Hadès ou Dès pour les intimes. Dès comme pour le hasard, l’aléatoire. Un peu comme le caractère de ce grec âgé de 21 ans. Protecteur, moqueur, drôle, brute, charmeur, rancunier. Tout autant d’adjectifs pour qualifier un tempérament plus que changeant. Si l’on devait imager la nature de ce bellâtre par un objet, le jeu de carte serait le plus adapté. Plusieurs facettes, plusieurs façons de jouer, il n’y a jamais une seule issue pour une situation donnée. Il aime jouer, il est indomptable, et il manie l’art du bluff mieux que personne et aime faire de chaque situation un coup de poker. C’est cet aspect là de sa personnalité qui fait de lui quelqu’un de difficilement cernable. Mais attention à ne pas se frotter trop près de ce brun un brin bagarreur, car malgré sa personnalité très franche, fêtarde et déterminée, Hadès est quelqu’un d’hyper rancunier, de jaloux et peut même parfois faire preuve d’une agressivité sans nom. Enfants favoris de leur père, les jumeaux ont malgré tout développé un caractère un brin égoiste, impulsif et moqueur. Cependant, à contrario d’Arès, le jeune homme sait se montrer indépendant, lucide et débrouillard lorsque la situation le requiert, et, bien qu’il n’aime pas cette partie trop « adulte » de sa personnalité, il sait qu’elle est nécessaire pour conserver un bon équilibre dans sa vie. Mais bien entendu, ce temps de calme et de comportement responsable ne dure qu’un temps, et le naturel du méditerranéen revient rapidement au galop ! Son accent suave, obtenu depuis tout petit en écoutant parler ses parents et ses grands parents et son regard de braise sont sa marque de fabrique. Rangez vos sœurs, préparez vos défis et bandez vos muscles, Hadès est un coureur de jupon hors pair, adorateur de sensation forte et n’hésitera jamais à foncer dans le tas, que ce sois pour taquiner ou pour massacrer.
Synthétiseur : Hadès, Grec, 21 ans, né le 17 Juin 1958 à Londres, baguette en bois d’olivier longue de 31,2 centimètres, contenant un crin de poil de Pégase.

« C’est bon, j’suis fiché ..  ». Tels avaient été les premiers mots qui avaient franchi les lèvres du brun en cette après midi glaciale de décembre lorsqu’il avait pour la première fois découvert son patronus sous sa forme de chair et d’os. Alors qu’il avait décidé de se faire couler un bain pour se réchauffer en ce temps enneigé, il s’était glissé dans l’eau et avait fermé les yeux pour savourer la douce chaleur qui prenait peu à peu possession de ses membres. Dégustant ainsi ce moment privilégié, il s’était soudain senti partir, comme si une partie de lui s’échappait. Ne s’attendant pas à avoir autre chose qu’une douce et étrange sensation de chaleur, il avait mis ce changement d’état sur le compte de l’eau chaude dans laquelle il s’immergeait à présent entièrement. Retenant sa respiration et fermant les yeux, il passa sa tête sous l’eau et y resta plusieurs secondes, ne pensant à rien d‘autre qu‘à profiter de cet instant.
Soudain, quelque chose tomba dans l’eau au niveau de ses genoux, quelque chose d’à peu près aussi gros qu’une moto pour enfant. Surpris, Hadès ouvrit d’un seul coup les yeux et avala une énorme gorgée d’eau. Sortant en panique la tête de l’eau, il mit plusieurs minutes à calmer la quinte de toux qui l’animait. «  Tu pouvais pas être à un autre endroit que dans ton bain, sérieusement ? Fallait vraiment que tu sois au mauvais endroit au mauvais moment toi hein ! ».
Dos à lui, un petit félin trempé jusqu’aux os tentait temps bien que mal de s’extirper de la baignoire. Relevant instinctivement les genoux, le jeune homme aida involontairement le petit animal à sortir de l’eau. Le lionceau le regarda alors et , avec un regard malicieux, s’ébouriffa avec toute la vigueur dont il était capable. «  Je sais que tu n’aimais pas faire l’usage du sortilège du patronus en public parce que tu avais honte de ce lionceau que tu ne trouvais pas assez viril. Maintenant tu n’auras pas d’autres choix que de m’avoir toujours à tes côtés ! ». Déchiré entre l’envie de câliner cette boule de poil et de lui arracher les yeux, Hadès se releva de son bain, éclaboussant de l’eau sur l’animal qui alla gambader plus loin en lui tirant la langue. Mais qu’est-ce que c’était que cette mascarade ? Le lionceau s’arrêta instantanément de gambader et se stoppa face au brun avec un regard peiné. «  Une mascarade ? Tu me trouve assez insignifiant pour me comparer à une mascarade ? Je suis l’allégorie de ta conscience, je suis toi, tu es moi, on est lié par la pensée, je ressent ce que tu ressent et inversement. » Le petit animal s’assit alors d’un air abattu et plongea son regard triste dans les yeux du grec. «  Tu vas devoir apprendre à m’aimer … »
Pris au dépourvu, Hadès prit le temps d’enfiler un caleçon et, se plantant devant son patronus les poings sur les hanches, fini par lâcher ces quelques mots avant de se ruer sur le lionceau pour le prendre dans ses bras. «  Et t’as un nom à me donner aussi .. Et évite les noms trop communs, j’aime bien sortir de l’ordinaire… » Le brun sourit en reconnaissant à travers les mots du félin des traits de son caractère bien trempé. «  Que dis tu de Zéphyr ? C’est le Dieu du vent d’Ouest dans la mythologie grecque, tu porterai le nom d’une divinité, comme moi ! ». Zéphyr lança alors un regard heureux au brun et fourra son museau dans son cou. La figure du jeune lion représentait-elle la fougue et la prise de risque quotidienne du grec ou son besoin camouflé d’affection et de maturité refoulée ? «  Les deux .. » Murmura la voix du félin dans son esprit.


(La forme de Caméléon sera exploitée au fil des Rps)