Nom: Bartholomew Prénom: Erwin. Il a échappé de justesse à Bonifaz en premier prénom. Âge et Date de Naissance: 3 février 1954, il a récemment fêté ses 29 ans. Nature du sang: Né-Moldu, hélas. Situation familiale: indiquez ici la situation de votre personnage, s'il a des frères et des sœurs, s'il est fiancé, s'il s'entend bien avec ses parents etc... Miroir du Riséd:  Le plus grand rêve d'Erwin n'a rien d'extravagant : il se verrait heureux, en couple avec une personne au visage impossible à distinguer, entouré d'amis et d'animaux, vivant dans une maison raisonnablement coquette mais pas trop. Épouvantard: Se retrouver seul et méprisé.
Composition de la baguette magique: 25,3 centimètres, bois de saule, crin de licorne.  Emploi: Il travaille à Pré-au-Lard en tant que vétérinomage indépendant. Animal de compagnie: Il n'est pas rare dans son métier de retrouver à la porte de son cabinet quelque animal abandonné dont un particulier ne sait que faire, c'est ainsi qu'il a adopté successivement un chat noir appelé Bartholo (comme promis), surnommé Bart (parce qu'il a un peu plus de dignité que ça quand même) et une chouette effraie nommée Wendy. Plutôt méfiant, il s'assure que les deux ne se trouvent jamais en présence l'un de l'autre sans sa surveillance.

Grimpo, également surnommé Bip Bip, Boo, Bobby, Bibby ou appelé de divers noms d'oiseaux selon l'humeur de son sorcier,  est un Patronus... spécial. Pas dans un sens péjoratif, bien sûr, bien sûr. Déjà, pour commencer, c'est un poulpe. Enfin, scientifiquement parlant, ce n'en est pas un : c'est un octopode. Son nom scientifique est Grimpoteutis, d'où vous pourrez inférer l'origine du patronyme du Patronus qui nous intéresse, mais le nom vulgaire de son espèce est "pieuvre dumbo" ou "poulpe dumbo", en raison de ses nageoires en forme d'oreilles et de son corps qui rappelle une patte d'éléphant. Grimpo est donc un Patronus aquatique, avec tous les inconvénients que cela engendre, en premier lieu qu'il ne peut pas se matérialiser dans un environnement gazeux tel que l'air. Bref, soit Erwin en est réduit à trimbaler un aquarium partout où il va (ce qui, même avec l'aide providentielle de la magie, n'est pas facile à vivre), soit le pauvre Grimpo est contraint de le suivre sous une forme de fantôme. Il est difficile à dire si celui-ci le vit bien ou non, car il ne s'exprime pas dans une langue vraiment reconnue par les dictionnaires et les bescherelles. Il a deux mots préférés : "bibi" et "bip", et vous apprendrez vite qu'il les répète tout le temps. Ses dialogues ont donc l'inconvénient de manquer de profondeur : ça va de "bibibibibibibibi bibi bibibibip" à "bibibip bibi bip bip bip bibibibi bibi" en passant par l'inénarrable "bibibibi biiiiip". Au début, Erwin a bien tenté de le comprendre avec un manuel de code morse, sans grands résultats. Il faut donc probablement accepter l'idée que le langage de Grimpo ne veut pas dire grand-chose, ce qui ne signifie pas qu'il est sans sentiments, bien au contraire. En fait, un peu comme un enfant en bas âge, ce petit poulpe est une véritable bombe de curiosité, de caprices et de désirs d'aventures. Et tout comme un enfant, il est relativement innocent, égoïste et abonné aux bêtises. Il y aurait beaucoup à dire sur toutes les coupables actions qu'il a réalisées en seulement trois années de vie : refuser de sortir de son aquarium pour suivre son sorcier, quitte à risquer de subir une douleur insupportable, agacer ses interlocuteurs en leur tournant autour du visage, harceler les Patronus d'autrui de "bibip" jusqu'à ce que son sorcier soit en grand danger de se faire boulotter par un léopard en colère... Mais en dépit de son côté hyperactif et incontrôlable, Erwin a découvert avec le temps quelques moyens de l'amadouer : ainsi, le jus de gingembre : Merlin seul sait pourquoi, mais c'est la boisson favorite de tous les temps de Grimpo. Une simple menace de le priver de jus de gingembre pour la semaine peut faire merveille. Il y a aussi les récompenses : Grimpo raffole des parcs d'attractions, des foires, des jeux et de certaines personnes — ses critères pour adorer ou détester quelqu'un sont tantôt limpides et tantôt très flous : Erwin est parfois considérablement agacé de le voir s'enticher d'une personne ou d'un Patronus qui ne cesse de lui causer des problèmes. Pourtant, derrière cette petite tête de poulpe, il semble y avoir un instinct sûr : en effet, il arrive assez souvent qu'indépendamment des affinités de son sorcier, Grimpo soit inexplicablement attiré ou repoussé par un inconnu et que son sentiment soit justifié par la suite.

Nous n'avons pas encore parlé de sa deuxième forme, qu'il adopte plus rarement au grand soulagement d'Erwin. Celle-ci est un poney de Dülmen, l'une des dernières races européennes de chevaux sauvages, qui se trouve être, coïncidence ou non, une race allemande. Sous cette forme, Grimpo, qu'Erwin se met alors à appeler Grim, peut parler : l'inconvénient c'est que son caractère devient tel qu'il lui fait très vite regretter les bipbip. D'innocent "bébé", le Patronus devient soudain un emmerdeur en puissance et pire, un être potentiellement dangereux et agressif. Il met souvent tout en pièces, il critique son sorcier, s'en éloigne délibérément pour le faire souffrir, mord, rue, botte, et fait tout ce qu'il peut pour se rendre imprévisible et effrayant. (Oui, un poney peut faire peur. Parfaitement, monsieur.) Ce qui ne signifie pas que Grim n'est capable que de violence et de dégâts. Nettement plus intelligent et mature que son prédécesseur, il peut aussi s'illustrer par des réflexions profondes à forte tendance révolutionnaire : refusant de se faire enfermer par des lois injustes, il est comme l'illustration d'une partie du profond désir d'indépendance et de l'idéalisme d'Erwin. Néanmoins, il est indomptable, le jus de gingembre ne l'intéresse nullement, et son sorcier en a à peu près une frousse bleue.

Au fait, est-ce qu'Erwin aime son Patronus ? Oui et ce, quelle que soit la forme. De manière réciproque. Mais il faut bien dire qu'il le rend souvent dingue et parfois Erwin se dit qu'aucun autre être ne lui a jamais causé autant de problèmes. Malgré tout, pour rien au monde il ne voudrait s'en séparer.