BELLUM PATRONUM
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| Bien que le monde soit plein de souffrance, il est aussi plein de victoires - Linda Oswin | | | Bien que le monde soit plein de souffrance, il est aussi plein de victoires - Linda Oswinpar Invité, Mer 18 Avr - 23:12 ( #) | Linda Oswin Gemma Arterton pur français 38 ans En couple Hétérosexuelle Chef du bureau des Aurors Grizzly Anti-Ordre et Anti-mangemort, revoit son jugement en cours avec l'arrivée de l'Ordre en politique crédit images | | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] À propos Nom: Oswin Prénom: Linda Âge et Date de Naissance: 22 Septembre Nature du sang: Sang pur français Situation familiale: un frère avec qui elle n'est plus en contact, sa famille la plus proche est sa famille maternelle, les De Convert, mais elle ne les a jamais vu Miroir du Rised: une petit fille souriante Epouvantard: de l'eau qui fonde sur elle Composition de la baguette magique: Baguette en Bois de tremble de 31,25 centimètres, elle est d'un blanc crème très pâle, presque semblable à de l'ivoire. Elle est composée d'un coeur de dragon qui renforce son comportement fort, conçue pour les esprits déterminés ayant des objectifs précis dans la vie, elle ne supportera pas quelqu'un qui soit faible ou hésitant. Friande de duels, c'est une baguette puissante et plutôt inflexible. Physiquement, elle est assez simple, une vraie arme de combat: une pointe légèrement effilée pour un manche comme sculptée pour la paume d'Oswin. Cette dernière a depuis longtemps enroulé un bout de tissus fin autour de la base pour qu'elle soit moins glissante. Bien qu'elle soit une véritable arme, elle est tout de même douée d'un sacré caractère ferme et décidé, peut-être même plus déterminé que celui de sa Maîtresse ce qui lui a valut de nombreuses fois de refuser de fonctionner lorsqu'Oswin était perdue dans ses propres émotions : on agit froidement, logiquement, de préférence avec pleins de sorts dans tous les sens, et on culpabilise après (même si pas du tout c'est mieux). Emploi: Chef du bureau des Aurors Animal de compagnie: un jeune chat | Caractère A en écouter les bruits de couloirs, Linda la directrice des Aurors aurait de multiples facettes, des personnalités toutes différentes qu'elle changerait à volonté selon son humeur. Croisez là au travail, dans la rue, chez elle ou au restaurant et vous verriez en elle une personne tout à fait différente à chaque fois. Et pourquoi cela ? Pourquoi de tels rumeurs sur quelqu'un qui, sincèrement, n'était pourtant pas si complexe que cela ? Et bien, dans son milieu professionnel, tout le monde connaît Oswin comme la directrice froide et juste qu'elle peut être, une femme forte qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, qui sait ce qu'elle veut et qui est prête à tout pour l'obtenir. Mais situez vous au dessus d'elle au niveau hiérarchique, et soudain vous vous rendrez compte que cette femme ne dit pas tout : les regards sombres, nuancés, l'air d'avoir une mauvaise idée derrière le crâne et de sans cesse jouer des coups dans votre dos. Elle ne donne pas son avis lorsqu'il s'avère compromettant, et sans doutes est-ce là pour pouvoir conserver une plus grande liberté à son propre niveau. Apprenez à la connaître, et soudain vous vous rendrez compte que sous ces lèvres pincées et ce chignon toujours bien tiré se cache une femme aux valeurs importantes, qui croit en la famille, l'importance de chaque vie, la loyauté, et qui n'hésite pas à tout faire pour protéger les siens, qu'ils soient de son entourage ou simplement de ses hommes. Être Auror sous les ordres d'Oswin, c'est beaucoup de travail et de sueur, mais aussi avoir l'assurance qu'en cas de coups durs vous ne serez pas seul. Enfin, creusez encore un peu, et vous trouverez enfin le fond de Linda Oswin. Une jeune fille qui n'a pas perdu foi en ses rêves malgré de longues et difficiles épreuves, sensible, mais qui chaque jour avance d'un nouveau pas, la tête haute,bien décidée à ne jamais abandonner. | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Patronus Le patronus de Linda Oswin est un Grizzly. Il lui fallut longtemps pour contrôler assez ce sort et permettre ainsi un patronus corporel, mais fort heureusement elle y parvint ce qui lui permit de rejoindre les rangs des Aurors et de monter petit à petit en grade jusqu'à obtenir celui qu'elle tient aujourd'hui. Néanmoins, il y a longtemps qu'elle ne part plus sur le terrain pour combattre des détraqueurs, et depuis elle a un peu perdu en pratique. Sur la situation actuelle, son point de vue est non pas partagé mais mesuré. A vrai dire, les patronus corporels des plus jeunes sont apparus depuis plusieurs années maintenant, et si au départ elle craignait énormément cet étrange phénomène provoqué par le ministère lui-même, il fallait bien reconnaître qu'ils ne représentaient en eux même aucun danger pour leur sorcier respectif. Ainsi, elle a rapidement admis l'information malgré un certain malaise et elle considère aujourd'hui que ce n'est qu'une évolution des sorciers pour un genre nouveau avec lequel il faut à présent vivre, et si elle ne cherche pas à faire disparaître ces patronus auxquels les jeunes sorciers semblent s'être attachés, ce qu'il faut combattre aujourd'hui ce sont les épidémies et ceux qui veulent s'en servir à mauvais escient. | Pseudo et âge: Un certain âge, Linda comme pseudo Où as-tu trouvé le forum ? Google, dans les premiers choix de "Forum RPG maraudeurs" Personnage: Inventée, issue des De Convert (français) et des Oswin (Allemands) As-tu un autre compte sur BP ? non Présence: normalement, plus que vous ne le désireriez Une remarque ? mwa j'aime bien votre forum |
Dernière édition par Linda Oswin le Sam 21 Avr - 23:23, édité 3 fois |
| | Re: Bien que le monde soit plein de souffrance, il est aussi plein de victoires - Linda Oswinpar Invité, Mer 18 Avr - 23:12 ( #) | Histoire Happiness can be found even in the darkest of times [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Un crépitement brisa le silence, une lumière émeraude éclaira le large appartement, et tel un éclair vert dépeignit les contours des fenêtres donnant sur l'extérieur. Le salon était muet, tout comme l'immeuble ou la rue en cette heure tardive. Le monde entier semblait s'être arrêté ou tout simplement endormi, englobé dans cette crème blanche de neige qui donnait à Londres une atmosphère de rêve. Et là haut, dans cet appartement du 16 Crickelwood Lane, à un étage que seuls les sorciers pouvaient apercevoir, rentrait une femme fatiguée après une trop longue soirée. La tête basse, sa coiffure bien moins impeccable qu'elle ne l'avait été lorsqu'elle avait quitté ce même endroit, elle ne s'arrêta même pas pour déchausser ses talons qu'elle abandonna sur le parquet, marchant pieds nus sur le sol froid en jetant mollement son manteau et son sac sur le canapé, sac d'ailleurs d'où s'échappèrent quelques étincelles d'une baguette fort mécontente d'être traitée de la sorte. Oh, et puis qu'importe, elle n'en n'avait rien à faire. Se laissant tomber tout aussi lourdement sur le large lit qui trônait au centre du salon, l'Auror ne se préoccupa pas plus de ses bijoux ou de sa robe trop peu pratique et se rétracta sur elle même, en boule, se saisissant d'un coussin qu'elle serra entre ses bras avant de machinalement tourner une bague à son doigt, avec une telle douceur qu'on aurait presque pu croire qu'elle la caressait. Elle se sentait éreintée, vidée de toutes forces, comme après chacune de ces soirées de bienfaisance auxquelles elle était obligée de venir pour assurer un peu mieux sa popularité et ses relations politiques. Peut-être en effet n'était-elle qu'Auror, mais elle était bien la Directrice des Aurors, et ceux qui la connaissaient savaient qu'elle ne s'arrêterait pas là, et ceux qui ne la connaissaient pas... Etaient bien bêtes de ne pas la craindre.
La cheminée crépita joyeusement dans cette même lueur émeraude alors que sa propriétaire était déjà sur le point de fermer les yeux, une exclamation de joie oui qui ne fit que faire grogner l'animagus qui se renfrogna un peu plus. Parfois, elle regrettait très largement d'avoir fait ensorcelé sa cheminée, à force elle lui semblait presque consciente et il n'y avait rien de plus insupportable que de se faire juger par un objet capricieux.
- Je dors... souffla-t-elle en fermant les yeux.
Crrrcht... Crrrrrrtchhhhh crhhcht ! Impossible de fermer l'oeil. La brune se redressa tant bien que mal, se frottant les yeux avant de se retourner vers la cheminée qui crépita de plus belle d'une jolie flamme dorée.
- Quoi encore ? Je n'ai pas le droit de dormir maintenant ?
Silence. Par Merlin, à croire que ce fichu objet la provoquait ! La brune se frotta le visage, déliant d'un geste sa coiffure pour relâcher sa longue chevelure, elle lâcha un soupir de soulagement avant de lancer un regard circulaire à l'appartement : vide. Toujours vide pour ne pas changer, et si quelques années plus tôt elle criait haut et fort que la solitude lui allait au teint, aujourd'hui elle ne pouvait plus se mentir, cela lui pesait plus qu'elle ne voudrait jamais l'admettre. Mais en était-elle seule pour autant ? Peut-être pas. Une lueur nouvelle dans le regard, la trentenaire se leva et se dirigea vers une large armoire de bois dont elle sortit une étrange vasque de pierre. Aussi grande qu'une table elle mis un temps avant de l'amener sur celle du salon tant elle était lourde. Cette pensine particulière était creusée de dizaines de petits creux et dans chacun d'eux résidait une petite fiole de verre contenant chacune un souvenir. Chaque fiole, en fonction de ce qu'il se passait dans le souvenir observé, se déversait selon les besoins de manière à apporter des réponses aux questions que l'on se posait, comme si on se retrouvait là face à quelque chose de vivant, qui pouvait vraiment répondre. Et même si c'était loin d'être idéal, de la compagnie, c'était tout ce dont avait besoin Oswin en ce moment exact. Un regard compatissant et une main chaleureuse.
Et elle plongea.
La même impression de se détacher de son corps, de tomber et que le monde se déversait tout autour de nous en une symphonie de couleurs et de sons si ce n'était pas encore une cacophonie. Puis noir.
- Bonjour papa.
Tout autour, du noir, sans commencement ni fin, et en face d'elle la figure d'un homme dans la trentaine, plus jeune qu'elle à présent et qui plantait ses yeux dans les siens sans pour autant la voir.
- Je suis Friedrich Oswin, Veuillez décliner votre identité. - Linda Oswin, ta fille... précisa bassement l'Auror, le coeur serré. Passe le discours de bienvenue, je le connais, je suis simplement venue pour... J'ai besoin de parler.
Elle leva un doux regard sur l'homme qui ne réagit pas plus, interrompu dans son programme et n'ayant pas de réaction prévue pour une telle situation : voici les limites de la magie. Il avait beau être là, parler avec sa voix et avec son ton, on ne pouvait jamais ramener personne à la vie, seulement au mieux conserver ses souvenirs pour les observer, comme ici... Linda lâcha un nouveau souffle tremblant avant de s'assoir lentement par terre, le regard perdu dans le vide avant de reprendre la parole sans même s'en apercevoir :
- J'ai eu une longue journée aujourd'hui. Des cas classiques tout d'abord au travail, des fausses alertes et quelques Aurors qui s'inquiètent pour leurs familles et tu sais, particulièrement les enfants avec cette histoire de peste. Un tel dévouement me touche toujours et, pour ceux qui sont dans les situations les plus tendues, j'essaie souvent de faire un geste mais... Je crains que beaucoup n'ont pas conscience d'à quel point nous avons besoin de chacun d'eux aujourd'hui. Elle marqua un temps, se passant une main dans les cheveux tandis qu'elle songeait comment trouver un compromis, sachant pertinemment qu'il y avait bien peu de chances de le trouver. Je les connais, il suffirait que je leur dise non pour qu'ils acceptent, ils ont suffisamment de respect, et moi une réputation suffisamment tyrannique pour ça ! - Tu as toujours été un petit tyran, même dans ton plus jeune âge.
Levant soudainement la tête en entendant la voix de son père lui répondre, elle eut à peine le temps d'entrevoir son visage que le paysage autour d'elle changeait déjà pour prendre la forme de bureaux où flottait une forte odeur de cigarette.
Entre ces bureaux, des douzaines de fonctionnaires grattaient le papier, partageant parfois quelques commérages, riant et discutant, grognant et hurlant, mais surtout, on pouvait voir à travers cette mer de tables brunes une petite tête pas plus haute que n'importe lequel de ces bureaux se balader en se dandinant. La petite créature semblait noyée dans sa robe de froufrous bleus et tenait entre ses fins bras un livre d'images presque aussi gros qu'elle. Elle regardait autour d'elle, comme cherchant une proie sur laquelle s'arrêter, la future victime de son prochain plan diabolique et, enfin, elle trouva l'élue ! Se plantant en plein milieu du passage, la petite fille prit une moue décidée, plissa les yeux, prête à dégainer, et attendit qu'une femme chargée de papiers s'approche assez d'elle pour lui tendre brusquement son livre, criant fermement son ordre :
- Lies !
Levant un sourcil, la jeune femme coula un regard perplexe autour d'elle avant d'essayer de contourner l'obstacle de froufrous, mais ce dernier loin de se laisser faire fit un pas de côté, puis de l'autre, empêchant résolument sa victime de passer.
- Lies ! répéta-t-elle en n'en démordant pas. - Je... Ne comprends pas. répondit sa proie, désolée.
Evidemment qu'elle ne comprenait pas. Cette femme là, qu'elle qu'elle soit, était française, et ce souvenir se passait dans l'un des innombrables bureaux de la capitale. Quant à ce petit monstre qui l'empêchait de passer, c'était Linda Oswin, l'heureux mélange d'un allemand et d'une alsacienne, alors parler en allemand avec quelqu'un qui n'y comprenait rien... Ce n'était pas vraiment le meilleur choix stratégique.
- Je dois passer mon coeur, retrouve... Retrouve tes parents, va, j'ai du travail.
La jeune femme, au comble de la gêne, parvint pourtant tout de même à passer par delà la petite chose de deux ans, mais à peine lui tourna-t-elle le dos que l'enfant se mit à renifler, son souffle se fit plus court jusqu'à ce que...
- Bwaaaaaaah aaaah aah ! Aaaaaah !
Les pleurs du bambin résonnèrent à travers tout l'étage et ses larmes de crocodiles coulèrent tant et si bien qu'il ne fallut pas deux minutes à la jeune femme pour se retourner, totalement paniquée, les regards de ses collègues tous tournés vers elle l'accusant de cette perturbation inattendue. Déjà s'excusait-elle de milles manières, prête à céder au caprice de la petite tyrannique qu'intervint le père de l'enfant, tiré à quatre épingles et à la moustache parfaitement coupée, sauvant enfin la pauvre victime de son tortionnaire de quatre-vingt centimètres de haut qui s'en alla tout fière de son effet.
Le souvenir se dissipa, laissant derrière lui une Linda, bien adulte cette fois, souriant tendrement face à ce moment effacé depuis longtemps de sa propre mémoire.
- J'aurais donné cher pour me rappeler de cela...! avoua l'Auror à son père, marquant un temps avant de couler un nouveau regard dans la direction de l'homme immobile; J'aurais aimé que tu sois là. Toi, maman... Si je suis devenue Auror c'était pour honorer votre mémoire, suivre vos traces, et regardez où j'en suis maintenant ! Oh oui, elle en avait fait du chemin depuis les campagnes d'Alsace jusqu'au ministère de la magie Britannique... Parfois... Je regrette la manière dont j'ai réagi à votre mort. Avec mon frère, on passait d'orphelinat à orphelinat, on a fugué un nombre incalculable de fois, on a été rattrapé la majorité du temps mais un jour on a réussi. On était libres, on se croyait tout permi, puis on s'est rapidement rendu compte que sans parents, sans travail, sans domicile, on n'irait jamais bien loin. Alors on a trouvé refuge chez une vieille dame, elle s'appelait... Un temps, son coeur se serra. Bon sang je ne me rappelle plus de son nom... Mais elle nous a donné un toit, de quoi manger, un travail pour ma part je l'aidais avec sa bibliothèque, et mon frère a trouvé aussi de quoi faire de son côté, mais elle a finit par devoir nous ramener à l'orphelinat et... Tout recommençait.
A cause de ces histoires, elle et son frère ratèrent tous deux leur scolarité à Beauxbâtons. Leurs parents vivaient sur des terres de moldues, les services moldus furent plus rapides que les sorciers, les orphelinats moldus n'en démordaient pas et ceci plus cela, aucun moyen de se rendre à l'école, de la payer, de payer les fournitures... Alors, à vingt ans, Linda désormais seule décida de traverser la Manche, de retrouver en Grande-Bretagne un vieil ami de ses parents : James Woodrow.
- James m'a tout appris. Il m'a payé des cours particuliers, je travaillais à mon rythme, c'est à dire bien plus rapidement que le rythme de Poudlard ! Je redécouvrais la lecture, apprendre, la magie dont j'avais presque oublié la couleur, je restais scotchée à mes livres des jours durant pour en sortir et me mettre à lancer des duels à tous ceux qui croisaient mon chemin ! Je passa mes examens en candidat libre et, grâce à lui, j'ai enfin pu commencer mes études d'Auror malgré mon terrible retard. Quand j'y repense, c'était un sain ! Réussir à me supporter alors que j'étais en pleine crise d'adolescence retardée... Tiens, à moi de te montrer quelque chose cette fois papa.
Fermant les yeux, Oswin plaqua sa baguette contre sa tempe pour en sortir un voluptueux fil argenté qu'elle s'appliqua à faire tomber dans la pensine dans la réalité sans émerger pour autant du souvenir, avec plus ou moins de réussite.
A nouveau, le monde tourna autour de l'Auror jusqu'à se changer en un petit salon tout à fait anglais, avec une baie vitrée donnant sur une rue nocturne éclairée uniquement par les lampadaires jaunâtres. Au centre, un tapis, deux fauteuils rongés par le temps et une télévision premier prix qui avait déjà bien servi. Sur la droite, une porte menant à la cuisine, sur la gauche un petit escalier menant aux étages supérieurs, et derrière la porte d'entrée, une jeune femme riant bruyamment, enchainant les pouffements et les "Chhht ! " réprobateur, peinant à insérer les clés dans le trou de serrure. Perchée sur ses hauts talons, robe ultra-moulante et supra-courte en cuir noir, gilet en cuir rouge et coupe au carré noir, cette Linda là ne ressemblait en rien à celle parfois trop bien rangée qui contrôlait présentement les armées magiques du pays. L'esprit embrumé par l'alcool, elle délaissa ses amis devant la porte avant d'enfin parvenir à rentrer, faisant de son mieux pour paraître discrète malgré sa démarche incertaine qui la fit rapidement s'affaler sur la rambarde de l'escalier non sans renverser une lampe et un cadre au passage. Bon... Côté discrétion, on repassera.
- Bonsoir Linda, fit soudain un homme jusque là invisible assis dans la pénombre, que fais tu ici de si bonne heure ? - Pas vos affaires... grogna la brune en commençant sa montée difficile des escaliers. - Et la politesse alors ? On dit bonsoir à ses aînés. - Allez vous faire... - Linda !
L'homme transplana droit dans les escaliers, sa masse imposante bloquant totalement l'avancée de sa protégée qui grogna de plus belle, tâchant de pousser James qui la retint sans le moindre problème.
- Linda, je... On doit parler tous les deux. - Et de quoi ? - De toi. - De moi ? répéta la jeunette, incrédule. De moi ?! Et vous voulez me dire quoi ? Hein ? Allez-y, faites vous plaisir, vous voulez parler de moi ? Elle se redressa, riant à gorge déployée et manquant de tomber dans les escaliers tant elle titubait. Vous voulez me dire que je vous déçois ? Que c'est moche, une femme qui boit ? Que... Je devrais pas sortir comme çaaa -elle passa ses mains sur son corps- dehors de nuit ? Mais j'en ai rien à faire de ce que vous pensez, rien à faire de vous et de votre foutue vie trop parfaite, vous n'êtes pas mon père ! J'ai plus mes parents, mon frère s'est cassé, ciao bella j'ai tout raté et aujourd'hui j'ai pas le niveau magique d'une gosse de 13 ans ! Alors j'ai bien encore le droit de me détendre un peu non ?!
Sans même s'en rendre compte, la joie avait quitté sa voix, l'euphorie, l'ironie, tout ça n'était plus là pour ne laisser plus que l'amertume et la tristesse qui remplirent ses yeux de larmes. Et ceci, n'échappa pas à James qui, pourtant, imperturbable, ne fit absolument rien.
- J'ai déjà tout raté, y a plus rien à sauver pourquoi vous vous obstinez ? Pourquoi vous me virez pas d'ici une bonne fois pour toute, vous avez passé... Toute la nuit à m'attendre sur le fauteuil, toute la nuit, pour me voir rentrer débraillée et en piteux état, pourquoi vous faites ça ?! Des questions, de l'incompréhension : pourquoi ? Comment ? Allez ! Hurlez ! Faites moi vivre ! Gueulez moi dessus ! Maintenant ! qu'est-ce que ça me change de toute façon j'ai déjà tout perdu...
Et plutôt que d'obéir à ses supplications, James prit la jeune femme dans ses bras, la serrant fort et faisant passer à travers cette simple étreinte toute la chaleur, la tendresse, et la compassion dont il était capable. Tout ce qu'il ne pouvait pas dire avec les mots, il le disait là, en protégeant cette enfant qui pleurait dans ses bras.
- J'aurais été fier, d'être ton père...
Et le souvenir s'effaça.
Après cela, Linda commença ses études plus sérieusement et tâcha de les réussir au mieux, ce qu'elle fit même avec brio à la grande fierté de son mentor. Elle accéda aux études d'Auror et le devint enfin, accomplissant ainsi finalement le devoir de mémoire qu'elle s'était fait en suivant la même voie que l'avaient fait ses parents.
- C'est grâce à lui si j'en suis là aujourd'hui, reprit la véritable Linda, bras croisés sous sa poitrine comme prise de frissons, il a vraiment cru en moi et a fait de son possible pour que j'aille au bout de mes rêves. Maintenant, il doit être avec vous, là-haut. J'espère que... Tu lui passeras le bonjour de ma part.
Elle sourit à l'image, riant doucement d'elle même et de ce cinéma ridicule qu'elle menait sans trop savoir pourquoi. Il ne comprenait même pas ce qu'elle lui disait, il n'était qu'une image, une interface qui, si elle reconnaissait certains mots, lui montrerait automatiquement certains souvenirs après une rapide phrase introductive. Alors pourquoi continuer à lui parler ? Elle se sentait seule, et, à ce moment, elle avait sans doutes tout simplement besoin d'un câlin.
- L'année où il est mort, j'ai reçu une proposition. C'était en 1975, et on me demandais d'aller en infiltration à Poudlard en tant que surveillante pour veiller à la sécurité des élèves tout en débusquant les Mangemorts les plus proches. C'était une grosse mission et, je déteste les enfants, mais lui voulait absolument que j'y aille, il disait que là bas je rencontrerai des personnes que "je n'oublierai jamais".Un rictus étira les lèvres de la trentenaire qui se passa une main dans les cheveux. Il avait raison jusqu'à son dernier souffle le bougre ! Enfin, quand il est mort j'ai... Je me suis sentie obligée de suivre son dernier voeu, et cette année fut sans doutes l'une des plus inoubliables de toute ma vie... - Poudlard. J'ai un ami qui est allé à Poudlard, il s'appelle James Woodrow, une sacrée tête celui là ! Il était à Sercorbeau je crois, ou un truc comme ça, avec un oiseau, mais on savait tous qu'il allait aller loin. Il s'intéressait au ministère et tentait de nous convaincre sur les avantages d'un tel syst... - Oui papa, merci... souffla-t-elle avec un sourire triste.
Peut-être que oui, elle en souffrait. Voir ainsi son père, devant elle piégé dans un moment parfois totalement en décalage avec elle, mais c'était comme regarder le tableau vivant d'une personne à qui l'on tenait. La même image, la même voix, mais elle ne pouvait s'en séparer qu'import le prix qu'elle devait payer pour le sentir encore un peu plus à ses côtés.
- Durant longtemps, j'ai vécu au jour le jour. reprit-elle en faisant les cents pas, retrouvant peu à peu de l'énergie. Je voulais... devenir Auror, puis être reconnue parmi les autres Aurors qui étaient presque tous des hommes. Je voulais vous venger, je voulais monter les échelons, mais une fois que j'atteignais mon but... C'était comme si plus rien n'avait de sens. A cette époque, je disais que ma vie n'avait aucune valeur et que je mourrais volontiers pour ma cause, la tête haute, et la baguette à la main ! J'en faisais trembler crois moi ! Mais aujourd'hui... J'ai envie de vivre, plus qu'au jour le jour... Elle fit tourner la bague à son doigt. J'ai rencontré un homme à Poudlard, un homme qui... Au début, ne me disait absolument rien. Il m’insupportait et je ne compte pas le nombre d'os que je lui ai brisés ! Je le voyais comme un petit malin égocentrique qui voulais sans cesse avoir l'attention tournée vers lui. Mais j'ai appris à le connaître et il m'a appris... A voir.
Voir. Oui, simplement voir.
- A voir de la magie là où d'autres ne voient que de la science, à voir de la science là où d'autres ne voient que de la magie. A voir de la beauté dans les plus simples situations et dans les endroits les plus improbables, même en moi. Avec lui, j'avais envie... D'en voir plus, d'en découvrir et d'en apprendre sans cesse plus. Et c'est pour cela que je veux vivre. Je veux me battre pour cette beauté, pour tous ces gens qui rayonnent, pour tous ceux qui osent croire en quelque chose de meilleur ! C'est pour cela que je vais à toutes ces soirées sans fin, pour leur montrer qu'ils ne sont pas seuls, que quelqu'un croit en en eux et est prêt à aller jusqu'au bout avec eux. Quels qu'en soit les moyens que je devrais employer, j'y parviendrais...
Qu'il faille prendre le plus sombre des chemins dans le plus profond des enfers, elle irait jusqu'au bout pour protéger ceux qui, aujourd’hui, valaient la peine de se battre. Mais aujourd'hui, pour une délicieuse petite éternité, elle voulait vivre.
- Pour eux. Elle caressa la bague. Pour lui. Elle mit la main sur son ventre, un doux sourire illuminant son visage fatigué. Pour moi.
Elle leva la tête, rayonnant d'une toute nouvelle manière :
- Merci papa, et adieu.
Dernière édition par Linda Oswin le Ven 20 Avr - 12:50, édité 7 fois |
| Charlie de Breteuil admin - their tense grace made tender Répartition : 22/02/2017 Hiboux Envoyés : 1500
| Re: Bien que le monde soit plein de souffrance, il est aussi plein de victoires - Linda Oswinpar Charlie de Breteuil, Mer 18 Avr - 23:26 ( #) | OH MON DIEU GEMMA ARTERTON LA FEMME DE MA VIE Je peux te faire des bébés ? Genre avec tous mes comptes ? t'esencouple?c'estqu'undétailvoyonsEt omg directrice des aurors C'est quoi tout cette badassitude Bref, je veux la suiiiite Bienvenue à toi et si tu as des questions, n'hésite surtout pas |
| Euphrasie Malefoy admin - i don't want just a memory Répartition : 11/08/2015 Hiboux Envoyés : 1420
| Re: Bien que le monde soit plein de souffrance, il est aussi plein de victoires - Linda Oswinpar Euphrasie Malefoy, Mer 18 Avr - 23:32 ( #) | /évente Charlie Bienvenue sur le forum J'ai hate de voir toute cette fiche rempli et ce profil aussi bon courage pour tout ça et à très vite au ministère |
| Alexis J. Dearborn membre du mois - you are our gold Répartition : 12/03/2018 Hiboux Envoyés : 787
| Re: Bien que le monde soit plein de souffrance, il est aussi plein de victoires - Linda Oswinpar Alexis J. Dearborn, Mer 18 Avr - 23:44 ( #) | OMG GEMMA ! /me rejoint Charlie à dix mille pourcent LA FEMME DE MA VIE ! /me pousse Charlie tuasdéjàquelquunlaisseauxautres SI TU CHERCHES DES LIENS, DU LOVE Bienvenue à toi ! Bon courage pour ta fiche J'ai hâte de découvrir ton personnage ! |
| | Re: Bien que le monde soit plein de souffrance, il est aussi plein de victoires - Linda Oswinpar Invité, Jeu 19 Avr - 0:05 ( #) | Haha merci à vous tous x) Allez, Linda a de belles années bien chargées derrière elle, je suis sûre qu'on arrivera à trouver un petit compromis entre nous n'est-ce pas ? J'ai tout terminé, je vais faire ma demande de particularité et ça sera tout bon |
| | Re: Bien que le monde soit plein de souffrance, il est aussi plein de victoires - Linda Oswinpar Invité, Jeu 19 Avr - 9:07 ( #) | gemma bienvenue parmi nous |
| | Re: Bien que le monde soit plein de souffrance, il est aussi plein de victoires - Linda Oswinpar Invité, Jeu 19 Avr - 10:26 ( #) | bon choix d'avatar bienvenue parmi nous ! |
| | Re: Bien que le monde soit plein de souffrance, il est aussi plein de victoires - Linda Oswinpar Invité, Jeu 19 Avr - 12:45 ( #) | Gemma jolie et un joli nom Bienvenue |
| | Re: Bien que le monde soit plein de souffrance, il est aussi plein de victoires - Linda Oswinpar Invité, Jeu 19 Avr - 13:27 ( #) | bienvenue parmi nous |
| | Re: Bien que le monde soit plein de souffrance, il est aussi plein de victoires - Linda Oswinpar Invité, Jeu 19 Avr - 18:28 ( #) | Bienvenue |
| | Re: Bien que le monde soit plein de souffrance, il est aussi plein de victoires - Linda Oswinpar Invité, Jeu 19 Avr - 22:48 ( #) | Merci à vous tous |
| | Re: Bien que le monde soit plein de souffrance, il est aussi plein de victoires - Linda Oswinpar Invité, Ven 20 Avr - 11:12 ( #) | Ooh, directrice des aurors, c'est l'ancienne patronne de Kai alors Bienvenue |
| | Re: Bien que le monde soit plein de souffrance, il est aussi plein de victoires - Linda Oswinpar Invité, Ven 20 Avr - 12:30 ( #) | Haha oui x) Il faudra voir si les dates correspondent, parce qu'elle est devenue directrice il y a moins de deux ans mais sûr que ça serait intéressant, et je vois que tu es animagus ! Peut-être un lien se définit-il à l'horizon Je fais une relecture de ma fiche pour corriger toutes ces méchantes fautes de frappe de 4h du matin ! |
| Reine C. Delacroix admin - i don't want just a memory Répartition : 31/03/2017 Hiboux Envoyés : 1203
| Re: Bien que le monde soit plein de souffrance, il est aussi plein de victoires - Linda Oswinpar Reine C. Delacroix, Sam 21 Avr - 22:30 ( #) | Gemma Bienvenue, je vais lire tout ça d'ici très peu de temps if you know what I mean :hihi;: |
| | Re: Bien que le monde soit plein de souffrance, il est aussi plein de victoires - Linda Oswinpar Contenu sponsorisé, ( #) | |
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