Je suis née il y a de cela 18 ans dans une famille de sang pur. Mon grand-père Philibert Rosier était un homme noble, juste et droit, il avait déjà inculqué à mon père l'honneur du sang, mais d'une manière hautaine, il préfère ne pas les voir plutôt que de les rabaisser et de les tuer. Son père, John Rosier, quant à lui à repris ces idéaux, mais les à durcis et petit à petit il est devenus un sang-pur extrême ne voulant pas entendre parler de sang-mêlé et encore moins de moldus. Mes parents se sont mariés via un mariage arrangé afin de préserver leur sang, ils étaient jeunes et pas forcément amoureux et surtout ma mère Tonia Rosier est une personne faible, ayant une santé fragile et un caractère ultra malléable. C'est dans cette structure familiale que je suis née. Dès le départ, mon père a décidé de faire de moi une parfaite partisane du seigneur des ténèbres, dans ces rêves les plus fous, j'allais devenir son bras droit.

Heureusement, j'avais trois personnes près de moi pour contrebalancer ce que m'inculquait mon père, mon grand-père tout d'abord qui grâce à ces histoires m'apprenais la tolérance envers ceux qui n'avait pas la chance d'être comme nous. Ensuite grâce à ma mère qui m'apporta la douceur et l'amour qui manquait cruellement à cette famille et enfin grâce à Arthur et son espièglerie qui m'aida à ne pas trop resté sérieuse, et même si je détestais enfreindre les règles lui seul était capable de me faire faire ce qu'il voulait. Oui, je détestais enfreindre les règles, pas parce que j'étais un petit fille modèle, mais parce que mon père avait une manière de me punir qui me terrifiait, il ne levait pas la main sur moi et pourtant parfois, j'aurais préféré plutôt que de rester des heures enfermées dans ce petit placard sombre et lugubre.

Je n'en ai presque jamais parlé autour de moi mis à part à Arthur, je ne sus jamais ce qu'il en pensait, car il ne fit jamais de commentaire sur ces sévices, il se contenta de me prendre dans ces bras et de me rassurer, s'était peu avant notre arrivée à Poudlard et j'en étais persuadé, j'aimais Arthur, nous serions un couple, nous allions nous marier et alors je serais heureuse pour de vrai. Je n'étais alors qu'une enfant et évidemment se n'était que des fables que deux enfants se racontaient. La vie me rattrapa alors, car mon grand-père celui qui avait réussi à m'apporter un caractère plus doux décéda la veille de la rentrée à Poudlard. Je ne loupais pas l'arrivée au collège pourtant jamais mon père ne l'aurait permis, je loupais ainsi l'occasion de lui dire adieu. Je pensais pourtant que je n'aurais pas à faire face à une autre séparation, moins définitive, mais tous aussi dure. En effet, je m'étais toujours vu à Serpentard, mais en compagnie de mon amoureux. Pourtant, Arthur fut envoyé à Gryffondor et moi dans une autre maison. Nous étions encore proches, mais moins qu'avant il faut dire mes parents, enfin mon père essayait par tous les moyens de nous séparer, car il ne voyait pas d'un bon œil mon amitié avec un rouge et or, puis il y eut aussi le comportement d'Arthur lui-même, trainant avec des sang-mêmé, devenant amis avec des moldus, je ne le comprenais pas et je l'enviais en même de temps cette facilité avec laquelle il se mêle avec ceux qu'il m'était totalement interdit de parler.

J'avais 15 ans quand je me suis rendue compte que finalement l'amour que je pensais lier à une histoire d'enfant et oublié depuis longtemps était toujours là, mais que je n'avais pas le droit d'en parler en effet jamais mon père n'aurait autorisé cette relation, alors pourquoi risquer de perdre l'amitié qui m'unissait à Arthur pour me faire du mal, surtout que lui ne fit jamais un geste vers moi me montrant un tant soit peu d'intérêt autre que de l'amitié. C'est pourquoi quand mon père me fit part de son projet de me marier à Arthur, secrètement, je sautais de joie, finalement, nous allions avoir un futur ensemble et peut-être qu'un jour lui aussi partagerais mes sentiments. J'aurais pourtant dû me douter que s'était trop facile, je n'étais pourtant pas du genre fleur bleue, mais j'avais toujours cru qu'il était fidèle envers sa famille et son sang et pourtant, il me repoussa, sans un mot, sans une explication, il sortit de ma vie et mon père entra dans un fureur sans nom.

Cela fait maintenant un an qu'il est sorti de ma vie et je ne comprend toujours pas pourquoi, ma vie est devenue plus sombre, pas qu'à cause de lui évidemment, mais son espièglerie me manque. De plus, ma mère ne va pas bien, depuis quelques mois maintenant, elle dépérit et j'ai peur de perdre la dernière personne qui fait que je suis moi, cette personne douce, gentille et drôle, j'ai peur que si elle part alors mon père réussisse à faire de moi ce parfait soldat extrémiste à la solde du seigneur des ténèbres. Heureusement que Hoti, ma louve reste près de moi et me permet d'avoir une petite lueur dans le noir.