Nom: develius, le nom de son père, quoi d'autre. la seule chose qu'il lui reste de lui et quelques souvenirs biensûr. c'est assez original pour un moldu, c'est à cause de la sonorité, ce nom a quelques origines hongroises mais qu'est-ce qu'on s'en fiche de l'histoire qu'il y a derrière ce nom. soham le porte, sans vraiment de fierté. personne ne pourra jamais lui reprocher d'être un 'fils de'. Prénom: pour les prénoms, soham s'est imposé assez vite. c'était le prénom du meilleur ami défunt du père develius, il en a hérité parce que celui devait normalement être le parrain du nouveau-né. ensuite vient, naos que sa mère affectionnait. elle l'appelait parfois par comme ça quand il était plus jeune. enfin, même si personne ne le connaît, son troisième prénom est callum. Âge et Date de Naissance: un quelconque seize février, il y a de cela dix-neuf ans de désillusion et d'amertume. il aurait préféré ne jamais avoir vu le jour, surtout si sa destinée est aussi sombre que sa petite expérience de la vie. Nature du sang: sang moldu. pour le pire et pour le pire. ce ne fut pas la grande joie de savoir qu'on avait quelqu'un de "différent" dans la famille. ses parents étaient tellement surpris, agréablement au début, certes, mais ensuite tout a dégénéré. recevoir la lettre de poudlard dans son petit foyer moldu fut plus ou moins un soulagement. Situation familiale: déchirée, complètement. les seules personnes de sa famille qui acceptent de lui parler sont ses grands-parents, ses oncles et tantes, ses cousins... tous ceux qui ne sont pas au courant de sa nature. sa mère pour lui n'est qu'une inconnue et son père refait déjà sa vie. la solitude est sa vieille amie, il peut se débrouiller parce qu'il en a les moyens mais sa petite soeur ? soham cherche désespéramment à la protéger de cette mauvaise atmosphère, de sa mère, il voudrait tellement qu'elle ait une famille digne de ce nom. seulement, être dans un "internat pour garçons en irlande" dix mois par an le rend impuissant. Patronus: c'est un hibou grand-duc femelle (prenant la forme parfois d'un lynx ou quelque chose dans ce genre, il n'a pas eu de temps de voir la dernière fois), il l'a appelé albane alors qu'elle est vraiment loin d'être blanche. il aimait juste la sonorité de ce prénom français et aussi le contraste avec l'animal. il ne s'attendait pas du tout à avoir un hibou mais plutôt à quelque chose comme une chauve-souris parce que la plupart des gens ne retenaient que le côté introverti et sombre de son caractère. il avait même déjà réfléchi aux répliques des railleries qui s'en suivrait. du coup, il a longuement cherché la symbolique de cet animal qui serait son compagnon... peut-être pour la vie. l'hibou malgré ses nombreuses attributions funestes, violentes et néfastes reste un symbole de sagesse et de connaissances. tout ça collait terriblement. tout ça était donc sa vraie nature ? il fallait croire que oui. Miroir du Rised: sa petite soeur et lui, dans une petite chaumière au bord d'une falaise. des fenêtres de leur maison, on verrait la mer car la petite a toujours rêvé de vivre dans ce genre d'endroit. loin de tout, dans le calme. c'est ainsi qu'il se verrait le plus abouti. il la protégerait, elle serait heureuse et ils vivraient tranquillement sans personne pour les séparer ni les blesser. Composition de la baguette magique: bois de saule, 26.4 cm, semi-rigide avec un os de sombral. Epouvantard: il aurait préféré que son épouvantard ne soit qu'une petite araignée ou qu'un serpent mais non, sa peut est beaucoup plus angoissante. c'est pourquoi il a beaucoup eu de mal à lancer son sort de ridikulus tellement en troisième année, la vision qu'il avait eu devant lui l'avait glacé d'horreur. se voir lui, dans une cage tandis qu'il assistait à un spectacle horrifiant : sa mère battant sa soeur à mort tandis que celle-ci criait à s'arracher les poumons puis soudain, après un tremblement, son corps fragile s'immobilisait pour gésir sur le sol, inerte. Etudes Suivies: après avoir obtenu ses ASPICS, il s'est tourné spontanément vers le cursus offensive magique car c'était ce qui l'intéressait le plus. il est donc en première année et a choisi pour option legilimencie. il adorerait être auror.Animal de compagnie: un sacré de birmanie nommé hubert qui vient d'une portée de petits de la chatte de sa grand-mère, il a actuellement trois ans.

22 juillet 1972 – à ce jour, soham naos callum develius, individu de sexe masculin, né le 16/02/1961 à sheffield, en angletterre a été admis au sein de l'institut psychologique de manchester. 1m63 pour 52 kg, le jeune garçon de douze ans à la silhouette longiligne, cheveux bouclés blonds, yeux bruns sans autre signes distinctifs a été amené par sa mère,  mme. ruth develius qui demandait son internement. mme. develius qualifiait son fils de 'monstre', 'd'irresponsable' et 'd'erreur de la nature'. elle disait ne plus se sentir en sécurité en la présence du petit garçon ni ne savait comment se comporter face à ses comportements décalés. pourtant, à vue d'oeil, le jeune garçon semblait tout à fait sain et inapte à faire du mal à autrui malgré son air froid et distant. la manière dont il entra dans le service fut l'une des plus singulières, son air grave, indifférent contrasta tout de suite avec la timidité maladive dont il fit preuve quand l'une des infirmières engagea la conversation avec lui. après une longue discussion avec la mère du patient, il fut décidé qu'il serait interné à l'institut durant une durée indéterminée.

24 juillet 1972 – après une batterie de tests psychologiques, médicaux et de nombreux entretiens, le diagnostic est clair. il est stipulé que soham develius souffre du syndrome d'asperger. en effet, d'après le psychologue de la clinique dont le rapport est joint au dossier, le jeune garçon présenterait tous les symptômes de cette pathologie autistique. « lors de notre première séance qui s'est déroulée peu après son admission, on peut relever quelques caractéristiques qui pourrait définir. il présente une brillante intelligence et une vivacité d'esprit rare. j'ai demandé à ce qu'on fasse des tests d'aptitudes pour mesurer le QI du patient mais, rien qu'en conversant, on peut deviner que ce dernier est bien au dessus de la moyenne. seulement, il faut avouer que j'ai eu beaucoup de mal à le faire parler. il ne se livra à moi qu'après que je lui ai parlé longuement. il n'intervint que quand je fis allusion aux œuvres de voltaire. le sujet lui plût, c'était évident, le débat entre nous fût très animé. seulement,on distingue chez lui le fait qu'il ne change pas de sujet spontanément ni n'est dérangé par les silences qui auraient pu sembler « gênants » à la grande majorité des individus. sa voix était posée, calme. malgré qu'il parlait très vite, tout restait compréhensible. il eut même un petit rire lors de notre entrevue. il est souriant, s'exprime tout à fait normalement mais on décèle des signes d'absences psychologiques. il semble très présent sans tout autant être pleinement là. » j'ajouterais également que la patient développe une phobie sociale de plus en plus élevée. il faudrait pour y remédier, mettre le patient dans un milieu où il serait avec d'autres enfants mais la mère n'a pas voulu nous révéler où se trouvait l'internat où était scolarisé l'enfant.

14 août 1972 - le patient soham develius ne semble pas faire beaucoup de progrès. malgré sa bonne volonté auprès du corps infirmier, il ne semble pas vraiment s'intégrer dans la communauté des patients. on observe chez lui des phases d'isolements et des phases de repli quand des personnes lui parlent. il ne semble proche de personne. ses relations avec les autres sont nulles ou presque. l'attachement devient, à ses yeux et d'après ses dires, impossible. il reste donc énormément seul et porte peu d'intérêts à ceux qui l'entourent. il est important qu'il reste encore afin d'essayer de lui faire comprendre la maladie dont il est atteint mais le psychologue dr. livingston semble plus réservé sur ce choix. il est pourtant essentiel que l'institut garde le jeune garçon entre ses murs. le seul point positif de ces dernières semaines semble être son amour pour l'art. il semble décharger tous ses ressentis sur des feuilles de papier et l'écriture est certainement l'une des seules choses qui parvient à le tenir plus ou moins tranquille dans la longévité. il s'épanouit également pendant l'atelier musical.

25 août 1972 - après avoir passé une semaine chez sa mère, mme. develius a été mise au courant pour son fils. en oubliant son dédain et son comportement peu intéressé, elle insista longuement pour que plus jamais son fis ne soit interné ici. elle le trouvait encore plus étrange qu'à sa venue et n'a pas manqué à nous insulter. soham develius quittera donc de l'institut à 17h20 sous l'impulsion de la mère du patient.

22 décembre 1972 - admission du patient soham develius à l'hôpital ste mangouste au département psychomagie.

2 octobre 1975 - « j'aimerais bien être invisible. pour moi, ce serait une qualité, vous savez. je vois des choses, je sens des choses, j'entends des choses et j'les ressens. j'arrive pas à contrôler. je sais pas ce qui me sort du bout des doigts, je sais pas ce qui cogne dans ma tête. je sais pas comment taire, tout ça, je sais pas. j'ai pas l'impression d'être normal, et le fait d'être sorcier rend pas les choses plus facile. j'aimais bien ma vie d'avant. ma famille, c'était pas la joie mais au moins, j'étais avec ma petite sœur. puis, on m'a dit que j'étais sorcier, ça a tout changé, je vais à poudlard et je suis loin de ma famille. j'ai l'impression que ni le monde moldu, ni le monde sorcier est fait pour moi. je débloque complètement. je ne sais pas qui je suis, ce que je fais, pourquoi je suis en vie. je sais juste que si je veux, je peux. c'est comme ça. ça craint. ça craint beaucoup tout ça. j'ai peur de rien et j'ai peur de tout. alors j'essaye de m'évader. je rêve, je vis ailleurs. mais ça craint partout. j'me sens bien nulle part. j'aime pas les gens. je les comprends tous, j'peux lire en eux comme dans des livres ouverts, ils se ressemblent tous. mais j'veux qu'ils m'aiment malgré ça. j'veux pas être seul mais pour l'instant, c'est la meilleure chose à faire. la bêtise humaine est infinie. c'est effrayant. j'en ai des frissons. je pense tout le temps, je pense à tout, je pense à rien.   bien sûr que les autres ils me prennent pour un dérangé mais c'est pas vrai. c'est eux les étrangers. c'est eux les dérangés. moi, tout le temps, j'leur mens. ça sert à rien de dire la vérité, du moins la vérité sur moi, vous voyez. j'hésiterais pas à les remettre en place tous ces sangs-purs qui se croient supérieur. j'essaye de pas m'épancher sur la nature de mon sang. eux, s'en vantent sur tout les toit. c'est comme se vanter d'être né. j'aime pas les injustices. j'aime pas les gens qui se croient tout permis alors qu'ils valent pas mieux qu'un troll. les gens m'oublieront vite parce que je ne leur serais qu'un mauvais souvenir. c'est peut-être bien comme ça. j'veux pas d'ennuis mais j'peux pas rester le cul sur ma chaise. je vis vite, peut-être que j'mourrais jeune qui sait. je ne veux pas que les gens s'apitoient sur mon sort, c'est pas ce que je souhaite parce qu'on ne s'aime pas. j'le tolère, eux aussi faut croire. j'voudrais juste avoir quelqu'un, une personne pour me rassurer, sur qui j'peux compter, pour me reposer un peu l'esprit parce que j'vais imploser, docteur. j'suis une grenade et moi-même, j'ignore quand le compte à rebours a été lancé et combien de temps il me reste. j'pense me suffire à moi-même. j'ai un cerveau assez développé pour pouvoir faire beaucoup de choses. j'suis solitaire, j'aime bien. et puis, vu que j'suis insomniaque, y'a pas vraiment de gens, la nuit, pour me tenir compagnie. non, mais en général, je suis polie. ma compagnie est pas la plus agréable mais j'ferais des efforts si t'arrive à parler de choses que j'aime bien. au pire, j'me ferais un petit dialogue tout seul. oui, oui, dialogue. j'me réponds aussi à moi même, docteur. » - propos recueillis par dr. rosier, psychomage à ste - mangouste.

Je n’ai jamais tout à fait compris pourquoi on m’avait assigné pour patronus cet animal mystérieux qu’était le hibou. Dès ma rencontre avec Albane, je n’avais pu m’empêcher de mener quelques recherches sur ces derniers… Animal nocturne, associé à la mort, créature aux sombres présages, capable pourtant  d'une grande clairvoyance et même de sagesse… Tout n’était pas entièrement faux m’avait soufflé mon patronus… Nous nous accordions bien, je l'aimais déjà beaucoup …  Elle était vive d'esprit, toujours présente quand j'avais besoin d'elle et je ne pouvais pas ignorer ça. Elle ne pouvait rien me dire de ce que je ne savais pas mais sa présence était réconfortante. A part mon chat Hubert, je n'avais jamais vraiment su apprécier à sa juste valeur la compagnie d'un animal. Avec Albane, nous nous découvrions tous les jours, j'en savais sûrement déjà plus d'elle que de ma propre mère. Je n'avais pas poussé mes recherches plus loin que les symboliques. Si elle reflétait mon âme, j'étais plutôt  rassurée qu'elle soit aussi douce et serviable. Il ne fallait pas croire qu'elle ne menait pas la vie dure, au contraire, elle me faisait énormément de sous-entendu. On n'en a eu des batailles de regards et toujours, c'est moi qui détournais le regard en premier. C'est comme ça que je voyais qu'elle avait beaucoup de caractère. J'étais soulagée que ma personnalité ne s'arrête pas à mon autisme. Que je t'étais bel et bien,  humain et vivant.  Avec elle, j'ai aussi appris à aimer. En deux ans, on a le temps de nouer des liens puis de les attacher. Elle compensait mes faiblesse par sa force d'esprit. Elle était encore plus rusée que moi. On ne faisait plus qu'un parfois et c'était bon de se sentir ainsi en communion avec quelqu'un. Oui, quelqu'un, c'était devenue une personne à part entière.  Je gagnais en assurance sans que le monde n'en sache rien mais peu importe. C'était un peu elle et moi contre le monde. Une fois, elle a disparu et a été remplacée par espèce de gros chat qui lui, avait vraiment la texture, forme d'un patronus. Son image brumeuse et étoilée ne m'a pas permis de vraiment voir quel était l'animal mais une seconde après, Albane était redevenue Albane... Etrange...

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