BELLUM PATRONUM


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abaddon ▽ the fire is coming, so I think we should run
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abaddon ▽ the fire is coming, so I think we should run Empty
Message abaddon ▽ the fire is coming, so I think we should run
par Invité, Jeu 28 Nov - 12:42 (#)
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Hope Abaddon Thredson

née Hope Abaddon Perkins
FEAT. imogen poots
vingt ans ϟ cursus ordinaire ϟ moqueur polyglotte et corbeau calédonien ϟ née-moldue

Abaddon, Abaddon, cela sonne comme abandon. Et n’est-ce pas exactement cela dont elle a peur, la petite Hope ? N’est-ce pas cette peur distincte qui la prend aux entrailles lorsqu’elle se sent soudain plus proche de quelqu’un ? N’est-ce pas ce qui la pousse à rejeter tout le monde alors, à leur dire qu’elle ne veut pas de leur bonté ? Bonté qui jusqu’à lors ne lui a rien apporté, bonté qui ne s’est révélée qu’être fausse, qui ne lui a apporté que du mal. Elle a déjà fait l’erreur d’y croire, on ne l’y prendra pas deux fois. Abaddon, abandon. Ses prénoms lui ont toujours fait défaut. A l’âge de quinze ans, elle s’est rendue compte que le sien ne serait jamais qu’un mensonge. Il n’y avait pas d’espoir pour elle. Elle épousa alors son second, l’ange des abysses même, celui qui reflétait plus de vérité à propos de sa personne qu’Hope. Elle marqua son choix de ne plus se faire appeler comme cela à l'encre noire, à la lisière de ses cheveux. Abandon hope, peut-on lire lorsque ses cheveux blonds sont relevés. Ironique, certes mais elle s’en contrefout. Son père lui a donné le nom de l’espoir et le nom d’un ange déchu, elle est bien décidée à les arranger comme elle le souhaite. Rancunière, elle ne sait pas pardonner et ne le fera presque jamais. Elle en voudra toujours à tout le monde, à la terre entière, à son père. Père qu’elle n’a jamais revu lorsqu’il l’a mise à la porte un soir où un employé du Ministère de la Magie vint les voir en personne, suite à la perte de contrôle trop importante de ses pouvoirs qui mettait en danger les moldus avoisinant. Démon. Il ne voulait pas de démon sous son toit, avait-il déclaré en refermant la porte sur sa fille, au côté du sorcier qui était venu délivrer en personne la nouvelle. Oh, pourtant, il avait essayé, Barth Perkins, de sauver sa fille. Il avait réellement essayé. Mais la fillette continuait de montrer des signes évidents de possession, en plus d’être apparemment réclamée par une secte de gens comme elle, si bien qu’il abandonna. Et c’est comme cela qu’elle se retrouva à la rue, aidée par un homme étrange, alors qu’elle n’avait qu’onze ans. Cela, elle ne lui pardonna jamais. Et elle comprit qu’il était inutile de faire confiance à qui que ce soit sous prétexte qu’ils fassent partie de sa famille. Les Thredson n’échappèrent pas à la règle. Cette famille qui l’amena où elle était aujourd’hui ne pouvait rien lui apporter de bon. Non seulement elle ne put leur faire confiance mais le simple fait qu’ils soient ceux qui doivent s’assurer de sa scolarité sorcière n’aida pas à son intégration. Et pourtant, Abaddon est plus proche de ses cousines que du reste de ses camarades, bien que ce terme soit un peu fort. Car Abaddon n’a pas d’identité. Abaddon ne sait pas qui elle est. Perkins ou Thredson. Née-moldue ou sang-mêlée. Hope ou Abaddon. Nuit ou jour. Pour cela, elle a un remède simple. Elle calque sa vie sur celles d’Hazael et Zara, persuadée que ce sera tout ce qui l’aidera à se fondre dans la masse, persuadée que leur attitude leur a permis d’en arriver là où elles sont. Car elle ne sait pas qui elle est. Alors elle prétend. Elle prétend être ce qu’elle n’est pas, elle prétend manipuler, elle force le sarcasme hors de sa bouche, elle fait semblant d’être convaincue que ses charmes l’emporteront là où elle veut. Elle prétend réagir sur un coup de tête, alors que chacun de ses gestes est calculé. Sans s’en rendre compte, elle est devenue pire que ses cousines elles-mêmes. Elle poignardera le moindre de ses proches dans le dos à la première occasion, ne fera jamais preuve de sérieux si elle peut répondre avec cynisme, peu soucieuse de blesser ses interlocuteurs et laissera la méchanceté s’écouler de ses lèvres sans ménagement. Elle prétend apprécier ceux qu’elle appelle amis, alors qu’elle n’aime que la compagnie rassurante des livres, seuls à qui elle confie ses secrets. La jeune femme ne se sent bien que lorsqu’elle est plongée dans les bouquins, compagnie qu’elle préfère largement à celle des hommes. Sauvage, solitaire, elle n’aime pas sociabiliser bien qu’elle le fasse, si bien qu’elle n’y accordera jamais la totalité de son temps libre. Elle écrit aussi, laissant couler de sa plume tous ses sentiments, noircissant chaque parcelle de parchemin qu’elle entreprend ensuite de cacher là où jamais personne ne les trouvera. Parce qu’ils renferment qui elle est, au fond, bien qu’elle ne le sache pas elle-même exactement. Son identité est perdue, alors elle écrit. Elle écrit des textes qui l’inspirent, des textes qu’elle chante aussi, sans se rendre compte que ce n’est que dans ses moments-là que le masque tombe, que ce n’est que là que son cœur s’ouvre. Abaddon est solitaire, Abaddon n’aime pas la compagnie des autres mais avant tout, Abbadon a peur. De l’abandon, du noir, de ne jamais être aimée. Elle a peur mais elle ne cherche la reconnaissance de personne, terrifiée que cela la mène à l’inverse. Elle a peur de ce que les gens pensent, bien qu’elle prétende ne jamais être atteinte par la moindre remarque, préservant son masque impassible. Car malgré la rage qui l’habite, Abaddon est calme. Elle ne communique jamais ses émotions, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, si ce n’est pour parvenir à ses fins, ce qui au final n’est qu’un rôle qu’elle joue. Le rôle de ses cousines, alors qu’elle est tout l’opposé. Elle se pense forte comme elle mais elle est faible, habitée par ses peurs, par la crainte d’être rejetée, pas acceptée, par la peur, plus enfouie, du noir, par sa claustrophobie. C’est pour cela qu’Abaddon est seule, indéniablement. Parce qu’elle ne veut donner la chance à personne de la blesser. Son seul compagnon est Nash, couleuvre à collier nommée après Nahash, le terme désignant le serpent de la Bible en hébreu. Compagnon qu’elle a trouvé lors de ses nombreuses fugues, au cœur d’une forêt anglaise, alors qu’elle avait presque treize ans et que l’animal n’était qu’un bébé. Il ne la quitte jamais, toujours glissé autour de son cou et sait se faire discret puisqu’il n’est pas très grand. Il est le seul qui lui est loyal, parce qu’elle ne laisse à personne d’autre la chance de l’être envers elle. Elle reste seule, plongée dans ses bouquins, qu’elle pioche dans les rayons de la bibliothèque de Poudlard. Parce qu’elle est terrifiée par les sorciers, alors elle veut en savoir le plus possible sur eux, pour avoir une longueur d’avance. Sa baguette, en bois de pin et cœur de plume de phénix, reste pourtant le plus souvent au repos dans son sac. Elle ne s’en sert que lorsque c’est absolument nécessaire, en dehors des cours et tout ce qui en sort est un succès, bien qu’elle ne le souhaite pas, bien que cela ne la rende pas fière. Elle ne veut pas de ces pouvoirs, ne veut pas être ce démon que son père a décrit. Elle rejette violemment ses pouvoirs et déteste être forcée à les utiliser. Son souhait le plus cher est de retourner dans le monde moldu et de tout oublier, de vivre une existence paisible sans magie. Mais pour cela, il va falloir qu’elle patiente jusqu’à la fin de ses études, puisqu’elle a été placée sous la garde de ses parents adoptifs jusque là. C’est pour cela qu’elle a choisit le cursus ordinaire, peu désireuse de se spécialiser en quoique ce soit. Mais Abaddon est défaitiste. Elle n’attend que le pire des gens et de la vie, et quelque part, elle sait qu’elle n’échappera jamais au monde magique. Elle sait qu’elle est prise à jamais dans cette spirale de destruction qu’est le monde sorcier.  


a little something from you.

« Concentre-toi, Abaddon. »
« Mais vous voyez pas que j’essaye ? »
Milieu d’après-midi d’une journée de printemps. Cela fait maintenant une bonne dizaine de minutes que la jeune femme lutte, peinant pour arriver à faire sortir ne serait-ce que quelques étincelles de sa baguette. A vrai dire, elle n’a même pas envie de continuer d’essayer, elle n’en voit pas l’intérêt. Elle n’est même pas sure d’avoir un souvenir suffisamment heureux pour qu’elle parvienne à faire quoi que ce soit. Mais le prof insiste et la gardera tant qu’elle n’aura pas essayé. Il lui faudrait jouer le jeu pour enfin lâcher cette foutue baguette. Elle gonfle les joues, avant de laisser échapper un long soupire de ses lèvres, comme pour se donner du courage. Puis, elle brandit de nouveau sa baguette, redresse son échine et relève le menton.
« SPERO PATRONUM ! »
Sa voix emplit toute la pièce, vint se répercuter sur chaque mur, fait presque trembler les objets trônant sur des étagères dans un coin. Elle a prononcé ces mots d’un ton posé mais pourtant manquant cruellement de conviction. C’est surement cela qu’il lui fait défaut, alors qu’elle parvient malgré elle à exécuter un bon nombre de sorts sans difficulté. Abbadon pousse un cri rageur et tape violemment du pied sur le sol, sachant que cela voudrait dire qu’elle serait obligée d’essayer jusqu’à ce qu’elle y arrive. Elle n’a jamais cherché à être bonne en magie, n’a jamais cherché à avoir cette inclinaison particulière à réussir tout ce qu’elle entreprend. A vrai dire, elle touche à sa baguette le moins possible et lorsqu’elle le fait, cela est toujours un succès, bien qu’elle n’en éprouve absolument aucune fierté. Et pourtant, alors qu’elle meurt d’envie d’en avoir finit, sa baguette lui résiste pour ce foutu enchantement.
« Calme-toi, respire. »
Elle obéit à contre cœur, retenant l’envie de dire à son prof qu’elle se passerait bien de ses conseils, jusque-là totalement inutiles.
« Nous allons réessayer une dernière fois, après quoi, il faudra laisser la place aux autres. »
La blonde jette un coup d’œil par-dessus son épaule, vers la file d’élèves blasés patientant derrière elle, avant de se retourner et d’acquiescer. Elle expire de nouveau, fait le vide dans sa tête et se concentre sur le seul souvenir, plus puissant, qu’elle ait parvenu à démêler des autres. Bien qu’elle dise ne pas vouloir leur amour, bien qu’elle dise ne pas y croire et ne jamais s’attacher à eux, elle ne pourra jamais oublié le bonheur qu’avaient semblé éprouvé ses parents et ses mères en l’accueillant chez elle. Ses mères ou plutôt ses tantes, à vrai dire, cela ne fait pas grande différence, leur famille est tellement mêlée et soudée qu’il est difficile de savoir qui est le parent de qui. Elle se concentre sur la lueur de bonheur dans les yeux de ses parents et relance son sort, la hargne se lisant dans son regard, l’impatience se ressentant dans chacun de ses gestes. Rien. Une mince lueur argentée qui s’éteint au bout de deux minables secondes. Quelques élèves ricanent derrière elle et elle serre les dents. Son professeur lui fait un petit sourire, guère convaincant.
« C’est bien, tu progresses. »
« Tu parles, » marmonne-t-elle entre ses dents.
La seule pensée qu’elle parvint à formuler lorsqu’elle vient se replacer au fond de la salle sonne comme une promesse. Je hais les patronus.

Le froid s’infiltre partout, dans chaque recoin de la pièce, sous ses draps, sous son épais pyjama. Abaddon resserre ses couvertures autour d’elle, en tremblotant légèrement. Pendant une fraction de seconde, elle songe sérieusement à refermer la fenêtre. Non. Elle n’y pense pas, c’est insensé, impensable, inimaginable. Le simple fait de savoir qu’elle ne pourrait pas avoir d’air ou même simplement d’issue en cas de danger lui envoie une série de frissons glacials le long de sa colonne vertébrale. Elle soupire. Resserre encore une fois ses couvertures, inutilement. Compte jusqu’à trois. Et rejette ses draps au pied de son lit, sautant sur ses pieds. Il fait bien trop glacial pour que ses arguments déraisonnables tiennent encore la route, même dans son esprit. Pourtant, elle ne se dirige pas vers la fenêtre mais vers la porte, non décidée à laisser tomber ses habitudes. Elle pose doucement ses pieds sur les lattes de bois glacées du couloir, espérant qu’aucune ne craque sous son poids et s’élance vers l’escalier, sautillant aussi brièvement que possible sur le sol. Elle dévale quatre à quatre les marches de pierre et débouche dans la cuisine, presque essoufflée. La jeune femme sourit en voyant qu’elle est vide. Elle met de l’eau à chauffer dans la bouilloire, avant de se diriger vers la buanderie. Il ne lui faut que quelques secondes pour attraper ce qu’elle cherche : deux des plus grosses couvertures qu’il reste et une bouillotte. Une bouillotte. Elle aurait pu aisément se servir de sa baguette pour faire un feu contenu dans sa chambre mais cela ne lui a même pas traversé l’esprit. Elle est contente que malgré que ses parents adoptifs soient sorciers, ils vivent tous de la manière la plus moldue qui soit, sans doute à cause de leurs tantes. La jeune femme revient précipitamment dans la cuisine afin d’enlever la bouilloire du feu avant qu’elle ne siffle trop fort et remplit la poche d’eau chaude. Une fois cela fait, elle remonte les escaliers sur la pointe des pieds. Sa chambre lui parait déjà moins froide avec les couvertures serrées contre elle et la bouillante brûlante entre ses doigts. Elle pose celle-ci sur son matelas, s’allonge à côté et étale la couche énorme de couvertures sur elle. Cette fois-ci, il faut peu de temps à l’anglaise pour trouver le sommeil et commencer à somnoler. Cependant, le sort semble prendre un malin plaisir à jouer avec ses nerfs puisqu’une faible lueur bleutée titille ses paupières closes. La lune ne brillait pas aussi fort lorsqu’elle est descendue, songe-t-elle en entrouvrant un œil. A quelques centimètres de son visage se tient ce qui ressemble à un moineau fluorescent. La jeune femme fait littéralement un bon de trois mètres et vient s’écraser sur le sol lorsqu’elle tente de reculer, ayant chuté par-dessus le bord du lit. Immédiatement, une douleur vive la prend aux entrailles mais ne semble pas liée à sa chute. C’est à cet instant qu’une voix résonne dans sa tête. Tu ne devrais pas t’éloigner autant, tu sais. Elle sursaute violemment et bondit sur ses pieds, reculant contre le mur, faisant, sans s’en rendre compte, grandir la douleur qui s’est à présent propagée dans tout son être. Il lui faut quelques secondes pour voir que le moineau a été remplacé par ce qui ressemble à un corbeau. Il n’en faut pas plus à la jeune femme pour être à présent sure de nager en plein délire. Instinctivement, elle ramasse sa lampe de chevet, ignorant totalement la baguette posée à côté.
« Qui a parlé ? » demande-t-elle, peu convaincue qu’on lui réponde. « Et pourquoi est-ce qu’il y a une volière dans ma chambre ? » reprend-t-elle en grommelant, les yeux fixés sur le corbeau.  
Un rire résonne dans sa tête et elle plaque ses deux mains sur ses oreilles, ayant lâché la lampe sous le choc. La sensation est horrible. Serait-elle en train de devenir véritablement folle ? Non. Ses genoux cèdent et elle se retrouve à terre, laissant un gémissement échapper de ses lèvres. La voix emplit sa tête, fait frissonner chaque parcelle de son corps. Elle relève les yeux, les pose sur le corbeau posé sur son lit, qui se remet à voler vers elle. Et la voix la saisit encore aux tripes. Arrête de flipper. Je m’appelle Ange. Elle pousse un hurlement, serre les paupières fort et plante ses ongles sur chaque côté de sa tête, espérant faire cesser cette voix qui lui retourne l’estomac. Puis elle rouvre les yeux et voit le corbeau posé sur le bord de son lit, les yeux fixés sur elle. Il n’est plus fluorescent, il ressemble à un véritable animal à présent. Et elle comprend. C’est lui qui lui parle. Elle attrape un livre dans l’étagère à côté d’elle et le lance de toutes ses forces sur la bête, hurlant de nouveau, le cri lui brûlant la gorge. Au moment où l’objet le percute, elle est projetée en arrière et sa tête vint heurter le mur derrière elle. Elle s’évanouit à l’instant où des membres de sa famille débarquent dans sa chambre, affolés.

Au début, elle y a cru. Elle a vraiment cru être possédée et que le démon se manifestait enfin, sous forme d'oiseaux. Après tout, cela aurait été logique. Mais il a fallut se rendre à l'évidence qu'autre chose se passait lorsqu'elle découvrit que ses cousins, ses frères et soeurs et ensuite tout Poudlard avait été touché. On lui donna une explication, qu'elle rejeta dans un premier temps. Son père avait sans doute raison. Ces bêtes étaient la personnification de leur mal, de leur possession par des êtres infâmes. Mais comment alors expliquer les adultes, qui demeuraient inchangés et qui parvenait à produire bien plus de choses que les élèves? Elle accepta, à contre cœur, l'explication officielle. Accepta que le corbeau qui lui tenait compagnie était un patronus et non un démon, bien que son raisonnement lui semblait bien plus logique. Et alors, elle décida de lui trouver un nom. Haze. Il n’a pas fallut longtemps à la jeune femme pour comprendre qu’Ange ne lui allait pas du tout, renommant donc presqu’immédiatement ce patronus dont elle n’a jamais voulu. Elle a immédiatement détesté cette violation de son esprit, cette insinuation dans ses pensées. Cette présence constante à ses côtés. Le simple fait d’avoir deux oiseaux la dégoûte, symboles de démons et considérés comme impurs par la Bible. Le corbeau est également le symbole de l’isolement volontaire mais cela elle ne sait pas. Tout ce qu’elle sait, c’est que sa deuxième forme, un moqueur polyglotte, est un oiseau de plus, être infâme et démoniaque. La manière dont Haze est parvenu à analyser le moindre de ses états d’âme, à lui faire voir en face ce qu’elle ne voulait pas voir. A en savoir plus à son sujet qu’elle-même. Sa relation avec son patronus est extrêmement conflictuelle. Elle ne le supporte pas et n’hésites pas à lui faire mal, même si cela veut dire qu’elle se blesse également. Elle le déteste. Il la déteste. Ils se supportent pourtant, se côtoyant depuis maintenant une dizaine de mois, mais se jettent à longueur de temps des répliques acerbes au visage. Haze est têtu, égoïste, sarcastique et imbu de lui-même. Elle l’a nommé après sa cousine, véritable chieuse comme son patronus, qui a la base avait choisi son propre nom, tout seul, sans rien demander à personne. Il n’essaye jamais de l’aider, au contraire, il a plutôt tendance à l’envoyer dans la mauvaise direction. Les seuls moment où ils ne se disputent sont quand Abaddon chante et qu’Haze l’accompagne, sous sa forme de moqueur. Mais l’avoir dans sa tête et ses pensées reste une véritable plaie, un supplice qu’Abaddon n’est pas sure de pouvoir accepter un jour. Elle tient bien trop à son autonomie pour cela.


You're not a sad story.

18/01/1959« Il n’y a rien que nous ayons pu faire. »
Les mots tournent en boucle dans l’esprit de l’homme, debout devant le lit sur lequel est étendu le corps inanimé de sa femme. Sa peau pâle fait contraste avec le sang qui a tâché les draps, ses yeux sont fixés au plafond. Ses lèvres sont encore entrouvertes, figées dans la position qui a laissé échapper son dernier souffle. Lentement, Bartholomew Perkins s’avance et abaisse ses paupières pour les fermer. Au côté du corps de son épouse, un berceau dans lequel un nourrisson s’époumone, son petit corps secoué de ses sanglots. Elle l’a tuée. Ce bébé, sans qu’il ne sache très bien pourquoi, est maléfique. Sans quitter des yeux son enfant, il bénit la dépouille de sa femme, qu’il a épousé avant d’être ordonné prêtre. Il lui donnera les plus belles funérailles que son église pourrait lui donner. Quant à cette enfant… Il devra y croire, pour elle. Il l’appellera Hope, comme elle l’avait toujours voulu. Il l’élèvera sans prendre en compte le meurtre de sa mère, bien qu’il lui en voudra toujours, inconsciemment. Il lui donnera l’éducation religieuse la meilleure qui soit, lui donnera goût aux valeurs de l’église orthodoxe, avec l’espoir qu’elle ne soit pas si malfaisante qu’il le pense. Mais s’il devait lui donner un deuxième prénom, il lui en donnera un qui reflète sa noirceur, celle-là même qu’il voit dans ses yeux en se penchant sur le berceau. Celle qu’il voit aux tréfonds de son âme.

04/12/1968 ▽ Seul le raclement du métal sur la céramique résonne dans la pièce, alors que la petite Hope finit consciencieusement son diner. Le poulet qu’a rôti son père est délicieux, comme d’habitude mais arrivée aux petits pois, elle ne peut plus rien avaler. Sans un mot, elle repousse son assiette. Barth, les yeux plongés dans son journal, ne relève même pas la tête.
« Finis tes légumes, Hope. »
La fillette ne répond pas mais ne fait aucun geste pour obéir. Au lieu de quoi, elle se laisse retomber à terre du haut de sa chaise, trop haute pour que ses pieds touchent le sol lorsqu’elle y est assise. Cette fois-ci, le prêtre repose son journal et la regarde. C’est la première fois en neuf ans qu’elle lui tient tête même après un rappel à l’ordre. Non décidé à perdre patience, il se répète, calmement mais avec fermeté. La petite fille plante ses yeux bleus dans les siens.
« J’ai plus faim, » déclare-t-elle simplement.
Son père soupire et hausse soudainement la voix.
« Je ne me répèterai pas : finis ton assiette ou je vais sévir, » menace-t-il.
Le non sonore de la fillette fuse dans l’air, en même temps que l’assiette qui s’éclate contre le mur opposé. Les yeux figés d’horreur, le prêtre se relève, abasourdi.
« Comment as-tu fait ça… » souffle-t-il.
Pour toute réponse, sa propre assiette vient voler en éclats aux côtés de la précédente.

25/07/1969 ▽ Le cri a déchiré l’air, se répercutant contre chaque paroi en pierre de la pièce, trop étouffé cependant pour qu’on l’entende. Enfermée. Elle n’a que neuf ans. Elle est bien trop jeune pour mourir, seule, dans ces conditions. Elle frappe de ses petits poings sur la porte en bois, les joues trempées, cherchant à comprendre comment elle a mérité cela. Comment on a pu lui faire une chose pareille. Il fait noir, il fait froid. L’air se fait rare. Elle suffoque, s’étouffant sur ses propres sanglots, frappant encore et toujours contre la porte en bois, espérant que quelqu’un l’entende. Qu’on vienne la libérer de ce cachot, de cette prison. Elle a simplement changé. Quelque chose en elle s’est brisé. Les objets autour d’elle se sont mis à voler, certains ont disparus, d’autres ont explosé sous le coup de sa colère. Des portes closes se sont déverrouillées au contact de sa paume. Elle a changé. Elle ne sait pas pourquoi, elle ne sait pas comment. Elle n’a rien demandé, après tout.  Mais son père est persuadé que c’est bien la volonté de quelqu’un. Que quelque chose d’autre la contrôle. Qu’elle est possédée. Il lui a dit qu’elle avait besoin d’un exorcisme en règle et l’a enfermé dans la cave en attendant, pour la calmer. La cave qui est humide et noire comme les ténèbres, dont la seule issue est cette solide porte en bois à travers laquelle il l’a poussée, avant de la refermer. Elle a entendu le déclic d’une clef dans la serrure. Puis elle a compris. Elle va mourir, dans ces ténèbres, sans plus jamais revoir la lumière du jour. Elle ne sait pourtant pas exactement ce qu’est la mort. Mais elle est certaine qu’elle n’en sortirait plus. Qu’elle finirait sa vie là, dans le noir, suffoquant, les larmes ne cessant de couler sur ses joues. Il n’y a pas d’issue. Il y fait noir comme dans un four. Et cela la terrifie. Ses sanglots se font bruyants, alors qu’elle continue de tambouriner faiblement contre la porte.
« JE VEUX SORTIIIIR, » hurle-t-elle à la porte, espérant qu’elle s’ouvre.
Mais rien ne bouge, personne ne vient. Personne ne l’entend. Il n’y a que son père avec elle. Sa mère, elle ne l’a jamais connue, il n’en a jamais parlé. Elle ne sait pas pourquoi il s’énerve lorsqu’il lui demande. Hope veut arrêter d’avoir peur. Mais le noir l’engloutit, elle ne sait même plus où est la porte, qu’elle a essayé de déverrouiller par la force de sa volonté, en vain. Elle a disparu. Elle ne pourra plus jamais sortir. Toujours secouée de sanglots, la fillette s’assoit sur le sol froid, incapable de reprendre son souffle. Elle ne sait combien de temps elle reste là, à pleurer, à hurler, à frapper contre les murs, contre le sol, incapable de se calmer. Des heures, des jours peut-être. Des semaines. En réalité, elle est restée enfermée une bonne demi-heure, avant qu’elle n’entende à nouveau un déclic dans la serrure. Son père se tient sur le pas de la porte.
« Tu ne tueras pas ma fille comme tu as tué ma femme, démon, » gronde-t-il en l’attrapant par le bras et en la tirant hors de la pièce sans ménagement.
Il l’emmène dans sa chambre, l’attache à son lit et commence à réciter les prières, à grands coups d’eau bénite, pendant que sa fille s’époumone. Mais au moins elle est sortie. Au moins, elle n’est plus dans le noir. Parce qu’une demi-heure a suffi. Une demi-heure qui la marquera à vie, la rendant incapable de supporter l’idée d’être sans issue, d’être perdue dans les ténèbres.

14/05/1970 ▽ Les murs de sa chambre lui paraissent étrangers. Elle passe désormais tellement de temps dans la cave que revenir dans son lit revient à quelque chose d’occasionnel. Elle se couche cependant sur le matelas, soulagée du confort qu’il lui procure. Hope n’a presque pas eu de répit depuis le jour où elle a inexplicablement changé. Son père est déterminé à se débarrasser de l’esprit maléfique qui a pris possession de son corps. Elle même essaye, de son côté, de faire fuir le démon. Mais mentalement, elle ne se sent pas différente. Elle n’a même pas l’impression de ne pas être seule. Pourtant c’est la seule explication à ces évènements surréels qui se produisent en sa présence. D’une main tremblante, elle ramasse le chapelet sur sa table de nuit, qui ne lui brûle pas la peau comme il devrait. Si ce n’est pas un démon, qu’est-ce ? Elle est trop fatiguée pour y réfléchir. Son père l’a laissé sortir, non désireux de la faire souffrir plus que nécessaire, espérant que cette fois-ci cela marcherait. Mais la fillette peut déjà deviner grâce à la lampe qui fond sur sa table de chevet que son calvaire n’est pas finit. Il ne le sera jamais. Elle ne sait depuis combien de temps elle est endormie lorsque la sonnette retentit. Ouvrant lentement les yeux, elle devine que son père doit être sortit, puisque personne ne vient et que le visiteur insiste. Se levant faiblement, la fillette se dirige vers les escaliers, même si, du haut de ses onze ans, elle n’a jamais eu le droit d’ouvrir la porte. Arrivée en haut des marches, elle voit que son père a finalement ouvert et s’apprête à faire demi-tour, lorsqu’elle est retenue pas les paroles de l’homme à la porte.
« Bonsoir, Monsieur Perkins. Je ne vais pas m’étaler, donc j’irais droit au but. Je m’appelle Jared Thredson et je viens à propos de votre fille. »
Doucement, la fillette descend les marches et vient se placer derrière son père, qui ne dit rien à cause de la présence d’un étranger. L’homme lui sourit et la salue, avant de continuer.
« Nous nous doutons que… ce n’est pas toujours facile, la découverte de pouvoir, dans une famille moldue, je veux dire, non-sorcière, » déclare-t-il, choisissant visiblement ses mots. « Mais nous vous demanderons d’être discrets, s’il vous plait. Vous ne pouvez qu’être le seul à être au courant des pouvoirs d’Hope, nous avons été clair dans la lettre que nous vous avons envoyé quand ils se sont manifesté la première fois. Cependant, la police a reçu des appels de vos voisins se plaignant de… »
« Ah, c’est vous qui m’avez envoyé ce tissu de mensonges l’année dernière ? Et qui est ce ‘nous’, je vous prie ? » le coupe Bartholomew.
« Le Ministère de la Magie, monsieur, tout est expliqué dans la lettre. »
« Si vous pensez que j’ai lu votre propagande sataniste, » crache-t-il.
L’homme semble profondément déçu et Hope ne comprend rien de ce qu’il raconte.
« Monsieur… Pensez au bien être de votre fille… »
« Mais qu’est-ce que vous pensez que je fais, depuis plus d’un an ! » s’emporte-t-il. « Et qui êtes-vous, pour venir chez moi me dire comment je dois éduquer mon enfant ? »
« C’est ce que j’essaye de vous expliquer, » répond l’homme, en gardant son calme.
Barth l’ignore et laisse exploser sa colère.
« Vous savez quoi ? J’ai tout essayé, je ne peux plus rien pour elle. Prenez-la, si elle vous importe tant, » crache le prêtre en poussant sa fille sans ménagement hors de la maison. « Je ne veux pas d’un démon sous mon toit, » ajoute-t-il avant de claquer la porte.
Jared cogne de nouveau à la porte, essaye de faire entendre raison au père d’Hope mais rien n’y fait, il ne rouvre pas. Alors lorsque l’employé du ministère se résigne à la mettre dans un orphelinat sorcier, il toque une dernière fois pour réclamer les affaires de la fillette, avant qu’on lui réponde qu’elle ne possède rien si ce n’est des vêtements trop petit. A vrai dire, tout ce qu’il lui reste, c’est le chapelet, serré dans son poing, avec lequel elle s’est endormie. Pour la première fois mais pas pour la dernière, Hope est seule.

01/09/1970 ▽ Un quai caché derrière un mur sans consistance. Des barques qui se conduisent toutes seules. Une salle sans plafond. Hope n’arrive pas à déterminer si elle est en plein cauchemar ou non. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle est terrifiée. Terrifiée par ces évènements inexplicables, par cette école où elle est obligée d’aller, par ces élèves qui d’après les dires sont ‘comme elle’. Sauf qu’elle ne veut pas être comme cela. Elle ne veut pas côtoyer ceux qui le sont. Et voilà qu’elle se retrouve dans une salle immense, dont les murs semblent se perdre dans les étoiles, où les chandeliers flottent en l’air et où les assiettes vides se sont remplies toutes seules. Comme par magie. Même si elle est rassurée par la nourriture riche, elle ne peut oublier ce qu’elle vient de vivre. On l’a fait asseoir sur un tabouret avant de placer un chapeau sur sa tête. Il a fallut la calmer lorsqu’elle hurla en sentant le chapeau bouger et en l’entendant parler. Les rires ont fusé dans toute la salle et la jeune fille a sentit son visage devenir rouge. Elle a rejoint docilement la table correspondant à la maison que le chapeau a annoncé, comme elle a vu d’autres le faire mais tout ce qu’elle voulait, c’était rentrer chez elle. Mais elle n’a plus de chez elle. Son père a refusé de reprendre contact depuis qu’il avait claqué la porte plusieurs mois plus tôt. Il refuse même de la considérer comme sa fille. Il a abandonné tout espoir pour elle, tout simplement, ne l’a pas suffisamment aimé pour continuer d’essayer de la guérir. Et puis il y a les Thredson. Le Jared qui est venu la chercher malgré lui ce soir-là n’a pu se résoudre à la mettre en orphelinat et, poussé par le désir d’avoir une famille nombreuse malgré ses trois enfants, a fait toutes les démarches pour l’adopter. Elle a emménagé quelques semaines plus tard chez eux, a rencontré ses cousins et cette famille si soudée. Ils l’ont accueillie à bras ouverts, semblant être la parfaite famille moldue. Puis il s’est avéré que ses parents adoptifs sont sorciers, au contraire de ses tantes, brisant le moindre de ses espoirs d’avoir une vie normale. Ils ont essayé de la faire se sentir à l’aise. Mais elle ne s’est pas sentie chez elle. Elle n’a pas l’impression que ça durera. Parce que même son propre père, qui est censé l’aimer quoi qu’il arrive, l’a rejetée. Alors elle ne pense pas que quoi que ce soit empêche les Thredson, qui ne sont pas sa famille biologique, de faire la même chose.

20/12/1971 ▽ Tirant centimètre par centimètre, la jeune fille referme la porte derrière elle. Le jour se lève tout juste, tout le monde est encore endormi profondément. Le froid glacial de l’aube la surprend mais elle ne se laisse pas découragée pour si peu, prenant la direction de la forêt. Elle a besoin de prendre l’air. On aurait pu penser à une fugue, en voyant son sac chargé de nourriture et de vêtements. En quelque sorte, c’est le cas. Mais elle compte revenir. Elle a simplement une envie de se ressourcer, d’être seule. Il est difficile d’avoir un moment à elle, entre Poudlard où elle dort avec quatre autres filles et les vacances, où la maison est occupée par ses parents, ses deux tantes, ses frères et sœurs et ses trois cousins.  Elle n’aime pas la constante compagnie qu’ils lui procurent, elle a la nécessité de se retrouver seule avec ses pensées. Alors elle marche, s’enfonçant dans les bois, essayant de laisser des indices pour retrouver son chemin. La forêt était calme, hormis les bruits d’animaux, lui offrant le silence nécessaire pour démêler ses pensées. Dans quelques jours aura lieu le réveillon de Noël. Autant, elle a eut l’excuse de débarquer fraîchement l’année passée, autant cette année, elle se sent presque obligée d’acheter des présents à tout le monde, surtout avec ses cousines qui en parlent constamment. Elle ne sait pas quoi leur offrir, ne le souhaite même pas. Elle ne veut pas leur donner une raison de plus de s’attacher à elle, même si c’est apparemment déjà le cas. Elle, en tout cas, ne veut rien recevoir d’eux. Et pourtant, elle a eut, comme tout le monde, un présent pour démarrer ses études l’année passée. La blonde secoue la tête. Non, elle ne leur offrirait rien. Ils ne sont pas sa famille, pas réellement. Plongée dans ses pensée, la jeune fille ne s’arrête qu’après quelques heures de marche dans une clairière dégagée, alors que le soleil commence à chauffer suffisamment pour être agréable. Hope s’assoit sur un tronc d’arbre à terre et profite des rayons, les yeux fermés, avant de les rouvrir pour prendre de la nourriture dans son sac à dos. Il lui faut toute la volonté du monde pour ne pas hurler. Sur le tissu, un serpent minuscule s’est arrêté, profitant lui aussi du soleil. Un serpent, autrement dit l’animal le plus vil qu’il y a jamais put y avoir sur cette terre, si on en croit le livre par lequel son père jure. Mais son père n’est plus rien de tel, si bien qu’elle céde à son envie inexplicable de glisser les doigts sous le petit reptile pour le soulever. Il y reste, glissant doucement sur sa paume et autour de son poignet où il ne bouge plus. Il ne doit pas mesurer plus d’une vingtaine de centimètres, si bien qu’Hope en conclut que c’est un bébé. Toujours est-il qu’il lui faudra rentrer bientôt finalement pour le nourrir comme il se doit. Avec un sourire et afin de chasser définitivement son père de son esprit, elle choisit son nom, par pure provocation. Nahash. Nash.

16/04/1974 ▽ Ca n’a pas marché. On lui a pourtant toujours dit d’être elle-même, que les gens l’aimeront sans problème. Alors c’est ce qu’elle a fait. Elle est restée elle-même, s’est tenue éloignée des gens parce qu’elle n’aime pas leur compagnie, a trouvé dans les bouquins ce qu’il lui manque pour satisfaire son existence. Elle s’est même fait un ami, à qui elle a confié le moindre de ses secrets. La moindre de ses peurs, notamment le fait de ne pas supporter être enfermée. Et elle s’est tout reprit à la figure. On lui a fait une mauvaise blague en l’enfermant dans la salle sur demande qui avait été réarrangée pour représenter ses pires cauchemars. La porte n’est réapparue que quelques heures plus tard, lui permettant de sortir en tremblant sur un couloir rempli d’élèves qui la dévisageaient, sans pour autant avoir vu la porte d’où elle venait. On s’est joué d’elle et elle ne peut pas le pardonner, ne souhaitant même pas entendre les explications de son ‘ami’. Au lieu de quoi, elle a fuguée une fois de plus, aux vacances suivantes et s’est retrouvée à Londres, les yeux fixés sur la devanture d’un tatoueur renommé. Elle baisse les yeux pour compter son argent moldu et décidant que cela suffira, pénètre dans la boutique. Hope est un prénom qui lui va bien mal et elle veut marquer sa décision de ne plus l’utiliser. Mais ce n’est que lorsqu’elle sent la brûlure dans sa nuque qu’elle est certaine qu’il lui faut qu'elle change, elle aussi.

Tell me who you really are.

ϟ pseudo et âge: silver lungs ou laura, toujours et encore 19 ans Haww jedevienscommemathilde,jegardelemêmeâgelongtemps Quickvafermer
ϟ Où as-tu trouvé le forum? dans une pochette surprise
ϟ Personnage: semi-inventé, une moitié vient de mon cerveau, l'autre de la combinaison de celui de Sou et Jilly avec le mien (il vaudrait mieux que ce genre de trucs arrive pas, c'est dangereux)
ϟ As-tu un autre compte sur BP? Dae 
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ϟ Une remarque? wuuuuut 


Dernière édition par H. Abaddon Thredson le Mer 4 Déc - 13:44, édité 31 fois
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par Guest, Jeu 28 Nov - 12:43 (#)
zeredhtrezrgg Haww bave

Re bienvenuuuuue Chou
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par Guest, Jeu 28 Nov - 12:50 (#)
Rebienvenuuuue HawwBrille
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par Invité, Jeu 28 Nov - 15:06 (#)
Re-Bienvenue Brille
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par Invité, Jeu 28 Nov - 16:28 (#)
Re bienvenue ! Han!
J'adore le prénom gjhsgjdhf bave
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par Invité, Jeu 28 Nov - 16:35 (#)
Re bienvenuuuuuue ! Brille 
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par Invité, Jeu 28 Nov - 17:08 (#)
Rebienvenuuuue~ Chou
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Message Re: abaddon ▽ the fire is coming, so I think we should run
par Guest, Jeu 28 Nov - 17:17 (#)
Bienvenue de nouveau Potté

bon courage pour ta fichette Hug

et puis bah, jolaime ton vava Chou
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Message Re: abaddon ▽ the fire is coming, so I think we should run
par Invité, Jeu 28 Nov - 17:25 (#)
Re(...) Bienvenuuue ! Brille
Imogen est frfheirjfier bave

Igor
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par Invité, Jeu 28 Nov - 17:26 (#)
Rebienvenue Haww
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Message Re: abaddon ▽ the fire is coming, so I think we should run
par Invité, Jeu 28 Nov - 17:47 (#)
Citation :
ϟ pseudo et âge: silver lungs ou laura, toujours et encore 19 ans Haww jedevienscommemathilde,jegardelemêmeâgelongtemps Quickvafermer
Moijaichangé Quickvafermer Jaipassémes365joursen14ans Quickvafermer


REBIENVENUE QUAND MÊME wuuuuut

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par Invité, Jeu 28 Nov - 18:22 (#)
DLFKHSMDLFBSMDILBFSDILHFNSOIFEHBESDILHFBOSIDHFBIDSHFI. Hot


JE T'AIME. Chou
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par Invité, Jeu 28 Nov - 18:25 (#)
Rebienvenue à toi, pouilleuse Chou
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par Invité, Jeu 28 Nov - 18:25 (#)
Sexy lady Perv !
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par Invité, Jeu 28 Nov - 18:33 (#)
Re bienvenue Brille
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