BELLUM PATRONUM


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June Know ~ Tu me connais déjà ? Je le sais bien. Toi, par contre, je serais aussi incapable de te distinguer des autres qu’une croquette digérée dans une merde de chien.
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Message June Know ~ Tu me connais déjà ? Je le sais bien. Toi, par contre, je serais aussi incapable de te distinguer des autres qu’une croquette digérée dans une merde de chien.
par Invité, Mar 4 Juin - 22:52 (#)
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June Know
FEAT. Phoebe Tonkin
19 ans ϟ Cursus secondaire ~ Justice Magique ϟ Petite brebis / Raie manta ϟ Sang-Mêlé


Pas besoin de me chercher pour me trouver, je suis présente comme les nuages en Ecosse, comme l’aigreur dans le pamplemousse, comme la pâleur cadavérique sur les petites filles malades. Je peux être toi, lui ou elle. J’ai pas besoin de me forcer pour découvrir tes peurs et tes hontes. Cette petite ride entre tes sourcils indique que tu t’inquiètes ; ce pull fait main vient de ta mère qui te manque ; et ce soudain raidissement lorsqu’on parle de la marque montre que tu la connais. Ta mère a un problème, chéri ? Elle ne serait pas passée du côté obscur, dis moi ? Si ? Dommage pour une ancienne gryffondor. Mais tu sais, tout événement a un antécédent… Tu ne crois pas que c’est toi, avec tes manies de sale gosse, qui l’a poussée à bout ? C’est de ta faute, chéri, entièrement de ta faute…



Je m’appelle donc June Know. Je suis née en juin, le 30 exactement. June, en juin ? Coïncidence ? Absolument pas. Grossesse découverte à peine deux mois avant la naissance, accouchement difficile, enfant indésirable, ma mère n’a pas voulu se compliquer la vie à me trouver un nom. Je m’estime quand même chanceuse. J’aurais pu m’appeler February Know ou même March Know, et ça, ça aurait vraiment été hideux.

Si le mot June n’avait pas représenté tout ce que j’abhorre dans ma vie, le désintéressement total qu’on a eu de moi, la gamine dont on se serait bien passé, la mise à l’écart de la fille différente, j’aurais pu l’aimer. Ce n’est pas le cas, et je me fais appeler Know. Know, le nom de ma mère, car la seule chose que je sache de mon père est le fait qu’il soit un moldu. Know, c'est le savoir et ça me représente bien.

Je suis une sang-mêlée bâtarde, fille d’une sang-pure et d’un moldu. Pour faire digérer la monstruosité qu’elle avait faite, ma mère s’est mariée à un autre sang-pur. Ils ont fait plein de gosses pour m’oublier, et je me retrouve l’aînée d’une flopée de petits sangs-purs qui me détestent et auxquels je rends la pareille. Dommage pour ma mère et son mari, on ne m’oublie pas facilement. J’ai beau ne plus avoir le même nom de famille que personne, ayant gardé le nom de jeune fille de ma mère, personne n'a beau connaître nos liens de parenté, ils me retrouvent toujours aux moments où ils le veulent le moins. Je prends un malin plaisir à me mettre en travers de leur route, encore et toujours. Le petit dernier ? C’est moi qui l’ai fait sortir du train avec douceur pour qu’il rate sa première journée à Poudlard. Ma demi-sœur de sixième année ? C’est à cause de moi qu’elle s’est prise cette retenue immonde. Les rumeurs circulant sur mon beau-père et ma mère à propos d’un mystérieux club échangiste ? Toujours moi.
Je n’ai pas de pitié envers ceux que je hais le plus au monde.

J’œuvre en discrétion et dans l'ombre. Je ne connais pas les tortures du corps mais celles de l'esprit. Les nombreux ouvrages psychologiques, sorciers comme moldus, qui parsèment les endroits où je vis en témoignent. En réalité, je m'intéresse à tout ce qui peut asseoir ma domination sur les autres. Ne pas m'y connaître quelque part me rendrait faible ; or je ne le suis pas.

Parfois, j'ai quand même besoin de quelque chose, et par conséquent de quelqu'un. Dans ses moments là, je sais reconnaître que les relations peuvent avoir quelque chose d'intéressant ; mais simplement si aucun sentiment n'est présent de mon côté. Alors je veille à me faire aimer des professeurs, qui n'ont jamais eu à se plaindre de moi. C'est toujours utile de les avoir dans la poche quand un élève s'oppose à moi. Par ce fait et grâce à un honneur totalement absent, j'arrive à me tirer sans problème et sans conséquence de la plupart des situations.

Il faut dire aussi que ce que je fais laisse rarement de trace, et quand les autres s'attaquent physiquement à moi... Tant pis pour eux, je n'ai aucun remord à les dénoncer.

Sûrement la conséquence de cette enfance passée à être rejetée à cause de mon côté moldu, je ne supporte pas qu'on s'attaque à quelqu'un à cause de ses origines. Il m'arrive donc de prendre la défense des sangs-de-bourbe, lorsque je suis de bonne humeur. Mais la plupart du temps, les faibles qui ne savent pas se défendre m'insupportent. Alors, c'est plus pour le plaisir de remettre quelqu'un à sa place qu'autre chose que je les défends.


En cinquième année, ma baguette a eu un malheureux accident. Je suis alors retournée chez Ollivanders. Il s'est risqué à me montrer une baguette en bois d'aubépine. Qui m'a choisie. Elle contenait, sans étonnement, un ventricule de cœur de dragon. Ce jour-là, ses sourcils se sont froncés, et il m'a dit d'y faire attention. J'ai acquiescé, pour une fois sans arrière-pensée.





You're not a sad story.


You're a sad story
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June Know… Je crois que j’étais amie avec elle pendant les premières années. Elle était un peu rêveuse, une petite note triste dans le regard, envoyait souvent des lettres et n’en recevait jamais. Mais quand on lui passait ses instants de solitude, elle se révélait être une petite fille gentille et attentionnée, avec quand même de brusques moments de colère quand on l’énervait.
Et puis un jour en deuxième année, le 30 juin, je me souviens car c’était son anniversaire, elle est partie de la Grande Salle où l’on prenait notre petit-déjeuner, une lettre à la main, et on ne l’a plus revue. June Know est revenue en septembre de l’année d’après, mais ce n’était plus la même.




Hôpital de Portsmouth, 30 juin 1960
Ce n’est pas un mais deux bébés qui sortirent du ventre de la jeune femme en cette fin d’après-midi froide. Deux petites filles qui firent tout de suite l’unanimité chez les infirmières par leur visage d’ange. Mais leur mère n’en voulait pas, ne voulait même pas les voir, pas les toucher, ne voulait strictement aucun contact avec elles. Les larmes coulaient sur ses joues, douleur de l’accouchement, douleur de ce déchirement. Elles étaient ses filles, les filles qu’elle avait portées depuis neuf mois… Mais elle devait les abandonner. Sinon, elles lui rappelleraient chaque jour, chaque heure, chaque seconde sa traîtrise envers sa famille.  

Et puis elle vit leurs visages et ne pu s’y résoudre. Ah, qu’elle était faible ! Si elle avait eu un peu plus de volonté, elle aurait continué cette procédure sous X et les aurait laissées partir, pour une famille dans laquelle elles seraient heureuses… Mais la jeune femme n’avait pas cette force. Elle les garda alors au près d’elle. C’était plus facile… Plus facile sur le moment en tous cas.

Et puis elle les aimait déjà, ses bébés.



Je ne sais pas ce qui s’est passé dans la foutue tête de ma mère ce jour là. Si elle nous avait lâchées, tout aurait été tellement plus simple pour tout le monde, mais non, il a fallu que la pauvre jeune femme toute chamboulée de sa vie à proximité des moldus fasse encore son originale et veuille nous garder. Je crois que ses pensées du moment resteront le plus gros mystère de toute ma vie.


Portsmouth, été 1964
La fenêtre donnait sur un ciel sans nuage. Des bateaux, voiliers ou navires de pèche, naviguaient calmement sur la mer. Et puis, juste devant la fenêtre, une petite route où deux petites filles contrastaient, par leurs habits vifs, avec les froides couleurs environnantes. Simplement heureuses, elles jouaient ensemble sans penser une seconde au danger de la mer à leur côté. La mer qui pouvait les entraîner et les noyer, pour peu que lors d’une seconde d’inattention elles s’y jettent.

Mais de l’autre côté de la vitre, une mère était bien consciente de tout cela. Visage crispé, yeux qui ne quittaient pas ses filles, mains contractées sur le bébé qu’elle tenait dans les bras… La gorge sèche de la jeune femme ne la laissait pas parler, comme à chaque fois que ses filles se prenaient à sortir. Et son mari devant elle, le visage froid, le regard froid et les mains froides, d’une pression sur sa joue l’obligea à le regarder. Les deux filles avaient toujours été un sujet de discorde entre les deux. La jeune femme n’avait jamais pu se défaire de ses enfants, l’homme avait toujours voulu qu’elle s’en détache. Et elle était bloquée entre ces filles l’empêchant de satisfaire totalement son mari, et ce mari l’empêchant de satisfaire ses filles. Qu’est-ce qu’elle avait envie de crier « June, Colleen ! » pour qu’elle reviennent, de les empêcher de sortir à nouveau et de les garder enfermées dans une chambre pour les protéger… Mais ce geste aurait été pris comme une nouvelle trahison et elle ne pouvait se le permettre. Pas alors que deux nouveaux enfants, de son mari cette fois, dormaient doucement sur elle et à ses côtés. Si on les lui retirait, elle ne se le pardonnerait jamais.
Mais si l’une de ses aînées venait à disparaître, elle ne se le pardonnerait jamais non plus.

June, Colleen. June, le mois où elles étaient nées, Colleen, l’infirmière qui avait demandé leurs prénoms. Du moins c’est ce que tout le monde croyait. Ce qu’elle avait dit. En réalité, elle avait toujours adoré ces deux mots et les avait attribués à ses premières filles. Comme un gage invisible de son amour.



J’me souviens qu’avec Colleen, on jouait tout le temps dehors. Il aurait pu arriver n’importe quoi, on aurait pu tomber à l’eau, se faire enlever, se perdre, mais jamais notre mère ne se serait abaissée à venir nous surveiller. Non, elle préférait aller s’occuper de ses vrais enfants, pas de ses bâtardes. Et nous, on était sur les quais, insouciantes et inconscientes. Colleen, c’était ma jumelle mais aussi bien plus que ça. On se soutenait mutuellement face à cette famille, et cette entente fut possible car aucun traitement de faveur ne fut jamais accordé à l’une ou l’autre. Colleen, c’était ma moitié et je n’avais besoin que d’elle pour être heureuse. En même temps, je n’avais qu’elle.


Portsmouth, été 1971
Deux filles attendant impatiemment le hibou qui les mèneraient à Poudlard.
Deux filles.
Une seule lettre.

Il y a ce regard entre les deux, un regard embrasé d’angoisse, d’être celle à qui la lettre n’est pas destinée. Cette jalousie qui va se dessiner dans l’œil de l’une des deux. Le soulagement et la pitié dans celui de l’autre. Cette tempête qui va les agiter, qui pour la première fois va les séparer. Jamais elles n’ont été traitées différemment. Jamais. C’est la première fois et elles ne sont pas prêtes. Ce qu’on croyait solide est déchiré en même temps que le cachet de la lettre.

Colleen n’accompagnera pas sa sœur à Poudlard. Automatiquement, c’est le réflexe de défense envers celle qui a été sa moitié pendant onze années entières. June ne peut plus lui apporter que du mal. Simplement le rappel de ce qu’elle ne pourra jamais être. L’injustice qui lui monte à la gorge l’empêche même de pleurer. Pourquoi vivre maintenant, si même l’espoir d’un jour étonner sa famille par sa réussite dans la magie s’éteint ? June est toujours là, mais Colleen ne veut plus d’elle. Elle se fait mal, et elle fait mal à sa jumelle en agissant ainsi, en coupant un contact établi depuis toujours. Mais elle ne peut pas. Elle lui en veut de ne pas être comme elle, elle a l’impression que June a pris la magie qui devait lui appartenir. Jalousie, haine.

Colleen, bâtarde et cracmole. Le pensionnat moldu semble être fait pour elle et c’est là qu’elle se rend. Chaque semaine, elle reçoit une lettre de sa sœur. A chaque fois, elle veut la déchirer mais la lit quand même. Et chaque semaine, sa jalousie augmente. La vie à Poudlard lui est racontée dans ses moindres détails. Sur le coup, la lettre lui apporte une certaine joie, comme si elle pouvait vivre à travers June. Et puis, lorsqu’elle y repense, ce sont des coups de poignard dans le ventre. Et elle brûle avec application chaque lettre, sans jamais y répondre.



Je sais que c’est une immense jalousie qui est passée dans le cœur de Colleen ce jour là. Comment en aurait-il pu être autrement ? J’aurais réagi exactement de la même façon à sa place. Mais avait-elle vraiment besoin de se montrer aussi distante ? N’aurait-elle pas pu prendre un peu de recul, pour moi, pour elle, pour nous ? Pour qu’on garde cette relation qui nous avait formée ? Elle ne l’a pas voulu, mais, comme une idiote, j’espérais toujours qu’un jour elle me pardonnerait. Et ces lettres que je lui envoyais étaient à mon sens autant de pardons. Mais elle les voyait sûrement comme des provocations. Pourtant elle devait savoir que ça n’aurait jamais été le cas, mais la douleur l’aveuglait.

Notre mère m’a toujours interdit de parler d’elle, et pour une fois j’étais d’accord. A quoi cela servirait que les autres sachent que je n’étais qu’à moitié présente ? Qu’une partie de moi vivait loin de l’Ecosse et s’était totalement détachée ? Alors je restais calme, muette sur ce point, m’aventurant souvent à essayer de deviner ce qu’elle faisait dans sa pension. Les autres ne me tirèrent jamais un mot de ce qui se passait. Je comprenais pour deux, apprenais pour deux, m’entraînais pour deux, comme pour remplacer celle qui manquait. Je me démarquai rapidement comme une élève brillante, mais je n’en tirais aucune satisfaction à ce moment là.

Lorsque mes frères et sœurs arrivèrent eux-même à Poudlard, ils firent semblant de ne pas me connaître et je fis de même. Tout était bien mieux ainsi.


Portsmouth, 29 juin 1974
Une mère est venue chercher sa fille à la gare. Elle a supplié son mari et a fini par gagner. Elle ne peut pas laisser sa Colleen seule dans cet immonde pensionnat alors qu’elle va si mal. Fichus moldus et fichues maladies moldues. Fichue méningite. Elle conduit sa fille à l’hôpital, car les traitements sorciers ne peuvent rien contre ces sortes de maladies. Tout en gardant un œil sur la jolie frimousse de sa fille toute dégoulinante de sueur. Elle ne va vraiment, vraiment pas bien. Sa respiration est haletante et elle vomit de la bile. Sa mère angoisse plus que jamais. Faîtes qu’elle s’en sorte. Pitié. Elle ne pourra jamais supporter autre chose. La tête des médecins est préoccupée lorsqu’ils voient la fille. Elle est prise immédiatement en charge. Sa mère la veille longtemps. Très longtemps.

Colleen meurt dans la nuit.



Poudlard, 30 juin 1974
J’aurais du me douter de quelque chose, lorsqu’une lettre arriva ce matin-là. Mais non. Je fus simplement heureuse que quelqu’un en dehors de Poudlard pense à mon anniversaire. Conneries. Oh ça oui, j’eus le droit à une très jolie lettre pour ma fête.Sauf qu’elle ne contenait pas vraiment les mots espérés.

Je l’avais à peine lue que je sortais de la Grande Salle, hagarde. Je rentrais je ne sais comment chez moi, à Portsmouth avec ses odeurs tant détestées et aimées à la fois. A peine arrivée, je me précipitais sur ma mère, le visage en larme.

Et avec toute la violence dont j’étais capable, j’abattis mes poings sur son ventre, ses bras, son visage. « C’est toi… C’est toi qui l’a tuée… C’est à cause de toi ! TOUT EST DE TA FAUTE ! » C’était de sa faute si elle nous avait gardées. C’était de sa faute si Colleen avait été cracmolle. C’était de sa faute si elle avait été envoyé dans ce pensionnat. C’était de sa faute si elle avait attrapé cette saleté de maladie. C’était de sa faute si elle n’avait pas été à l’hôpital à côté de son école. C’était de sa faute si cette maladie avait empiré.
C’était de sa faute si elle était morte.  
Mon beau-père dut utiliser toute sa force pour me maîtriser. J’eus le droit à la plus monumentale baffe de ma vie mais la colère et la haine qui grondait en moi passaient au dessus de ça. C’était de Colleen dont on parlait ! Colleen, ma jumelle, celle avec qui j’avais tout partagé. Colleen qui m’avait aidée, que j’avais aidée et grâce à laquelle j’avais pu survivre à cette haine familiale. Colleen qui était si douce et si sensible, qui c’était transformée en un monstre de colère pure.
Colleen qui ne m'avait jamais pardonnée et qui ne me pardonnerait jamais.


Je pris trois décisions à la suite de cet événement, poussée par la peine et l’amertume.  
A partir de ce jour-là, je ne serais plus June mais Know. June était trop douloureux maintenant. Alors qu’avec Know, je rendais hommage à ma sœur. Et de toutes façons, on ne pourrait pas me confondre. Il n’y avait plus qu’une seule Know.
Je décidais aussi de connaître chaque mécanisme du cerveau humain pour ne jamais plus refaire la même erreur que celle qui avait poussé Colleen à s’éloigner de moi.
Et finalement, que jamais, plus jamais je n’aimerai quelqu’un. Parce que ça n’en vaut tout simplement pas la peine. Parce que les seules relations utiles sont celles qui ne contiennent aucun sentiment.
Parce que j’ai peur que l’on m’abandonne une nouvelle fois.  

***

Le temps ronge et gangrène la blessure ouverte dans le cœur de June. Loin de pardonner ou d’oublier, elle prend maintenant un malin plaisir à jouer de ses mots pour faire souffrir les autres. Privée de Colleen dont la présence, même lointaine, la calmait et la rassurait, elle affronte maintenant seule sa belle-famille et surtout sa mère, qui lui est insupportable et vice versa. Ce fait, ainsi que le refus de se livrer et de se faire des amis pour ne pas ensuite souffrir à cause d’eux, l’entraîne dans une spirale de haine et d’amertume pures, qui tourne très vite au désir de faire sortir cela d’elle, en s’acharnant sur les autres et en les rabaissant.

Son épouvantard a maintenant pris la forme de Colleen. Une Colleen qui reviendrait pour se venger est vraiment ce qui la terrifie le plus, car elle ne pourrait ni ne voudrait se défendre. Elle porte toujours ce regret en elle de n'avoir pu se faire pardonner. Lorsqu'ils le voient, les autres pensent que cet épouvantard est... elle-même, ne sachant pas qu'elle avait une jumelle.


***


Injustice anywhere is a threat to justice everywhere.
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« Est-ce toi qui a affiché ces photos ? »

Je regarde d’abord, lentement, la demoiselle qui était présente justement sur les photos concernées. Les yeux rougis, sa lèvre tremblante, comme si elle était encore sur le point de fondre en larmes. Pauvre chérie. Vraiment, il serait temps de s’en remettre après une dizaine de jours. Je crois que je vais arriver à la briser plus vite que prévu. Quel dommage, j’aurais tellement aimé tenter de nouvelles choses ! Mais je crois que je ne vais pas avoir le temps. Oh, comme elle doit regretter à cet instant de m’avoir insultée. J’entends encore sa voix dans ma tête, cette petite voix nasillarde qui pensait me surpasser… « Mais toi, Know, tu ne serais pas cette petite bâtarde dont ta mère a si honte ? Celle qu’elle a à moitié reniée ? » Garce. Personne ne m’insulte. Jamais.
J’évite de regarder la lumière pour que mes pupilles se dilatent. C’est une chose qui inspire confiance, et je mets toutes les chances de mon côtés. Toujours. Ceci n’est pas une invitation à consommer des substances illicites.

« Est-ce toi qui a affiché ces photos, June ? »

Ah, la petite chérie a retrouvé le sourire. Elle sait que c’est moi qui est à l’origine de son malheur, de ces photos d’elle affichées dans tout Poudlard, ces photos pour lesquelles elle a pensé, au moins un temps, à se suicider. J’ai remarqué la légère marque à ses poignets, ce regard traqué de celle qui veut en finir.
Je n’ai aucun remord.

Mais à ce moment même, sa dernière envie de suicide est loin. Elle sourit à l’idée qu’elle va enfin être vengée. Elle sait que je suis coupable, ce qui est vrai. Elle sait aussi que je suis soumise au véritasérum. Je suis donc forcée de répondre oui.

« Non. »

Je n’ai pas besoin de regarder autour de moi pour savoir comment les autres vont réagir. Dumbledore, qui me pose les questions, a un pétillement de soulagement dans les yeux. Les trois professeurs présents, alignés contre le mur gauche de la petite salle, sont eux aussi soulagés. Aucun n’a quelque chose à me reprocher. Tous m’aiment, et se sont même abaissés à me faire des excuses. Ils n’avaient pas envie de me faire subir ce tribunal, mais ils étaient obligés au vu des témoignages. Leurs excuses m’amusent, même si je ne le laisse pas paraître, les prenant très modestement. Je connais aussi l’expression du greffier derrière moi sans l’avoir vue. Lui est plus jeune, et connaît mieux ma réputation. Il aurait voulu me voir accusée. Je sens d’ici sa mine déconfite.

Et puis évidemment, il y a cette pauvre fille, face à moi. Quel beau o forme sa bouche ! On la croirait tout droit sortie du Bourgeois Gentilhomme. Je devrais penser à lui faire lire, qu’elle se rende compte à quel point elle paraît stupide. La fille regarde les professeurs, à la recherche d’un quelconque soutien qu’elle ne trouve pas. Va-t-elle se remettre à pleurer ? Pitié non… Heureusement pour ma patience, elle capte le regard du greffier. Je ne me retourne pas, arborant mon plus beau sourire. Les professeurs y verront le reflet de mon innocence, la fille un reflet de ma culpabilité.

Dumbledore me pose alors une nouvelle question. Pour s’assurer de mon innocence, sûrement.

« Et as-tu demandé à un de tes amis de le faire ? »

J’ai pas d’amis. est ma première pensée. Et à vrai dire, je m’en fiche totalement. Si je n’en ai pas, c’est ma faute et je l’assume entièrement. Mais la fille se redresse sur sa chaise. Vais-je me confondre avec cette question ?

« Non. D’ailleurs, je n’ai jamais demandé à personne. En plus... en plus, j’avais si bien caché les photos ! Presque impossible à trouver… Vous savez, les photos, chez moi, c’est un peu une passion, c’est pour cela que je les ai prises… Les postures sur le vif sont... sont tellement plus intéressantes. »

Un petit trémolo dans la voix comme si j'allais pleurer. Comme si je m'en voulais à vie. Foutaises, et la fille ne s'y trompera pas.

Mais je n’ai menti sur aucun point. Car oui, je n’ai rien demandé à personne. J’ai simplement mis ces photos dans la cachette habituelle. Je n’ai rien demandé, car mes complices savent que ce qui est caché ici doit être divulgué. Alors, quand ils ont vu les photos de cette fille nue, ils ont su ce qui leur restait à faire… Le mieux, c’est que cette association permet de réduire considérablement les risques de se faire prendre.

« June, tu sais que le fait de prendre en photo quelqu’un sans sa permission est un délit. Même si tout ceci ne partait pas de mauvaises intentions, nous sommes quand même obligés de te punir. »

Je baisse la tête, en un faux signe de repentir et d’acceptation. Je souris intérieurement à ces mots, « pas de mauvaises intentions » … La facilité avec laquelle une attitude soumise et des sourires au bon moment permettent de berner quelqu’un m’étonnera toujours.

« Tu écopes d’une semaine d’exclusion, mais fais attention à ne pas recommencer. Nous ne serons pas aussi indulgents. »

Je relève la tête avec un joli sourire gêné. Une semaine d’exclusion, ce n’est rien par rapport au choc que la fille a subi. Et puis, bien sûr, j'aurais pu prendre ces photos discrètement et qu'on ne sache jamais que c'était moi. Mais ça n'aurait pas été drôle. Là au moins, tout le monde sait ce que je peux faire. Et je jubile intérieurement de voir la fille enrager.

« Bien sûr. »

Je ne pense pas que quelqu’un se risquera une nouvelle fois à m’attaquer, de toute façon.





a little something from you.



La première rencontre entre June et son patronus a fait l’effet d’une explosion. Arrivée sous sa forme de petite brebis, Nymeria ressemblait étrangement à Colleen, autant par sa voix que par son caractère. June a pris peur et a essayé d’échapper à cette étrange réincarnation de sa jumelle. Suite aux révélations concernant les patronus, Know, comprenant qu’il s’agissait là d’une partie d’elle et non d’un étrange fantôme, a appris à accepter la brebis. De fait, c’est toute cette partie d’elle, la partie rêveuse et douce, calme et sincère, aimante et généreuse, mais enfouie sous la peine, qui se manifeste enfin en l’animal. Dans un mélange entre amour et haine, June et Nymeria se débrouillent comme elles peuvent. Si la jeune femme sait que Nymeria ne lui veut aucun mal, elle continue, en revanche, à lui rappeler des souvenirs douloureux. Ainsi, June se laisse parfois aller à l’appeler Colleen, s’embrouillant avant que la peine ne lui fasse regretter son mot. Et elle a tendance à rejeter son patronus et la douleur qui l’accompagne. Mais June se sent totalement nue lorsque c’est la brebis qui se promène à côté d’elle.
Ainsi Nymeria prend aussi la forme d’une raie manta, plus proche de la personnalité visible de Know. C’est cette forme, brumeuse, qu’elle prend la plupart du temps à la demande de la jeune femme. Elle lui rappelle aussi l’enfance de la sorcière, passée au bord de la Manche et le plus souvent à l’intérieur, à travers les odeurs de sel et d’algues.


 


Tell me who you really are.

ϟ pseudo et âge: Alors, oui, si tu te poses la question, je suis le vrai Know. Et, ce n’est pas Magnus, pas Skyler, pas jenesaisqui …
Spoiler:
ϟ Où as-tu trouvé le forum? Par mes autres comptes :3
ϟ Personnage: Inventé
ϟ As-tu un autre compte sur BP?Yep, Alriannelapure et Tristanlechevalier
ϟ Présence: 7/7 :face:Même si c'est pas bien ->
ϟ Une remarque? Nope :3


Dernière édition par June Know le Lun 24 Juin - 17:50, édité 11 fois
Invité
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June Know ~ Tu me connais déjà ? Je le sais bien. Toi, par contre, je serais aussi incapable de te distinguer des autres qu’une croquette digérée dans une merde de chien.  Empty
Message Re: June Know ~ Tu me connais déjà ? Je le sais bien. Toi, par contre, je serais aussi incapable de te distinguer des autres qu’une croquette digérée dans une merde de chien.
par Invité, Mar 4 Juin - 22:55 (#)
Re-Bienvenue :D
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Message Re: June Know ~ Tu me connais déjà ? Je le sais bien. Toi, par contre, je serais aussi incapable de te distinguer des autres qu’une croquette digérée dans une merde de chien.
par Invité, Mar 4 Juin - 23:09 (#)
rebienvenuuue :3 Daengelo
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Message Re: June Know ~ Tu me connais déjà ? Je le sais bien. Toi, par contre, je serais aussi incapable de te distinguer des autres qu’une croquette digérée dans une merde de chien.
par Invité, Mar 4 Juin - 23:18 (#)
Re bienvenuue espèce de schizo :3

T'as tellement la classe en Know siffle
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Message Re: June Know ~ Tu me connais déjà ? Je le sais bien. Toi, par contre, je serais aussi incapable de te distinguer des autres qu’une croquette digérée dans une merde de chien.
par Invité, Mar 4 Juin - 23:24 (#)
ça promet. What a Face

Rebienvenue. *-*
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Message Re: June Know ~ Tu me connais déjà ? Je le sais bien. Toi, par contre, je serais aussi incapable de te distinguer des autres qu’une croquette digérée dans une merde de chien.
par Invité, Mar 4 Juin - 23:29 (#)
Re-Bienvenue Chou
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Message Re: June Know ~ Tu me connais déjà ? Je le sais bien. Toi, par contre, je serais aussi incapable de te distinguer des autres qu’une croquette digérée dans une merde de chien.
par Invité, Mar 4 Juin - 23:39 (#)
Emya A. Potter a écrit:
Re-Bienvenue :D

Merciiii :D

Tallulah H.E. Debussy a écrit:
rebienvenuuue :3 Daengelo

Merci ♥️

Ombre P. Parkinson a écrit:
Re bienvenuue espèce de schizo :3

T'as tellement la classe en Know siffle

Schizo toi même D8 Mais merci What a Face
Je sais je sais Pantémort

Emeraude A. Stratton a écrit:
ça promet. What a Face

Rebienvenue. *-*

Thanks youuu ** T'as vu, j'ai tenu compte de ta remarque :P

Ridley L. Devon a écrit:
Re-Bienvenue Chou

Merciiiii Chou
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Message Re: June Know ~ Tu me connais déjà ? Je le sais bien. Toi, par contre, je serais aussi incapable de te distinguer des autres qu’une croquette digérée dans une merde de chien.
par Invité, Mar 4 Juin - 23:40 (#)
Re bienvenue !
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Message Re: June Know ~ Tu me connais déjà ? Je le sais bien. Toi, par contre, je serais aussi incapable de te distinguer des autres qu’une croquette digérée dans une merde de chien.
par Invité, Mar 4 Juin - 23:46 (#)
Re bienvenue toi :3
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Message Re: June Know ~ Tu me connais déjà ? Je le sais bien. Toi, par contre, je serais aussi incapable de te distinguer des autres qu’une croquette digérée dans une merde de chien.
par Invité, Mar 4 Juin - 23:54 (#)
Re bienvenue Hen ! :3
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Message Re: June Know ~ Tu me connais déjà ? Je le sais bien. Toi, par contre, je serais aussi incapable de te distinguer des autres qu’une croquette digérée dans une merde de chien.
par Invité, Mer 5 Juin - 0:24 (#)
Re-Bienvenue à toi, j'adore le début d'histoire de ton personnage... Il promet d'être franchement intéressant et j'ai hâte de voir quelle tête tu vas lui attribuer :3
Guest
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Message Re: June Know ~ Tu me connais déjà ? Je le sais bien. Toi, par contre, je serais aussi incapable de te distinguer des autres qu’une croquette digérée dans une merde de chien.
par Guest, Mer 5 Juin - 0:56 (#)
Re-Bienvenue parmi nous Daengelo
Guest
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Message Re: June Know ~ Tu me connais déjà ? Je le sais bien. Toi, par contre, je serais aussi incapable de te distinguer des autres qu’une croquette digérée dans une merde de chien.
par Guest, Mer 5 Juin - 10:48 (#)
Tu vois, t'as même pas besoin de moi pour te griller Screwyou Rebienvenuuuue Robert47cm Hot *keurkeur*
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Message Re: June Know ~ Tu me connais déjà ? Je le sais bien. Toi, par contre, je serais aussi incapable de te distinguer des autres qu’une croquette digérée dans une merde de chien.
par Invité, Mer 5 Juin - 11:28 (#)
rebienvenue Daengelo
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Message Re: June Know ~ Tu me connais déjà ? Je le sais bien. Toi, par contre, je serais aussi incapable de te distinguer des autres qu’une croquette digérée dans une merde de chien.
par Invité, Mer 5 Juin - 12:36 (#)
Re-bienvenuuue ! Daengelo
J'aime beaucoup ce que tu as écris pour le moment. :3


+ (Ouais j'ai vu, c'est génial ! What a Face )
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Message Re: June Know ~ Tu me connais déjà ? Je le sais bien. Toi, par contre, je serais aussi incapable de te distinguer des autres qu’une croquette digérée dans une merde de chien.
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June Know ~ Tu me connais déjà ? Je le sais bien. Toi, par contre, je serais aussi incapable de te distinguer des autres qu’une croquette digérée dans une merde de chien.

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