choix. Elle veut aller plus loin, elle veut marcher sur tous les podiums de patinage artistique, et elle sait que Moscou lui ouvrirait encore plus de portes. Arrivée chez elle, elle pousse la porte, et aperçoit ses parents. Comme d'habitude ils lui parlent en ukrainien et elle répond en russe. Elle va dans la chambre et trouve son frère en train de lire une fable russe à Irina, et elle pose délicatement la main sur la tête de sa sœur. Dmitriy lui sourit et Lyubomyra écarte ses lèvres de la même façon pour lui répondre. Elle étale son corps par terre, commençant à s’étirer dans le même rythme que les mots prononcés par son jumeau. « L'âme de Koschei est dans l'aiguille, puis... » [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]12// Elle observe longuement la lettre dépliée dans son salon. Non, dans un salon. Ce n'était pas le sien. Le sien était loin, loin d'ici en Ukraine. Loin de ce pays qu'elle ne veut pas, loin de cette langue qu'elle ne comprend pas, loin de cette gloire qu'on lui avait promise et à laquelle elle avait tout sacrifié. Elle ne sera jamais Championne de la Grande Union, elle ne représentera jamais son pays aux Jeux Olympiques. Elle ne sera jamais connue. Ils lui ont pris cette chance. Et ils sont là, en train de lire eux aussi la lettre, les traits tirés par l'horreur. Dmitriy essaye de parler, mais ils ne vont pas l'écouter. Ils ne les écoutent jamais. Ils sont aveugles et ils sont sourds. Aveugles, lorsqu'ils n'ont pas vus leurs enfants performer des actes qui n'étaient pas normaux, lorsqu'ils n'avaient pas vus leurs jumeaux déplacer des objets avec la pensée, quand ils n'avaient pas vu leur fille faire un saut trop haut pour son âge. Lorsqu'ils n'avaient pas vu les prémices de cette magie. Sourds lorsqu'ils n'avaient pas écoutés leurs enfants quand ils avaient dis ce que ce n'étaient pas de leur faute. Lorsqu'ils n'avaient pas écoutés leurs cris alors qu'ils étaient confiés à des docteurs qui les observaient encore et encore. Lorsqu'ils n'avaient pas envisagé que cette magie pouvait faire mal aux autres. Dmitriy et Lyubomyra Hulyahrotsky étaient dans ce complexe scientifique, puis ce dernier n'existait plus, puisque les jumeaux l'avaient explosé. Ils ne savaient pas comment, ne comprenaient même pas cette force qu'ils contrôlaient aléatoirement. Puis c'était la panique, et Myra a vu ses parents faire leurs sacs en vitesse, et elle ne se souvient même pas comment ils étaient partis d'Ukraine. Pourtant elle ressent cette éloignement comme une plaie béante au torse. Elle veut son pays, elle veut sa langue, elle veut sa patinoire, et elle veut sa gloire. Elle n'a rien. Ils n'ont rien. Ils n'ont que cette lettre qui indique qu'ils sont différents, les jumeaux. Ils sont étranges jusqu'au bout, et peut-être que les docteurs avaient raison au final. Ils étaient dangereux, ils n'étaient pas normaux. Le dégout sur le visage de ses parents l'indique en tout cas. Irina ne comprend pas, elle qui est assise en boule sur le canapé. Les mots fusent, et le russe de Dmitriy s'oppose à la langue maternelle de leurs parents, qui semblent d'autant plus énervés par l'usage du russe de leurs enfants. Myra ne dit rien. Elle pleure en silence, et comprend sans un mot. A la rentrée, ils vont devoir faire leur entrée dans cette école qu'elle ne connait pas; en l'espace d'un mois, elle va devoir jongler avec cet autre monde qu'on lui avait imposé et cette langue qu'elle ne souhaite pas apprendre. Ils ne parlent pas anglais. L'anglais est la langue de ces pays capitalistes, ceux qu'on lui a dit de détester, ceux qui s'opposent à la Sainte Union. Myra est ukrainienne certes, mais elle est soviétique avant tout, et sa langue est le russe. En Union Soviétique, elle était la prodige du patinage artistique qui devait être officiellement morte dans une explosion sans importance. En Angleterre, elle n'est personne. Sa tête tourne encore et encore alors qu'elle se repose sur son frère pour l'aider à avancer. Puis, elle n'en peut plus. Elle pleure son pays, elle pleure ce futur qu'elle ne pourra jamais avoir, elle pleure le dégout de ses parents, elle pleure l'innocence de son frère. Alors elle court vers la chambre qu'on lui a attribué - la sienne est à des millions de kilomètres, remplie d'image des championnes qu'elle admire tant- et attrape la seule relique de son passée qu'elle a pu emporter avec elle. Elle court dehors, en pleure sûrement mais elle ne s'en rend pas compte. Elle avale la distance qui la sépare d'une patinoire, et paye l'entrée sans regarder le prix. Elle veut la glace, la dernière amie qu'elle a. Elle ne veut pas être une sorcière, elle ne veut pas être à Poudlard. Elle veut être Championne du Monde de Patinage Artistique. Elle n'est pas née pour habiter ce monde que cette lettre lui promet. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]16//« Irina n'y ira pas. »Dmitriy lève la tête de son livre et fronce les sourcils, dans une mimique qui ressemble tellement à celle de Myra qu'elle ne peut s'empêcher de sourire. Ils ont déjà eu cette discussion, et ils n'arrivent pas à savoir quoi en penser. En réalité, c’est surtout Lyubomyra qui n’arrive pas à se fixer sur une réponse. Elle hésite, elle va dans le sens de son frère afin de se refuser toute conclusion. Il lui a dit qu’elle agissait comme si elle était sur la glace, encore une fois. Elle ne l’a pas écouté, encore une fois. « Elle est peut-être tardive... » Myra fait une moue. Elle n'y croit pas. Irina ne montre aucun signe de magie. Pas un. Pas un seul petit geste, pas un seul petit intérêt vers la magie qu’apprennent ses ainés si ce n’est l’éblouissement qui vient après chaque sort lancés. A son âge, les jumeaux étaient déjà capables de sentir quelque chose en eux, quelque chose de différent. Irina ne montre aucun signe de différence. Elle est si normale, et Myra l'envie. Elle l'envie lorsque la plus jeune attrape les patins qui étaient ceux de Myra pour courir vers la patinoire. Elle l'envie lorsqu'elle rate des sauts, lorsqu'elle ne montre pas le génie de sa soeur sur la glace, lorsqu'elle ne bouge pas les objets par sa seule volonté comme son frère. Puis, elle est soulagée. Si Irina ne rentre pas à Poudlard, il n'y aucune chance qu'elle entre dans la même maison que Myra. Serpentard, et le vert lui va si bien au teint. Elle aime sa maison, se reconnait dans les qualités demandées par Salazar Serpentard, pourtant ils la regardent tous comme si elle est une intrus. Elle sait que son statut de sang fait d'elle une rebut, et qu'il n'aurait pas dérangé dans les autres maison. Mais elle est tombée dans celle où le sang a de l'importance, où les enfants ont tous reçu une éducation privilégiée. Ils parlent tous latin, ils savent tout du monde qu'ils habitent. Myra a apprit l'anglais en commençant Poudlard, avec l’aide d’un Serdaigle qui bien que sang mêlé venait d’un monde complètement différent du sien, et encore maintenant sa voie rauque possède l'accent slave. Son éducation était réduite, car l'Union Soviétique ne voulait pas que ses enfants en sachent trop. Pendant si longtemps, l'école n'était pas vers quoi Myra se tournait, pas quand elle avait les cours de ballets et de patinage. Dès qu’elle avait montré une once de talent, les regards s’étaient tournés vers elle, et elle avait pu mettre de côté les enseignements théoriques pour se présenter deux fois plus sur la glace. Les autres ont la pression de réussir. Les parents de Myra ne veulent pas en entendre parler. Ils préfèrent pouvoir oublier que leurs premiers nés sont différents. De toute façon, Myra ne peut pas leur assurer sa réussite. Elle éprouve encore des problèmes avec la langue latine, et ses pensées sont confuses dans son esprit. Le russe, l'ukrainien, l'anglais, le latin...Elle ne suit plus. Ses résultats sont justes passables, car malgré sa compréhension rapide, elle n'arrive pas à s'exprimer correctement à l'écrit. Alors elle se jette dans le Quidditch, ayant creusé son chemin jusqu'à l'équipe en tant qu'attrapeur, puis elle se cramponne à sa baguette et à sa magie, seule amie qu'elle a depuis longtemps. Puis qu’elle n’arrive pas à s’exprimer à l’écrit, il lui reste un seul langage qui se passe de mot. « Ce n'est pas plus mal non? » Elle lève les yeux vers son frère, posant un regard observateur sur ce dernier. Il semble plus intégré qu'elle, mais il a cette habitude de prendre tout sur lui. Peut-être est-ce sa faute. Après tout, elle se repose sur lui. Elle l'a toujours fait. Dmitriy l'aidait à rattraper les cours qu'elle manquait dans sa conquête de la glace, et il l'aide encore maintenant. Un jour, peut-être, elle devrait se débrouiller seule, mais elle n'arrive pas à se faire à cette idée. On lui a enlevé sa vie, il ne reste plus que son frère. Et la petite fille qui dormait un peu plus loin, les poings serrés contre sa poitrine. Mais elle n'ira à Poudlard, et c'est sûrement ce qu'il y a de mieux. Elle n’aurait pas à se sentir étrangère dans un monde qu’on l’a forcé à entrer. Elle ne se sentira pas captivée par la magie alors que d’autres murmureront à son oreille qu’elle n’est qu’une voleuse, qu’elle joue avec quelque chose qui ne l’appartient pas. Qu’elle n’est pas la bienvenue. Qu’elle n’est pas importante, dans aucun des deux mondes. « J'espère que Diondra ne sera pas répartie à Gryffondor. J'aimerais pouvoir lui parler à la rentrée. » Dmitriy roule des yeux et Lyubomyra écarte ses lèvres d'un sourire idiot, un de ceux qu'elle réserve pour son frère. Qu'importe si elle est seule dans sa maison. Elle l'a lui, et c'est tout ce qu'elle demande. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]17// Dmitriy et sa soeur se dirigent vers leur maison, et elle échappe à la portée de son frère lorsqu'il essaye de lui refiler les courses, et elle tourne autour de lui avec cette grâce qu'elle n'a jamais réussi à perdre, malgré le fait qu'elle cache ses mouvements de danse dans sa chambre. Il rigole à son tour. Ils ont dix sept ans, et ils attendent impatiemment le début de la rentrée, ils attendent leur indépendance qu'ils prévoient depuis des étés, ils imaginent déjà leur apparement. Ils sentent la liberté dans leurs gestes, dans leurs sourires. Dans leur anglais débridé, et dans la façon dont ils se comportent, comme si pour une fois, ils n'avaient pas à avoir honte. Elle, elle oublie qu’on lui a enlevé un de ses plus grands bonheurs. Elle redécouvre la joie de faire ce qu’elle veut. Elle voit grand, elle voit large, elle voit neuf. Ils sont jeunes, et ils aspirent à devenir des adultes comme ils l’entendent. Elle attend avec un soupire non dissimulé. Son frère lui a promit un appartement près d'une patinoire. Elle lui a promit de ne plus tout laisser reposer sur ses épaules. Ils ont promit à Irina d'écrire son prénom sur la couverture du canapé, de mettre un troisième couvert tous les soirs et de lui chanter sa comptine d'enfance. Dmitriy n’a plus besoin du livre – dont les pages sont désormais recouvertes de traces de doigts, et dont les coins sont abimés par trop de relecture. Après toutes ses années, les jumeaux connaissent les comptines par coeur. Dmitriy et sa soeur avancent dans la maison et déjeunent avec leurs parents et Irina. Ils échangent dans un capharnaüm d’ukrainien, de russe, d’anglais, chacun avec sa préférence, et pour une fois toutes ces langues respectées. Irina a presque passé toute sa vie en Angleterre, et si elle comprend les langues de ses ainés, c’est vers l’anglais qu’elle mise son futur. Ils prennent le café comme tous les midis, ils discutent du pensionnat dans lequel Irina est prise, et derrière les regards réprobateurs de leurs parents, Lyubomyra parle des garçons. Irina rougit, cache son teint blafard, maladif qui la suit depuis tellement longtemps que c’en est devenu son teint normal, derrière un rire, et pendant un moment, elle ressemble tellement à Dmitriy qu'ils ne voient rien. Parce qu'elle est normale. Parce qu'elle est parfaite. Et cette perfection ne dure jusqu'à l'arrivée de lettres pour Poudlard. Trois. Les jumeaux saisissent les leurs avec habitude, et il n'en reste plus qu'une. Irina Oleksandra Hulyahrotsky. Dmitriy et sa soeur ne respirent plus. Ils fixent la lettre, et leurs parents sont plus rapides, pour réagir, pour haïr. Ils lui tombent dessus, sur cette soeur normale et parfaite. Cette dernière hurle, et son teint si blanc devient sombre et ce n'est pas normal, ce n'est pas parfait. Lyubomyra hurle, ou alors Dmitriy, mais qu'importe, car leur hurlement se tait devant celui bestial de leur soeur. Il y a trop de bruit, ou pas assez, et tout semble aller très lentement. La serpentard court vers sa soeur, mais un mur invisible l'en empêche, et elle se rend compte trop tard qu'il s'agit des bras de son frère et elle voit un nuage sombre, une fumée, quelque chose d'inhumain. Elle hurle, ou peut-être Irina, crie le nom de sa soeur, oublie celui de ses parents. Elle hurle le prénom de son frère, elle ne voit rien. Il fait si noir, si sombre, et elle a si froid. Elle entend des objets tombés, elle entend des pierres s’écroulées. Elle croit sentir sa soeur à ses côtés et se dirige vers la droite. Elle tend la main désirant celles de son frère et de sa soeur dans la sienne. Elle entend les cris de sa soeur alors elle avance. Elle ne comprend pas plus qu'il y a sept ans, dans cette installation soviétique. Mais elle sait qu'elle brisera tous les murs qui se mettent entre sa soeur et elle, alors elle utilise la baguette qu'on lui a donné avant ses douze ans, et invoque de la lumière. Elle invoque le tigre argenté, mais rien ne se passe, et elle se rend compte qu'elle ne peut se souvenir de souvenirs heureux alors que sa soeur crie ainsi. Tout son coeur est serré dans sa poitrine, et elle crie le prénom de sa soeur en espérant avoir plus de courage, plus de force. Rien ne se passe, alors elle oublie. Alors elle jette sa baguette et avance. Elle la voit, enfin, sa soeur. Sa soeur ou autre chose. Sa soeur ou une masse noire sans nom, sa soeur ou un monstre. Irina la douce, Irina la gentille n'est plus. Irina, celle qui cuisine, celle qui court dans la boue pour aider un papillon ou celle dont les caprices durent encore trop longtemps, celle dont les excès de colère sont symétriques à ceux de leurs parents, n'est plus. Lyubomyra avance cependant dans sa direction. Elle se moque si sa soeur ne se ressemble pas. Elle la reconnaîtrait parmi tous, dans la mort comme dans la vie. Aveugle ou sourde. Alors elle avance. Elle ignore les visage gris de ses parents, elle ignore l'absence de son frère, et elle avance. Jusqu'au moment où un dernier cris se fait entendre et elle se retrouve projetée en arrière. Et alors qu'elle se mêle aux pierres des murs effondrés, sa vision se fait noire et elle laisse sa conscience rechercher Irina dans la pénombre. Elle ne trouve pas Irina mais une lumière, puis elle sent des mains parcourir son cou, tâter son pouls. Elle veut cracher la gène dans ses poumons, dire qu'elle va bien, mais les voix l'en empêchent. Elles murmurent des mots qui n'ont pas encore de sens, alors Lyubomyra se laisse facilement bercer et se laisse retomber dans la pénombre. Elle se réveille finalement, et contre toute attente, ce n'est pas d'un coup, mais doucement, comme si elle se réveillait après un long sommeil réparateur. Ce n'est pas plus difficile que de prendre une autre bouffée d'oxygène, et après avoir ouvert péniblement les yeux, elle se rend compte de sensations étranges dans son corps. Elle se lève sur ses poignets, et encore cette sensation dans son corps. Elle observe son corps entouré d'épais bandages, sans savoir quoi ressentir. Une infirmière entre dans sa salle d'hôpital. Myra essaye de parler, mais sa gorge est prise. Il y a une gène au niveau de son crâne, mais elle ne s’en occupe pas. Elle boit l’eau qu’on lui donne, puis murmure comme un disque brisé les noms de son frère et de sa soeur. Elle veut sa soeur, elle veut son frère. Elle veut savoir ce qu’il s’est passé. Puis, elle détourne les yeux lorsque le comportement du médicomage devient évident. Elle veut faire machine en arrière, ne pas savoir. Elle ne l’écoute plus. Elle n’y arrive pas, alors qu’on lui annonce la mort de ses parents et de sa soeur. Des mots trop compliqués se butent à ses oreilles, et elle détourne la tête. « Avez vous mal ? » Des mains se posent sur son crâne et elle sent les bandages sur son front. Mais ce sont les coups des coûteux dans son coeur qu’elle ressent encore plus, et en hoquetant, elle hoche la tête. Elle n’a jamais eu aussi mal. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]22// Elle observe les corps qui passent à côté d’elle, et effectue un rapide comptage dans son crâne. Deux de moins. Elle coche une liste mentale, tournant la tête vers la grande table, et vers les professeurs installés comme des rois. Elle voit tous les élèves tombés malades les uns après les autres, elle analyse leurs symptômes, les mines dévastés qu’ils affichent. Ils disparaissent tous au bout d’un moment, pour aller en quarantaine. Ils passent un voile blanc, et ils s’éclipsent, comme s’ils n’avaient jamais existé. Même la table des Serpentard paraît ridicule, avec les quelques élèves n’étant pas touchés par la Peste. Lyubomyra sourit, son port de tête arrogant au possible. Elle voit un rictus à des sangs purs qu’elle sait prochainement malades. Eux et leurs grands discours, ils tombent devant la maladie comme les autres. Elle est née moldue pourtant elle n’a rien. Koschei est toujours là, toujours aussi massif, toujours aussi imposant. Il n’est pas malade, et un peu plus Myra aurait éclaté de rire, à la limite des larmes, en criant voyez, lui n’est pas malade, lui résiste. Elle avait fait un peu près la même chose un peu plus tôt dans le mois, lorsqu’elle avait rit aux éclats lorsque les premières douleurs étaient arrivés chez les malades. Son amusement n’a d’égal que sa curiosité ; si elle avait été touchée par la peste, aurait-elle sentit ces douleurs ? Aurait-elle était humaine, ne serait-ce que pour succomber à la pathologie ? Myra tourne la tête, portant un bout de pain à ses lèvres. Elle en doute en réalité. Son asymbolie lui avait déjà enlevé sa place dans l’équipe de Quidditch, car jugée trop dangereuse pour se permettre de jouer à un tel sport. Elle lui avait enlevé tout jugement, tout réflexe de survie, alors pourquoi pourrait-elle se sentir humaine ? C’est trop demandé après tout. Pourtant, elle l’a veut cette douleur physique, celle qu’elle ressent mais qu’elle ne connait plus. Cette douleur qu’elle peut quantifier sans qualifier. Elle est ainsi depuis la mort d’Irina et toutes les explications apportées par le médicomage ne la satisfont pas. Ni sur comment elle se retrouve comme cela, ni sur pourquoi Irina s’est éteinte ainsi. Les termes scientifiques ne l’intéressent pas. Elle en veut à la terre entière, de cette magie qui lui a prit sa soeur, à ses parents qui ont forcé Irina à réprimer ce qu’elle ressentait. A ce monde qui a forcé sa soeur à se cacher. Et maintenant à ce monde qui retenait ces élèves prisonniers par des maladies incurables. Qu’importe si elle était attachée à Koschei, il ne devrait pas être là. Elle devrait pouvoir se promener sans tigre, sans husky, tout simplement car elle ne l’avait pas choisi. Pourtant vivre dans ce monde sorcier signifie qu’elle n’a aucun choix, et elle le sait depuis longtemps. Parce qu’à chaque jour qui passe, on lui enlève un peu plus. « Hulyahrotsky, viens ici. » Elle lève la tête et laisse ses lèvres se recourber devant le dégout que lui inspire la prononciation horrible de son nom de famille. Elle n’y est pas attachée, à ces quelques pauvres lettres, pourtant elle n’a jamais réussi à se faire à l’idée d’accepter que les autres puissent de pas pouvoir le prononcer. Ils devraient savoir comment l’écrire, comment le prononcer. C’est la moindre des choses. Mais elle suit quand même le chef de son département, parcourant les allées des bureaux des aurors. Elle voit de loin un bureau occupé, et elle sait que celui qui s’y asseyait précédemment est maintenant porté disparu. Comme plusieurs autres aurors d’ailleurs, qu’elle avait elle même côtoyé pendant ses années d’études avant d’entrer en formation à la rentrée. Son chef lui montre un siège, mais elle préfère rester debout, sa main se posant sur sa baguette en un signe machinal. Elle se demande ce qu’il lui veut, et fait le tour de ses agissements pour savoir s’il a quelque chose à lui reprocher. Elle sait qu’il n’en ait rien. Elle est douée pour ce métier, et peut-être que oui, qu’elle prend trop de risque, peut-être que oui qu’elle fait des gestes qu’aucun autre n’aurait osé, peut-être que oui, lorsqu’elle arrive sur une scène horrible, elle garde trop son sang froid à la limite de l’effrayant. Mais il ne peut pas lui reprocher cela. Elle n’a rien dit de sa condition. Elle ne parle pas de l’empathie qui lui manque envers sa propre douleur, ni même de la conséquence envers celle des autres. Alors elle feint. C’est si facile de mettre les cris sur les légères gènes qu’elle ressent. Elle en rit même, une fois rentrée le soir dans son appartement. C’est si facile de faire croire qu’elle est humaine. « Il y a de nouvelles disparitions, et je préférais t’annoncer l’une d’elles personnellement. » Il fait un geste en la direction de l’immense tableau dans son bureau, où sont affichées les photos mouvantes des disparus. Elle reconnaît plusieurs visages, sûrement trop. Celui d’Aslan est familier, et celui de Kai lui arrache un grincement des dents. Puis, son regard coule le long des lignes, murmurant silencieusement les noms trop nombreux des disparus sous les photos et la date de disparition. Et enfin, ce visage. Celui qu’elle connait par coeur, celui auquel elle pense tous les jours lorsqu’elle passe sa porte fermée dans leur appartement. Elle n’a pas besoin de lire le nom pour se l’imaginer en caractères cyrilliques, celui qu’elle voit en bas de toutes les lettres qu’elle reçoit. Elle voit le visage de son frère, et ne peut pas bouger. Son chef l’observe d’un oeil concerné, et elle n’arrive pas à apprécier assez son geste. Non, elle observe le tableau sans rien dire. Cette douleur, elle la ressent enfin. Comme il y a sept ans, à l’hopital lorsque le décés d’Irina avait été annoncé. Le même couteau, le même endroit. Et elle ne peut pas l’éviter celui-là. Pas lui que celui de la mort de sa soeur. Parce que Dmitriy est mort, et elle n’en aucun doute là dessus. Il est mort, de la même manière qu’Irina, envolé sous ses yeux, et elle n’a rien pu faire. Elle était devenue auror pour faire quelque chose de grand, de puissant, et il était parti lui aussi. « Merci pour l’information. » Elle se retourne, et sa voix est froide comme l’hiver de son enfance, et son dos est droit comme les positions qu’on lui a inculqué avant même de parler anglais. Elle continue dans le couloir, se moquant des regards des autres qui la suivent comme des requins. Ils veulent la voir pleurer, la voir s’écrouler. La pauvre née moldue au frère disparu. Elle ne va pas leur donné cette joie. Ce monde lui avait tout enlevé. Son avenir, son corps. Sa soeur, son frère. Il ne lui reste que sa fierté, alors elle avance, et elle fait comme si de rien n’était. Comme si elle ne venait pas de tout perdre une fois encore.
Dernière édition par Lyubomyra Hulyahrotsky le Jeu 12 Jan - 21:43, édité 13 fois |
| | Re: i’m the being whose cheekbones vibrate when stars collapse inwards (lyubomyra)par Invité, Dim 25 Déc - 18:46 ( #) |
Dernière édition par Hunter F. Wolfe Jr. le Dim 25 Déc - 19:06, édité 1 fois |
| | Re: i’m the being whose cheekbones vibrate when stars collapse inwards (lyubomyra)par Invité, Dim 25 Déc - 18:47 ( #) | |
| | Re: i’m the being whose cheekbones vibrate when stars collapse inwards (lyubomyra)par Invité, Dim 25 Déc - 18:58 ( #) | Ce nom trop fjgkujhlfkgyhfk On dira Lyu et pas ler complet Re-bienvenue cheztoi Et Alicia |
| | Re: i’m the being whose cheekbones vibrate when stars collapse inwards (lyubomyra)par Invité, Dim 25 Déc - 19:10 ( #) | Re bienvenue Trop hâte de voir ce nouveau perso "AUROR, EN FORMATION" < Kai est fier de toi Et ton patronus est tellement fluffy |
| | Re: i’m the being whose cheekbones vibrate when stars collapse inwards (lyubomyra)par Invité, Lun 26 Déc - 11:11 ( #) | |
| Euphrasie Malefoy admin - i don't want just a memory Répartition : 11/08/2015 Hiboux Envoyés : 1420
| Re: i’m the being whose cheekbones vibrate when stars collapse inwards (lyubomyra)par Euphrasie Malefoy, Lun 26 Déc - 13:33 ( #) | Une né-moldue dans le département de justice Y en a qui aime vivre dangereusement Hâte de voir ce que tu nous prépares Rebienvenue chez toi ! |
| | Re: i’m the being whose cheekbones vibrate when stars collapse inwards (lyubomyra)par Invité, Lun 26 Déc - 13:49 ( #) | Rebienvenue à toi ! Ce perso à l'air encore beaucoup trop bien ! Ces choix de prénoms et noms Bon courage pour cette nouvelle fiche ! |
| O. Jill Peverell membre - i don't want just a memory Répartition : 11/04/2015 Hiboux Envoyés : 11656
| Re: i’m the being whose cheekbones vibrate when stars collapse inwards (lyubomyra)par O. Jill Peverell, Mar 27 Déc - 10:36 ( #) | |
| | Re: i’m the being whose cheekbones vibrate when stars collapse inwards (lyubomyra)par Invité, Mar 27 Déc - 11:46 ( #) | Rebienvenue Et je veux un lien hein. Même si aucun de mes perso ne pourra prononcer ton psedo /PAN Mais lien quand même. |
| | Re: i’m the being whose cheekbones vibrate when stars collapse inwards (lyubomyra)par Invité, Mar 27 Déc - 21:38 ( #) | rebienvenue |
| | Re: i’m the being whose cheekbones vibrate when stars collapse inwards (lyubomyra)par Invité, Mer 28 Déc - 16:05 ( #) | vikander te va si bien au teint sinon ça va les pseudos imprononçables ? rebienv'nue à la maison |
| | Re: i’m the being whose cheekbones vibrate when stars collapse inwards (lyubomyra)par Invité, Mer 28 Déc - 17:55 ( #) | ReBienvenue |
| | Re: i’m the being whose cheekbones vibrate when stars collapse inwards (lyubomyra)par Guest, Jeu 29 Déc - 10:43 ( #) | que de magnifique choix !! re |
| | Re: i’m the being whose cheekbones vibrate when stars collapse inwards (lyubomyra)par Contenu sponsorisé, ( #) | |
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