Sang-mêlé? Et oui. La mère s’est éprise d’un jeune moldu lorsqu’elle n’avait que 16 ans, et, par malheur, tomba enceinte de lui. Elle avait tout fait pour lui cacher qu’elle était une sorcière, mais s’ils étaient pour avoir un enfant, valait mieux ne pas lui mentir plus longtemps. Lorsque celui-ci l’appris, il a fuit, de peur sans doute. Avoir un enfant à 16 ans? Et Avec une sorcière? Plusieurs aurait fuit, comme lui.

C’est alors qu’est née Amina Valentyne, portant le nom de sa mère, qui elle était tombée dans une profonde dépression suite à la fuite de son amant. Elle quitta Poudlard pour pouvoir élever sa fille, mais faute de volonté, elle laissa Amina à leur très « charmante » voisine.

Cette petite laissa place plus tard à une enfant colérique et insupportable selon plusieurs, et la voisine devint de plus en plus sévère, de plus en plus méchante, littéralement. D’année en année, Amina se calmait en apparence, mais mentalement tout bouillonnait à feu vif. Déjà des plans pour partir allaient et venaient dans ses pensées lorsqu’elle n’avait que 8 ans.

Son caractère se forgeait, elle devenait plus forte et tolérante vis-à-vis la méchanceté de la voisine et l’absence de ses parents, sa mère l’ignorant pratiquement, car elle ressemblait trop au père, elle disait. Plus elle vieillissait, moins Amina endurait la présence des autres, excepté les jumeaux du quartier d’à côté avec qui elle jouait. Elle les aimait bien, mais ils ont déménagé et elle ne les a plus jamais revus. Lorsqu’elle n’en pouvait plus, elle allait courir, courir sans s’arrêter jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus, épuisée. C’était la seule façon qu’elle avait trouvé pour ne pas s’énerver contre sa mère, contre la vielle chouette qui lui servait de voisine.

Lorsqu’elle eu 11 ans et qu’elle reçu sa lettre de Poudlard, rien n’aurait pu la rendre plus heureuse. Oui, elle devra endurer des centaines de personnes, mais au moins elle sera débarrassée de sa mère et de la vieille peau qui la gardait.

Elle avait seulement onze ans physiquement, mais mentalement, elle avait l’impression d’être plus vieille et mature que les autres de son âge. Elle n’était pas de celle qui avait plein d’amis, qui était populaire, ni de celle qui se faisait intimider, elle avait seulement compris plus tôt que les autres enfants qu’on ne peut compter que sur nous même, et que la solitude n’était pas inutile. Et elle l’avait peut-être compris trop tôt.

Lorsqu’elle entra à Poudlard, le parc et la bibliothèque devinrent tout de suite ses refuges. Elle trouvait la salle commune trop remplit, trop bruyante, elle, elle avait besoin de calme. Lorsqu’il faisait froid, elle allait dans le parc, car elle savait que les autres sortaient plutôt lorsqu’il faisait beau, et comme toujours, la solitude était sa meilleure amie, le silence son allié. Si elle n’y était pas, la bibliothèque l’attendait. Elle révisait ses cours et faisait ses devoirs toujours à l’heure.

Il y avait certaine personnes au château à qui elle aimait parler, et parfois elle se surprenait à trainer avec certains garçons, car rare sont les filles à qui elle parlait. Elle préférait le tempérament des gars, jamais trop sérieux et moins achalant, eux ne lui posaient pas de questions. En plus, elle adorait se changer les idées parfois, et leur humour l’aidait. Malgré tout, elle était humaine et elle avait besoin de rire! Ça la détendait et la rendait moins distante et plus chaleureuse avec tout le monde.

Au fil des ans, elle apprit à parler aux autres sans trop de difficulté, et sans que son besoin de solitude paraisse. Elle commença vers 15 ans à coucher avec des garçons. Elle ne voulait pas l’avouer, mais elle ressentait de plus en plus le besoin d’être comprise par les autres sans avoir besoin de parler, et c’est le seul moyen qu’elle trouva.

C’est aussi à cette âge qu’elle décida de ne plus jamais retourner chez sa mère, et encore moins chez la vieille d’à côté, elle en avait assez. Elle alla de motel à motel jusqu’à ce qu’elle réussisse à trouver un travail du côté moldu de Londres et avec l’argent qu’elle amassa, elle se trouva un tout petit appartement pour les étés où elle revenait de Poudlard. Durant les Vacances de Noël ou de Pâques, elle restait à l’école.

Amina avait perdu son enfance à cause d’une mère trop jeune pour avoir un enfant, et un père qui c’était enfuit lâchement. Elle n’avait jamais pensé le retrouver; à quoi bon? Il était parti et ne voulait pas d’elle alors bon débarra! Elle avait seulement dix-sept ans, mais, encore une fois, elle se sentait plus vieille, trop vieille. Tout ça à cause de son père, son foutu père. Pourquoi était-il parti vraiment? Elle ne pouvait que supposer, mais elle n’aura jamais la réponse.