Les mœurs légères sur lesquelles on se penche, sont les délivrances de l'âme, nos secret les plus enfuient. On cache nos erreurs, par une façade neutre d'hypocrisie telle que le politiquement correct et l'amour. Tout n'est qu'une question d'apparence, alors que chacun se tait dans une parfaite image d'harmonie. Une harmonie feinte cependant avec difficulté, ainsi, souvent, une grimace échappe à la surveillance d'une visage. Je n'ai point d'harmonie, et mon visage est tordue par la souffrance et la solitude. Journal, qui de nous peut être qualifié de parfait ? Ce monde dont l'intelligence disparaît sous de trop grande masse de médiatisation et destruction, pourrit petit à petit. On oublie nos racines, notre histoire, nos doutes et particulièrement nos erreurs, qu'on cache sous un amoncellement de courbettes et de portes retenues. Voldemort, au dessus de tous prône cette figure terrifiante. Où est donc, ma conscience ? La douce culpabilité qui se déverse par flot sur moi voulant pourtant faire croître l'indifférence. Peut être que je passe pour une folle, mon cher journal, peut être. Mais je dois bien être la seule, qui respecte sa mémoire, qui respect son règne. La seule qui chaque jour regrette et essaye de se racheter réellement sans cacher ses erreurs. J'aurais aimé aimer, moi ou d'autre. Rechercher l'amour idéal. Cependant je ne le peux. La seule chose après laquelle je courrais sera mon pardon, et le sien. De son monde, de son trône il me voit et m'attends. Son regard pèse sur mes épaules. Je supporte sans mal le regard d'autrui, leur gout me désintéresse complètement, seul le sien compte. Mais peut importe, cher journal. Mon âme s'effiloche avec le temps. La lumière s'est éteinte. La peur d'oublier m'étrangle, renvoyant de puissante décharge dans mes membres. L'adrénaline se repend dans mon corps alors que je suis pétrifiée. Le silence m'entoure, quelle sale garce je suis. Je ne t'oublierais pas. Voldemort.

Le froid mordant de l'hiver, un matelas poussiéreux posé sur le plancher, un verre à moitié plein, à moitié vide, le cadavre d'une bouteille de rhum bon marché, la fumée bleuâtre d'une cigarette entamée... Le parfait tableau. L'image même de la décadence de ce monde, de cette jeunesse qui part en cendre... comme cette cigarette entre tes doigts fins. Le jour fait semblant de se lever, mais tu sais que c'est la nuit pour toujours.... L'odeur du tabac mouillé ne fait pas frisonner ta narine, les yeux fermés, tu penses. Tu penses à la douleur qu'engendre la braise de ta marlboro sur ta main, tu penses au froid qui engourdi tes membres, mais plus encore, tu penses à l'avenir. Si près et si loin. Cette éternité de souffrance et d'ennuie qui t'es destinée... Maintenant que tu es hors du coup, maintenant que tu n'es plus.  Seule ta lâcheté t'empêche d'y mettre fin. Demain. Véritable cauchemar, poursuite d'une existence morne est inévitable. Demain. Demain, tu te lèveras avec le même poids sur le coeur, la même nostalgie. Tu verras ceux qui avant étaient tes amis, avant. Maintenant ils ont le pouvoir dans le creux de leurs mains et tu es là, à pourrir dans la misère. La vérité, belle connerie qui ne sers qu'à blesser. Et tu en as blesser des gens, tu en as déçu avec la vérité. La véritable arme de la haute société est la vérité aussi effrayante que merveilleuse. Qui dans ce monde se réjouirait d'avoir une mangemort à sa table ? Enfin, une ancienne mangemort, une déchue. Un monstre déchue, perdue dans les méandres de la douleurs et de l'abandon. La cendre tombe une fois de plus sur ta main, mais pas un soupire ne t'échappe, non seulement un flot de larmes silencieuse. Elles coulent sur tes joues, leur gout salée s'attarde sur tes lèvres... Mais rien ne t'importe mise à part la douleur causée par l'abandon. Le terrible abandon qui résonne encore en toi, ta famille, tes sois disant amis... plus rien. Même cette cigarette qui se meurt dans ta main est plus réel. Pourquoi t'avoir laissée ? Ta folie folle ? Tes caprices ? Ta beauté ? Ton talent ? Ta douce fin... Le jeu, ce besoin de jouer avec l'autre, de la manipuler. Trop d'ambition, trop. Ta fin est arrivée, on t'a laissé sur le bord de la route, on t'a laissée pour morte car tu ne mérites pas de faire partie de l'élite. Non. Tu es pathétique ma pauvre, seul Poudlard te garde encore une place. Alors essayes de pas tout gâcher pour une fois, Lolita. C'est l'hémorragie de ta mélancolie, de ta nostalgie. De ta culpabilité.