BELLUM PATRONUM


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Rosamund ɤ Pile je gagne, face tu perds !
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Message Rosamund ɤ Pile je gagne, face tu perds !
par Guest, Dim 16 Fév - 0:50 (#)
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Rosamund Alix McElhinney
FEAT. Emma Roberts
20 piges !  | Cursus secondaire en 2ème année.  | Un levrier  | Née-moldue.

Nom ; McElhinney. Oh, c’est un nom irlandais banal et passe-partout lorsque vous vous promenez dans la campagne irlandaise. La jeune Rosamund l’a hérité de sa mère adoptive, Erlina McElhinney. C’est une femme d’une soixantaine d’années aujourd’hui. Elle a recueilli la jeune Rose alors que sa mère biologique âgée seulement de seize printemps a décidé de l’abandonner quelques semaines après sa naissance. Erlina, sage-femme libérale de son état, a donné une éducation stricte mais affectueuse à son seule enfant. Prénoms ; Rosamund. C’est le seul héritage que la jeune fille a reçu de sa mère biologique. Erlina n’a jamais réussi à expliquer à son enfant pourquoi cette jeune fille apeurée et gauche dans ses mouvements l’avait nommée ainsi. Héroïne d’un livre qu’elle avait dévoré ? Nom de sa meilleure amie, ou encore surnom de son arrière-grand-mère ? Rosamund n’a jamais cherché à en savoir plus. Alix. Contrairement à son premier prénom, elle a hérité ce prénom français de sa mère adoptive. En effet, cette dernière a vécu plusieurs années en France lorsqu’elle était jeune. Elle tomba amoureuse de l’Histoire de France. Mais pourquoi Alix ? Il ne s’agit nullement du prénom d’une Reine ou encore d’une Princesse. Rosamund étant née un 2 Février, Erlina décida de lui donner le nom d’Alix, en souvenir d’Alix le Clerc, religieuse lorraine qui a beaucoup promulgué le savoir à tous les strates de la société. Âge ; La jeune femme est en 1960, dans la petite ville de Dingle en Irlande. Le travail de la jeune mère dura plus de vingt-quatre heures, et fut extrêmement douloureux. C’est Erlina qui aida la jeune fille à donner vie à cette petite fille. Quel plus grand lien autre que les liens du sang pouvaient avoir Erlina et Rosamund ? Aucun, nous sommes d’accord. Sang ; Rosamund est une née-moldue. Ce n’est qu’à l’aube de ses onze années qu’elle a pris connaissance de ses pouvoirs. Oh évidemment, certaines petites choses lui paraissaient bien inhabituels mais elle avait mis ça sur le dos de sa particularité moldue. Elle n’avait jamais pensé être douée pour autre chose que de se péter une jambe, ou se mâcher un bout de joue. Rosamund ne revendique aucune fierté vis-à-vis de son sang. Pur, mêlé ou d’ascendance moldue, Rosamund a bien mieux à faire que d’y accorder une quelconque attention. Orientation sexuelle ; Hétérosexuelle. Néanmoins, la jeune Rose n’a jamais tenté quoique ce soit avec un garçon. Elle est trop occupée à tenter de rester en vie, ou sur ses deux pieds. Que voulez-vous ! La vie est une question de priorité. Cursus ; Cursus secondaire en XXXX, en seconde année. Rosamund n’excelle pas réellement à l’école mais elle a réussi à passer ses BUSE et ASPIC sans trop de dégâts. Plat préféré ; Pourquoi souriez-vous ? C’est important la bouffe ! Rosamund a un seul péché mignon en terme de nourriture. C’est le coodle. Comment ça vous ne connaissez pas ? Par Merlin, mais où avez-vous grandi ? Il s’agit d’un mets typiquement irlandais mêlant saucissons, bacon, oignons et patates. Avouez que cela vous donne l’eau à la bouche ! Tout ça mijote pendant des heures à feu doux, et le fumet de ce plat vous donne immédiatement faim. Rosamund est d’accord sur un point, le coodle n’est pas un plat très chic et glamour. À ne pas prendre lors d’un premier rendez-vous galant ! Couleur préférée ; Vert irlandais. Il lui rappelle constamment ses origines, et surtout son amour pour la péninsule de Dingle qui la vit naître. Patronus ; Il s’agit un lévrier qui hante souvent la campagne irlandaise. Il peut courir jusqu’à plus de soixante kilomètres par heure. Rosamund ne lui a pas encore donné de petit surnom, mais ça ne saurait tarder !  


a little something from you.

Dans cette partie,  vous pourrez parler du patronus de votre personnage, du lien qu'il a avec celui-ci, s'il s'adapte bien à la situation actuelle et des formes qu'il peut prendre. Minimum de 10 lignes. ATTENTION: Les patronus sont apparus durant les vacances de Noël 1978 (nous sommes en 1980 dans le jeu), ni avant ni après.



You're not a sad story.


 La maison est bien vide depuis ton départ Rosamund. Il m’arrive de passer plusieurs fois par jour devant ta chambre. J’ai encore l’espoir de te voir plonger dans un livre sur les Rois de France ou le visage barbouillé de mille et une couleurs de pastels. Te souviens-tu à quel point tu aimais dessiner sur tous les supports ? Tu avais une préférence pour le mur latéral à ton lit. Malgré mes nombreuses remontrances, tu l’avais souvent pris comme tableau pour exprimer ton talent. À travers les pastels, tu extériorisais un mal que tu n’arrivais pas à verbaliser. C’était ton moyen de t’évaporer, de t’envoler vers un monde imaginaire. Tu imagines ses traits, ceux de ta mère biologique. Était-elle aussi jolie que toi ? Avait-elle les mêmes longs cheveux doux et soyeux que toi ? Tu ne m’as jamais posé toutes ces questions, alors tu préfères te faire des films. Ces dessins, ce sont ses rêves que tu refuses de faire. Parce que ton réveil serait bien trop difficile. Puis, tu ne veux surtout pas me faire de peine. Tu as l’impression que me poser des questions sur ta maman biologique serait une insulte pour moi. Tu ne veux pas enfoncer le couteau dans la plaie. Tu ne veux pas que je me souvienne que je ne suis pas celle qui t’a mise au monde. Tu sais, j’ai l’habitude de te dire au détour d’une phrase, d’une conversation tout à fait anodine que je ne t’ai pas portée neuf mois dans mon ventre mais que ça fait bientôt faire douze ans que je te porte dans mon cœur. Et ça ne changera jamais Rose. Peu importent les épreuves que nous avons traversées, peu importent celles qui nous attendent. Je resterais ta Maman. Celle qui te bordait le soir, celle qui t’emmenait de nombreuses fois à l'hôpital. Le mal qui te ronge, celui qui te dévore les viscères, je ne peux pas l’enlever. Il est présent en toi, ancré dans tes gènes. Je tente vainement de l’apaiser. Je vois dans ton petit regard triste transperçant la fenêtre que tu as envie d'escapades. Tu as envie de construire des cabanes au plus près du ciel. Tu sais pourtant que tu n’as pas le droit, que tu ne peux pas t’amuser dehors comme tous les autres enfants. Il n’est pas rare que tu me gratifies d’une petite heure de bouderie avant de revenir me faire un câlin. Je ne suis pas heureuse de te voir ainsi, seule et désespérément à la recherche de ton passé. C’est pour ça que j’ai décidé de t’écrire ces quelques mots Rosamund. Tu ne veux pas les entendre de ma bouche. Peut-être un jour viendra où tu voudras les lire. Demain, dans dix ans, le jour de mon enterrement ? Les mots que je vais coucher sur le papier ne seront que pour toi. Je commence aujourd’hui parce que ton absence est atroce pour moi. Tu viens juste de partir pour Poudlard... et dire que ce n’est que ta première année. Comment vais-je survivre à ton absence pendant toutes ces semaines ? Peut-être revenir sur les moments forts de nos vies m’aidera à pallier au manque béant que tu crées en moi.

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Année 1960, quelques mois après ta naissance ; « S’il vous plait ! Quelqu’un ? » Mon ton est empreint d’une inquiétude difficilement dissemblable. Je jette un rapide coup d’œil à Erlina, et mon cœur se contracte un peu plus fort. Elle n’a plus ce sourire tranquille qui trône toujours sur les fines lèvres, elle n’a plus ce regard chaleureux qu’elle pose à chaque fois sur ma petite fille. J’appuie alors plus fort que le sonnette de l’accueil. Bon sang, pourquoi n’arrivent-ils pas plus vite ? « Bordel mais c’est urgent ! » Toujours mon petit doigt dans la bouche de ma petite Rosamund, je tente de discerner quelques ombres derrière une porte au verre opaque. Je les vois s’agiter derrière mais personne ne vient. Mon regard plein de désespoir agrippe celui d’Erlina qui décide de prendre les choses en mains. Je peux à peine parler, la gorge nouée par des sanglots. La peur va finir par me faire tourner de l’œil mais les infirmières n’en ont strictement rien à faire. Devant mon regard autant hébété que éberlué, Erlina passe derrière le comptoir de l’accueil et commence à tambouriner à la porte. Le bruit qu’elle fait ne réveille même pas l’enfant que je porte dans mes frêles bras. Nous sommes inquiètes, mais non. Elle dort, paisiblement, sa petite tête collée contre ma poitrine. Les traits apaisés de son visage ne suffisent pas à me rassurer. Je touche une nouvelle fois son petit front, et il est brûlant. J’ai bien tenté de lui donner quelques médicaments, mais rien n’y fait. La température ne baisse pas. Erlina tambourine encore plus fort sur la porte qui finit par céder. Je relève le visage vers l’infirmière qui nous fait face. La blouse légèrement tachée, les cheveux à peine noués, elle nous fait face. Puis un silence s’installe entre nous. Qu’est-ce qu’elle attend pour appeler un médecin ? « C’est pour quoi ? » Je fais un pas vers elle lorsque Erlina m’arrête dans mon élan. Elle va prendre les choses en main. À mon jeune âge, à peine seize printemps, j’ai peur de mal expliquer. Je l’ai suppliée sur le chemin de l’aller de prendre en charge le côté administratif. Après plusieurs remontrances sur la nécessité de me prendre en charge, Erlina semble avoir flanché. Peut-être est-ce mon angoisse transpirant à travers tous mes pores qui a fini de la convaincre ? « Je suis Erlina McElhinney et voici la jeune Derdre avec sa petite fille Rose. L’enfant doit bien avoir plus de quarante de fièvre, et pourtant elle ne pleure pas, ne demande pas à boire de l’eau. Tout ça est très inquiétant. Je suis sage-femme depuis plus de vingt-ans et je n’ai jamais vu ça.» Le calme caractéristique d’Erlina n’explique plus ce soir. Elle semble aussi effrayée que moi. Pourquoi est-ce que la petite Rosamund ne crie pas ? Pourquoi dort-elle ? Je la secoue légèrement pour m’assurer qu’elle respire toujours. Elle se colle un peu plus contre mon sein gauche, et j’ai le cœur qui se serre un peu plus. Comment vais-je réussir à m’en occuper ? J’ai que seize ans putain ! « Patientez ici, j’appelle le docteur O’Canan.» L’infirmière nous tourne le dos en prenant bien le soin de fermer la porte. Pourquoi fait-elle ça ? De quoi a-t-elle peur ? Erlina s’approche de moi, en caressant le petit crâne chauve de ma fille. « Je connais bien O’Canan, c’est un très bon pédiatre tu vas voir.» Cette confession réchauffe un peu plus mon cœur qui a manqué quelques battements depuis notre départ. Les minutes s’écoulent comme des heures, et je ne peux m’empêcher de faire les cent pas dans l’artéfact de salle d’attente. L’odeur ressemble à du moisi, et ça me donne des hauts-le-cœur. À moins que ce ne soit la peur de la perdre ? « Erik, c’est ma petite protégée Derdre. Sa fille ne va vraiment pas bien.» Je n’ai même pas entendu le docteur arriver dans la pièce. Dans mes oreilles, je n’entends plus que le bourdonnement de mon appréhension. Je les vois parler, mais je ne comprends pas. Erlina me prend le bras et m’amène jusqu’à la petite salle d’observation. Je tiens alors ma fille encore plus serrée contre moi. « Puis-je, jeune demoiselle ? » Après un regard inquiet vers Erlina, je donne au docteur ma petite fille qui ne se réveille même pas. Erlina me tient par les épaules alors qu’il l'ausculte. Son visage auparavant un peu crétin se recouvre petit à petit d’un voile mêlant inquiétude et panique. « Elle a beaucoup de fièvre en effet. C’est étrange qu’elle ne pleure pas...» Bien sûr que ça l’est bordel ! Ça fait des heures que je suis inquiète pour cette raison, et lui dit ça peinard ! Le docteur à l’épaisse moustache roussie par le tabac se tourne vers Erlina. Son regard agrippe le sien, et j’ai l’impression qu’ils se parlent sans son, sans mots. Je tente d’y déceler un indice, quelque chose mais rien. « Bordel mais quoi ? Elle a quoi ? » La poigne d’Erlina s’intensifie sur mes épaules alors qu’elle me retient en arrière. Le toubib sort un appareil de la poche de sa blouse blanche... un hoquet de surprise passe la barrière de mes lèvres sans que je ne puisse le retenir. « Qu’est-ce que vous pensez faire avec ça ? Éloignez-vous de Rosamund ! » Alors que je tente de reprendre mon enfant contre mon corps aux courbes maternelles, Erlina me tire vers l’arrière. Je lui adresse un regard noir. Quelle est cette trahison ? « Laisse le faire Derdre, il sait ce qu’il fait...» Vraiment ?! Il approcha la flamme de l’allume cigare qu’il tient en main vers le petit pied de ma fille de trois mois et il sait ce qu’il fait ? Je tente de me débattre mais Erlina a plus de force que je ne soupçonnais. « Arrêtez ça ! » La flamme commence à chatouiller sa peau de nouveau né. Ils vont l’abimer ! La colère rugit dans mon corps mais je ne parviens à rien extérioriser. Le silence s’abat alors dans la pièce. Seules nos quatre respirations le trahissent. La mienne est erratique alors que celles de Erlina et du toubib menteur sont presque résignées. « Bordel mais parlez-moi ! Qu’est-ce que vous lui faites ! » Je vois alors la peau de ma petite fille recouverte de cloques mais... Elle n’a pas pleuré. Elle n’a pas crié. Rien. Aucun son n’est sorti de sa petite bouche encore édenté. « C’est... c’est quoi ce bordel ? » Je laisse éclater mon incompréhension alors que la flamme s’éteint. Elle n’a toujours rien dit.

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Tu sais Rose, je crois que ce jour-là, je n’ai pas été à la hauteur. J’aurais dû lui expliquer pourquoi Erik te brûlait le dessous du pied. J’aurais dû tenter de la rassurer en lui expliquant. Pourquoi suis-je restée silencieuse face à la torture que ta mère devait ressentir ? Je n’arrivais pas à y croire. Je savais ce qu’Erik voulait démontrer en faisant cela. Mais je n’arrivais pas à y croire. C’était impossible. Pas toi. Pas Derdre. Ça ne pouvait pas vous arriver. Tu sais lorsque Derdre est venue au cabinet dans le village à quelques kilomètres de Dingle, elle était paniquée. Enceinte de quelques semaines déjà, elle n’avait pas d’autres choix que de le garder. Je lui avais promis que j’allais l’aider... Mais j’ai lamentablement échoué. Dis moi Rose, est-ce que tu me pardonneras ? Qui sait, si j’avais mieux joué mon rôle de sage-femme, peut-être aurais-tu ta vraie Maman. Peut-être son visage ne serait-il plus un vague souvenir. Son odeur que des effluves chimériques. Il n’y a pas un jour où je ne pense pas à Derdre, où je ne pense pas à la détresse dans laquelle elle doit vivre aujourd’hui. Puis comment vit-elle ? A-t-elle faim, est-elle en sécurité ? Je n’ai aucune nouvelle... Si j’avais l’opportunité d’en avoir, je soulèverais toutes les montagnes irlandaises pour arriver à mes fins. Malheureusement, elle s’est comme... évaporée.

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Erlina,

Je ne peux pas, c’est trop difficile. J’ai rien capté à ce que le docteur a raconté à propos de Rose. Il a parlé de maladie génétique, d’insensibilité, de douleur à peine ressentie... C’est quoi tout ce bordel Erlina ? Pourquoi tout ça me tombe dessus ? Je n’ai que seize ans, je suis vraiment incapable Erlina. Faire face à tout ça, ce n’est... Non, j’peux pas. Rosamund a besoin d’une vraie maman. Elle mérite une vraie maman. Pas une fille qui tombe enceinte alors qu’elle n’a même pas fini le secondaire. Papa et Maman m’ont dit que je pouvais encore... tu vois. J’ai réfléchi cette nuit au chevet de Rose, et... Elle mérite mieux que la vie que je vais lui offrir. Elle mérite mieux que ça. Alors... juste dis lui que je suis désolée. Que je suis désolée de l’avoir abandonnée mais... C’est trop difficile. J’ai que seize ans, comment j’pourrais faire face à tout ça ? Promets-moi que tu lui trouveras une famille aimante et douce... Elle n’a plus que toi maintenant. Je suis désolée que ce mot soit si court mais dans quelques heures tu vas revenir à l’hôpital et je serai déjà loin. Très loin. Ne m’en veux pas d’avoir été aussi faible. Je suis trop jeune pour tout ça... Pardonne moi de ne pas avoir été à la hauteur de tes attentes.

Dis lui que je l’aime Erlina, dis le lui demain quand elle se réveillera.

Derdre.


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Il m’arrive certains soirs de relire cette petite lettre. On voit encore que l’encre a bavé là où les larmes de ta maman ont coulé. Regrette-t-elle de ne t’avoir laissé que ce petit message en guise de souvenir ? Je n’ai jamais osé te le montrer, de peur que tu ne ressentes encore plus ce sentiment affreux d’abandon. Lorsque j’ai lu cette lettre, j’ai tout de suite compris que je ne pouvais pas te laisser aller à l’orphelinat. J’ai accouché des centaines de femmes dans ma vie Rosamund, assisté aux premiers soupirs de centaines d’enfants Rose mais Derdre et toi... C’était bien plus qu’une relation de patiente à sage-femme. Je l’avais prise sous mon aile comme une maman l’aurait fait. Et j’ai lamentablement échoué. Alors j’ai décidé de t’adopter. Quelques papiers, une signature en bas d’une page, et tu devenais ma fille. Tu devenais Rosamund Alix McElhinney. J’ai décide de ne pas changer ton prénom, seul souvenir ineffaçable de ta maman. Le jour où je suis sortie de l'hôpital de Dingle, je n’ai ressenti nul poids sur mes épaules. Une nouvelle vie s’offrait à nous, et j’étais prête à tout te donner. La vie n’allait pas être facile, mais je ne pouvais pas t’abandonner. Tu ne pouvais pas souffrir d’abandon encore une fois. Ai-je réussi à apaiser ce chagrin intarissable ? Ou ai-je encore une fois échoué ma douce Rosamund ? Seule l’avenir nous le dira. Pourquoi n’ai-je pas peur ?

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J’ai failli jeter ces quelques pages au feu. Je ne t’ai pas écrit depuis près de trois ans maintenant. J’ai fini par apprivoiser ton absence. Tu semblais heureuse à Poudlard alors j’ai fini par me faire à l’idée... mais tu ne l’étais pas autant que je le pensais. Après tout, loin de Dingle, loin de l’Irlande, je pensais que tu finirais par te faire à la condition qui est la tienne. Tu n’y parviens pas Rosamund. Tu as près de quinze ans maintenant, et tu ne fais rien pour te préserver. Comment veux-tu que j’aille bien en sachant que tu te mets continuellement en danger ? J’ai peur de recevoir une missive de ton école pour me dire que tu as mille et une fractures. Il faut que tu fasses attention Rose... il le faut. Que se passera-t-il lorsque je ne serais plus là ? Qui pour veiller sur toi ? Tu dois apprendre à vivre avec cette putain de maladie. Je ne fais que te citer ma douce enfant. Insensibilité chronique à la douleur. Ça fait partie de toi, mais tu refuses de l’admettre. Avec un plaisir à peine dissimulé, tu fais les quatre cents coups. Tu n’hésites pas à te mettre dans des situations périlleuses. Oh, certains diraient que c’est de ton âge mais tu n’es pas comme tous les autres adolescents. En cas de chute, en cas de blessure, tu ne t’en rendrais même pas compte. Tu t’imagines avec une hémorragie insoupçonnée ? Tu pourrais ne plus jamais te réveiller. Comment pourrais-je vivre sans toi Rose ? Ce soir, alors que j’ai pris la plume, tu es à la maison. Nous venons juste de nous disputer une énième fois à propos de ton côté casse-cou. Est-ce que tu m’en veux vraiment ? Je veux juste que tu fasses attention... Peux-tu me promettre que quand je serais partie, tu ne te laisseras pas mourir comme tu me l’as craché à la figure tout à l’heure ?

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Année 1976 ; Mon visage aurait pu se crisper sous la douleur. Il aurait pu se revêtir d’un tas d’expressions significatives d’une grande peine, d’une insupportable douleur. Pourtant, mon visage est aussi figé que celui d’une poupée de cire. Je ne ressens rien, c’est comme si j’étais anesthésiée face à toutes les douleurs que la vie pouvait m’infliger. Je vois que le regard de ma mère glisse sur mon corps abîmé par les bleus et les cicatrices. Elle n’a pas dit un mot depuis que nous sommes rentrées à la maison. Attend-elle le moment propice pour faire mille et une remontrances ? Lorsque Poudlard l’a contactée il y a quelques heures, elle a dû passer par tous les états d’angoisse. Sa fille blessée ? Elle devrait pourtant en avoir l’habitude. Ce n’est pas tant les cicatrices qui balayent mon corps qui lui font peur. Parce que lorsqu’il y a des cicatrices, cela signifie que les blessures ont guéri, qu’elles ne sont plus que de lointains souvenirs. Non, ce qui fait peur à ma mère ce sont les blessures que l’on ne voit pas. Celles auxquelles on ne s’attend pas. Après avoir rampé avec grandes difficultés vers le canapé, je m’y affale comme un phoque. Je suis exténuée, et je reste convaincue que le savon que Maman va me passer va encore plus ma fatiguer. Bordel, mais pourquoi l’ont-ils mise au courant ? Une petite potion pour la consolidation des os, et on n’en parlait plus. Cafteurs ! « Tu m’expliques Rosamund ? » Ce ton normalement tranquille se recouvre d’inquiétude et de colère. Lui expliquer quoi ? Pourquoi alors que j’ai les deux os de la jambe brisés, je ne ressens aucune douleur ? Un petite sourire désabusé se dessine sur mes lèvres. « Tu trouves ça drôle peut-être ? » Drôle, peut-être pas. Cocasse, assurément. Après tous, les parents ne sont-ils pas inquiets que lorsque leurs enfants ont mal ? Or, je n’ai pas mal. Je vais même très bien... enfin je crois. « Non.» Je ne la regarde même pas. Je n’aurais pas la force de faire face à tous les reproches qu’elle pourrait me faire. Maman s’approche de moi et prend place sur l’accoudoir du canapé sur lequel je suis affalée. N’est-il pas interdit de s’asseoir sur les accoudoirs ? Elle dit tout le temps que ça abîme le canapé... mais soit. « J’attends des explications Rosamund. Imagines-tu mon inquiétude lorsque j’ai reçu une lettre de Poudlard me disant que ma fille avait les deux os de la jambe cassée ? C’est la septième fois depuis que tu es née que ta jambe droite est pétée en deux, ça va mal finir et tu le sais ! » Oui, je le sais. J’entends tout ce que tu me dis Maman, mais ça n’a aucun sens pour moi. Je commence alors à jouer avec mes longs cheveux blonds, en attendant la suite. Ne peut-elle pas comprendre que j’ai besoin de liberté, de me sentir au plus près du ciel ? Maman passe lascivement une main sur son visage. Du coin de l’œil, je remarque qu’elle a l’air épuisé. Ses yeux sont plus petits que d’habitude et s’y dessinent d’épaisses cernes. Se fait-elle autant de soucis pour moi ? Mon cœur commence à se serrer. Je n’apprécie pas qu’elle se fasse tant de mouron à mon sujet. Je vais bien ! « Depuis quand ça dure cette histoire Rosamund ? Ne commence pas à me raconter des mens...» Mon regard agrippe le sien, je ne lui mentirai pas. Après tout, je me suis faite prendre... n’est-ce pas le moment propice pour vider son sac ? « Depuis le début de l’année, Maman. Mais je pensais vraiment que ça allait bien se passer.» Maman hoche la tête en guise de profond désaccord et désapprobation. « Enfin Rosamund, tu imagines à quel point c’est dangereux ce sport ? Tu pourrais te blesser sans même te rendre compte. J’ai lu tous les bouquins que tu m’as passés à ce sujet. C’est encore plus dangereux que l’équitation. Souviens-toi que tu en as fait pendant les vacances d’été il y a quatre ans. Combien de temps as-tu passé à l'hôpital ? » Je grimace, peu ravie de devoir me souvenir de tout ça. C’est vrai que ce séjour chez les blouses blanches ne restera pas gravé dans mes souvenirs. Je touche alors ma jambe droite où de nombreuses cicatrices entachent ma peau. « C’est bon Maman... Tu l’as entendu comme moi ? Plus de Quidditch pour moi. T’es contente ? » Je lui crache à la figure ce T’es contente ? Bien sûr que non, elle ne l’est pas. Je le sais mais j’ai besoin d’extérioriser ce mal qui enchaîne mon cœur. C’était la première fois de ma vie que je me sentais aussi bien... Elle n’était pas là pour me dire Rosamund, pas si haut. Rosamund, pas trop vite. Pas, pas, pas ! Toujours des pas ! J’étais fatiguée, alors j’ai décidé de lui mentir. Mauvais choix Rosamund ! « Arrête Rose... Tu sais très bien que je ne suis pas contente de toute cette situation ! Tu m’as menti, tu as mis ta santé en danger encore une fois ! Combien de fois vais-je te l’expliquer ? Tu ne peux pas faire comme tous les autres. Ou alors tu finiras dans un fauteuil roulant à vingt-ans ! C’est ça ce que tu veux Rosamund, finir clouée dans un fauteuil ? Parce que tu es bien partie pour ma grande.» Ma mâchoire se crispe sous le poids des mots de ma Maman. Elle trouve toujours le moyen de me faire culpabiliser, un moyen de me faire peur. Mais aujourd’hui, ça ne marche plus. « Est-ce réellement la pire chose qui pourrait m’arriver ? » Mon ton est empreint d’une profonde lassitude. Est-ce vraiment le pire que la vie pourrait m’offrir ? J’en doute... J’en doute réellement. Maman se met alors sur ses deux pieds. « Rosamund, ne joue pas à ça avec toi. Je sais que...» Non, stop. Terminé. Je me mets difficilement sur mes deux jambes, mais je tiens à lui faire face. À peine âgée de quinze ans, je la dépasse presque. « Non, arrête. T’en sais strictement rien ! Tu n’sais pas ce que c’est que de rester le cul posé sur une chaise alors que tes potes s’amusent ! J’ai passé des semaines entières à l’hosto pour que l’on cherche des infections qui n’existaient même pas ! Tu crois que c’est une vie ? Bah bordel tu te mets le doigt dans l’œil jusqu’au coude ! » Je sens que je commence à dépasser les bornes mais je ne parviens pas à m’arrêter. J’ai gardé trop de choses pour moi ces dernières années, et j’ai besoin que ça explose. Oui, ce besoin de m’en prendre à quelqu’un pour passer ma colère me tenaille les entrailles. Pourquoi a-t-il fallu que ce soit sur toi Maman ? « De toute façon, tu pourras pas toujours être derrière mon dos ! Un jour, tu seras plus là...» Ma gorge se noue immédiatement lorsque je pense à ma vie sans ma Maman. Ce n’est pas ma mère biologique mais... c’est ma Maman. C’est un sentiment étrange que je ne parviens pas à expliquer. Bien évidemment, il m’arrive de penser à cette femme qui m’a mise au monde. Mais... j’ai fini par en faire mon deuil. « Rosamund, baisse d’un ton s’il te plait ! J’essaye de te protéger... Et tu sais de quoi ? De toi Rosamund ! T’es incapable de prendre soin de toi. T’es incapable de prendre les bonnes décisions alors oui ! Oui, je dois être derrière ton dos pour éviter que tu ne meures ! » Les larmes commencent à perler à ses yeux mais je feins de ne pas les voir. Pourquoi a-t-il fallu que nous en venions à nous disputer ainsi ? « Faut bien crever un jour, alors pourquoi pas demain ? » Maman pose la main sur son cœur et respire difficilement. « Rosamund... tu ne...» Je m’éloigne alors d’elle, lui tournant le dos. Non, je ne veux pas qu’elle sache que moi aussi j’ai envie de chialer. Pleurer parce que je ne serai jamais joueuse de Quidditch. Pleurer parce que ma jambe droite est dans un sale état. Pleurer parce que... c’est tout ce dont je suis capable de faire. « Laisse tomber Maman...» Je monte les escaliers menant à ma chambre pour m’y enfermer. Que puis-je faire d’autre ?

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À cette époque-là, je ne me doutais de rien. Ce secret que tu me cachais depuis tant d’années, je ne le soupçonnais pas. Peux-tu m’en vouloir d’avoir été aussi aveugle ? Tu sais Rose, je suis tombée des nues le jour où tu as reçu ta lettre pour Poudlard. Pour toi, j’étais prête à tout. À faire des milliers de kilomètres pour t’amener voir les meilleurs spécialistes de la douleur, m’endetter jusqu’au cou pour pouvoir te payer les meilleurs traitements. Pourtant, la magie, je n’y avais pas pensé. Je vivais dans un monde rationnel jusqu’alors. Comment aurais-je pu soupçonner l’existence de ton monde ?  Je crains malheureusement que tes pouvoirs, ta capacité à préparer tout un tas de potions ont eu raison de notre complicité pendant quelques années. Tu as commencé à me mentir... Tu n’as jamais osé me dire en face qui tu étais vraiment. Peut-être est-ce que ce jour-là, j’aurais pu avoir la puce à l’oreille. Dis moi, était-ce un message que tu as tant de me faire passer mais je n’ai pas su déchiffrer ?

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Année 1977 ; « Rose, où étais-tu passée encore ? » Toujours les mêmes remontrances, j’en commence à en avoir ma claque. Pourquoi a-t-elle toujours besoin d’être sur mon dos ? Je vais bientôt avoir dix-sept ans. Ne peut-elle pas me laisser quelques minutes en paix ? Je passe la porte de l’arrière de la maison alors que ma mère est aux fourneaux. « Qu’est-ce qu’il y a pour le dîner ? » Gambader près des falaises de Dingle m’a donné faim. Je pourrais manger un bœuf entier mais je me cache bien de le dire à ma mère. Lorsque je ne peux pas me transformer, j’ai rarement faim. La vie me la coupe. Cette putain de vie où je suis obligée de rester le cul planté sur mon lit me coupe l’appétit. « Je t’ai posé une question Rosamund. Où étais-tu ? Tu es partie presque tout l’après-midi...» Ah, tant de temps que cela ? Je jette un rapide coup d’œil à l’horloge murale qui indique dix-neuf heures trente. Un petite sourire satisfait s’installe sur mes lèvres. « J’étais partie me promener. C’est interdit ? » Mon ton est plus agressif que je ne le voudrais. Je ne parviens pas à garder mon calme lorsqu’elle me surveille comme un enfant de trois ans. « Bien sûr que non, ce n’est pas interdit Rosamund. Cesse de penser que je suis sur ton dos pour mon bon plaisir... Tu sais pourquoi. Nous savons toutes les deux pourquoi je suis inquiète tout le temps. Si tu essayais au moins de... Rosamund ! » Elle me reprend à l’ordre alors que je suis en train de l’imiter. Je hausse alors les épaules, seule signe pouvait s’apparenter à une tentative d’excuses. Je commence à grignoter un peu de mie de pain tout en repensant à ma longue promenade à l’air frais. Je ferme les yeux lorsque je repense à ce sentiment de liberté qui irradiait dans tout mon corps. Je n’avais plus peur de me faire mal, je n’avais plus peur de tomber. C’était comme si j’étais devenue invincible, comme si rien ne pouvait m’atteindre. Quels sont les hommes pouvant se targuer d’un tel sentiment d’invulnérabilité ? « Pourquoi est-ce que tu souris Rosamund ? » J’ouvre alors un œil sur les deux, et je la scrute de loin. Je ne peux pas lui dire, je ne peux pas lui avouer que je lui mens depuis tant d’années déjà. J’ai compris ce que j’étais lorsque mes cheveux ont commencé à devenir brun lorsque j’avais envie de tout casser. Ils devenaient presque noirs lorsque la colère assaillait mon cœur. Mais non, je ne peux pas lui dire. « As-tu reçu des lettres de tes amis à Poudlard ? » Tout d’un coup, mon sourire heureux s’estompe. Est-elle rarement obligée de me parler de mes amis ? Correction, de mon absence d’amis. « Quand est-ce que tu m’as vue inviter quelqu’un à la maison ? Quand est-ce que tu as vu une chouette m’apporter une lettre pendant les vacances ? » Je laisse le silence s’installer quelques secondes entre nous. Elle me regarde avec un air triste et passablement las. « Ah bah voilà, t’as ta réponse.» Je n’ai pas d’amis, des connaissances tout au plus. Je suis assez hermétique à toute relation humaine trop proche. Je n’ai nullement envie d’expliquer pourquoi je m’absente souvent de Poudlard, pourquoi je passe de nombreuses heures à l’infirmerie alors que certains s’entraînent pour le Quidditch... Le Quidditch. Ça fait des mois que je ne suis pas montée sur un balais. Depuis l’incident où je me suis pétée les os de la jambe, Poudlard et mère font front pour que je ne puisse pas pratiquer le sport que je préfère. Putain de vie. Alors je me contente d’avoir aux entraînements... Enfin, je le faisais encore il y a quelques temps. J’ai vite compris que ça me mettait le cafard plus qu’autre chose. Pourtant, lorsque je peux me transformer en un oiseau volant plus haut que les joueurs de Quidditch, j’ai l’impression de prendre ma revanche sur la vie. « J’ai préparé du coodle, Rosamund. T’es contente ? » Je hoche à peine la tête. C’est mon plat préféré, mais je ne parviens pas à me réjouir pour quelque chose d’aussi insignifiant. Maman se retourne alors et mes yeux fixent son dos. Est-ce que je la rends malheureuse ? Est-ce qu’elle regrette réellement de m’avoir adoptée ? Putain de merde. Voilà que je repars dans mon délire de questions existentielles. « Tu vas te doucher, et ensuite on passe à table ? » Le doux fumet de saucissons et de lard me sort de mes pensées. Je crève littéralement de faim. Je me lève alors de ma chaise où j’étais affalée. Quelques gouttes de sang coulent sur le carrelage de la cuisine. « Qu’est-ce que c’est ça Rosamund ? » Mon visage se crispe alors que je me rends compte que j’ai été mordue au niveau de la cheville. Merde, merde, et merde. Je pensais être devenue maître dans l’art de mentir mais j’ai de toute évidence bien des efforts à faire. « Ce n’est rien de grave, j’ai juste...» Maman enlève alors rapidement son tablier et s’agenouille pour regarder un peu plus ma cheville dénudée. On peut y voir quelques petites traces de crocs, rien de bien grave. « Rien de grave, t’as juste été mordue. T’as marché dans les sentiers réservés à la promenade ou dans les fourrés ? » Mon absence de réponse vaut bien plus que tous les mots. Maman se relève rapidement et prend alors le téléphone de la cuisine. Je tente de l’arrêter en nettoyant ma plaie avec un torchon. « Arrête Maman, tu vois c’que c’est pas grand chose. Juste une égratignure. On va pas se bouger jusqu’à Dingle pour ça ! J’crève de faim et...» Maman lève la main vers moi, signe que je dois me taire immédiatement. « Bonjour, c’est Erlina. Nous arrivons dans une petite heure.... Hum... D’accord. À tout à l’heure.» Elle raccroche alors tout en éteignant le feu frémissant sous la potée de coodle. « Je ne peux pas te faire confiance Rosamund... je ne peux pas.» Son regard est ancré dans le mien, et j’y lis un sentiment que je déteste par dessus tout. La déception. Pourtant, je ne peux pas lui dire la vérité. Elle serait bien plus effrayée... « Écoute Maman, ce n’est rien... ce n’est même pas profond. J’ai déjà eu pire. Tu t’souviens ? » Je tire alors la langue pour le montrer qu’il me manque un petit bout de langue. Ça n’a pas l’air de l’amuser alors que ma langue ressemble à celle d’un serpent. Un silence pesant s’installe entre nous. « Va prendre tes affaires. On va à l’hôpital que ça te plaise au non. Ça pourrait être infecté.» Je soupire alors bruyamment. L’envie de m’envoler le plus loin d’ici étrenne mes viscères. Quel putain de bête m’a mordue ?


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Comme je m’en voulais de ne pas avoir réussi à décrypter tes messages. La petite fille joviale et casse-cou que je connaissais n’existe plus. Elle s’est évanouie il y a des années déjà. Ça s’est fait tout en douceur... Au début, je mettais ça sur le compte de la crise d’adolescence mais j’ai bien vite compris que ce n’était pas ça. Tu t’enfermes dans un malheur au sein duquel tu n’arrives pas à te débattre. Tu restes constamment seule, à lire ou bien à préparer tout un tas de potions qui empestent l’air de la maison. Dis moi Rosamund... est-ce que tu vas aussi mal que ça ? Que puis-je faire pour t’aider ? Dis moi ma fille... et je soulèverais des montagnes.

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Noël année 1979 ; « Casse-toi de là McElhinney ! » Je n’entends presque rien. Les mots arrivent à mes oreilles, mais je n’en saisis pas le sens. Je suis comme un état second. Entre la conscience et l’inconscience. Entre la vie et la mort. Entre le trop plein et le néant. Je n’aurais pas dû boire tout ça... je n’aurais pas dû encore une fois. La faiblesse qui me caractérise, je l’abhorre. J’ai commencé il y a quelques mois de ça. Depuis que je suis entrée dans le cursus secondaire, je ne parviens plus à me maîtriser. J’ai toutes ces plantes à ma disposition, et je n’ai pas su résister. J’ai été trop lâche pour faire face à ce mal qui ronge mes entrailles. « Hé oh McElhinney, tu m’entends ! Hé ! »  Affalée sur le moelleux canapé de la salle commune, le feu qui gronde dans la cheminée me réchauffe. Je commence à m’endormir alors que je sens quelqu’un me secouer. « Hé oh ! McElhinney ! Tu m’entends bordel, réveille-toi ! » Quelques petits gémissements passent la barrière de mes lèvres, rien de très concluant. Je sens que l’intrus commence à paniquer mais ça m’est égal. Au moins endormie, je ne risque pas de me faire de mal ou même de faire du mal aux autres. Depuis quelques temps, je ressens une profonde colère s’insinuer dans mes veines. J’ai envie de taper, de frapper, de tout fracasser. Pourquoi moi ? Pourquoi est-ce que cette putain de maladie m’a-t-elle choisie moi ? Je rigole intérieurement face à la lâcheté de ma mère biologique. Je ne lui en veux même pas d’être partie. Qui voudrait d’une boulet pour fille ? « Putain Rosamund, tu m’fais flipper réveille-toi ! » Le mélange de plantes que j’ai utilisé était certainement trop puissant. Depuis quelques mois, je suis devenue totalement accro à la potion qui répare les os. C’est... ça me rend vivante de savoir que peu importent les chutes, je ne risque pas de me péter un truc. Seulement, il y a toujours deux faces à une médaille. La face que je n’avais pas vue avant, c’était celle de la dépendance. Je n’arrive plus à me contrôler. Je pique des plantes un peu partout pour ma propre réserve personnelle. « J’vais appeler Rusard pour...» Non ! Ce mot m’oblige alors à me lever le plus rapidement possible. « Non... j’vais bien. J’suis juste crevée.» Mon regard se plante dans celui de mon vis-à-vis. Il n’a pas l’air rassuré à propos de mon état. « McElhinney, t’as l’air défoncé.» Ah tu crois ? Je lui adresse alors un sourire un peu convainquant alors que je monte les escaliers pour prendre ma valise. Ce soir, je rentre fêter Noël avec ma mère. Merde !

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Reprends toi Rosamund. Je t’en prie... ou tu cours à ta perte.






Tell me who you really are.

 
ϟ pseudo et âge: Pumba !  roll  Plus sérieusement, je réponds au prénom de Chloé. C’est court, ce n’est pas très beau mais je fais avec depuis presque vingt-et-un maintenant ! Ce n’est pas facile tous les jours, c’est pour ça que je vais aux PMAAB, Prénoms Merdiques Amenant À Boire  Queen Sou  Vous m’appelez Rose comme mon personnage, ou bien Chloé, Chlo’ ! Je réponds également au pseudo de A Bicyclette. Pourquoi ? Parce que j’adoore cette chanson de Yves Montand. Elle ne date pas d’hier, mais à chaque fois que je l’écoute, j’ai le cœur qui fout le camp !  Chou
 ϟ Où as-tu trouvé le forum? Croix de bois, croix de fer, si j’mens je vais en Enfer !  Potté  Et comme je n’ai pas envie de me faire chatouiller le postérieur par les flammes des bas-fonds, je vais être honnête. Je me suis déjà inscrite deux fois. Une première fois avec un scénario-dont-je-ne-sais-plus-le-nom mais qui a disparu ! Et la dernière fois, c’était pour jouer une fille aux fesses joues tachetées de roux, Ariel Weasley ! Puis avaaaant tout ça, j’ai connu BP grâce à Bazzart. Puis mon cœur est entré en tachycardie, & j’ai cédé. Mais jamais deux sans trois ! Alors me voilà. J’y suis, j’y reste  Potté
 ϟ Personnage: Il s’agit d’un inventé.  Sad J’ai encore de nombreuses heures de réflexion devant moi avant de cerner le personnage que je vais faire. Bien évidemment, je suis déjà sûre de quelques petits points mais toute la base est encore à penser. Je ne suis pas très douée pour les inventions mais promis, j’vais essayer de faire un bon truc !  Daengelo
 ϟ As-tu un autre compte sur BP? À moins que la schizo soit contagieuse, etjevoisquec’estlecasici, pas encore ! Je vais déjà me focaliser sur ce compte & on verra après ! Qui sait, maybe j’suis faible aussi !  Rosamund ɤ Pile je gagne, face tu perds !  4248863152
 ϟ Présence: Pour le moment, je dirais tous les jours. Je suis en stand-by niveau études pour des raisons assez obscures. Je tente de répondre aux RPs le plus rapidement possible, et... Ah oui ! Je suis une grande adepte du flood. Je floode tout le temps, & je tente de me soigner. SIIII ! Mais c’est incurable comme maladie j’crois ! éè
 ϟ Une remarque? Rafiki vaincra !  Chou  


Dernière édition par Rosamund A. McElhinney le Lun 17 Fév - 15:22, édité 17 fois
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Message Re: Rosamund ɤ Pile je gagne, face tu perds !
par Invité, Dim 16 Fév - 0:52 (#)
TOIZICI  Chou :3 
yen soui contente tiens ! (azy j'dois pas trop montrer ma bouille, mais depuis que tu m'as dit que t'allais craquer, j'attendais que ça mwahahaha)

REBIENVENUE TOIZICI ♥️
bonne chance pour ta fiche et pis j'ai hâte de voir la demoiselle :3
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Message Re: Rosamund ɤ Pile je gagne, face tu perds !
par Invité, Dim 16 Fév - 0:55 (#)
Ohh t'as cédé hihi
Re bienvenue donc!
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Message Re: Rosamund ɤ Pile je gagne, face tu perds !
par Invité, Dim 16 Fév - 1:04 (#)
Re-bienvenue. Haww waza Chou
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Message Re: Rosamund ɤ Pile je gagne, face tu perds !
par Invité, Dim 16 Fév - 1:22 (#)
Bienvenuuuue ! Brille
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Message Re: Rosamund ɤ Pile je gagne, face tu perds !
par Invité, Dim 16 Fév - 1:33 (#)
Rebienvenue Haww
Justement avant je disais aux filles que j'aime trop Emma Roberts !
Je suis curieux de voir ce que tu vas nous concocter :3
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Message Re: Rosamund ɤ Pile je gagne, face tu perds !
par Invité, Dim 16 Fév - 1:34 (#)
Re bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche ! love
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Message Re: Rosamund ɤ Pile je gagne, face tu perds !
par Guest, Dim 16 Fév - 3:30 (#)
Rebienvenue, je suis heureuse que tu te réinscrive parmi nous Haww

Bonen chance pour ta fiche Brille
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Message Re: Rosamund ɤ Pile je gagne, face tu perds !
par Invité, Dim 16 Fév - 10:46 (#)
EMMA bave rebienvenue sur Bp du coup Haww
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Message Re: Rosamund ɤ Pile je gagne, face tu perds !
par Invité, Dim 16 Fév - 12:53 (#)
Rebienvenue Daengelo
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Message Re: Rosamund ɤ Pile je gagne, face tu perds !
par Invité, Dim 16 Fév - 22:56 (#)
Rebienvenue. Daengelo
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Message Re: Rosamund ɤ Pile je gagne, face tu perds !
par Invité, Lun 17 Fév - 2:30 (#)
Re-bienvenue parmi nous Daengelo J'adore Emma Roberts Daengelo Par contre, le prénom Ruth est réservé pour un des membres de la famille Brown. :S

Je t'invite donc à regarder la liste par ici; [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] . Merci en avance de ta compréhension. Daengelo
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Message Re: Rosamund ɤ Pile je gagne, face tu perds !
par Guest, Lun 17 Fév - 9:34 (#)
Re-bienvenue ! Queen Aimy
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Message Re: Rosamund ɤ Pile je gagne, face tu perds !
par Guest, Lun 17 Fév - 11:49 (#)
Merci à tous pour vos bienvenues chaleureux  Chou 

Rozen ∞ Je n'avais pas vu qu'il y avait une liste de prénoms réservés  purée J'ai donc choisi Rosamund, j'espère que ça ira  Potté 
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Message Re: Rosamund ɤ Pile je gagne, face tu perds !
par Guest, Lun 17 Fév - 12:47 (#)
Re bienvenuuue Daengelo
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Message Re: Rosamund ɤ Pile je gagne, face tu perds !
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Rosamund ɤ Pile je gagne, face tu perds !

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