Nom: Londubat, nom dont elle est assez fière, bien qu'il risque de changer sous peu. Prénom: Rosemary. Elle a toujours eu un peu de mal avec son prénom, le trouvant trop vieillot et se fait surnommer Romy depuis son adolescence. Son deuxième prénom, Thalia, a une signification particulière pour elle et était le nom d'une muse dans la mythologie grecque. Âge et Date de Naissance: elle est née le premier décembre 1952 et est aujourd'hui âgée de vingt-huit ans. Nature du sang: pur, bien que cela n'ait aucune importance pour elle. Elle a d'ailleurs toujours trouvé ironique d'avoir eu un cancer du sang alors que celui-ci est envié par beaucoup. Situation familiale: elle a une petite sœur, Arden, dont elle est très proche, puisqu'elle représente un miracle aux yeux de leurs parents, après la mort de leur deuxième enfant en bas âge. Elle s'est également fiancée à Ashley Lestrange le dix-sept mai 1981 et a accouché le même jour de leur premier enfant, une petite fille du nom de Juliane. Patronus: un chat de pallas, qu'elle fait apparaître à l'aide du sort. Miroir du Rised: elle-même, âgée, entourée de sa famille au complet. Sa plus grande peur est que sa petite sœur ou sa fille tombe malade comme elle. Epouvantard: il prend successivement l'apparence d'Arden puis de Juliane, saignant abondamment du nez. Composition de la baguette magique: bois de châtaigner et cœur de crin de licorne, souple, trente-et-un centimètres. Emploi: après avoir enseignée la psychomagie à Poudlard, Rosemary a décidé d'ouvrir son propre cabinet de psychomagie chez elle, à Godric's Hollow et reçoit ainsi des sorciers en consultation. Animal de compagnie: un chien, appelé Le Chien et un chat, appelé Le Chat. En réalité, ils s'appellent respectivement Jean-Tomate et Marie-Framboise, des suites d'un désaccord avec son fiancé pour les nommer et ont ainsi hérité de surnoms peu originaux.
Caractère
La pureté de ton sang fait de toi un être supérieur. Rosemary Londubat avait entendu ce même genre de phrase toute sa vie, à Poudlard et encore lorsqu’elle avait poursuivit ses études loin du château. La pureté de son sang, aurait-elle aimé leur dire à chaque fois, était légèrement à désirer. Certes, ses parents étaient sorciers, les leurs avant eux, ceux de ces derniers également et ce depuis des générations. C’était un fait. Mais aussi certainement qu’il n’y avait pas eu de moldu dans sa famille depuis des centaines d’années, elle avait vite compris que son sang n’était pas pur. Il était souillé, défectueux même, ne faisant pas son boulot comme il le fallait et cela, elle l’avait réalisé lorsqu’elle s’était retrouvée à Ste Mangouste à faire des examens, avant que le diagnostic ne tombe. Leucémie. La seule chose à laquelle elle avait pensé en cet instant était à quel point la situation était ironique. Sang-pur mes fesses, avait-elle pensé avant de réaliser qu’elle risquait très bien d’en mourir. Toujours était-il que ce ne fut qu’à dix-huit ans, lorsqu’elle fut diagnostiquée comme étant atteinte d’un cancer du sang, qu’elle comprit réellement à quel point ces histoires de pureté étaient exagérées par des êtres ayant un complexe d’infériorité. Elle put réellement alors saisir les valeurs de sa famille, ce qu’ils lui avaient répété depuis qu’elle était née et qu’elle avait de toute manière cru tout le long de sa vie : la hiérarchie des sangs n’existait pas, aussi sûr qu’aucun sorcier n’avait le sang totalement pur. C’était ce qu’elle s’était appliquée à dire à chaque fois qu’on lui sortait une réflexion lorsqu’elle avait pu retourner à Poudlard, après un an de traitements lourds et l’annonce de sa rémission. Il y avait tout de même peu de chances que ces Serpentard prennent au mot la Poufsouffle qu’elle était. Mais la jeune femme n’était pas du genre à se laisser intimider – certains disaient simplement qu’elle était inconsciente – puisqu’elle a porté mes couleurs jaune et noir de sa maison avec fierté pendant ses douze ans de scolarité à Poudlard. On disait les blaireaux justes, loyaux et travailleurs et elle ne démordait d’aucune de ces trois caractéristiques. Sa famille comptait plus que tout à ses yeux, elle avait l’injustice en horreur et méprisait encore plus la trahison, pardonnant difficilement. Mais il est possible que Romy Londubat ait contribué à ce que les jaunes aient cette image de ‘simplets’, bien qu’elle ait toujours été en tête de sa promotion. Il faut dire que la jeune femme est totalement à côté de la plaque. On pourrait sans soucis dire qu’elle vit dans un autre monde, n’ayant sans doute pas la même perception du politiquement correct puisque les gaffes sortent en flot continu de sa bouche et ayant du mal à saisir le concept de second degré. Même si cela lui a valut pas mal de moqueries adolescentes, elle a toujours été du genre à ne pas se laisser marcher sur les pieds et n’hésite jamais à dire ce qu’elle pense, même si la plupart du temps, elle ne se doute pas que ses mots peuvent blesser. Pourtant, elle ne s’énerve jamais, ne dis jamais ce qu’elle pense avec méchanceté et n’aime d’ailleurs pas la méchanceté gratuite. Rares sont les personnes l’ayant vu s’énerver. Elle n’est pas de nature à se prendre la tête et sait généralement ce qu’elle veut, ce qui d’ailleurs l’amène souvent à rester butée sur le même objectif. Cela ne l’empêche pas d’être quelqu’un d’extrêmement nerveux et absolument incapable de rester en place, ce qui a d’ailleurs été la raison la poussant à rejoindre l’équipe de Quidditch lorsqu’elle était étudiante. Restant dans cette optique, elle n’est pas susceptible et se fiche de ce que l’on peut bien penser d’elle, étant de nature exubérante et ayant tendance à hurler lorsqu’elle est surexcitée. Rares aussi sont ceux l’ayant vu pleurer. Elle n’aime pas étaler ce genre de sentiments ou avoir l’air de nécessiter du réconfort. Indépendante, elle déteste devoir se reposer sur les autres et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle a très mal vécu son cancer, qui lui a donné l’impression d’être une assistée. Elle préfère se prendre en charge pour ce qui est des gros problèmes. A vrai dire, elle n’en parle même pas. Pourtant, sa guérison est une fierté qu’elle entretient. Elle a la fâcheuse tendance à se penser invincible depuis qu’elle a battu son cancer, persuadée que rien ne peut réellement l’atteindre. Elle ne fait donc pas réellement attention à elle, depuis qu’elle est libre de tout traitement.
Patronus
La situation actuelle fascine le jeune femme à vrai dire, puisque la matérialisation d’une part de soi-même est quelque chose qu’elle aurait voulu expérimenter elle-même. De plus, elle a l’occasion en étant à Poudlard d’observer les différentes relations qu’entretiennent les patronus avec leurs sorciers et est donc heureuse de pouvoir observer le phénomène avec autant d’attention, ce qui est d’ailleurs une autre raison l’ayant poussée à envoyer sa candidature. Au delà de ça, la jeune femme n’a réussi à produire un patronus totalement formé que récemment, lorsqu’elle avait vingt-quatre ans. Il lui a fallu un moment pour mettre le doigt sur le bon type de souvenirs mais il lui est apparu clair que n’importe lequel qu’elle puisse avoir avec sa sœur fonctionnait à merveille. Il représente un chat d’Asie, appelé chat de Pallas et son épaisse fourrure l'a toujours persuadée qu’il était un peu plus gros que la norme. Cependant, son patronus est un bébé, un chaton et elle ne s’en est jamais réellement formalisée. Elle aurait adoré pouvoir lui parler, pouvoir extérioriser une partie de son esprit et produit de plus en plus le sortilège lorsqu’elle est seule, simplement pour voir le chaton courir à travers la pièce, ce pincement de jalousie toujours présent dans son cœur.
Pseudo et âge: cosmic dust, laura, 21 ans Où as-tu trouvé le forum ? je me le demande Personnage: pv d'une famille de la saga, inventé :As-tu un autre compte sur BP ? athanasia, philip et zahra. Présence: un peu trop beaucoup. Une remarque ?
Dernière édition par Rosemary T. Londubat le Mer 23 Sep - 10:43, édité 14 fois
Invité
Invité
Re: you're so busy being you that you have no idea how utterly unprecedented you are › (romy)
That's the thing about pain. It demands to be felt. ▴▴▴ Romy ne comprenait pas. Elle ne comprenait pourquoi on avait mis sa petite sœur dans une boite, pourquoi ses parents pleuraient sans cesse, pourquoi ils étaient habillés en noir. Elle ne comprenait pas pourquoi on lui avait dit que sa sœur était montée au paradis, ni ce que c’était le paradis. Elle ne comprenait pas pourquoi elle n’avait pas le droit d’y aller, elle aussi, pour jouer encore avec ses petits pieds ou faire des couettes à ses cheveux qui commençaient tout juste à pousser vraiment. Elle ne comprenait pas pourquoi elle n’avait plus le droit de la regarder dormir, ni pourquoi elle ne l’entendait plus pleurer la nuit. Elle ne comprenait pas pourquoi ses parents lui répétaient qu’elle était un miracle, eux qui voulaient tant d’enfants. Elle ne comprenait pas non plus pourquoi elle n’avait d’ailleurs pas plus de frères et sœurs, parce qu’au final, elle aimait ça, avoir une sœur. Alors non, Romy ne comprenait pas ce qui se passait, ni pourquoi son monde semblait s’être effondré. Et enfin, elle ne comprenait pas pourquoi on ne lui expliquait pas. Ni pourquoi on lui répondait que six ans, c’était de toute manière trop jeune pour comprendre.
If people were rain, I was drizzle and she was a hurricane ▴▴▴ Deux ans après la mort de la petite sœur qu’elle n’avait connue que quelques mois, Romy eut droit d’en avoir une autre. Du moins, c’était comme cela qu’elle le percevait, en se penchant sur le berceau et en regardant ce bébé tout neuf. Elle avait hâte de pouvoir jouer avec elle mais on lui avait dit qu’elle était encore trop petite et fragile pour aller ailleurs que dans les bras de ses parents. Romy voulait la porter elle aussi mais on lui avait dit qu’elle était trop jeune, même si elle considérait être déjà grande, du haut de ses huit ans. Alors elle se contentait de la regarder dormir. D’ailleurs, elle ne faisait que dormir. Et pleurer. Et cela ennuyait la petite fille d’avoir une petite sœur qui ne faisait que dormir et pleurer et qui était trop fragile pour jouer. Elle espérait que tout cela change bientôt mais elle avait peur, terriblement peur qu’Arden parte comme son autre petite sœur, brusquement et sans qu’elle ne comprenne pourquoi. Alors, elle s’était juré que cette fois-ci, elle ferait bien attention et que comme ça, rien ne pourrait jamais arriver à Arden.
le dix-sept avril 1971
Chère Romy, Oui, je sais que tu reliras ça un jour, mens pas. Et puis c’est plus cohérent de m’adresser à toi, plutôt qu’à ce journal (bon, carnet à dessins en l’occurrence). D’ailleurs, désolée mais j’ai besoin d’extérioriser quelque part, je pense que tu peux compatir. Bref, tout ça pour dire, tout ça, tu l’as déjà vécu. Alors t’es la mieux placée pour me comprendre. Bref, si tu as remarqué la date, tu peux deviner que je reviens de Sainte Mangouste. Et je n’ai pas de bonnes nouvelles. En fait, si on en croit les statistiques, mes chances de mourir ne sont pas négligeables. Maman m’en veut encore de ne pas lui avoir parlé de ma fatigue et perte de poids tout de suite, même si le médecin a dit qu’en deux mois, le cancer n’aurait de toute manière pas beaucoup évolué. Je crois qu’emmener Arden avec nous n’était pas une si bonne idée d’ailleurs. Elle était intenable pendant tout le rendez-vous et a rien compris. Comme moi. Mais j’ai peur qu’au fond, elle finisse par comprendre ce que tout cela veut dire lorsque qu’il faudra m’hospitaliser, ce qui risque d’arriver l’année prochaine. Bref. Leucémie. J’ai trouvé ça d’une ironie profonde et je me suis mise à rire. Après j’ai compris que ça pouvait me tuer, donc je me suis calmée. Mais quand même, faut le faire. Avoir le cancer du sang quand on est ‘sang-pur’, c’est un comble. Ce qui prouve bien que cette histoire de pureté est d’une connerie sans nom, ce qui a tendance à plus me mettre en rogne qu’autre chose. Mais bon. On verra bien, j’avoue quand même que j’ai pas spécialement envie de mourir à dix-huit ans, surtout en étant dans un état encore pire que ces derniers mois (ce qui n’est pas fameux). D’un côté, y’a un truc qui me soulage. Je vais pouvoir finir mon année et passer mes ASPICs tout en commençant mon traitement en allant à Sainte Mangouste de temps en temps. Non parce que ça m’aurait vachement énervé quand même de passer toute ma vie en cours et de mourir sans diplôme.
le trois août 1971
Il y a une semaine, on a commencé un nouveau traitement et j’ai compris que je ne pourrais pas retourner à Poudlard en septembre, parce que mon état ne s’améliore pas et que je risque de devoir quitter le château de toute manière en cours d’année. J’ai essayé de négocier d’assister au moins au début de l’année, parce que cette année, je vais enfin n’avoir que des cours intéressants. Mais on m’a dit que c’était pas possible, que mes rendez-vous à l’hôpital était trop fréquents. Dans le fond, je suis contente de pas finir mes jours sur des bancs d’école. De l’autre, mes parents ne font que s’inquiéter et je pense que ça affecte Arden. Et mes cheveux ont tourné blanc. Littéralement, blanc, pur et éclatant. Comme une petite vieille. On m’a dit que c’était un effet secondaire du traitement, même si je le savais puisque j’ai déjà croisé des sorciers ayant le cancer mais je commence à en avoir marre de leurs effets secondaires moi. A vomir dès que j’ouvre la bouche, à me sentir au bord du gouffre 24h sur 24h. C’est pas super quoi. Du coup, je me suis dit qu’au moins, je pouvais masquer l’apparence physique de ma maladie. J’ai commencé par me mettre une bonne dose de fard à joues pour masquer mon teint de cadavre puis j’ai acheté une bouteille de teinture moldue, bien plus efficace que les sorts ou potions sorcières. Je me la suis appliquée pour retrouver mon châtain naturel et ça a pas mal marché. Même si de toute manière, je ne sors plus vraiment et que je fais plus rien de mes journées à part dessiner et peindre.
le vingt-huit décembre 1971
On m’a toujours dit que j’étais quelqu’un d’agréable, que je m’énervais jamais et que j’étais zen. Et pour être honnête, j’y ai toujours cru, parce que dans la plupart des cas, je vois pas de raison de piquer une colère et je crois que ça ne m’est presque jamais arrivé. Pourtant, hier, j’ai pété un câble mais dans le genre violent. Je crois que je sature en fait. J’en peux plus. Ca fait huit mois que je suis dans un état pitoyable, que je vomis au moindre truc qu’on me donne à manger. Mes cheveux sont à moitié châtains, à moitié blancs, parce que j’en ai marre de les teindre (et puis, on m’a dit que c’était pas temporaire, non. Mes cheveux seront blancs toute ma vie. Le traitement a baissé ma mélanine, on m’a dit. Merci). J’ai été internée à Sainte Mangouste depuis deux mois, parce que mon traitement devient plus lourd et mon état physique, de pire en pire. Mes saignements de nez sont plus fréquents aussi, ce qui me fait quand même un peu peur. En plus, c’est pas des mignons petits saignements de nez comme on peut avoir habituellement, non. C’est tout le contenu de mes veines qui sort par mes narines. C’est charmant, vraiment. Bref, je sais pas comment t’as fait et au final je sais même pas si j’aurais le temps de relire ça un jour. Je devrais peut-être commencer à me parler à moi-même plutôt qu’à mon moi futur, comme toute personne normalement constituée quoi.
le dix février 1972
Hier, je suis rentrée à la maison. Tu peux pas savoir à quel point j’suis soulagée que toute cette histoire soit terminée. C’est officiel, je suis guérie. Ou en rémission, du moins. Mais peu importe, les traitements ont marché et je suis guérie, même si je vais quand même devoir retourner à Sainte Mangouste dans les mois à venir pour être sure que je rechute pas. Et je te jure que si je survis, plus jamais je me plains de ma vie. De toute manière, ça voudras quand même dire quelque chose, que je survive. Que je suis pas censée mourir comme ça. Et c’est tant mieux, parce que je suis pas prête à laisser Arden toute seule. Je crois que depuis le début de cette histoire, je me suis rapprochée d’elle, autant qu’on peut se rapprocher d’une gamine de dix ans. Et ça me rend heureuse. Alors je suis pas vraiment prête à la lâcher.
I don't want to hear about the bad blood anymore ▴▴▴ L’appartement était encore vide. Romy n’était arrivée que la veille, après avoir finalement trouvé une colocataire et n’avait pas pu encore tout installer. Elle était contente que son annonce ne soit pas passée inaperçue. Elle ne pouvait pas vraiment se permettre de vivre seule, parce qu’il était hors de question que ses parents payent son loyer. Et une part d’elle lui disait que ce n’était pas une si mauvaise idée si elle venait à rechuter. Même si elle rejetait totalement cette possibilité. De plus, il lui fallait absolument un appartement à Pré au Lard pour son stage, puisqu’elle souhaitait garder une certaine indépendance et ne pas vivre au château. Elle s’était battue pour ce stage, manquant de ne pas retrouver ses résultats d’ASPICs vieux de presque dix ans, ce n’était pas pour tout gâcher en ne trouvant pas d’endroit où dormir. Elle n’avait échangé que quelques hiboux avec sa colocataire, une certaine Ashley Lestrange. Elle connaissait la réputation des Lestrange mais celle-ci avait l’air sympathique – et puis, si elle arrivait à coincer une autre mangemort, c’était toujours ça de gagné. On toqua à la porte et Romy se leva pour aller ouvrir, persuadée que c’était la Ashley en question. Elle pila net, surprise. Derrière la porte se trouvait un jeune homme à peine plus vieux qu’elle, avec un carton à la main et un peu plus à ses pieds. La raison pour laquelle il était là était évident mais c’était un garçon. Pas la fille qu’elle s’attendait à voir. Il y avait forcément erreur. « Euhm, excuse-moi mais j’attends ma colocataire... » « C’est moi, le colocataire. » « Non, non, tu comprends pas, j’attends une colocataire. Je crois qu’elle s’appelle Ashley. » « C’est moi je te dis. Ashley, c’est moi. » Romy haussa les sourcils, ne comprenant visiblement pas la blague qu’on essayait de lui faire. « Euh, non, Ashley, c’est un nom de fille, » affirma-t-elle, persuadée. « Je le sais, ma sœur s’appelle comme ça. » Son interlocuteur s’éclaircit la gorge, ne comprenant visiblement pas mieux qu'elle ce qui était en train de se produire. « Je sais ce que je dis quand même. Et Ashley, c’est mixte. » « Vraiment ? » demanda-t-elle sceptique. « Mais attends… T’es en train de dire qu’on va être trois ? Et il va y avoir deux Ashley ? » Il poussa un soupir bruyant, levant les yeux au ciel, visiblement agacé. « Non, on s’est même envoyé des hiboux, tu te souviens ? C’est moi, le prof de potions. » Les pensées de la jeune femme étaient totalement embrouillées, elle ne saisissait absolument pas ce qu’il cherchait à dire. « Donc t’étais une fille avant ? » « … Bon. C’est toi Rosemary, oui ou non ? » « Romy, oui, c’est moi. » « Alors c’est moi ton colocataire, point barre. On est que tous les deux, il n’y a pas d’autre Ashley et j’étais pas une fille avant, merci beaucoup. » Romy haussa les épayles et s’écarta pour le laisser rentrer, oubliant ses rêves d’avoir une meilleure amie/colocataire/fille pour vivre avec elle. Elle ramassa un de ses cartons pour l’aider. « Je te préviens, si t’as autant de mal à t’exprimer, on va avoir du mal à se comprendre. »
I don't want to hear about the bad blood anymore ▴▴▴ « T’es sûr qu’il faut laisser aussi longtemps ? » « T’inquiètes, je sais ce que je fais, j’ai eu six sœurs je te rappelle. » Romy ne tenait pas en place. Elle avait hâte de voir le résultat. Dernièrement, elle avait choisi des teintures moldues plus blondes que châtain et au final, elle voulait avoir l’air plus sobre pour son premier jour à Poudlard. Ash – qu’elle avait encore du mal à appeler comme ça à cause de sa sœur – s’était proposé, lui racontant qu’il avait 6 sœurs et qu’il faisait des potions pour cheveux depuis qu’il avait mis les pieds à Poudlard. Elle lui faisait confiance sur ce point puisque c’était son métier et ce, même si ça ne faisait que quelques jours qu’ils avaient emménagés ensemble. Elle ne pouvait simplement attendre, souhaitant avoir l’air présentable. Il lui avait promis que la potion qu’il avait faite reproduirait le même châtain qu’elle lui avait montré sur une photo. Mais après tout, il était la solution évidente. Avoir un colocataire gay avait ses avantages, puisqu’elle aurait été incapable de se teindre les cheveux elle-même. Et il s’était avéré expert en la matière, lui appliquant la potion d’une main sure, avant d’entortiller ses cheveux dans une vieille serviette pour que la couleur s’imprègne. Et il l’avait tellement bien mise qu’il n’y avait pas un cheveu qui dépassait et qu’elle ne pouvait pas voir à l’avance ce que cela donnerait. « Allez, penches la tête en arrière au-dessus de la baignoire, je vais te rincer les cheveux. » Elle s’exécuta en poussant un piaillement de joie, le laissant enlever la serviette de sa tête. « Oh merde… » « Quoi quoi quoi? » Elle attrapa une mèche de cheveux mouillés et encore pleine de teinture entre ses doigts et écarquilla les yeux. « Attends, c’est peut-être parce qu’ils sont mouillés, c’est peut-être euh euh euh… la luminosité. Rince. RINCE JE TE DIS ! » « ARRÊTES DE ME CRIER DESSUS ! » Il alluma la douche et lui rinça en vitesse les cheveux, répétant « oh merde » encore et encore. Une fois que toute la teinture était partie, Romy se redressa et essora ses cheveux aussi bien qu’elle put. Elle attrapa ensuite sa baguette pour se sécher les cheveux d’un sort. « C’est ma baguette ça en fait... » « Pas grave ! Pas le temps de chercher la mienne, » répondit-elle en jetant le sort immédiatement après. Elle porta immédiatement une main à ses cheveux, les yeux ronds comme des soucoupes, la bouche grande ouverte. « ASHLEEEEEEEEY ! » « QUOOOI? » « TU M’AS TEINT LES CHEVEUX EN VERT ! EN VERT BOUTEILLE MÊME ! » « J’ai pas fait exprès, je te jure ! C’est la couleur qui a du tourner, » se défendit-il. Elle se retourna vers lui, les sourcils froncés. « La rentrée est dans deux jours ! Comment je fais moi ? » lui demanda-t-elle, désespérée. « Mais attends… Tu m’as mentis, c’est ça ? T’as jamais fait ça avant en fait. » « Je voulais juste que tu dises oui pour essayer, » lui avoua-t-il à mi-voix. Elle se retourna vers le miroir pour s’observer encore. « Putain Ashley… T’as de la chance que ce soit pas si moche. »
Dernière édition par Rosemary T. Londubat le Mer 23 Sep - 10:46, édité 6 fois
Invité
Invité
Re: you're so busy being you that you have no idea how utterly unprecedented you are › (romy)