Fils unique d'un chômeur perpétuel plus souvent à la recherche d'un verre que d'un emplois et d'une douce folle décédée trop tôt, Priam considère sa vie comme tristement banale. Ses deux parents, sorciers de leurs états, se sont rencontrés à Poudlard, le père de Priam avait alors le statut d'athlète vedette, un statut dont il fut déchut dès lors qu'il sortit des hauts murs de Poudlard pour se confronter au niveau des joueurs professionnels de Quidditch, qui était de très loin au-dessus du sien. Avec l'orgueil dû à son âge et au conditionnement que sa popularité à l'école avaient pu lui apporter, le père de Priam n'avait jamais prévu de plan B et se retrouva alors à passer de petits en petits boulots avec pour seule compagnie la belle brune qu'il venait d'épouser. L'avoir à ses côtés était bien la seule chose qui avait pu l'empêcher d'aller se jeter du haut d'une tours. Elle était tellement belle et quand elle le regardait l'admiration, qu'il avait connu dans le temps, semblait toujours en vie. Elle venait d'une famille de sang pur et avait tout quitté pour lui, pour l'épouser. Selon Priam ce qu'il aimait surtout chez elle, en dehors de son évidente beauté, c'était surtout le fait d'avoir quelqu'un qui vous idolâtre comme un dieu alors que vous êtes juste un être médiocre parmi tant d'autres. Si comme vous l'avez compris, Priam ne porte pas son père dans son coeur il en était tout autrement de sa mère, elle y avait une place à part entière. Il ne la considère pas comme un être divin, totalement parfait, elle avait ses défaut déjà le plus évident était celui qui l'a poussé à aimer son incapable de mari, mais elle avait aussi une forme d'égoïsme assez blessant pour Priam. Pourtant, il ne l’aimait que d’autant plus pour ça et lui pardonnait toutes ses folies. Elle avait tendance à se laisser guider par ses émotions, sans se soucier des répercutions, elle pouvait se comporter comme une enfant capricieuse quand elle s’y mettait. Priam était son petit homme, c’est lui qui l’empêchait de faire des bêtises parfois alors qu’il avait encore moins de maturité qu’elle, mais qu’il savait, contrairement à elle lui semblait-il, où se trouvaient les limites du convenables.

L’année de ses 11 ans devait être une grande année pour Priam, mais elle commença mal ; sa mère mourut des suites d’une agression au début du mois de mai. A la mort de sa mère son père, qui depuis des années maintenant n’était plus qu’un bedonnant bon à rien, se mit à boire sans jamais plus s’arrêter. Priam se retrouvait seul, au sens propre comme au figuré, en septembre prochain il rentrerait enfin à Poudlard, lui et sa mère avait attendu ça avec une impatience teinté de mélancolie à l’idée d’être séparé si longtemps alors qu’ils avaient pour habitude de ne jamais se quitter. Priam savait qu’il ne la reverrait pus, il avait bien intégré le principe de la mort, mais parfois lorsqu’il était seul chez eux, il lui arrivait de la chercher du regard, par réflexe, comme si il allait la trouver assise près de la fenêtre attendant qu’il vienne lui peigner ses longs cheveux ébènes, mais elle n’était plus là.
Sa seule et unique famille maintenant se résumait donc à un ivrogne pas fichu de garder un job tout simple plus de deux semaines sans se faire virer ou décider par lui-même de ne plus vouloir se bouger pour s'y rendre. Un homme qui par soucis financier n'avait même pas pu rendre un dernier hommage convenable à la seule personne qui avait su l'aimer et lui être loyale toutes ses années. C'était difficile de concevoir une telle chose, mais son père n'avait pas de famille et celle de sa mère l'avait renié des années auparavant, car elle s'était décidée à épouser un homme dont le sang n'était pas aussi pur que le sien.
Le fait de faire ses premiers pas dans l'école de magie anglaise, lui fit du bien, cela lui permit de ne pas se morfondre de trop et de découvrir tout un tas de choses passionnantes. Malgré ce qu'il avait pensé en arrivant les cours ne l'ennuyaient pas trop... enfin certains si, mais il arrivait toujours à garder toute son attention focalisé, ce qui pour lui était un exploit, sachant qu'il détestait devoir écouter des gens parler à tord et à travers pendant des heures. Ses résultats scolaires furent tout autant de stupéfaction pour Priam qui se surpris à être plus souvent dans les têtes de la classe que la plupart des élèves de son année. Il avait, de plus, une prédisposition certaine pour les cours de potions qui étaient sans conteste ses cours préférés, allant même jusqu'à expérimenté seul ses propres potions pour les tester ensuite sur d'innocents cobayes qu'il appelle « amis ». S'il vous propose un jour à boire, refusez !
Avec les années il s’est battit, sans en être le moins du monde conscient (d’ailleurs quand on essaye de l’en convaincre il n’y croit pas deux secondes) une réputation de beau brun ténébreux et d’élève brillant, tout ça parce qu’il n’est pas du genre loquace ou joviale... et qu’il se débrouille bien en cours. Une réputation qui fait bien rire ceux qui le connaissent vraiment, car bien éloigné de la réalité.