Lysander est né dans la famille McLeod un 17 Aout particulièrement chaud. Sa famille est de sang pur, il est le neuvième d'une famille lignée de garçon. Tous sont beaux, doués, talentueux, intelligents, musclés et bien sûr comme c'est le cas dans toute famille de sang pur, incroyablement snob. Oui, toute la lignée des McLeod se sent supérieur, a une mentalité plus que douteuses, des valeurs qui ne plaisent qu'à leur semblables, des idées ... arrêtées. Lysander vit dans cette famille où, comme vous vous en doutez, il s'épanouit. Coqueluche de ses frères aînés (le plus jeune d'entre eux ayant 5 ans a la naissance de Lysander, le plus vieux 15) enfant choyé de ses parents, la vie continue de s'embellir a la naissance de sa petite soeur, alors qu'il a dix ans. Une petite fée parmi des guerrier, une petite princesse parmi des princes. Une petite soeur du nom de Violett. Tous les deux vivent leur vie, aimé et choyé par une ribambelle de frères et des parents qui les gâtent une peu plus chaque jour. Lysander, le plus proche en âge de sa soeur, noue vite un lien extraordinaire de confidents avec elle. Il adore quand elle lui raconte sa journée, quand il joue avec elle. Il aime sa petite soeur plus que tout et se fait un devoir de toujours la protéger.

Et puis, il entre a Poudelard, quelques jours après ses onze ans. Il est intégré à la maison des Grffydor, ce qui est une première dans la lignée des McLeod et déjà ses parents s'aperçoivent qu'il est différent de ses frères. Lui s'en fiche un peu, tant qu'il peut s'amuser, qu'importe dans quelle maison il finira. Il devient très vite aimé de ses camarades et des des générations supérieurs, grâce à son humour et à sa répartie unique. Les professeurs en revanches, n'aiment pas, directement, son attitude rebelle et je m'en foutiste. Il remet tout en question, ne tient rien pour acquis, mais par dessus tout, et c'est bien ce qui exaspère la majorité, il ne travaille pas. Il a les capacités, le talent, les possibilités, mais il ne les saisit pas, et dieu sait comme ce genre d'élève énerve les enseignants. Lui se fout de sont futur, de ce qui pourra bien lui arriver l'année suivante, et ce depuis sa plus petite enfance. C'est en cet aspect qu'il diffère de la mentalité des McLeod, eux qui ne se soucient que de la réussite, des résultats, tandis que lui vit au jour le jour, toujours sans se préoccuper de quelqu'un d'autre que lui ...

Mais Sa vie prend un tournant bien triste le jour des onze ans de sa soeur, lorsqu'elle n'a toujours pas effectué un acte de magie. Une cracmoll. La risée de la famille, le vilain petit canard. Les parents de Violett et Lysander, comprenant la sort de la petit et ses conséquences, réunissent un jour toute la famille. Les frères les plus âgés ont compris depuis longtemps, ce qui explique peut être qu'ils ne jouaient plus avec elle ces derniers temps. Et puis, nous voila dans le salon familiale. La nouvelle tombe. Violett n'a pas de pouvoir magiques. Ses grand frères, pitoyables snobs, n'agissent pas. Ils la laissent encaisser cette nouvelle en silence, comme si désormais, elle ne faisait plus partie de la famille des McLeod, cette famille si renommée de sang pur. Ils baissent tous les yeux, un à un, ignore cette enfant. Ils ne se sentent proches d'elle, que ce soit d'âge ou de sang. Elle ne pourra jamais espérer les comprendre, comprendre ce que cela fait de lancer un sort, quelle sensation de puissance on peut ressentir. Le seul membre de la fratrie qui agit comme tel est Lysander. Il a 16 ans a cette époque. Sa réaction est celle d'un grand frère normal, chamboulé par le sort de sa soeur, plus encore que s'il s'agissait du sien. Il va la prendre dans ses bras, et la console alors qu'elle pleure a chaudes larmes dans contre son torse d'adolescent. Il caresse ses beaux cheveux noirs et long, mais elle ne sèche pas ses larmes. Elle se sent si désespérée de ne pas pouvoir répondre aux attentes de sa famille, si triste de ne jamais pouvoir être a la hauteur de son incroyable fratrie. Et surtout de ne jamais aller Poudelard, de ne jamais pouvoir faire ses preuves. Son grand frère, Ly comme elle aime tant l'appeler, lui glisse des mots doux. Pendant qu'il serre fort sa petite soeur adorée dans ses bras, il oublie inconsciemment son caractère d'enfant gâté égoïste, car il est à présent le seul sur qui peut compter sa petite soeur. Il est le seul contre qui elle peut se reposer, et pour rien au monde il ne la laisserai. Toute la famille observe cette scène touchante en silence, comme s'ils écoutaient seulement les sanglots déchirants de Violett et les mots de réconforts de Lysander. Ou bien sont-ils tout simplement en train de se dire quoi faire de cette pauvre gamine... Ils sont insensibles a toute la peine de la petite fille, ils se disent simplement qu'elle n'aurait jamais du venir au monde dans cette maison. Pourquoi Lysander est le seul a réagir ? Personne ne le sait. Peut être a-t-il toujours été un peu plus humain au fond, peut être le rapprochement en âge était-il bénéfique. Oui, Lysander a toujours eu une mentalité différente de celle de ses frères, il ne voit pas la vie de la même manière. Toujours est-il que, en voyant l'absence de réaction de sa famille, il se redresse un instant. Il jette un regard implorant a chacun de ses frère, un a un. Mais ils fuient tous ses yeux humides... ils fuient tous la situation. Lysander, serre les dents, exaspéré par tant de lâcheté de la part de sa propre famille. Il se contient un instant, mais finit par hurler, hors de lui : « Vous n'avez pas de coeur ?! C'est votre petite soeur qui pleure la, devant vous !! Ne me dites pas que vous allez rien faire !! Ne me dites pas que le fait qu'elle n'ait pas de pouvoir change quoi que ce soit !! » Pourtant le fait est que cela change quelque chose.

A partir ce jour, Violett et la famille McLeod, bien que ne possédant déjà pas une ambiance très chaleureuse, se brise complètement. La plupart des frères, déjà majeurs, quittent le domicile familiale, donnant peu de nouvelles. Juste le nécessaire pour ne pas totalement couper les ponts. Lysander, qui atteint ses dix sept ans et sa dernière année d'étude a Poudelard, devient plus chahuteur, égoïste et froid que jamais. Il pensait entamer cette année, sa soeur à ses cotés... mais celle ci a fait sa rentrée dans un pensionnat privé pour jeunes filles ... moldus. Elle se sent si honteuse, et Lysander aimerait tant être avec elle pour la soutenir, la consoler. Sa petit soeur, son ange, sa princesse, la seul personne avec qui il pourra jamais se comporter gentiment, sans vanité, seul son bonheur important. Et penser à sa soeur chaque jour lui donne des remords, pensant que sa place est auprès d'elle, pas d'autres gryffondor. Il se renferme un peu plus dans cette coquille d'élève populaire qui ne lui plait peut-être pas tant au fond, mais qui est si naturelle. Ce n'est pas une façade, juste un trait de sa personnalité qu'il fait ressortir, un peu plus chaque jour. Il adore se moquer des gens, rembarrer les profs, jouer au plus malin, défier le feu ... Mais il est tellement blessé par l'attitude de sa famille envers Violett. Il a, à présent beaucoup de mal à communiquer ou même a être sympathique avec les élèves se sang pur, pendant que tous sont un peu pareil au fond ...

Mais maintenant, nous allons évoquer un évènement dans sa vie survenu, quelques semaines auparavant. Je parle bien sûr du sortilège raté qui a fait apparaître aux coté de Lysander, un patronus. Cette forme brumeuse qui est apparue à ses cotés, sans qu'il ne la remarque au début. Oui car au début, il pensait qu'il était un peu fatigué, que ce n'était que le fruit de son imagination ... mais le fait est qu'au bout de quelques heures, il s'est apperçu que c'était bel et bien un patronus. Il s'était accroupi, perplexe. La forme blanchâtre avait pris des contours plus précis, et en quelques minutes, il était apparu qu'il avait pris la forme d'un boule de poils. Finalement, Lysander en avait déduit qu'il s'agissait d'une mésange. Lorsque celle ci était passée de sa forme brumeuse a matérielle, elle avait pris des couleurs aussi resplendissantes que ravissantes. Au début, il n'avait pas vraiment réagi, ne se posant pas de question. C'est seulement lorsque cet animal avait commencé à lui parler par télépathie qu'il avait compris que plus rien ne serait jamais pareil. Il l'avait d'abord ignoré, se disant que tout allait passé, se mettant dans le crâne que ce n'était qu'un mauvaise rêve ! Mais il savait très bien que ce n'était pas la cas, et que cette mésange bleu était son patronus. Il avait vu d'autres élèves dans son cas, il avait vu d'autre personne se balader avec un animal à leur coté. Et ça lui arrivait à lui aussi ? Nous sommes maintenant au présent. Il n'accepte pas la situation, il la renie, la repousse, l'ignore. Comme si c'était un moyen de se dire que rien n'avait changé. Il n'a pas besoin d'un patronus, pourquoi s'en encombrer ! Oui il a essayé de s'en débarrasser, mais le fait est qu'ils sont intimement liés. S'ils s'éloignent trop l'un de l'autre, ils souffrent mutuellement. Et ça l'exaspère de se dire qu'ils sont bien des reflets d'un même caractère, qu'ils sont bien forcés de cohabiter. Et que, pour la première fois de sa vie, la situation lui échappe totalement ...