Jack est un bon vivant. Une personne du genre qui ne se prend pas la tête. Tranquille. Toujours un léger sourire amusé sur le visage.

Jack est passionné d'histoire de la magie. Et de travail en général. Mémoriser, réfléchir, apprendre, chercher, se souvenir, disserter, mener une argumentation. Cela ne lui a jamais posé problème. C'était même agréable pour lui. De plus il est perfectionniste. Tout ce qu'il exécute est vérifié trente fois dans sa tête, aucun détail n'est oublié. C'est pour toutes ces raisons qu'il a été réparti à Serdaigle... A la grande surprise et désapprobation de la famille Mcleod. Il était bien connu que tous les Mcleod allaient à Serpentard. Cependant il ne faut jamais dire jamais, car il arrive des exceptions tel Jack cette année là. Cependant en y réfléchissant, ses parents se rendirent à l'évidence qu'ils n'avaient pas élevé leur benjamin tout à fait comme ses frères et sœurs. Il ne l'ont jamais accablé de leçons de morale trop longues : les valeurs d'intolérance envers les Nés-moldu par exemple, ou de manipulation, un abord froid, etc... Qui caractérisent les Mcleod, on a oublié de les lui inculquer, discret comme il était. On l'a toujours laissé vaquer à ses occupation et lorsqu'ils voulait en parler à ses parents, ceux-ci se contentaient d'ébouriffer ses cheveux et d'un « Oui c'est très bien mon garçon, on en parlera plus tard. » totalement désintéressé. De plus en plus conscient du désintérêt, non pas sentimental, mais éducatif (par rapport aux autres enfants plus grands) qu'on lui portait, Jack se mit à vivre sa vie. A lire tous les livres qui passaient sous ses mains surtout. En particulier les livres d'histoire. Il mémorisait tout.
En réalisant ces lacunes d'éducation, ses parents se dirent qu'il y avait pire comme échec qu'un enfant à Serdaigle... Il aurait pu être réparti à Pousouffle par exemple. Ça aurait été une honte bien plus grande pour la famille !

Jack a toujours dans ses manches un blague qui détendra presque toujours l'atmosphère (à la table et aux réunions des professeurs, c'est lui qui met l'ambiance !). Presque. Eh oui, il cherche toujours celle qui réussira à dérider son frère aîné, Arthur Mcleod qui semble ignorer jusqu'à l'existence du rire. Ainsi que le fait que son visage a la capacité de sourire. Ça il l'a oublié c'est sûr, c'est ce que Jack se dit à chaque repas de famille. Lorsqu'il regarde avec une certaine compassion ses neveux se retenir si difficilement d'exploser de rire suite à sa célèbre blague : « PAF le Scroutt à pétard ! » (version arrangée par lui-même de la blague moldue de « PAF le chien » mais qui est, toujours d'après lui-même, dix fois plus drôle avec un scroutt à pétard !) et qu'Arthur impassible guette celui qui craquera pour lui passer un savon monumental, sans oublier de fusiller du regard son petit frère. A chaque fois cela attriste un peu Jack qui voudrait bien que ses neveux préférés se décoincent un peu. C'est vrai, à part Lysander qui a bien compris, comme lui que les valeurs de sa famille n'étaient pas toutes à garder comme commandement pour une vie heureuse, le reste de la tribut les suit aveuglément et par conséquence ils « tirent une tronche de pitbull à longueur de journée », comme Jack se plaît à leur rappeler avec un immense sourire à chaque fois qu'il les voit. Il se plaît également à affilier à tout et à tout le monde un surnom plaisant ou non dépeignant une ou plusieurs caractéristiques de la personne ou chose. Donc par conséquent les petits Mcleod sont pour lui les « Bouledogues » ou « Pitbulls » depuis qu'ils sont tout gamins, ou autre exemple : Anna est « Rouquinette » depuis qu'elle a des cheveux sur la tête.
Malgré ces surnoms, Jack adore ses neveux et a toujours du temps à accorder à chacun pour discuter, les conseiller ou les écouter se confier surtout. C'est une chose qu'il peuvent difficilement faire à cœur ouvert avec leur charmant et tolérant père. D'ailleurs il est le même avec tout le monde ; même s'il privilégie la famille, il sait porter une oreille attentive à qui le demande : élèves, collègues, inconnus même, parfois … A chaque fois, il s'aide de sa propre expérience, mais également de celle des gens qu'il a lu dans des livres d'histoire de la magie. Il trouve toutes ces vie de grands personnages si fascinante qu'il pense vraiment dommage de ne pas se servir de ce qu'il ont appris, vécu, découvert, etc...
Cependant, même s'il est quelqu'un qui sait écouter, son rapport aux gens s'arrête souvent là. Il se sait pas s'impliquer pour quelqu'un et connaît assez mal la notion de rendre service. Un exemple : il est tout à fait conscient du problème de ses neveux avec leur père Arthur, il sait très bien les épauler par des belles paroles soigneusement choisies... mais ce n'est pas lui qui irait affronter son imposant frère aîné et risquer de sérieusement de disputer avec lui pour les aider ! Sûrement pas. Il est du genre à faire passer ses intérêts avant ceux des autres. D'extérieur Jack est quelqu'un de très avenant qui aime rire, parler, faire la conversation, partager son savoir... Mais si vous cherchez à creuser un peu plus, à entretenir une relation qui va plus loin que la simple camaraderie, alors vous heurterez à un os. Jack ne sait pas parler de lui. Il n'en ressent d'ailleurs jamais l'envie. Quand on s'approche trop près sentimentalement de lui, il devient bourru et distant. Il y a quelques rares exception bien sûr mais obtenues difficilement. C'est un solitaire dans l'âme. Toutes ses recherches il les mène seul. Hors de question d'épouser une femme. Oh bien sûr il a été attiré par des jeunes filles dans son enfance, mais dès qu'il a compris qu'il se serait jamais bon pour ce genre de relations plus « profondes » où il faut se creuser la tête ou pas pour savoir ce que l'ont ressent, mettre un mot dessus, faire attention à l'autre, se sacrifier pour elle parfois ou au moins faire des efforts, etc... Alors défaitiste, il ne s'y est plus jamais intéressé.
Donc il cache presque inconsciemment cet aspect de lui-même derrière son autre facette d'homme ouvert et avec qui il est facile de discuter. En résumé Jack est un solitaire qui apprécie une compagnie... superficielle.

Jack est un Dæmon. Cela signifie qu'il entretient le même lien avec son patronus que les jeunes de moins de 24 ans. Cependant cela n'est pas inné. Il a travaillé dur pour rendre cela possible et son patronus ne s'est matérialisé seulement il y a environ deux mois, à l'arrivée à Belize. Pour mieux comprendre, voici ce qui s'est passé :

Jack avait environ 30 ans lorsqu'il est parti en Écosse pour un énième voyage. Il voulait étudier de plus près les châteaux bien sûr et toute trace de magie qu'il pouvait y avoir. Il faut savoir que cette période est plutôt calme dans le monde des sorciers. De ce fait lorsqu'il y a un criminel notoire en liberté, comme ce fut le cas à l'époque, toutes les forces d'Azkaban sont mises en œuvre pour le retrouver. Ces forces se résument souvent à des Détraqueurs, et ceux-ci aiment particulièrement sillonner les endroits sombres, où le temps leur permet de se déplacer dans la pluie et le brouillard. De plus, leur proie au moment où Jack travaillait dans ce genre d'endroit (l’Écosse) lui ressemblait comme deux gouttes d'eau... Il le découvrit un jour particulièrement orageux lorsqu'il entrait dans le second château qu'il voulait étudier. Il avait fait tomber son crayon et en se retournant pour le ramasser, il se trouva nez-à-nez avec une bande de trois Détraqueurs. Sans réfléchir il saisi la baguette à sa ceinture et hurla « EXPERCTO PATRONUM ! ». Un poussin blanc translucide jaillit de sa baguette pour s'avancer devant lui. Il n'avait utilisé ce sort que deux fois pour s'entraîner en cours de défense contre les forces du mal … et c'est tout. Il produisit donc un petit halo, et le minuscule animal ne réussi à entraver l'avancer des fantômes noirs que peu de temps. Ensuite Jack fut à leur merci... Lorsqu'il emmargea de son inconscience quelques heures après, il s'étonna d'être toujours en vie. Il ne compris jamais vraiment pourquoi ils ne l'avaient pas tué sur le coup, car ils revinrent ensuite très souvent pour l'attaquer, encore et encore. Cependant désormais Jack était prévenu... mais les premières attaques furent toutes quand même plus éprouvantes que les autres. Il avait peu l'expérience du Patronus et n'arrivait pas à trouver un souvenir heureux assez fort pour repousser une bande de Détraqueurs persuadés qu'il terrorisait la Grande-Bretagne. A chaque fois il s'en sortait in extremis. Puis au fil des semaines et des mois, il fut réduit à utiliser ce sort plus que n'importe qui avant lui et à créer un lien très fort avec le poussin qui le protégeait. Pendant cette période il lui donna même un nom : Malo. Ne lui demandez pas pourquoi, c'est la première chose à laquelle il pensa en lui cherchant un nom.
Au bout d'un an de coopération, repousser les attaques était devenu une promenade de santé, et il commençait même à … aimer faire sortir Malo de sa baguette pour mettre une raclée à ses assaillants. Il se pris à apprécier ce petit animal. Alors quand le criminel tant recherché fut arrêté au bout d'un an et demi, Jack en fut presque déçu... Il se senti tout à coup très … seul. Pourtant, il n'avait jamais, jamais ressenti ça, à aucun moment dans ses voyages. La solitude, il la connaissait bien et vivait très bien avec. Et voilà que maintenant, un poussin brumeux lui manquait. Il était conscient que ce sentiment était délirant... Mais il ne pouvait lutter contre. Il était aussi logique d'une certaine façon, se disait parfois Jack : ce petit animal n'était pas encombrant, ne lui posait pas de questions, ne l’incitait pas à parler de lui, ne le mettait pas mal à l'aise... il était juste là, présent, protecteur... Jack vécu donc les nombreuses années qui suivirent à regretter cette période, à penser à ce patronus qui n'était plus là... Il songea même une fois, dans un délire, à aller travailler travailler à Azkaban, là-bas il aurait sans doute besoin du fameux sort ... Mais il renonça bien vite à cette idée farfelue et se contenta de se considérer comme malade mentale à penser sans cesse à Malo... Il continua ses voyages ainsi et le temps passa, sans qu'il l'oublie.
Le soulagement arriva à l'hiver dernier, quand les patronus de tous les jeunes sorciers se matérialisèrent à leur côté. Tout le monde en fut un peu inquiet au début, mais Jack en fut immensément soulagé et heureux. Tout d'abord parce qu'un telle chose était possible. Puis parce qu'il avait raison, ce sort n'était pas un sort bénin, il pouvait y avoir un réel lien entre le sorcier et son protecteur. Sa relation avec Malo n'était pas si étrange que cela. C'était même peut-être déjà arrivé à certaines personnes ayant beaucoup utilisé ce sort comme lui et n'en ayant, comme lui toujours, jamais parlé à personne. Alors qu'il voyait tous ces petits sorciers évoluer plus ou moins amicalement avec leur animaux respectifs, Jack fut pris d'une idée folle, presque impossible : celle de faire apparaître le sien. Malo. Cette idée tournait dans sa tête, le taraudait, ne lui laissait aucun répit. Il fallait qu'il essaie. Tant pis s'il échouait, mais il devait essayer. Alors il s'y mis.
Il travailla jour et nuit, dès que son emploi du temps chargé de professeur d'histoire de la magie le lui permettait, il travaillait. Il réfléchissait, lisait tous les livres possibles et imaginables sur la question, lançait son sort de patronus encore et encore pour trouver la clé, la chose, quelle qu'elle soit, qui lui permettrait de faire venir Malo à ses côté. Cependant, au bout de quelques mois en mal de résultats, il se mis à perdre un peu espoir, se disant que cette entreprise était vouée à l'échec, impossible à réaliser. Mais un jour, quand il lança le sort et que le poussin jaillit, il lui sembla que celui-ci l'encourageait par son regard, comme s'il voulait lui aussi retrouver ce temps où ils se battaient ensemble. Comme s'il avait envie de sortir, de se matérialiser à ses côtés, de lui parler. Cette impression que son patronus partageait son intention donna des ailes à l'historien et l'engagea à persévérer, à s'acharner encore plus. Tout le monde lui trouvait une mine affreuse, il était souvent de mauvaise humeur car on s'inquiétait pour lui et il détestait cela. Il envoyait donc allègrement paître les gens. Il ne parla de son entreprise qu'à Dumbledore et à l'un de ses rares amis. Tout les deux sceptiques au début, ils le laissèrent continuer, puis l'encouragèrent quand des résultats positifs commencèrent à arriver. Il réussi à faire apparaître une plume une fois, qui disparut aussitôt, mais alluma un espoir fou dans le cœur du professeur.
Finalement, l'incroyable se produisit quand, à peine arrivé à Belize avec les autres professeurs, il s'enferma seul dans son cabanon. Il avait un pressentiment que ce jour était un jour fastueux. L'île était magnifique, et il se dit dans une poussée d'optimisme que le cadre idyllique allait l'aider à réussir. Il prononça une dernière fois la formule. Il la murmura. Si bas que personne à part lui n'eut pu l'entendre. Mais d'une voix intense, vibrante, emplie de toutes ses convictions, de tout son savoir et de toute son affection pour Malo. Alors, un halo éclatant, immense sorti de sa baguette et envahit la pièce d'un coup. Un sentiment d'engourdissement le prit tout entier si fort qu'il se transforma en souffrance. Il se cacha les yeux, pris sa tête dans ses mains pour oublier la douleur et tomba à genoux. Malgré ses paupières fermées, il voyait à travers elles la lumière qui s'agitait, qui tournoyait autour de lui pour finalement de concentrer en un point. Il attendit que tout se calme, que les tremblements de son corps cessent, qu'il puisse à nouveau ouvrir les yeux. Quand il le fit, son regard se posa sur le petit poussin qui le contemplait avec des yeux étonnamment grands pour un animal de cette taille. Les yeux de Jack quant à eux s'écarquillèrent autant qu'il était possible. Il battit vivement des paupières pour être sûr qu'il n'était pas en plein rêve (parce que ça y ressemblait quand même beaucoup), puis, comme s'il avait lu dans ses pensées, le poussin s'approcha en trois petits sauts et vint lui piquer sa main qui reposait par terre. Pour lui prouver qu'il ne rêvait pas. Alors Jack s'autorisa à sourire et il parti dans un fou rire nerveux traduisant sa joie. Malo sautillait gaiement à côté. Jack le pris ensuite dans sa main pour lui caresser le haut de la tête. Il n'en revenait pas. Il tenait son patronus dans le creux de sa main ! C'était incroyable !
Les jours qui suivirent, Jack et Malo apprirent à communiquer par la pensée, ce qu'ils ne parvenaient pas à faire au début. Mais ils y arrivèrent bien vite, impatients l'un et l'autre de pouvoir échanger réellement. Les sorciers qui découvrirent qu'il était devenu un Dæmon eurent des réactions différentes : certains l'admiraient, certains voyaient cela d'un mauvais œil, certains le trouvaient ridicule, voir fou... Mais il s'en fichait royalement. Il plus heureux qu'il ne l'avait été depuis longtemps avec Malo sur son épaule. Avec cette présence discrète qui veillait sur lui, qui le rassurait.

Jack s'est plusieurs fois demandé quand Malo est apparu aux premiers cours d'entraînement : pourquoi un poussin ? Il a finit par se convaincre que c'est ainsi que sa famille l'avait toujours vu, comme un poussin. Un oisillon, le petit dernier. Et c'est ainsi, au plus profond de lui, qu'il se voit toujours. [/b]