T’étais même pas encore née et tu faisais chier. Toujours à l’envers dans le ventre de ta mère, toujours en train de lui foutre une volé. Mais tu sais, elle t’attendait. Il ne faut pas juste du courage pour engendrer 3 fils et une fille, il faut de l’amour. Elle, elle t’en donne, assez pour te donner naissance et faire l’amour avec ton père sans préservatif pour la dernière fois. Oui, parce qu’après toi elle s’est dit que c’était bien fini. Pas qu’elle n’aimait pas ta tronche au contraire, parce qu’elle se disait qu’elle ne pouvait plus avoir mieux que sa famille présente. Vous avez tous grandis dans cette même mentalité où la magie autant de sorcier que les contes de fée n’avait pas lieu. Spécialement toi Barth, t’a jamais cru aux fins heureuses et tu n’y croiras peut-être jamais. Pourtant, au fond de toi, tu persistes à penser, à croire qu’un jour, ça sera possible. Enfin bref! Comme je disais, ta gueule faisait déjà chier le peuple à peine ta tête fut-elle sortie. Montrant ton derrière à tous, tu embellis le travail des médecins avec une jolie mélodie si belle qu’elle en devenait stridente. Sous la pluie, sous les pleurs, sous la tristesse, sous le bonheur, toi Barth, tu es née. Toi Barth, tu te rajoutas à cette famille de cinglée. Toi Barth, tu fais chier. Rapidement on te ramène à la maison, rapidement furent les réactions. Tout commença par Gil. « Encore un autre? » Dit-il la tête dans le frigo. Puis Calixte. « Maman? » Répliqua-t-il le regard septique en te touchant le pieds. Finalement, Cecilie âgé de 2 ans, elle s’approche sur ses deux jambes touchant ton front, ton nez et fit apparaitre ton premier sourire. Un sourire que seul elle réussit à relever de ton caractère farouche. Un sourire que seul elle sait distinguer malgré les mauvais temps. Un sourire que seul elle sera te donner. Parce qu’elle, c’est ta sœur, ta meilleure amie, ta confidente, c’est Cecilie.

Une ambiance de vraie famille voilà à quoi ressemblait ton domicile. Les garçons qui cherchent à prouver leurs forces, Cecilie qui les regardent les yeux dans les airs et toi qui cherche à comprendre ce qu’il se passe autour de toi. Tu n’étais qu’un simple bébé et tu relevais de vraies hormones masculines développant ta faim, ton côté orgueilleux, ta volonté et surtout, ton côté agaçant qui s’amplifia durant les ans. Tu grandis rapidement, tu grandis bizarrement, tu grandis étrangement, tu grandis sans te soucier de ce détail qui pourtant te change tant. Tu vis dans ce pli donner par tes deux grands frères te tirant vers la droite, toi vers la gauche et Cecilie qui tente de ramenez-le tout au centre. Pour combien de temps? Comment?...




« Barth! Va aider ton frère à embarquer ses valises dans l’auto. »La flemme, la flemme, la flemme. Tu fermes ton cahier, tu ouvres la fenêtre et tu regardes ton frère, celui qu’il te reste ou plutôt celui vivant encore au foyer familiale et qui part pour Poudlard. Descendant tranquillement, tu récupères ton manteau ainsi que les boîtes pour finalement aider ton frère prenant une boîte juste après toi.« Alors, toi aussi tu vas devenir une sorcière avec sa marmite et son chaudron? » Il te frappe, tu le refrappes. Ton père vous arrêtes et vous faites comme si de rien était. Vous continuez ainsi jusqu’à temps que vous retrouviez le sol de votre rez-de-chaussée, puis, tu sors voir ton frère serrer ta sœur, car vous deux restiez à la maison. Tu sors. Tu lui sers la main. Cecilie te frappe avec les larmes dévalant ses joues rosées et tu te décides finalement à donner l’accolade avec le même regard que ton frère sur votre sœur émotive.  Puis un nouveau regard cette fois-ci plus chaleureux, plus complice, un regard qui se fait rare entre vous deux. Tu lui dis au revoir d’un dernier geste de la main pour par la suite te retourner et faire dos à ce passé. Réconfortant ta grande sœur, tu vois très bien où tout ça te mènera et tu tentes pourtant de reculer le plus possible cette date. La rentrée à Poudlard. Oui car toi et ta famille redoutez tous cette école, ce pouvoir, cette magie. Vous avez tous compris que même les contes de fée n’avait pas sa place pour la magie, vous avez compris qu’elle était complexe et trop farfelue pour être aussi concrète et enseignée. Parfois tu te demandes pourquoi les gens s’excitent tant à la vue de faire ses valises, quitter leur nid pour déménager dans une école dite magique. Tu t’en fiches, tu t’en contre fou.



« SPECULUM!...Ah non merde c’est pas ça hein? »T’a jamais aimé l’école, en fait tu n’y t’es jamais fait. Mais au moins, ça te permettait de t’échapper de ce carnage familial. Parfois, tu te demandes pourquoi les orphelins se plaignent aussi noir sont tes idées, tu persistes à croire que c’est la meilleur solution, te dissoudre dans la foule. Toujours as-tu vécu dans cet endroit, ce carnage, ce chaos familial composé de deux garçons dont tu préfères prononcer le nom Voldemort au lieu des leurs et puis il y a ce soleil clarifiant cette fluidité, ce flot familial, cet hémorragie d’engueulade, Cecilie. Mais bon, que veux-tu c’est la vie!

« Mais t’a pas fini non mais!? » Tu entends les pas s’approcher lentement, avec une plus grande résonnance qu’à l’habitude. Tu restes fixe à ta feuille de papier accablé par tes petits dessins et barbouillage. Sourire aux lèvres, puis tu jettes un coup d’œil à ton professeur, les yeux noirs, le regard sévère. « Monsieur. Leroy, vous connaissez la sortie. » Il repart. Tu prends tes cahiers, et sors de la classe sans même un élève se retournant vers toi ayant bien l’habitude de ta fâcheuse attitude dérangeante. Le silence retrouva la place que tu prenais dans la classe, emportant le bruit avec toi jusqu’au bureau du directeur de ta maison. Une routine qui te suivait comme l’ombre de tes mouvements et de tes dégâts dans cette école.  Au début, il a fallût t’arracher du cadre de porte pour t’apporter jusqu’au train menant à Poudlard. Une chance que Cecilie était là, une chance qu’elle l’est toujours. De la voir partir fût déchirant, affligeant, autant sur ton comportement que sur ton attitude. Tu te dis bien que le seul point positif à avoir rejoint Poudlard fût de la retrouver elle et non tes deux frères...Sans papa, sans maman, il ne reste que vous quatre. Leroy un jour, Leroy pour toujours!