Un journal intime, quel drôle d'idée. Il n'y a que ma mère pour penser à ça.  Je me demande bien où est-ce qu'elle peut aller chercher ce genre d'idée. D'après elle, c'est le seul endroit où je peux être moi-même. Ma mère est quelqu'un d'observateur et je pense que malgré tout les efforts que je fais pour ne pas montrer ma vraie personnalité, elle se rend bien compte que je ne suis pas tout à fait ce gros dur qui se fout de tout. Elle est bien la seule et c'est tant mieux, je suis un Potter, je ne peux pas me permettre de passer pour le gars romantique et mélancolique, ça ne colle pas vraiment à l'image. Résultat des courses, je me cache derrière mon insolence et ma désinvolture, mais il paraît que ça me va plutôt bien.

Octobre 1972 :
Je n'arrive pas à croire que je suis à Poudlard. Bien entendu j'étais au courant, mon père m'a raconté assez d'histoire sur cet école pour que je sache qu'un jour ça serait à mon tour d'y être, mais ça me semblait tellement lointain tout ça et maintenant me voilà dans cet immense château, c'est incroyable. Bon, c'est vrai que ça fait un peu bizarre d'être séparé de ma famille comme ça, mais le plus difficile a été pour Innocence, elle n'a pas vraiment l'habitude d'être séparée de son grand frère, enfin je suis sûr qu'elle s'en remettra et il y a tellement de choses à faire ici que j'ai du mal à m'en faire pour le reste de la famille. En plus de ça, je me suis déjà fait des amis, en particulier une fille avec qui je m'entend super bien, elle a l'air un peu étrange, mais je pense que c'est pour ça qu'on a sympathisé.

Janvier 1975 :
Je me suis encore fait coller, je n'ai rien fait en plus cette fois-là, je n'y peux rien si mon chaudron à décidé d'exploser en plein cours et ce n'est pas de ma faute non plus si le professeur passait pile à ce moment-là devant moi. Et puis je suis sûr que la couleur verte qu'a prit sa peau partira rapidement, je trouve qu'il a bien meilleure mine comme ça. Ça a beaucoup fait rire Juliet en tout cas, bon les autres aussi faut dire, c'est qu'il était tellement drôle avec sa face toute verte et ses cheveux en bataille. Lui par contre n'a pas rit beaucoup, rabat-joie, tellement qu'il m'a envoyé compter le nombre de queues de rats et de foies de salamandres qu'il avait en stock et franchement, je ne pensais pas qu'une seule personne pouvait en avoir autant, ça pue en plus de ça le foie de salamandre.

Avril 1976 :
Je ne comprend vraiment pas pourquoi Juliet s'est entichée de cette Black, c'est vraiment une vipère qui ne juge les gens que par la pureté de leur sang, c'est bien une pré-occupation de Black. Mon père m'avait dit de ne pas m'approcher d'eux, je comprend mieux pourquoi maintenant. Heureusement que chez nous ça  ne se passe pas comme ça, sinon ça me rendrait rapidement barge. Après tout à quoi ça sert de savoir si les gens ont le sang « pur » ou pas ? Ce n'est pas ce qui les rends plus intelligent ou ce qui les fait mieux jouer au Quidditch, c'est donc totalement inutile. Et c'est à cause de gens comme ces Black qu'on continue encore à faire des différences, j'aimerais bien trouver quelque chose pour définitivement clouer leurs langues de vipères.

Décembre 1978 :
Je crois que je suis amoureux... c'est étrange comme situation. Je ne sais pas trop à qui en parler, je ne suis pas sensé être un sentimental et c'est maintenant que je vois l'utilité de ce cadeau que m'a fait ma mère il y a des années. Ce n'est pas si mal que ça d'avoir un journal finalement. C'est un peu le seul endroit où je peux dire ce que je pense. Elle est belle, c'est abusé et ses yeux... à côté d'eux le chant du phénix c'est rien. Faudrait peut-être que je trouve un moyen de l'approcher...

Janvier 1979 :
Voilà plusieurs jours que je me fais suivre par un félin, non je n'ai pas trop abusé de l'hydromèle à Noël. Apparemment c'est arrivée à tout le monde à Poudlard, on se retrouve tous avec des animaux plus ou moins étranges qui nous suivent partout. Le pire c'est que Sheppah – ouais, c'est le nom qu'il s'est donné, enfin que je lui ai donné, je ne sais pas trop – arrive à me parler, dans ma tête. Alors soit c'est moi qui suit devenu légilimence dans mon sommeil soit il y a vraiment quelque chose qui nous lie. C'est étrange. On dit que c'est nos patronus qui ont décidés de prendre formes physique. Et franchement, mon patronus est badass !