BELLUM PATRONUM
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Nous manquons d'étudiants, de membres des partis politiques Phénix et Gardiens. Nous manquons également de Mangemorts.
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| ALC ~ Remember kid that only gods forgive. And apparently, they don't like you. | | | ALC ~ Remember kid that only gods forgive. And apparently, they don't like you.par Invité, Sam 8 Juin - 22:43 ( #) | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Aloys Louan Callahan FEAT. Isaac Hempstead-Wright 13 ans ϟ En troisième année de cursus primaire à la rentrée ϟ Giraffon et Ecureil du nom d'Arial ϟ Sang-mêlé Aloys Louan Callahan. 13 ans, étudiant en troisième année de sorcellerie à la prestigieuse école de Poudlard . A vrai dire, ça sonne assez typique non ? Certainement, mais ce serait une erreur que de croire qu’Aloys est un élève comme les autres. Mais commençons par le commencement voulez-vous ? Car si je vous parle d’un jeune garçon et que vous ne pouvez pas le reconnaître dans un couloir, ce sera sans doute inutile.
Il est tout d’abord très difficile de le repérer dans un couloir, surtout parmi un flot d’élève. Certainement parce qu’il mesure un mètre quarante sept (oui, ils n’ont jamais été grand chez les Callahan) et que de plus, il a cette manière de se déplacer, comme s’il ne marchait pas, mais plutôt survolait le sol. Ses pas ne font aucun bruit, on dirait presque qu’il danse. La foule semble être son domaine, il sait d’instinct, où aller, par quelle failles entre les élèves se faufiler, quels jambes esquiver, où passer pour atteindre son but. Il ne pourra jamais vous dire comment il a acquérri cette dextérité, mais moi je peux vous expliquer : il a l’habitude de devoir s’enfuir à travers les masses de gens, et que l’expérience et les manières de faire ne se perdent pas du jour au lendemain. Il ne contrôle pas sa démarche discrète et presque invisible, tout simplement parce que c’est comme ça qu’il a toujours agi. Même s’il ne s’en rend pas forcément compte…
Si vous parvenez à le suivre assez longtemps, à tenir son rythme soutenu grâce à sa grande endurance, vous pourrez enfin le découvrir seul. Il adore la foule certes, s’y sent à son aise, mais ses moments de solitude sont privilégiés, un savant mélange qu’il ne sait pas doser mais applique inconsciemment. Arrêtons nous sur un d’entre eux. En pleine nuit, à Poudlard, dans un coin d’une salle abandonnée comme il y en a tant dans les derniers étages du château. Il a toujours été un peu insomniaque, parait que c’est de famille. Seul, en train de lire un livre, passionnant ouvrage sur la guerre des gobelins. Il adore passer du temps dans ces salles désertes, immenses, des voûtes comme des cathédrales. Ça le change du petit appartement étriqué dans lequel il vit en vacances. Comment voulez vous qu’il dorme en sachant qu’il y a tellement plus à voir, de plus grand, de plus incroyable que son petit chez lui, loin de Poudlard ? La tête penchée sur le livre, il dévore chaque ligne avec une avidité qui se lit sans mal. Ses yeux filent, glissent le long de droites imaginaires. Il tourne la page en précipitation. Ses cheveux, voila ce qui frappe au premier abord. D’une couleur atypique, mais magnifique, entre le châtain et le roux légèrement terne, donnant une teinte chocolatée chaleureuse. Les rayons de lune passant à travers les baies vitrées du plafond reflètent une douce lumière blanche sur sa peau, très pâles, ses cheveux brillants. Ils sont extrêmement fins, pas seulement en apparence. Si vous mettez amicalement ses cheveux en bataille, l’ébouriffant et lui arrachant une petite protestation mis agacée mi agacée au passage, vous sentirez chacun des fins fils colorés glisser entre vos doigts, comme une petite cascade brune. Mais présentement, si vous faisiez ce geste (plutôt anodin d’ailleurs, car étant pour beaucoup une petite mascotte innocente que l’on aime bien taquiner) il ne s’en apercevrait pas, tout passionné qu’il est par l’ouvrage qu’il tient entre les mains. Ses yeux noirs, sombres, sont hypnotisés par les caractères finement imprimés sur les feuilles de papier jauni. Il relève la tête. Un craquement sourd. A la lumière de la lune, ses yeux apparaissent sous toute leur beauté. Deux pupilles noirs, deux iris non moins sombre, d’une profondeur … Mon dieu, on dirait deux gouffres sans fond dans lesquelles on se noierait presque. Le craquement l’a surpris, ce n’est qu’un girafon, son patronus qu’il n’a pas vu ni entendu monter le long d’une étagère, à quelques pas de lui. Il se replonge dans l’ouvrage, nous laissant le temps de l’étudier un peu plus. Une silhouette fine. Peut-être excessivement, mais c’est normal après tout, il revient de vacances qu’il a passées chez lui Il y a toujours moins à manger qu’Poudlard. Il y a moins à lire aussi. Malgré la maigreur qui perce à travers de première main, on note qu’il a encore une carrure de bambin. Des épaules frêles, pas vraiment large, qu’il aimerait bien fois disparaître au profit de muscles bien taillés pour aider un peu. Un peu plus, comme Aisling. Mais après réflexion, son grand frère n’est pas très musclé et parvient tout de même à gagner de l’argent …
Maintenant que vous voyez un peu à quoi ressemble le petit Aloys, passons aux choses sérieuses. Vous vous demandez peut-être d’où il vient, qui il était, qu’est-ce qui l’a amené à devenir l’enfant qu’il est aujourd’hui ? Car je ne vous ai parlé que de son apparence, son caractères, ses habitudes, ses manières de faire, tout cela vous reste inconnu. Eh bien attardons-nous dessus quelques instants.
Aloys est un gamin plein de vie et d’enthousiasme (car oui, à 13 ans on est à peine un adolescent pas pas un adulte, même s’il vous soutiendra fermement le contraire) qui passe son temps à parler. Un vrai moulin à parole. Toujours une question à poser sur tout, une remarque à faire, une critique à déclarer, un point à souligner, des interrogations à partager … Cela s’explique par son manque de culture magique, du fait que sa mère soit une moldue et que son père soit mort alors qu’il avait à peine six ans. De plus le monde de la magie le passionne littéralement, il est capable de dévorer des bouquins en une seule nuit sans voir le temps passer tellement cet univers fantastique dont il ne connait que les cotés merveilleux au fond, est incroyable à ses yeux. Dès qu’il se met à parler et à vous raconter tout ce qu’il sait, vous ne pouvez plus l’arrêter, il est lancé. Certes au début avec sa petite bouille d’ange et ses yeux remplis d’étoiles, vous écoutez, répondez … Vous êtes mignons … Quand il vous bassine de cette manière pendant plus de cinq minutes vous commencez à perdre patience, à dix vous lui dites gentiment de s’en aller et au bout d’une demi-heure, vous avez envie de le jeter du haut de la tour d’astronomie. Car en plus de cela, dés qu’il a repéré une cible susceptible de l’aider dans ses recherches, de répondre à ses questions ou tout simplement de l’écouter déblatérer ses connaissances, déjà fabuleuses pour son jeune âge, vous pouvez être sûrs qu’il ne la lâchera jamais. Pauvre de vous.
Il a cette soif de connaissance intarissable, qui n’a jamais pu être étanchée lorsqu’il habitait dans l’allée des embrumes, que dans sa petite école publique, personne n’avait jamais eu vent de la magie ni de la féérie qu’elle pouvait apporter. Il se rattrape à Poudlard, ne s’aperçoit même pas à quel point il peut être agaçant à agir de cette manière, à énerver les gens en les harcelant quasiment de sa petite voix rauque, cassée, comme s’il avait perpétuellement un chat dans la gorge. Restes d’une angine particulièrement douloureuse lorsqu’il avait cinq ans. Mais au final, sa voix n’est qu’une caractéristique. Quant on entend ce petit ton aigue et cassé, on peut essayer de déguerpir rapidement. Au final, il est véritablement possible qu’il ait emmerdé tout le château (prof compris) avec ses questions incessantes, c’est pourquoi désormais, il lit beaucoup plus qu’il n’essaye d’apprendre par l’oral.
Pourtant, si vous croyez que c’est un érudit qui passe son temps à végéter dans la bibliothèque, vous vous trompez. Il a treize ans, c’est un garçon, par définition, non il n’aime pas passer son temps assis à un bureau. Non, s’il réserve ses nuits aux bouquins parce qu’il déteste dormir, ses journées c’est avec les gens qu’il les passe, comme le gentil petit bonhomme social qu’il est. Cela dit, il a déjà écarté tous les gens de son âge qui de toute manière ne sont pas si intéressants que ça, pour concentrer ses connaissances sur les plus vieux (qui d’ailleurs l’apprécient vraiment quand il ne pose pas trente question à la minute). Il n’a jamais aimé les gens de son âge, cela remonte à bien longtemps, lorsqu’il était encore à l’école primaire et qu’aucun enfant ne voulait jouer avec lui. Je ne vous explique pas pourquoi, vous le verrez bien assez tôt, tout ce qu’il vous faut savoir, c’est que le jeune Callahan préfère nettement la compagnie de personnes plus âgées, hommes ou femmes, aux jeunes gens qui au fond semblent bien ennuyants. Et, c’est un peu la mascotte des septième années ou étudiants. Son éloquence, son charisme, sa manière de parler propre à celle d’un gamin inexpérimenté est celle qui lui permet d’être aussi apprécié, malgré le fait que, lorsqu’il se met à poser des questions à tort et à travers, les gens ont vraiment envie de le balancer du haut de la tour d’astronomie. Avec sa petite voix haut perché et sa manière de s’incruster dans les débats et discussions pour donner un avis souvent totalement différents de ceux qui ressortent, il sait se faire apprécier. Sa petite frimousse également, son timbre angélique, tout cela le rend très populaire. Mais s’il est aimé, ce n’est pas vraiment consciemment, car il n’est pas mauvais, il n’est pas calculateur non plus, malgré ce qu’on pourrait croire. Tout ce dont vous pouvez avoir peur venant de lui c’est qu’il vous vole deux trois affaires. Tendances cleptomanes quand tu nous tiens …
Cependant, derrière cette facette, cette image de lui, vous pouvez découvrir un autre personnage. Il n’a pas conscience d’avoir deux manières d’agir radicalement différentes, certainement trop jeune et innocent pour s’en rendre compte. Traumatisé aussi … S’il n’est pas en contact avec ses amis ou avec toute la communauté de Poudlard, il retrouvera la partie de lui influencée par sa vie chaotique, par son existence misérable en dehors de Poudlard et d’une vie heureuse et libre. Il ne sait pas à quel point la facette qu’il s’est forgée en publique est au fond artificielle. Il ne s’en rend pas compte parce que ça ne lui semble pas si intéressant, ni important. Il n’a même pas conscience d’être si différent à la ville et à Poudlard.
Aloys n’a pas vu le jour dans le foyer le plus sale qu’il soit, les nombreux soucis financiers de sa famille, la mort de son père dont il n’a aucun souvenir, tout ça a fait de lui ce qu’il est aujourd’hui : un gamin des rues. Oh ça bien sûr, personne ne le sait, que ce soit à Poudlard ou dans sa famille, personne n’est au courant de cette vieille habitude de voler. Ça a commencé comme ça, un hasard, une pomme sur un marché, et puis ça a empiré. Jouant sur sa discrétion, son physique quelconque et passe partout, sa petite taille, un avantage considérable. Sa force. De là sont parties d’autres qualités : sa facilité à escalader, à se déplacer sans bruit, une endurance assez considérable, comme si la rue l’avait forgée et endurci. Il aurait été trop bête de ne pas en tirer profit, il n’est pas idiot, il sait que sa famille ne peut pas cracher sur ce qu’il rapporte. Mais ni sa mère ni son frère n’ont jamais eu connaissances de ces activités croyant à un travail légal qu’il aurait dégoté. Ainsi ce côté débrouillard ressort souvent, plus souvent que ce qu’il peut croire. Il s’en rend rarement compte, à Poudlard il est presque souvent de nature joviale extravertie alors même que quand il rentre chez lui, il redevient l’enfant discret et effacé qui ne veut causer d’ennuis à personne. De la rue lui vient aussi sa manière de marcher, son incroyable discrétion, sa capacité à se faufiler partout. Sa rapidité aussi. Il adore courir aussi, voler, ce serait tellement fabuleux … Mais il ne voudrait pas être malhonnête au point de voler un balais, déjà qu’il déteste en règle générale avoir à faire à cette technique … Ainsi ce cher Aloys a toujours vécu dans la misère. Chez lui il est silencieux, discret, comme pour qu’on oublie sa présence. Qu’on oublie qu’il est une bouche de plus à nourrir. Il vole pour ne pas être un poids, pour sa mère, Aisling qui travaille énormément pour gagner peu … Le jeune Callahan ne sait cependant pas que son grand frère vend son corps pour assurer le paiement de l’appartement. Il n’a même pas idée …
Mais pour en revenir à son propre caractère, Aloys ne montre jamais cette facette discrète, effacée, obsédée par le manque d’argent et le fait d’être un poids, la peur de se retrouver sous un pont pendant les vacances … A Poudlard, il n’a même pas conscience de changer de personnalité avec sa curiosité maladive, son envie d’en savoir toujours un peu plus, mais aussi sa flemmardise vis-à-vis des cours. Il n’a pas conscience d’être tellement différent la ville et à la scène, car à l’école, ce n’est pas un rôle qu’il joue, simplement un côté de lui enfantin et heureux qu’il a toujours du refouler durant son enfance et qui resurgit toujours en public. Après tout, il ne faut pas oublier que c’est un enfant qui petit, a vu sa mère être battue, son frère rentrer en larme, épuisé par une journée de travail, un enfant qui a vu tellement d’atrocités étant gamin qu’il tente de faire comme si de rien n’était à la scène. Mais comment voulez vous ne pas être perturbé avec une existence pareille … a little something from you. Lorsqu’il est apparu, le patronus d’Aloys a directement eu une certaine influence sur lui. Au départ évidemment, ce n’était qu’un nuage de fumée opaque qui le suivait un peu partout, après le matin de Noël, puis peu à peu, ce nuage s’est transformé en être de chair et d’os. Enfin … matériel et physique tout du moins, et c’est sous la forme d’un girafon que Aloys a pour la première fois découvert son patronus. Un girafon de toute de même un mètre quatre-vingt, soit quand même trente centimètres de plus que notre cher Aloys qui a été le premier surpris de se retrouver avec un tel patronus. Tous ont hérité de bestiole passe partout, des oiseaux, des serpents, de souris … Lui non, un genre de cheval géant jaune à taches plus grand que lui. Plutôt une jument d’ailleurs, car c’est une femelle qui tient lieu de patronus à Aloys. Cela dit, ce n’est pas pour lui déplaire d’avoir un animal géant toujours à ses cotés. Après tout, combien de fois ont-ils passé des après-midi à cavaler à toute vitesse à travers le parc du château ? Aloys l’a nommée Arial. En vérité, il pourrait vous sortir une référence, trouver un sens profond à son nom, mais non, c’est juste que ça sonne bien. Lorsqu’il n’a pas la place de passer (entre les tables, dans les chambres ou les endroits exigus), Arial se change en un écureuil. Beaucoup plus petit, beaucoup moins drôle aussi … En cours, Arial se glisse en dessous de la table, sous sa forme la plus grande
Mais pour parler franchement de leur relation, il faudrait plusieurs heures. Disons qu’entre eux il y a des hauts et des bas, des bas plutôt, car Arial n’est pas vraiment du genre à laisser passer certains agissements de Aloys. Elle est beaucoup plus indépendante et égocentrique que lui, un genre d’opposé, et elle ne comprend pas qu’il se mette en danger, par exemple en volant, simplement pour sa famille. Elle déteste cette facette cleptomane et dépendante de sa famille qui ressort parfois chez Aloys, et tous les deux sont capables d’avoir de violentes disputes à ce sujet. Ils sont aussi bornés l’un que l’autres, et ainsi, tous les deux ont autant de points communs que de différences. De plus, elle est plus honnête, et elle n’aime pas voir son sorcier faire tourner des élèves en bourrique, comme c’est le cas parfois. Il ne fait jamais cela méchamment, elle le sait, mais elle ne peut s’empêcher de souvent le réprimander. Elle est comme une grande sœur pour lui, elle lui donne également énormément de conseils. Plusieurs fois, il s’est demandé ce qu’il aurait fait sans elle pour la guider. Ainsi, même s’ils ont parfois énormément de mal à se comprendre et à s’écouter car Arial incarne certaines facettes d’Aloys dont il n’a même pas conscience d’avoir mais cependant, ils sont indissociables l’un de l’autres, et s’adorent.
Tell me who you really are. ϟ pseudo et âge: Piwi, mais bon irl je suis Aude, et j'ai eu 16 ans il y a un peu plus d'un mois o/ (oh ça on s'en souvient ... mon anniv sur la box ... ) ϟ Où as-tu trouvé le forum? Par une certaine admin à mi temps qui a quasiment un prénom de citron et qui pue parce qu'elle s'est en allée trop longtemps voir des méchants gens de l'Est. ϟ Personnage: Scénario de mon cher Silver que j'aime <3 ϟ As-tu un autre compte sur BP? Si je vous dis ... Patornus punching ball ... Gay mais bi ... En couple avec un serpentard chevelu ... anorexique et insomniaque ... batteur très fort mais qui s'est fait jarté de son balais pendant un quelconque match de quidditch ... son meilleur ami est en couple avec son ex ... Soeur cracmoll.... huit frères dont trois au chateau ... Ca vous dit quelque chose ? pour ceux qui l'auraient pas compris c'est Lys. ϟ Présence: Ahananahanahaan ... let me thinnnnnnnnk ... en vacances ce sera H24 J7 avec quelques abcences évidemment, et à la rentrée le WE et peut-être le mercredi ;)mais j'ai un pc maintenant je pourrais rp beaucoup plus ** ϟ Une remarque? Vous êtes tous gentils ** :chou:surtout toi Mag ** et toi aussi mon chéri ** ... par contre Brownie t'es méchante et tu pues et tu te tapes mon MA :lys:ah et aussi, je pose mon copyright déifnitif sur ce smiley, pendnat que j'y pense " "
Dernière édition par Aloys L. Callahan le Jeu 13 Juin - 17:29, édité 7 fois |
| | Re: ALC ~ Remember kid that only gods forgive. And apparently, they don't like you.par Invité, Sam 8 Juin - 22:43 ( #) | - Précision:
Petite précision, les Callahan s'appellent par leur deuxième prénom entre eux, Aloys est donc appelé Louan dans l'histoire et Silver, Aisling.
Prélude.
On lui a raconté. Pas souvent, mais au moins on a pas gardé ça sous silence. On lui a raconté qu’avant tout allait bien dans leur famille. Cette où il y avait de l’argent qui entrait, un appartement avec une chambre par personne, de l’amour chez les parents, pour les enfants. Il n’a jamais connu ça. Sa vie a toujours été misérable. Il ne sait pas ce que c’est que d’avoir un père aimant, présent, une mère joyeuse, pleine de vie, ne pas être inquiété de savoir si oui ou non on passera la fin du mois le ventre vide, de savoir si on aura assez pour rester dans l’appartement. Un mois de plus. Tout cela, ces petites joies quotidiennes, ces envies simples, élémentaires pour beaucoup, il ne les a jamais connues. Car la vie de sa famille a basculé, l’année de sa naissance.
1966
Au début, ta vie n'était pas si mal ...
Il a vu le jour dans un banal hôpital moldu de la banlieue de Londres, un hôpital bien trop grand comme on en voit souvent dans les grandes villes. Bébé parmi tant d’autres, pourtant il n’est pas comme les autres. Son père est un sorcier, doué d’ailleurs. Il s’est marié avec une belle moldue, Saphir, qui lui a déjà donné son premier enfant, un bambin du nom de Silver. Aisling pour les intimes. Tous les quatre sont réunis pour la première fois. La famille Callahan enfin au grand complet. Les parents sont heureux. Ils n’ont pas énormément d’argent, les deux bouts ne seront pas toujours simple à joindre, mais ils savent qu’ils s’en sortiront. La boutique de potion magique rapporte pas mal d’argent, ils devront y arriver. Et puis, ils s’aiment. Silver se penche sur le lit du bébé, un air indescriptible sur le visage mélange de fascination, d’admiration, avec une pointe de peur. Il ne sait pas vraiment quoi ressentir vis-à-vis de cette petite chose qui va prendre de la place, il s’en doute. Il regarde le petit être bouger légèrement, faire une petite moue de nouveau-né avant d’ouvrir lentement les yeux. De grands yeux noirs complètement ahuris, comme si tout autour de lui le surprenait. Asling l’observe, décortique intérieurement chacune de ses mimiques. Aloys Louan Callahan. Il a du mal à se dire que c’est son petit frère. Celui-ci bouge légèrement la tête et accroche son regard dans les yeux bleus gris de son grand frère. Il bat des paupières, comme étonné de voir une présence humaine. Aisling sourit de toutes ses dents en voyant que le bébé ne décroche plus son regard du sien. Il rit, de joie, avant d’interpeller sa mère, en grande discussion avec son paternel. Il murmure fort, comme si l’intonation de sa voix ne voulait pas extirper trop vite son frère d’un doux sommeil :
« Regarde Maman, il est réveillé ! »
Sa mère tourne vivement la tête, sourit, un regard véritablement heureux posé sur ses deux fils. Aisling trépigné, sautant de joie, sans vraiment comprendre pourquoi un pareil enfant arrive à le mettre de si bonne humeur. C’est le 3 Mai.
... mais tout est allé de mal en pis...
« On va devoir déménager. »
Le ton de David exprime plus la résignation que la tristesse. Voilà plusieurs mois que ça dure, que la concurrence semble être fatale à la boutique de potion, très peu d’argent rentre, faire arriver la marchandise est de plus en plus dur. En vérité, cela fait déjà plusieurs semaines que David s’est résigné aux pots de vins pour alimenter un peu plus son commerce, sachant tout de même pertinemment qu’il ne fait que retarder l’échéance. Il n’en a pas parlé à Saphir, se contentant comme excuse de quelques brèves explications fausses sur les bords. Sa femme entrouvre la bouche, choquée, avant de baisser la tête. Elle s’en doutait au fond. Elle ne peut se résigner à perdre le peu de confort qu’il leur reste. Ses enfants grandissent, Aisling n’a pas sept ans, Louan à peine un. Ce n’est pas viable. Mais il n’y a pas d’autres solutions. Aucune. David a déjà cherché, retourner le problème dans tous les sens, mais il ne trouve pas de solution. Saphir se penche au-dessus de la table, pose la main sur celle de son mari avant de l’embrasser tendrement. Elle avait remarqué les cernes, les joues creusées, le teint cireux. Elle s’en doutait, mais elle ne peut plus rien faire.
Un mois plus tard, les cartons sont faits. Aisling a compris qu’il y avait un problème. Sa mère sourit de moins en moins depuis quelques temps, son père rentre tard dans la cuisine, passe ses nuits à boire des liquides étranges qui le font dire des choses terrifiantes. Aisling se rend bien compte que rien n’est plus pareil et qu’il ne pourra pas revenir en arrière. En ce début de Juin, le temps lui semble gris, à l’image de sa famille. Et au fond, il n’y en a qu’un qui n’a pas changé, qui est resté égal à lui-même. C’est Louan. Il rit toujours autant, du haut de sa petite année, il est toujours aussi souriant. Il suit son frère partout, commence déjà à marcher à quatre pattes, à se déplacer pour suivre son rythme. Comme si c’était un véritable réflexe de toujours l’avoir devant lui, comme s’il était perdu sans ce dos rassurant en face de lui. Que voulez vous, dans l’esprit d’un bébé de un an, Aisling a pris la place de figure paternelle, son père n’étant pour ainsi dire jamais là. Le grand frère est devenu un genre d’autorité, un model qui dans l’esprit encore très jeune de Louan, il doit suivre. Et l’aîné s’amuse de cette situation, il adore jouer avec son petit frère qui est une source constante d’amusement. Il est le seul qui n’est pas devenu différent avec le temps, avec cette histoire de sous. Tous les deux sont des points de repère l’un pour l’autre. Ils ne se quittent pratiquement jamais, malgré le jeune age de Louan, et c’est certainement à cette époque qu’ils développent une relation très forte, quasi fusionnelle.
Leur mère les regarde jouer ensemble, un sourire aux lèvres. Des mains viennent se poser sur ses hanches, dans un geste tendre qu’elle n’a que lorsque son mari est sobre. Ce qui arrive de plus en plus rarement. Elle déglutit. David lui glisse alors, à l’oreille :
« On va transplaner chérie, ça ira plus vite. »
Sa femme se mord la lèvre, mal à l’aise tant parce qu’elle déteste transplaner (elle s’est faite au monde des sorciers, mais la téléportation … comment vous dire …) que parce qu’elle est triste de quitter ce bel appartement qui a vu grandir son plus grand enfant. Néanmoins, elle s'exécute, prenant un Louan gazouillant dans ses bras, un Aisling souriant par la main. Elle admire leur innocence, d’un certain coté. Elle ne peut pas se résoudre à leur avouer que les temps qui arrivent seront durs. Et qu’elle a profondément peur pour eux et leur sécurité. Leur père lance un sort, sa baguette levée vers le ciel.
Ils disparaissent dans un nuage de fumée, ne sachant pas que c’est très certainement le début de la fin. La fin de la tranquillité, de l’oisiveté, de la naïveté d’un monde qui aurait pu leur être clément.
... et la vie a continué d'avancer, tu n'as pas compris ...
Louan grandit. Tout empire autour de lui, il ne s’en rend pas vraiment compte. Pendant quatre ans, dont il ne garde quasiment aucun souvenirs de par son très jeune age. Il sait juste qu’Aisling n’était plus sans cesse devant lui. Qu’il rentrait souvent avec des blessures, qu’il n’avait plus le temps de jouer. Qu’il lui accordait à peine un regard fatigué et triste lorsqu'il rentrait. Triste, c’était le sentiment qui émanait de l’aîné Callahan à cette époque de leur terrible histoire. Mais Louan est un enfant, un gamin qui ne peut pas comprendre pourquoi son frère n’est plus devant lui, pourquoi il ne peut plus le suivre à la trace. Oh, ça il a bien essayé, mais à chaque fois qu’il essayait de suivre son grand frère au-delà de la porte de la maison, des jambes, grandes, fines, souvent découvertes avec une jupe lui barrait le passage et la porte se refermait lourdement sur le dos de son frère. Et il le regardait partir, sans jamais comprendre pourquoi tout ce qu’il pouvait faire ou essayer n’aboutissait jamais. En vérité c’est sa mère qui, à chaque fois, protège son fils. Elle sait bien les atrocités que vit Aisling, et elle ne peut rien faire ormis épargner un de ses enfants. Et Louan voit son frère aller mal, de son regard innocent et enfantin qui ne comprend ni les causes ni les conséquences de l’ambiance de la famille. Il regarde aussi sa mère. Moins présente, des yeux vides et ternes, clairs, beaux, mais vides. Et souvent, elle est allongée dans le séjour, au sol. Lorsqu’il veut aller vers elle pour comprendre, ce sont d’autres jambes qui se placent devant lui, qui l’empêchent d’aller plus loin, d’autres bras qui se serrent autour de son corps pour l’empêcher de voir l’état de sa mère. Ce sont ceux d’Aisling, qui à son tour, essaye de protéger son frère. Mais il est de ces choses que les enfants perçoivent, malgré tous les efforts du monde pour les épargner. Louan, du haut de ses cinq ans n’a peut-être pas compris toute l’ampleur de la situation ni même les causes, trop complexes ... Néanmoins, il sait que quelque chose de grave est en train de se passer. Plus à cause d’un sentiment, une impression, quelques images que réellement des preuves concrètes d’un mal être familiale. Mal être, c’est le moins que l’on puisse dire … La mine de son frère, les larmes de sa mère, leur sang qui tache le tapis …
Son père. De lui pourtant il ne reste aucune image. Rien, le néant dans son esprit, le vide, nada. Aucune photo, à croire que sa mère les a brûlées… Et il ne sait donc pas à quoi ressemble. Que vous dire de plus sinon qu’il s’en fiche et qu’au jour d’aujourd’hui, il n’en a rien à battre, car ce qu’il lui reste de son père est bien pire. Une impression, par une réminiscence nette ni même une image, mais bien un malaise intérieur à sa pensée. Car Louan sait que son père a entraîné toute sa famille dans sa chute. Que c’est lui qui a tué en quelques sorte, ses proches, une partie d’eux même. Il le sait, il en est certain parce que c’est un gamin en bas-âge qui n’a pas de logique propre à un adulte, qui se fie simplement à l’ambiance de sa famille, à ses sentiments et à son ressenti. Il en veut encore énormément à son père aujourd’hui, il ne serait pas étrange de penser que, s’il n’était pas mort, Louan aurait voulu le tuer. Sans l’avoir jamais connu. Il hait le souvenir de son père, les rares flashes d’ambiance familiale lorsqu’il était encore présent. Et si, encore maintenant, vous évoquez le sujet de son père, il peut se braquer, devenir froid en un quart de seconde, car plus que le simple souvenir d’un visage, c’est une impression très forte qui correspond à son père. Du froid, un malaise, des vertiges, un haut-le-cœur. De la haine, de la colère. Tout ça rassemblé en une réaction physique et psychologique immédiate chez Louan. Mais reprenons le fil de son histoire, et abandonnons un instant son père.
... que tout allait mal ...
Aisling reçoit bientôt sa lettre d’entrée à Poudlard, lorsque Louan a cinq ans. Il ne se souvient pas du départ de son frère, simplement de l’impression forte et indomptable d’être abandonné. Trahi. Et l’ambiance à la maison sans son frère pour détendre un minimum l’atmosphère, devient pesante, presque dangereuse. Et un vide. Aisling est parti, loin. Il n’a plus personne à suivre à la maison, plus cette grande silhouette qu’il retrouvait le soir, avec qui il dormait dans la même chambre depuis toujours à ces cotés. Un vide dans le lit au dessous du sien. Une ombre manquante. Louan n’avouera sans doute jamais à quel point Aisling lui a manqué à cette époque de sa vie, à quel point il a eu la terrible impression de ne plus compter pour son aîné et d’être ainsi abandonné. En vérité, Louan a beaucoup de mal à s’attacher aux personnes autres que sa famille, et son grand frère est une balise devant lui, qu’un enfant de cinq ans en situation familiale précaire vient de perdre. Vous pouvez dès lors vous doutez qu’après le départ de son frère, le caractère déjà assez déséquilibré du jeune Callahan est devenu encore plus instable. Il ne parle jamais de ses rares souvenirs de cette époque, tout simplement parce que l’année passée seule avec sa mère dépressive et son père alcoolique, il ne veut plus en entendre parler. Il n’allait à l’école que l’après-midi, se mêlant rarement aux autres élèves. La tristesse de son foyer déteignant inévitablement sur lui. Cette année d’absence de son frère, de temps en temps entrecoupée de rapides vacances joyeuses avec Aisling a été la pire de sa vie. Il se dit toujours qu’il est chanceux de ne pas avoir de souvenirs précis de cette période où son frère l’aurait abandonné, sa mère battue par son père alcoolique et violent.
Il va également à l’école, publique bien entendu. Mais il ne se mêle pas aux autres élèves, se sentant considérablement différent, de par son appartenance magique. Il a déjà eu des éclats de magie, chose rare pour un enfant de cinq ans. Des objets qui volent parfois autour de lui, éjectés loin autour de son corps. Souvent cela se produit lorsqu’il regarde sa mère se faire battre, un coup d’œil par la porte de sa chambre. Comme si ses émotions à cet instant étaient chamboulées, décalées, déstructurées, et que sa magie réagissait d’instinct. Au début il ne s’apercevait même pas de ces coups d’éclats, mais c’est Aisling, un jour de vacances, en tentant de le faire revenir dans la chambre pour ne pas qu’il voit la scène qui se passait sous ses yeux qui a vu une lampe s’écraser contre sa joue pour toute réponse. Vous décrire la mine à la fois étonnée et choquée des deux enfants à ce moment serait tout simplement impossible tant la surprise était grande pour les deux. Mais cet éclat de magie a prouvé à Louan qu’il était différent de tous ces élèves à l’école, qu’il n’avait rien à leur dire et que lorsqu’il irait à Poudlard, il pourrait enfin vivre normalement avec des personnes semblables.
... que ça pouvait être encore pire ...
Et puis, à la fin de cette année scolaire, David meurt. Subitement, du jour au lendemain, laissant une montagne de dette derrière lui, sur le dos de Saphir. Un avada kedavra dans une ruelle sombre de l’allée des embrumes, assassiné par ses créanciers. A vrai dire, son épouse n’avait pas connaissance de toutes ses dettes, elle s’en doutait fortement oui, mais de pareilles sommes … Elle sait qu’elle ne pourra jamais tout rembourser, pas sans un emploi stable, pas sans un gamin à nourrir, par sans un appartement à payer, pas sans des dépenses scolaires pour un enfant à Poudlard. Louan a six ans, personne dans la maison ne pleure la mort de ce père qui, même dans l’au-delà, continue de tourmenter sa mère. Ce père indigne qui les achèvera certainement. Et ce décès, qui aurait dû être une libération, n’en est pas tant une que derrière lui, des tonnes de dettes. Louan s’aperçoit rapidement, du haut de ses six petites années, que sa mère va se tuer à la tâche. Comment pourrait-elle faire autrement après tout … Il a perdu une certaine innocence. Il sait qu’un jour, son esprit pourra à nouveau rêver et s’égarer au détour de rêve d’enfant. Il le sait, mais pour l’instant, il n’en est pas question. Son enfance comme reléguée au second plan, faisant preuve d’une maturité à toute épreuve, aussi déroutante qu’étonnante, il décide de se reprendre en main et de soulager un peu le fardeau de sa mère qui l’a si souvent défendu des coups de son père. Il ne veut plus rester stoïque et passif devant une telle situation, sa mère l’a trop souvent protégée, elle a si souvent souffert pour lui… Un enfant de six ans n’aurait jamais du s’apercevoir de ce genre de chose, mais sa famille l’a changé, la violence de son père lui a ôté toute innocence. Et il ne veut plus vivre dans le souvenir d’un paternel qui les tuera de l’au-delà.
L’esprit d’un gamin déterminé à sauver sa mère est insondable. Et indomptable. Vous auriez voulu le faire changer d’avis que ç’aurait été aussi vain que de compter des grains de sable sur une plage.
... tu t'es accrochée à la première branche que tu as trouvée ...
C’est à cette époque qu’il se met à voler. Une habitude au départ assez anodine. C’est venu comme ça, un matin qu’il remarquait pour la première fois que sa mère ne mangeait rien alors qu’il prenait son petit déjeuner. Pourquoi ça lui sautait aux yeux ce jour-ci plus qu’un autre ? Il n’en sait rien même aujourd’hui. Toujours est-il : qu’en allant à l’école, ce matin-là, il voit un étal de pommes au marché. Il se souvient que sa mère adore les pommes, surtout les vertes. Il se rapproche, jetant des coups d’œil à droite à gauche. Dans son esprit, un parallèle se créer. Il se souvient qu’à l’école, la maîtresse a raconté une histoire de pomme. Une pomme qui, si on croquait dedans, apportait des tas de malheurs. Vraiment des tas, la fin du monde. Il était question d’une femme, au paradis, qui la mangeait et qui mettait en péril bien des gens. Il observe la pomme, se remémore cette histoire. Mais on n’est pas au paradis. Donc il n’y a pas de danger … N’est-ce pas ? Il jette un coup d’œil au vendeur. Il a l’air gentils, il a le teint cireux et des cernes, mais un grand sourire néanmoins. Il lui donne envie de le suivre. Dans l’histoire il y avait aussi un serpent, il avait l’air bienveillant, mais au final c’est lui qui avait décidé la femme à manger la pomme et à causer beaucoup de mal à beaucoup de monde. Ce gars a une tête de serpent, pense-t-il alors. Aisling lui a raconté qu’il y avait une maison à Poudlard qui portait cet insigne. Et qu’on ne pouvait pas leur faire confiance. Il fronce les sourcils, reporte son regard sur les fruits luisants, verts. Dans sa tête se bousculent des images d’un serpent, de ce vendeur en colère. Mais aussi et surtout de sa mère, inanimée sur le tapis du salon. Le marchant a le dos tourné. Sans réfléchir, il prend une pomme, la cache dans son sac, et file à toute vitesse.
Il n’a jamais couru aussi vite de toute sa vie à vrai dire. Il a peur, tout simplement. La peur d’un gosse de même pas sept ans qui vient de voler simplement pour apporter un peu de réconfort à sa mère. Il ne sait pas s’il s’en veut. Il bouscule les passants, écope de quelques injures, il halète, tremblant d’adrénaline. Tout se mélange dans son cerveau encore jeune. Des images de ce vendeur, son sourire disparu. Mais aussi et surtout, sa mère. Heureuse, enfin, un peu moins affamée. Peut-être même rassasiée qui sait … Un vague espoir le transcende alors qu’il pense à sa mère, heureuse, et il esquive les passants, un peu mieux.
En rentrant, le soir, il trouve sa mère, rentrée bien tôt du travail. Il s’avance lentement vers elle, sans un mot. Sans aucune expression sur le visage. Celui de sa mère est marqué par la fatigue. Elle est exténuée, anéantie. Aisling qu’est-ce que tu attends pour revenir ? Qu’est-ce que tu attends pour les sortir de là ? Ils ont besoin de toi. Ta mère va mourir d’inanition à ce rythme à ce rythme, ton frère s’en voudra toute sa vie ! … Sa mâchoire tremble, il essaye de la contrôler, mais rien à faire. Il sort la pomme de son sac, la frotte rapidement de sa manche pour la faire luire un peu, et sans un sourire (car au fond il n’est pas vraiment fière de son acte) la tend à sa mère. Enfin, elle pose les yeux sur son fils. Il tremble. Elle n’accepte pas le fruit, sachant pertinemment qu’il a été volé. Louan fronce les sourcils, se penche un peu plus en avant pour lui donner l’irrégulière sphère verte. Dans un sourire triste, Saphir se redresse, adresse un regard bienveillant à son fils, prend la pomme et la pose sur la table. Puis, déposant une main au creux de la nuque de son fils, elle rapproche son front pour le coller contre le sien ; Sans cesser de sourire, elle murmure :
« C’est adorable chéri. Vraiment. Mais je ne me sentirais pas bien si je mange quelque chose de volé. Tu comprends ? »
Il déglutit. Non. Non le cerveau d’un enfant de six ans sous-alimenté et profondément meurtri de comprend pas ! Tout ce qu’il voit c’est que sa mère est maigre, triste, affaiblie, accablée de travail, et qu’elle est incapable de tenir sur ses jambes sans trembler ! Il a envie de pleurer. Mais il ne veut pas, il doit être fort pour sa mère. Parce qu’elle n’a plus que lui, même un enfant peut le comprendre. Il sent alors les larmes glisser irrémédiablement sur ses joues. Il les essuie en reniflant, baissant la tête, honteux.
« Oh mon chéri, ne pleure pas … »
Elle le prend dans ses bras. Il ferme les yeux, continue de laisser rouler les petites perles scintillantes sur ses joues, renifle, hoquette. Il a peur de perdre sa mère, de ne plus jamais la revoir, la serrer contre ses bras, se retrouver seul. Ses sanglots brisent le silence du salon. Pourquoi Aisling n’est pas là ?! Une lampe est éjectée, un peu plus loin dans le salon. Sa mère sursaute, mais Louan ne le perçoit même pas. Il lui manque, il devrait lui en vouloir car il les a abandonnés ! Il devrait le détester, le haïr, ne jamais vouloir le voir revenir ! Mais le cœur d’un enfant est insondable. Incompréhensible. Et il aime son frère de tout son cœur, sa mère autant, il ne veut pour rien au monde les laisser partir loin de lui. Il veut qu’Aisling revienne, qu’il aide sa mère en difficulté. Qu’il les aide eux. Il serre plus fort sa mère alors que tous les coussins sont projetés contre les murs. Sa mère lui chuchote des mots apaisants mais ça ne s’arrête pas. Sans même s’en apercevoir, tout le salon est éjecté, au fur et à mesure, au plus loin de lui. Un éclat de magie comme il n’y en avait pas eu depuis longtemps. Mais il ne s’en rend même pas compte, tant ses sentiments sont à la fois flous et très précis. Il sait ce qu’il veut. Il veut son frère, il veut que mère aille mieux. Et il se sent si impuissant !
... ce n'était peut-être pas la chose à faire, mais tu n'as pas demandé d'aide ...
Lorsqu’Aisling revient de Poudlard aux vacances de Noël, c’est un gamin en pleurs qu’il reçoit dans les bras. Pleurs de joie de revoir son grand frère, de soulagement qu’il ne les ait pas oublié, de tristesse car sa mère va de plus en plus mal et que ses nerfs lâchent. Louan a mûri, vraiment. Lorsqu’Aisling la revoit, il n’a pas l’impression d’avoir en face de lui l’enfant de six ans qu’il a quitté. Il devine aisément que son frère n’est plus le même. Et Aisling se jure, ce jour-là, de ne plus jamais laisse qui que ce soit toucher à sa famille. Qu’ils resteront tous les trois, sains et sauf, coûte que coute.
Ce jour marque un tournant dans l’histoire des trois membres restant de la famille Callahan. Tous prennent leurs responsabilités, plus ou moins légalement. Saphir enchaîne les boulots, se tue à la tâche mais garde le foyer bien en vie et un toit sous lequel on est au sec. Les années passent, Louan a huit ans, il continue de voler, de remplir discrètement les placards vides de la cuisine, faisant passer ces vivres comme résultats d’un travail légal qu’il aurait acquis, on ne sait où. Sa mère n’a jamais vraiment cherché à savoir d’où venait tout cela. On ne pourrait vous dire si elle se doute que Louan vole énormément … Mais en tout cas, cela aide considérablement leur foyer. Si quelqu’un connaissait ses tendances cleptomanes, il est sûr que sa mère refuserait alors de s’alimenter avec le peur de choses qu’il rapporte. Quant à Aisling, il ne sait pas que les placards de la cuisine sont souvent remplis, et lors des vacances, Louan cache consciencieusement ce qu’il rapporte. Et heureusement car le jeune Callahan se doute que son grand frère n’aurait jamais approuvé cette activité illégal, surtout chez un enfant de sept ans. Mais Louan ne peut rester sans rien faire, voir sa mère se tuer à la tâche, son frère avoir un travail à seize ans … Il ne peut pas rester à regarder la nourriture tomber. Il ne peut pas rester passif. Il a trop peur de voir sa mère tomber d’inanition devant ses yeux pour ne rien faire. Alors il vole. Encore et encore. Sa petite taille, sa jeunesse, son apparente candeur sont un avantage. Il s’améliore d’année en année, de ses six ans jusqu’à son entrée à Poudlard, à onze ans, il ne cesse de dérober tout ce qu’il lui tombe sous la main, comme au bout d’un moment, un réflexe. Un mauvaise habitude qui persiste et s’amplifie au fil des années, de l’expérience acquise, de la maturité grandissante. Une seconde nature dont il se passerait bien mais … Que voulez vous …
... et la vie a continué d'avancer, ralentissant avec ton lot de secret ...
La vie suit son cours. Les secrets, toutes les familles en ont. Les Callahan aussi. Louan vole sans arrêt depuis qu’il a six ans en faisant passer cela pour un job légale. Saphir prend trois travails en même temps. Aisling se prostitue à seize ans. Génial non ? Et aucun membre de cette famille n’est au courant des activités des autres, comme pour se préserver mutuellement. Ça s’enchaine, ça se mêle, et le quotidien s’huile. Louan se fait choper, à dix ans, il essaye d’utiliser ses pouvoirs pour s’en sortir, mais il n’y arrive pas, rapidement, il se dit qu’il lui faudrait une baguette … Néanmoins, il doit attendre, il réussit toujours à s’en sortir, même après avoir été attrapé, il trouve le moyen de s’enfuir et d’être plus vigilant. Il ne s’en sera certainement jamais rendu compte, pourtant sa vie de misère l’a changée. Ce n’est pas un gamin comme les autres, il sait survivre, parler, négocier, courir, escalader aussi. Une mauvaise habitude qui n’est pas prête de découvrir et qu’il mettra bien à profit au château plus tard. Il l’aura acquise au cours de ses nombreuses courses poursuites dans le cœur de Londres qu’il connait comme sa poche.
Et puis un jour, il reçoit une lettre.
... et au final tu as atterri là où étais ta place.
Poudlard, l’école qui accueille son grand frère depuis six ans. Au début, il cache la lettre avant de la brûler. Puis elles reviennent à la charge et il ne peut plus les cacher. Louan ne peut pas laisser sa mère seule, il ne veut pas la laisser. Il a trop peur de rentrer un jour, à la maison, et de la retrouver morte de fatigue. Littéralement. Mais voila, arrive le moment où Aisling découvre son petit manège. Louan ne peut pas se taire, il lui explique le fond de sa pensée, et son grand frère ne peut s’empêcher d’être profondément touché par la mentalité de son frère. Il lui assure que lui travaillera plus dur et qu’il n’a pas à s’en faire pour sa mère. Qu’il est jeune, qu’il ne devrait pas s’en faire pour des broutilles pareilles, et qu’à son âge, il devrait plus s’en faire pour sa future baguette magique que pour les comptes de sa famille. Louan aurait su quel travail effectuait son grand frère, comment il ramène encore aujourd’hui tout cet argent qu’il ne serait jamais parti à Poudlard. A onze ans, il portait déjà un amour si grand à son frère que jamais il n’aurait accepté que celui-ci ne vende son corps pour le faire survivre. Il aurait tout fait pour trouver un travail, subvenir aux besoins de sa famille, ne jamais le laisser souffrir ainsi. Il a onze ans, pourtant cet altruisme, cette envie de les aider son déjà impressionnants. Mais c’est sans doute un effet secondaire de sa vie misérable et de sa cleptomanie.
Il entre alors à Poudlard. Vous parler de sa vie pendant les deux dernières années ne serait guère intéressant. Il enchaine les cours, devient très vite populaire auprès des plus vieux. Mais c’est à cette époque qu’il développe inconsciemment une double personnalité. On ne peut pas demander à un enfant d’être parfaitement normal lorsqu’il a vécu des années dans la misère, qu’il s’est senti obligé de voler simplement pour aider sa famille. On ne peut pas ignorer une enfance de misère. Pourtant c’est ce qu’il se passe. Louan n’a jamais eu droit à l’innocence, à l’insouciance des plus jeunes. C’est pourquoi, inconsciemment, il développe tous les aspects de la personnalité qu’il n’a jamais pu avoir, à cause de son cadre familiale. Il devient bavard, extraverti, curieux, intéressé, agaçant sur les bords, ouvert, très critique … Tous ces traits de caractère qu’il a toujours eu en lui, c’est naturel pour Louan d’agir ainsi, mais toute sa vie, il avait été conditionné pour se taire, se fondre dans la masse, être discret … pour mieux éviter les coups de son père pour mieux se fondre dans la masse, être discret… pour mieux éviter les coups de son père, pour mieux voler sans se faire remarquer … Et tous ces cotés de sa personnalités sont là, endormis, au fond de lui quand il est à Poudlard. Ces cotés qui resurgissent discrètement lorsqu’il se faufile comme un voleur en rasant les murs, lorsqu’il ne peut pas s’empêcher de garder toujours un petit pain lors du déjeuner dans sa poche. Mais il est jeune, il a treize ans, il ne s’aperçoit même pas à quel point il est différent chez lui et à Poudlard. Au fond, il s’en fiche, il est heureux, lui-même, joyeux à l’école. Malgré les mauvaises langues qui critiquent ses fréquentations âgées, ses vêtements de premières mains et son avis beaucoup trop critique et déterminé, sa manière de parler à toute vitesse, qui agace autant qu’elle amuse, il est heureux. Aujourd’hui à Poudlard, il a une vie qu’il aime.
Qui l’eu cru.
Dernière édition par Aloys L. Callahan le Jeu 13 Juin - 17:31, édité 4 fois |
| | Re: ALC ~ Remember kid that only gods forgive. And apparently, they don't like you.par Invité, Sam 8 Juin - 22:50 ( #) | - Citation :
- par contre Brownie t'es méchante et tu pues et tu te tapes mon MA
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| | Re: ALC ~ Remember kid that only gods forgive. And apparently, they don't like you.par Guest, Sam 8 Juin - 22:50 ( #) | PETIT FREEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEERE /me lui saute dessus et la caline j'suis contente que tu sois enfin lààààà J'ai vraiment hâte de lire toute ta fiche, tu m'as mis l'eau à la bouche |
| | Re: ALC ~ Remember kid that only gods forgive. And apparently, they don't like you.par Guest, Sam 8 Juin - 22:55 ( #) | Re bienvenue petit Lysander |
| | Re: ALC ~ Remember kid that only gods forgive. And apparently, they don't like you.par Invité, Sam 8 Juin - 23:22 ( #) | |
| | Re: ALC ~ Remember kid that only gods forgive. And apparently, they don't like you.par Invité, Sam 8 Juin - 23:37 ( #) | RE bienvenuuue Lys J'ai hâte de voir ce que le petit Callahan va donner |
| | Re: ALC ~ Remember kid that only gods forgive. And apparently, they don't like you.par Guest, Sam 8 Juin - 23:38 ( #) | J'adore cet avatar Alors re-bienvenue /me s'installe pour lire la fiche :pop: |
| | Re: ALC ~ Remember kid that only gods forgive. And apparently, they don't like you.par Invité, Dim 9 Juin - 0:18 ( #) | |
| | Re: ALC ~ Remember kid that only gods forgive. And apparently, they don't like you.par Invité, Dim 9 Juin - 0:22 ( #) | Lyyyys, t'as sacrifié Christoph /me s'en va Re bienvenue tout de même |
| | Re: ALC ~ Remember kid that only gods forgive. And apparently, they don't like you.par Guest, Dim 9 Juin - 2:03 ( #) | Re bienvenuuue ( ) |
| | Re: ALC ~ Remember kid that only gods forgive. And apparently, they don't like you.par Invité, Dim 9 Juin - 8:50 ( #) | LYS TU PUES LE KK Rebienvenue tête de mioche |
| | Re: ALC ~ Remember kid that only gods forgive. And apparently, they don't like you.par Invité, Dim 9 Juin - 12:10 ( #) | Cara posté Je t'aime aussi Brownie d'amour <3 Silver d'amour que j'aime j'espère que le cara sera à la hauteur de tes attentes ** Merci grande alrianne Et merci Yenn Seena, j'espère aussi que le caractère te plaira ** moi aussi j'adore ce vava par contre les gif sont rares :lys; Mag, enlève moi ce smilye avec le lit là c'est un gamin de treize ans, il va rester pur ouaich. Et me refais plus jamais ça j'ai trop eu peur en voyant mon nom xDD Mais ouai, ça va être chelou moi aussi ... Je veux d'ors et déjà un lien avec Mag Adri : ouaiiiiiiiiiiii je suis désolée je propose de construire un autel funéraire à son honneur en pate à fix. Brao : Lennon c'est vrai, ton prénom ressemble à un citron et t'es chez des allemands, joue pas sur les mots jeune fille |
| | Re: ALC ~ Remember kid that only gods forgive. And apparently, they don't like you.par Guest, Dim 9 Juin - 12:20 ( #) | AAH SDKFHSLDFHLSDK ISAAAAAAAAC. excellent trop méga bon choix. j'ai hâte de lire ta fiche rebienvenue à la maison |
| | Re: ALC ~ Remember kid that only gods forgive. And apparently, they don't like you.par Invité, Dim 9 Juin - 13:08 ( #) | auuuuuuuuuuuuude depuis le temps que tu m'en parles de ce perso, tu l'as faiiiiiiiiiiit rebienvenue poupée |
| | Re: ALC ~ Remember kid that only gods forgive. And apparently, they don't like you.par Contenu sponsorisé, ( #) | |
| | ALC ~ Remember kid that only gods forgive. And apparently, they don't like you. | |
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