Ce petit garçon là, c'est toi, tu sais, c'est toi quand tu avais huit ans et que tu as découvert que t'étais un sorcier. T'as eu de la chance d'ailleurs, parce que tes parents en avaient dans la famille. Pas beaucoup, un oncle par-ci, une cousine par-là. Mais autant le dire, les choses pouvaient paraître vraiment compliquées sur les bords, dans une famille où la magie était parfaitement inconnue. Mais ici, les choses étaient différentes et toi, ça te faisais du bien. Alors voilà, t'étais un enfant, plutôt mignon, dans l'ensemble, et tu avais la fâcheuse tendance à courir partout, à vouloir tenir te soeur dans les bras aussi. Sauf qu'elle venait de naître alors tes parents étaient un peu méfiants sur les bords. Tu n'étais pas encore assez âgé pour vraiment comprendre que ce n'était pas un acte très sérieux ou en tout cas, très responsable, que de te confier un bébé à ton âge. Comment aurais-tu pu imaginer à quel point un bébé pouvait être sensible, de toute manière ? C'était impossible. Mais tu n'écoutais rien, t'étais persuadé que t'étais le plus fort et que tu pouvais protéger ta petite soeur contre le monde. Ca ne povuait pas être aussi simple et tu le savais bien sûr, ou en tout cas, t'en avais un peu conscience, mais tu t'en moquais. Alors ce jour-là, tu attrapa ta petite soeur et en riant, tu courus à travers la maison. Mais tu glissas sur un objet, sur le sol, mais la chute ne se passa pas de la façon dont on aurait pu le penser, fort heureusement, d'ailleurs. Parce que t'étais un sorcier, et que ta première action fut de sauver la vie de ta petite soeur, en l'empêchant de s'écraser sur le sol, en l'empêchant de se faire mal parce que tu savais que si c'était arrivé, elle se serait vraiment fait mal. Mais elle ne toucha pas le sol, lévitant à quelques centimètres à peine. Tu ne compris pas tout de suite mais ta mère ne vit pas les choses comme toi. Elle ne se mit pas à sourire alors que tu regardais ta soeur léviter. Elle te regarda et elle te passa le pire savon de totue l'humanité. Toi, tu ne savais même pas comment t'avais pu faire voler ta petite soeur. Mais on t'apprit par la suite que c'était quelque chose qui arrivait, parfois. On t'expliqua aussi que tu allais pouvoir aller dans une école spécialisée. Ca te fit peur pour le coup, mais ça ne tarda pas à aller mieux. T'étais spécial, mais dans le bon sens du terme.

Ton premier jour ne tarda pas à arriver. L'excitation était à son comble bien sûr. Dès qu'on t'en avait parlé, tu rêvais d'y aller, tu rêvais de te rendre dans cette école qui allait sans doute t'apprendre des milliers de trucs. T'arrivas dans l'école, t'étais flippé à mort mais t'avais envie d'apprendre à connaître tout le monde, t'avais envie de bavarder avec les gens, de connaître toutes leurs histoires. Sauf que ton air mignon, ton envie d'apprendre, ça ne fut pas aussi bien accueilli que tu n'aurais pu le vouloir. Tu finis à Serdaigle d'ailleurs, grâce à ton envie de savoir. Et tu t'y fis quelques amis mais des ennemis aussi. Mais c'était l'histoire d'une vie après tout, il en était de même pour tout le monde. Tu ne te rendis pas compte très vite du fait que les années semblaient se profiler à une vitesse improbable. C'était fou, d'ailleurs, de voir que ça pouvait passer aussi vite. Mais ça faisait du bien, malgré tout, et puis bon, lorsque tu fus enfin diplômé, tu n'allais quand même pas te plaindre non ? T'en avais eu besoin, et envie aussi. Parce que la scolarité ne durait pas une vie.

Ta soeur était une sorcière aussi. Du coup, elle suivit ton chemin, huit ans après toi. T'avais promis que tu serais toujours là pour elle, t'avais promis que tu ferais tout ton possible pour elle. Et tu te mis en tête de suivre une voie qui te permettrait de protéger les élèves de l'école, ainsi que les sorciers. La voie d'Auror t'ouvrait ses portes et regardes-toi aujourd'hui. T'es un sorcier accompli, un Auror responsable et sérieux. Les aventures continuent, les choses ne sont que rarement calmes pour un sorcier, de toute manière. Et ça ne risque pas de changer, tant que Voldemort n'aura pas disparu. Non, prononcer son nom ne te fait pas peur, ou presque mais tu fais de ton mieux. T'as envie d'être sérieux, t'as envie de te montrer responsable et t'as aussi envie d'avoir une vie rien qu'à toi. Tu te dédies beaucoup trop aux autres et maintenant, tu réalises que tu n'as peut être pas autant de temps pour toi que tu ne le voudrais. Il est temps pour toi de prendre ton indépendance !