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CAMILLE ϟ j'expire un Shakespeare très Français
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par Invité, Ven 1 Fév - 11:27 (#)
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Camille de Noblecourt
FEAT. gaspard ulliel
20 Ans ϟ Justice Magique ϟ Lycalopex (Et Alouette) ϟ Pur

Il est beau, il est riche, il est doué ; avec son léger accent aux coins des lèvres toujours mues en sourire charmeur, Camille a tout pour plaire. Depuis que ce garçon au nom de fille a débarqué d'outre-manche, il attire l'attention ; que ce soit pour en savoir d'avantage sur ses nobles ancêtres ou pour comprendre quel est l'étrange animal qui l'accompagne, bon nombre redoublent chaque jour d'efforts et d'inventivité afin de pouvoir l'approcher. Pourtant, si le quotidien de ce jeune homme chic et ténébreux semble parfait, la vérité est bien ailleurs : Camille n'en mène pas large.

Qui est-il ? Personne ne le sait vraiment, et il arrive que même ses propres parents aient du mal à le cerner - pour ce qu'ils s'intéressent à lui. De plus, les plus folles rumeurs courent à son sujet, et les portraits que l'on peint de lui sont aussi riches en caricatures que profus : son air "bad boy" le fait compter parmi les plus dangereux séducteurs de l'école, ses goûts éclectiques et sa superbe aristocratique en font un être snobe et peu préoccupé par ses études mais surtout, il profite de son statut d'étranger pour se faire une place dans la société magique britannique. Mais la vérité est ailleurs. Toutefois, à quoi bon s’évertuer à se défaire de l’image que l’on a de lui dans un monde où tout est à double tranchant et où chacun tient à rôle, évoluant dans le paraître et la mascarade de manière paradoxalement naturelle ? Alors il laisse parler en se contentant de rajuster sa chemise impeccablement bien coupée, de glisser ses lunettes de soleil sur son nez et d’offrir à quiconque le questionnant un sourire en coin. Ce qui est certain, c’est que Camille n’a jamais réellement différé du petit garçon qu’il a été : attentif et observateur, sa malice réside dans son astucieuse capacité de tout à la fois obtenir facilement ce qu'il veut des gens, tout en restant lui-même très secret. Car si Camille peut facilement devenir tête à claques, il n'en reste pas moins très discret sur ses véritables intentions. Élevé par un couple arrangé , il n’a jamais vraiment réussi à exprimer ses sentiments, toujours obligé de se cacher derrière des taquineries qui se retournent très vite contre lui. A la limite de la schizophrénie, longtemps persuadé de n'avoir rien d'autre à offrir que son argent et la pureté de sa lignée, ses démons internes lui ont permis de se forger une forte personnalité, alliant besoin de faire ses preuves et goût du risque, une recherche permanente de savoir. Assez autodidacte, il estime ne devoir à personne ce qu’il est devenu.

Séducteur invétéré ? Il serait hypocrite de s’étonner de voir que l’on se retourne sur son passage : conscient de son ascendance sur la gente féminine, Camille plait et il le sait. Pourtant, s’il lui arrive d’apprécier les joies d’un flirt, il n’a jamais joué de son physique pour obtenir ce qu'il voulait. Beaucoup plus subtile, le jeune homme dégage un certain charisme doublé d’un vocabulaire châtié et sa nature moqueuse le pousse souvent à provoquer ses victimes pour mieux les amadouer. Classique, mais efficace. Certes, il compte à son actif beaucoup de coups d’un soir ou de relations papillon – mais amoureux, il est d’une fidélité exemplaire, protecteur de celle qu’il aime et jaloux invétéré du moindre regard, même innocent, jeté à sa belle. Possessif, il reste un être exclusif qui ne supporte pas de perdre ceux qui comptent dans sa vie. De ce point de vue, c'est un véritable prédateur auquel il n'est pas bon de souffler la proie.

Snobe et reposé sur ses acquis ? il est vrai que les goûts et les perceptions du jeune homme diffèrent des autres élèves au porte monnaie bien rempli. Très inspiré par la littérature française – en particulier par Baudelaire et Rimbaud – Camille est un fieffé perfectionniste, tyrannique dans sa recherche du beau et du didactique, non sans une drastique discipline qui lui vient probablement de ses origines aristocrates. En cours, il livre le minimum syndical, histoire de ne pas déshonorer sa famille qu'il respecte malgré ses nombreux couacs, et par fierté personnelle : car même s'il ne croit pas aux vertus pédagogiques de l'école, il ne supporte pas l'échec. Étudiant médiocre, il a le don d'agacer au plus haut point ses professeurs qui ont depuis longtemps compris que le jeune homme ne faisait que feindre l'indifférence aux matières qu'ils lui enseignent. Mais toutes les discussions, avec lui ou ses parents, n'ont pas réussi à venir à bout de ce garçon têtu. Il n'y rien à faire, médiocre il veut rester, médiocre il restera. Un gâchis dont il lui devra lui-même supporter les conséquences, ses professeurs ne voulant plus perdre leur salive pour quelqu'un qui ne veut faire aucun effort.

Profiteur ? Non, simplement intelligent. Parois manipulateur aussi mais jamais foncièrement méchant, Camille a compris que s'il voulait réussir à se faire une place dans la société magique, il faudrait malheureusement jouer de ses relations. Alors pourquoi diable cracher sur une association avec sa richesse, ses origines françaises ? Et les mauvaises langues peuvent s’acharner, elles ne pourront pas nier que le jeune homme reste assez indépendant et qu’il sait se démarquer. D’ailleurs, il songe à partir du somptueux manoir familial pour un appartement au centre de Londres. Mais trop attaché à ses racines françaises qu'il garde dans son cœur, il ne peut que difficilement s’imaginer quitter ses proches qui, s'ils ne sont pas parfaits, ne lui ont pas moins donné tout ce dont il avait besoin. A moins bien sûr que la dame de ses pensées se décide enfin à lui donner son cœur. Mais si Camille espère encore et toujours que cela arrivera, il n’en reste pas moins attristé qu’elle n’ait pas encore tout bousculé.


a little something from you.

Séraphine
FEAT. lycalopex/alouette

Quelques semaines ϟ Conscience ϟ Change pour voler

→ Séraphine est une fille.
→ Séraphine est câline.
→ Séraphine aime son confort.
→ Séraphine déteste qu'un autre patronus s'approche d'elle.
→ Séraphine est coquète.
→ Séraphine sait mentir.
→ Séraphine aime le parquet.
→ Séraphine se préfère en alouette.
→ Séraphine se fout du regard des autres patronus - sauf un.
→ Séraphine est fière.
→ Séraphine s'étale de tout son long pour dormir.
→ Séraphine joue de sa rareté.
→ Séraphine ne supporte pas les filles que Camille ramène.
→ Séraphine est mal à l'aise avec Eusclape.
→ Séraphine est rusée.
→ Séraphine peut être séductrice.
→ Séraphine n'a pas sa langue dans sa poche.
→ Séraphine a un côté garce.
→ Séraphine s'exprime dans un langage châtié.
→ Séraphine aime chatouiller avec sa queue.
→ Séraphine est mauvaise perdante.
→ Séraphine aime voler vite et bien - et faire la course.
→ Séraphine privilégie les soirs d'hiver aux matins d'été.
→ Séraphine veut se faire gâter.
→ Séraphine est amoureuse.
→ Séraphine est compliquée.




Dernière édition par Camille A. de Noblecourt le Dim 3 Fév - 13:02, édité 11 fois
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Message Re: CAMILLE ϟ j'expire un Shakespeare très Français
par Invité, Ven 1 Fév - 11:28 (#)
This one moment when you know you're not a sad story.

« Mais enfin, tout de même, c’est étrange de s’appeler Camille quand on est un garçon, non ? » Il sourit, amusé. Tandis qu’il ne quitte pas du regard les grands yeux violets, il s’émerveille de ce qu’une si jolie tête peut se poser comme questions existentielles. A son sujet. Des interrogations si complexes qu’à peine prononcées, le rose monte aux joues de la demoiselle qui, paraissant honteuse d’avoir ainsi profané le terrain sacré de l’identité du jeune homme, trempe ses lèvres qui formaient les mots dérangeants dans le breuvage liquoreux. Nouveau sourire, carnassier cette fois-ci. Pourquoi se cacher ? Pourquoi noyer cette bouche qu’il n’aura aucune difficulté à aller repêcher ? En revanche, l’exquise teinte qui réchauffe la peau laiteuse le fait renoncer à attaquer tout de suite. Il aime qu’elle rougisse. C’est fou, mais l’idée qu’il arrive à faire bouillonner son sang lui donne envie de partir au quart de tour. Pourtant, il ne le fait pas. Mieux vaut ne pas se presser. Qui sait, elle a peut-être d’autres trésors à lui montrer ? « Pas plus étrange que de s’appeler Nymphadora. » Elle se mord la lèvre. Un frisson lui parcoure l’échine. Merlin, que c’est bon. Recommence ! Il n’a qu’une envie, c’est de grogner l’ordre et qu’elle s’exécute. Mais il aime prendre son temps, et même s’il en crève d’envie, il est patient. Il le faut. L’oiseau risque encore de s’envoler, la cage n’est pas encore totalement prête. Et puis la soirée vient seulement de commencer. Le plaisir, c’est aussi celui qui dure le plus longtemps. Aussi, il se contente de fixer ses yeux. Et de lui sourire. C’est fascinant ce qu’un simple sourire peut provoquer. « J’aime ton accent. » La jolie bouche vient à nouveau de se mettre en action. Merveilleux ! Cette fois, elle affirme. Elle pose une appréciation. Un rappel aussi, bien qu’il ne l’ait pas oublié. Il n’est pas comme elle. Il est étranger, il vient d’un autre pays. Un endroit qui sent bon les viennoiseries au beurre et la rouille d’un vieil accordéon. Ils sont différents. C’est comme ça. Et c’est peut-être pour ça qu’il lui plait. Sûrement. Les femmes veulent ce qu’elles rêvent d’avoir. Et surtout, elles veulent ce que les autres femmes n’ont jamais eu. Ou ont toutes les peines à avoir. Et c’est son cas. Encore que depuis qu’il a découvert les joies que le beau sexe peut procurer, il ne s’est pas contenté d’en jouir de loin. Il est tenté de toucher sa chevelure, mais ne le fait pas. Il choisit plutôt vider son verre. Lentement. Très lentement, sans la lâcher des yeux. « Camille ? Voulez-vous venir au salon, je vous prie ? » L’instant magique vient de se briser. Ils sursautent tous les deux. La jeune fille vient même de lâcher la flûte qu’elle tenait en main, et le liquide se renverse sur le tapis ancien. Elle se mord la lèvre, et tente tant bien que mal de cacher la grosse tâche qui grossit, encore et encore, imbibant le précieux tissu. Elle est mal à l’aise, et il sent son regard inquiet lui brûler la nuque. Elle attend sa réaction, la craint même. Mais il ne la regarde plus. Il ne l’a pas oubliée, non. Mais elle ne compte plus. Seul compte l’élégante silhouette qui se tient dans le cadre de la porte, les bras croisés contre sa poitrine qui se soulève lentement au rythme de sa respiration. Elle porte une longue robe d’un noir de jet, le même noir que sa longue chevelure remontée en chignon bas sur sa nuque délicate. La sobriété et la sombre couleur font ressortir sa peau aux reflets perle, aussi blanche que la plus fine des porcelaines. Ses yeux d’un bleu perçant fixent intensément les siens. Il a hérité de ce regard, même s’il ne le porte pas encore aussi haut, ni avec autant de grâce. « Je vous suis, Mère. » Il pose son verre vide sur un plateau qu’une domestique, apparue comme par enchantement, lui présente, elle aussi les yeux baissés. Sans plus un regard pour la douce compagnie qu’il souhaitait prolonger il y a quelques minutes, il se dirige vers la porte. Arrivé à sa hauteur, il prend la main délicate et y dépose un léger baiser. « Excusez-nous, Mademoiselle » La voix féminine et doucereuse s’éteint dans un demi sourire à l’intention de la jeune fille délaissée sans ménagement. Il la suit, sans se retourner. Tourner la page. Il n’a aucun mal à le faire, il l’a déjà fait des centaines de fois.




Il a soudain très chaud. Le brouhaha environnant lui cogne aux tympans. Les pas feutrés devant lui semblent battre la mesure de ce qui l’attend. Le prélude à une tempête qui pourtant se fera sans grand bruit. Il connaît suffisamment les protagonistes pour savoir comment finira la pièce. Un peu comme le Cœur en début de tragédie shakespearienne : on sait par avance que l’histoire se finira mal, qui va souffrir. Mais on ignore tout des circonstances. Encore que lorsqu’ils passent la porte menant au salon, il sait pertinemment que ce sera une courte entrevue. Suffisante pour qu’elle produise ses effets. Dans la famille, on aime les choses rapides et efficaces. Un trait de caractère qu’il ne partage pas toujours, mais dont il peut comprendre la nécessité. Le temps est leur ennemi, et il sait qu’ils ne perdront pas leur temps à sermonner un païen comme lui. Ils sont bien trop intelligents pour cela. Sinon, il ne l’aurait pas suivie. Il sait déceler le ton impérieux dans les phrases anodines, cette tournure de mots qui ne souffre aucune opposition. Quand ils pénètrent dans la pièce, il les attend déjà. Adossé contre une étagère, un bout de parchemin dans les mains. Le jeune homme sent une unique goute de sueur perler au creux de sa nuque, qui descend dans une lenteur tortuante le long de son dos. Mais pour rien au monde il ne baisserait les yeux. C’est ce qu’on attend des enfants pris en faute. Et cela fait bien longtemps maintenant qu’il refuse que l’on lui fasse la leçon. D’autres s’en occupent très bien, peut-être mieux même que le couple qu’il a en face de lui. Silence. C’est ce qu’ils cultivent le mieux. Le silence qui veut tout dire, le silence de la réprimande qui se veut discrète. Les invités sont nombreux ce soir, on ne peut pas se permettre un scandale. C’est un avantage. Ils ne hausseront pas la voix. Un point d’autorité en moins. Un point de plus pour lui. En quoi, il n’en sait rien. Mais cette perspective est rassurante. Il se sent moins petit. Moins déshonorant. « Savez-vous ce que je tiens ici, Camille ? » Si la voix féminine garde une certaine douceur, celle de l’homme, elle, est claquante comme un fouet. Il aime punir. Sans doute son côté seigneurial. Le Comte sait traiter autrui en inférieur, sans pour autant dépasser la limite de l’acceptable. Secrètement, le jeune homme lui envie cette faculté, il espère un jour avoir la même assurance. Pour le moment, la partie consiste à ne pas montrer qu’il est blessé par le ton de son paternel. Aussi, il ne sort pas les mains de ses poches. Il le regarde droit dans les yeux. Et lui ment. « Non, Père. » Un sifflement. Du coin de l’œil, il voit que la Comtesse a un air plus renfermé. L’embêtant, c’est qu’elle n’est pas dupe. Le Comte non plus, d’ailleurs. Mais lui, il garde contenance. Il ne veut pas montrer à son fils que sa désinvolture face à l’autorité parentale n’a cessé de se développer. « Je sais que cela vous touche. Bien que vous ne le montriez pas. Dites-moi, quel plaisir ressentez-vous à l’idée de souiller la réputation de notre famille ? » Il vient de jeter le parchemin au feu. Ne pas laisser de traces. Si quelqu’un vient à le trouver, il lui faudra employer des trésors de persuasion pour convaincre du malentendu. Et ça, le freluquet en est conscient. C’est sans doute pour cela qu’il ne semble pas flancher en entendant l’insulte. Une chose qu’il déteste. Qu’on lui dise qu’il est le déshonneur incarné. Parce qu’il n’est pas un élève modèle. Si le cœur y était, il en aurait éclaté de rire. « Le même plaisir que je ressens à l’idée que vous vous en souciez, Père. » Il appui le dernier mot. La où ça fait mal. Les rapports avec le paternel sont conflictuels. Dans la retenue. Parce qu’il le respecte infiniment plus que n’importe qui. Mais il n’aime pas se faire marcher sur les pieds. Il n’a aucun scrupule, et tout est bon pour parvenir à ses fins. Le malin plaisir pétille dans ses jeunes yeux. Le Comte donne un sens particulier à la famille. Et peut-être pas le bon. « Tachez de ne pas décevoir ceux qui en attendent de vous, Camille. Tachez de vous souvenir de ce que vous êtes à votre retour. » La Comtesse vient de sortir de son mutisme. Il lui faut toujours quelques minutes. Il vrille alors ses yeux dans les siens. Il peut y lire une forme de douleur. Il est son fils unique, après tout. C’est peut-être la seule preuve qu’elle donne qu’ils sont liés par chaire et sang. C’est comme ça. Elle sait qu’elle ne peut espérer aucun miracle. Il a commencé à tracer son chemin sans elle depuis un moment. Peut-être est-elle fautive, peut-être est-il ingrat. Ce qu’elle sait, c’est qu’il se cache. Cela lui est insupportable. Elle lui en veut de ne pas montrer qui il est. Le jeune homme demande la permission de se retirer. Pas de réponse, juste un regard inquisiteur de la part du Comte. Le jeune homme baise la tête respectueusement. Leur donner l’impression que leur intervention a servie à quelque chose. Lui, il sait où il va. Il obtiendra ce qu’il veut. Même si pour le moment, il doit jouer une comédie. La comédie du parcours du jeune qui doit se laisser guider. Lorsqu’il frappera fort, il espère que les regards donneront place aux sourires. Il lui faut ruser. Et ne surtout pas leur donner raison.




Il sort du salon. Il sort tout court. Il a besoin de prendre l’air, le monde l’empêche de remettre ses idées au clair. Il passe la double porte vitrée menant au jardin. Il n’est pas distinguable, la nuit de janvier est aussi noire que le fond d’un chaudron. Un chaudron. Une pensée particulière lui traverse alors l’esprit. Tandis qu’il descend les escaliers, un sourire apparaît sur ses lèvres. C’est pratique, personne ne peut le voir. Il ne sourit jamais comme ça. Non, ce n’est pas vrai. Il l’a fait une fois. La fois de trop. La fois où il s’est permis un écart. Ca a mal fini. Très mal. D’ailleurs, il a l’impression que quelqu’un vient de lui lancer un Doloris. Il a mal. Une fois encore, l’obscurité le sauve. Il ne veut pas montrer qu’il a mal. Il ne veut pas non plus se rappeler l’humiliation. Seulement voilà, il est marqué. Marqué à vie. S’il n’était pas aussi fier, il aurait sans doute versé une larme. Une unique larme pour un instant gâché. Il est pris au piège. Il a beau tourner la question dans tous les sens, la réponse lui brûle les lèvres. Il aurait du être plus malin. D’ailleurs, comment n’a-t-il pas pu prévoir ce qui allait résulter, alors qu’il donnait son accord à un jeu qui une fois de plus, s’est violemment retourné contre lui ? Le hasard. Ou la chance, allez savoir. C’est bien là dessus que se fonde tout jeu. Tout pari. Il aurait du savoir qu’il ne fallait pas parier sur l’imprévu. Mais là réside son problème. Ce fichu goût du risque, le besoin de se prouver. La fierté. Cette foutue fierté. Et puis l’imprévu. Ne pas avoir su prévoir que si lui savait tenir la vipère qui lui servait de langue, d’autres n’avaient pas la même dextérité. Un bon sens de la stratégie par contre. Une bonne dose de crétinnerie aussi. « On se livre à une heure solitaire, mon cher ? » Il grimace en entendant la voix écorcher sa langue maternelle. Il n’a pas besoin de voir qui se cache dans l’ombre. Il n’a aucun mal à deviner la bêtise. Un petit rire niais s’échappe de sa gauche, il a envie d’aller trouver la gorge de laquelle il éructe et de la tordre sans ménagement. Comme on tuerait un coq. C’est ce qu’il est, d’ailleurs. Il ne sait pas s’il doit répondre, il n’est pas certain de pouvoir se maîtriser cette fois-ci. D’un autre côté, s’il est incapable de passer ses nerfs sur lui, il aura peut-être la satisfaction de le clouer à dans sa médiocrité. « C’est drôle, d’ordinaire, tu ne t’embarrasses pas des formules de politesses. Tu vas droit au but. Encore que cela ne m’étonne qu’à demi. » La réponse se fait attendre. Visiblement, il lui faut un peut de temps pour déceler le sens de sa phrase au combien difficile à comprendre. Mais le sous-entendu n’a jamais été sa force. Non, il a tendance à jouer de façon sale. Très sale. « T’es toujours vexé, hein ? Ça t’énerve qu’on t’ai roulés, qu’on t’ait fait descendre de ta superbe. C’est ton côté français, ça. » Merlin, il faut croire qu’il est encore plus stupide qu’il ne le pensait. Encore qu’il n’ait pas tout à fait tort. La perspective d’avoir perdu contre lui a sérieusement entaché son amour propre. D’homme, cela s’entend. Pas de français. Qu’en sait-il au juste ? Le jeune homme s’interroge. Aurait-il compris que derrière toute cette farce, il y avait plus ? « Ce que je comprends pas, c’est que tu peux avoir toutes les filles que tu veux. T’as dû en avoir plus que moi, non ? » Non, il n’a rien compris du tout. Comment peut-il ne serait-ce que la comparer aux autres ? Oui, elles sont mignonnes. Oui, elles sont désirables. Oui, il aimait les avoir près de lui. Avec elle, c’est autre chose. Elle, il la veut. Mais pour autre chose. Et ça dépasse le pari, ça dépasse la chasse, le désir ou l’obsession. C’est plus grand, plus fort aussi. « A moins qu’elle ne t’ait tellement traumatisé que tu n’en as plus touché une depuis ? Ha ! Merlin, ce serait bon ! » Merlin, en effet. On dit souvent que le ridicule ne tue pas. Maintenant, il en est moins sur. Depuis leurs manigances, ils ne se sont plus reparlés. C’est peut-être en cela que le ridicule tue. Et il n’est même pas certain que tout soit véritablement fini. « Je peux te poser une question ? Outre le fait que visiblement, tu tires une jouissance particulière de m’avoir battu, tu sembles t’y accrocher comme à un exploit personnel. Je suis flatté. Je ne pensais pas compter autant pour toi. » Un grognement. Ah, il est énervé. Encore qu’il ne soit pas fier de lui, il vient simplement de provoquer une nouvelle éruption d’insanités. « Tu peux me snober autant que tu veux. T’en es malade d’avoir déboursé. Dans un sens, on t’a rendu la monnaie de ta pièce. Ha, le jeu de mot ! Ouais, la monnaie de ta pièce. Alors tu peux essayer de te la jouer grand prince autant que tu veux, t’es un mauvais perdant. Ouais, un mauvais perdant. » Il lève un sourcil. Il n’est peut-être pas aussi stupide qu’il en a l’air, finalement. « Tu m’as démasqué, bravo. Mais pousse le raisonnement plus loin : j’ai perdu ce coup-ci. Qui te dis que je vais réitérer mon médiocre exploit ? » L’autre laisse échapper un jappement. « T’es pas sérieux, nan ? Elle te déteste ! Tu vas revenir en rampant, ce sera pire que la dernière fois. » Cette fois-ci, le jeune homme laisse libre court à son rire. C’est amusant, finalement. « Ça ne m’a jamais arrêté. »


Dernière édition par Camille A. de Noblecourt le Dim 3 Fév - 13:01, édité 6 fois
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Message Re: CAMILLE ϟ j'expire un Shakespeare très Français
par Invité, Ven 1 Fév - 11:28 (#)
Tell me who you really are.

ϟ pseudo et âge: Mon prénom étant d'une laideur particulièrement repoussante, je réponds au doux surnom de zaza (oui, comme dans la bande à picsou et non, ce n'est pas parce que je m'appelle Elisabeth - ce qui est un très joli prénom comparé au mien). Mon pseudo est aussi coloré que le studio d'Andy Warhol, puisqu'il s'agit de R@inbow (à noter que le @ est largement destiné à le différencier des autres arcs-en-ciel de la toile, et qu'il est différent de mon surnom pour la simple et bonne raison que je ne souhaite pas signer mes créations (littéraires, s'entend) avec mon surnom. Voilà. :) Je suis née il y a vingt-et-un, presque vingt-deux ans. Oui, je viens de briser un mythe, je suis une fille. Mais ne dit-on pas que les femmes sont les meilleurs garçons ? :p

ϟ Où as-tu trouvé le forum? Comme beaucoup, je passe régulièrement sur Pub RPG Design - histoire de me tenir au courant des nouveautés role play. J'ai commencé il y a sept ans, sur un forum HP justement et étant une grande fan de l'univers Pullman, je n'ai pas pu résister à un crossover comme celui-ci. Enfin, crossover c'est vite dit, mais je trouvais l'idée originale.

ϟ Personnage: J'ai la chance d'avoir découvert le Scénario de Théodora avant qu'il ne soit pris, et je suis super contente. J'ai eu un gros coup de cœur, d'abord parce que Gaspard 'I'm not going to be the person I'm expected to be anymore" Ulliel est à tomber, que le prénom du personnage m'attirait beaucoup et que le personnage est très intéressant. Comme j'adore torturer mes personnages, je me suis dit que c'était parfait et qu'il y aurait de grosses possibilités de jeux.

ϟ Présence: J'ai la chance pour moi, mais la malchance pour mon temps libre, d’étudier le droit. Mes études, je les prends très au sérieux et comme Camille, je suis perfectionniste et refuse l'échec. Aussi, je passerai tous les jours mais ne pourrai RP que le week-end, et éventuellement le mardi ou le vendredi, en fonction de ma charge de travail.

ϟ Une remarque? J'adore ce forum ; il est beau, il y a une super ambiance et il mêle deux de mes sagas préférées. Que demander de plus ? Théa dans le lit de Camille ? Pourquoi pas, mais il faudrait aussi qu'elle lui donne son cœur, histoire de boucler la boucle dans les règles de l'art !


Dernière édition par Camille A. de Noblecourt le Ven 1 Fév - 14:54, édité 1 fois
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Message Re: CAMILLE ϟ j'expire un Shakespeare très Français
par Invité, Ven 1 Fév - 11:38 (#)
Fossette d'or bave Bienvenue beau français !!!
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Message Re: CAMILLE ϟ j'expire un Shakespeare très Français
par Invité, Ven 1 Fév - 11:48 (#)
Gueule d'ange bave

Merci, sexy brittish !!!
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Message Re: CAMILLE ϟ j'expire un Shakespeare très Français
par Invité, Ven 1 Fév - 12:10 (#)
Bienvenuue Brille
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Message Re: CAMILLE ϟ j'expire un Shakespeare très Français
par Invité, Ven 1 Fév - 12:23 (#)
Mmmmh... j'ai envie d'un jeux affamant, jolie Roshario Perv !

Merci ! love
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Message Re: CAMILLE ϟ j'expire un Shakespeare très Français
par Invité, Ven 1 Fév - 12:27 (#)
Gaspard Ulliel Daengelo

Bienvenue ^^
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Message Re: CAMILLE ϟ j'expire un Shakespeare très Français
par Invité, Ven 1 Fév - 12:28 (#)
Bienvenue !
Bonne suite de fiche, mais le début est intéressant :)
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Message Re: CAMILLE ϟ j'expire un Shakespeare très Français
par Invité, Ven 1 Fév - 12:33 (#)
@Peter : DARREN Han!
Merci :-)

@Artémis : oh douce déesse chasseresse, je suis ta proie QUAND TU VEUX What a Face
Intéressant, vraiment ? héhé
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Message Re: CAMILLE ϟ j'expire un Shakespeare très Français
par Invité, Ven 1 Fév - 12:35 (#)
Vraiment ^^ !
C'est quand tu veux :D
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Message Re: CAMILLE ϟ j'expire un Shakespeare très Français
par Invité, Ven 1 Fév - 12:38 (#)
:viens: (*Camille A. de Noblecourt emmène Artémis dans la love room de BP)
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Message Re: CAMILLE ϟ j'expire un Shakespeare très Français
par Invité, Ven 1 Fév - 12:47 (#)
*Saute sur le lit et accessoirement sur Camille*
:D
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Message Re: CAMILLE ϟ j'expire un Shakespeare très Français
par Invité, Ven 1 Fév - 13:27 (#)
:o

Fermez la porte, par pitié ! /brique

Avoir une citation d'une chanson de BB Brunes pour titre m'a fait frissonner d'effroi, mais le début de ta fiche m'a rassuré. xD Bienvenue, rusé flemmard. What a Face
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Message Re: CAMILLE ϟ j'expire un Shakespeare très Français
par Invité, Ven 1 Fév - 13:32 (#)
@Era : je en suis pas fan non plus, mais je trouvais que la citation allait bien ;-)
Du coup, c'est toi qui me rassure xD Merci ! Daengelo
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Message Re: CAMILLE ϟ j'expire un Shakespeare très Français
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» (m) jamie campbell bower – demi frère/ami proche

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