Je n'ai jamais connu mes parents.
Je sais que ma mère se nommait Cho-Hee et qu'elle était pauvre. Très pauvre. A dix-huit ans à peine, la pauvre s'est retrouvée avec un bébé dans les bras et pas de quoi se nourrir et encore moins le nourrir lui – c'est à dire moi. Je suis née à Séoul. Comprenez bien, je n'en veux pas à ma mère de m'avoir abandonnée. Elle n'avait pas le choix. La vie, cruelle, le lui avait ordonné, c'était ça où je mourrais dans les dix prochains jours. Faute de quoi, elle me conduisit à un orphelinat où je grandis jusqu'à mes deux ans, puis mes parents adoptifs, Anna & Tyrell Dawson, m'adoptèrent. Ce furent eux qui me nommèrent Iseult. Avant, c'était Arabella, mais ils choisirent de me le laisser en second prénom. J'étais une enfant joyeuse et sincère. Lorsque cela n'allait pas, je le faisais tout de suite comprendre à mes parents, mais lorsque ça allait, je le faisais comprendre aussi. Je souriais souvent et pleurais rarement. J'étais une enfant en or, m'as-t-on dit, mais aussi très têtue et fonceuse.

J'ai vécu presque toute ma vie à Londres. Mes rares souvenirs de Séoul m'apportent le froid et des draps roses sales, mais honnêtement, qui se souvient de ses deux ans ? Il est possible que cela ne soit que des souvenirs que je me suis moi-même créé à partir de ce que l'on m'a raconté. J'y pense souvent. J'aimerais éviter, mais ça m'arrive. Enfin, j'étais très sociable étant petite et malgré quelques moqueries de mes camarades moldus sur mes origines, je n'eus jamais de problèmes d'intégration. Pourtant, certains me trouvèrent bizarre dès le cycle primaire, à ma dernière année. Des « trucs » se passaient en ma présence, des feuilles volèrent sans raison, un stylo disparaissait pour atterrir mystérieusement dans ma trousse, une fois je mis même le feu à une feuille de papier. Bref, à partir de ce moment là, je fus considérée comme une mutante, un ovni, quelqu'un qu'on ne voulait pas approcher. J'avais peur et j'étais mal, je ne comprenais pas ce qui m'arrivait mais un garçon, un sorcier qui s'appelait Aaron McAllister m'apprit tout. J'étais une sorcière. Et moi, ça me plaisait, ça me plaisait d'être différente et pas comme les autres. Il s'avéra très vite qu'Aaron avait raison, à l'âge de onze ans, je reçu ma lettre de Poudlard, j'étais si heureuse ! Mes parents n'en revenaient pas, car ils n'avaient jamais remarqué que des choses bizarres et étranges se passaient en ma présence.

Jamais je n'ai baissé les bras une seule fois. J'étais toujours sûre de moi, même quand je me trompais pour moi c'était pareil. J'avais toujours envie de foncer, de gagner, de remporter la coupe en quelque sorte. J'ai toujours été une battante, une vraie et ce depuis toute petite. J'ai rarement versé des larmes et je me suis encore moins apitoyée sur mon sort.

Je retournais en 1977 en Corée, à Séoul plus précisément. Je rendis visite à l'orphelinat dans lequel mes parents m'avaient récupérée, on voulu en savoir plus sur ma mère. La dame qui s'en occupait, Chung-Cha, était toujours la même. Elle ne m'a pas reconnue tout de suite mais m'a adorée et m'a appris avec tristesse que ma mère était morte. Morte. Elle lui avait donné un médaillon représentant un renard qui lui a appartenu.

En décembre 1978, soit-dit il-y-a deux ans, mon Patronus prit une forme animale. C'était un renard et au début je ne fus pas ravie ravie, je ne voulais pas avoir quelqu'un ou quelque chose à m'occuper, c'était hors de question, j'en avais bien assez à faire avec moi-même. Puis finalement Wyatt – ce drôle de nom était celui de mon renard – s'imposa et me fit comprendre que, de toute façon, on avait pas le choix, c'était comme ça que je le veuilles ou non. Finalement je me pris d'affection pour lui. Wyatt devient alors mon complice, mon compagnon, mon ami. C'était merveilleux. J'étais contente de l'avoir.

Je passais mes sept années à Poudlard avec succès. Les S&E me passionnèrent, il s'avéra que je me révélais douée pou la magie et les potions, qui furent ma matière favorite. J'eus beaucoup d'affinités avec les Runes et la Divination... avant de me confronter aux études secondaires : Offensive Magique. Ce cycle m'a tout de suite plû, je trouvais qu'il était important de savoir se défendre, défendre les autres, attaquer au besoin bref j'avais envie d'action dans ma petite vie tranquille.