| Daniel J. Shelby par Invité, Sam 28 Mar - 0:10 ( #) | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Daniel Jim Shelby FEAT. Nico Tortorella 22 ans ϟ Zoologie magique ϟ Belette & Corbeau ϟ Né MolduNom: Shelby. Prénom: son premier prénom est Daniel, mais à peu près tout le monde l’appelle Danny. Son second prénom est Jim, en hommage à un aïeul aux moustaches blanches qu’il n’a jamais connu. Âge et Date de Naissance: âgé de 22 ans (bien que certaines personnes continuent de lui pincer la joue et de lui demander sa carte d’identité à l’entrée des pubs), il est né le 22 avril 1959. Nature du sang: né Moldu. Situation familiale: il a bien une mère, dont il est extrêmement proche, et une petite soeur, qui en fait voir de toutes les colères à son entourage (il paraît que la faute incombe à l’adolescence et à ses hormones en ébullition), mais son père est décédé il y a plusieurs années. Le bonheur familial s’est fracassé en mille morceaux lorsqu’il est mort, mais les Shelby tentent de recoller les morceaux tant bien que mal. Danny n’a pas de petite amie, et encore moins de fiancée ; l’idée de sceller une union par une bague au doigt le glace d’effroi. Ce qui est préférable : il est le genre du petit ami à partir « acheter une pizza » et à ne jamais rentrer à la maison. Patronus: elle s’appelle Nyméria, alias Nym’, et elle prend, la plupart du temps, la forme d’une petite belette au pelage roux et au museau éclaboussé de taches blanches. Cependant, sa forme favorite elle celle d’un corbeau, au pelage noir et luisant comme du réglisse et au bec étincelant -mais cette forme a tendance à effrayer son entourage, aussi évite-t-elle de la revêtir. Déjà que Danny n’a pas beaucoup d’amis, si elle les fait fuir... Miroir du Rised: son reflet lui renverrait l’image d’un jeune homme accompagné d’une jeune demoiselle aux cheveux roux et au sourire éclatant. Ils porteraient des costumes bariolés et des angelots voleraient autour d’eux, en les aspergeant de paillettes magiques, tandis qu’un choeur de niffleurs chanterait des cantiques d’amour et que des hippogriffes danseraient la gigue en leur honneur. Et la jeune demoiselle présenterait une ressemblance troublante avec sa première petite amie... Composition de la baguette magique: forgée dans du bois de châtaignier, elle mesure vingt-trois centimètres et contient une plume de phénix. Epouvantard: son épouvantard représente une hyène aux babines retroussées et crachant de la bave et de la mousse, occupée à se moquer de lui et à le traiter de lâche et d’inutilité ambulante, ainsi qu’à ricaner de ses réactions, de ses idées et de ses pensées. Etudes Suivies: Après avoir tenté la Médecine magique et réalisé qu'il n'était décidément pas fait pour les interactions sociales avec les humains, il a profité de la réforme de 1980 pour se réorienter en Zoologie magique, et plus particulièrement en vétérinomagie, dans l’espoir de devenir *roulements de tambour* vétérinomage. Il a choisi l’option “Potions”, c’est toujours utile ! A cause de sa réorientation, il n'est qu'en 3ème année. Bon, au moins, il sait aussi un peu soigner les humains ! Animal de compagnie: il rêve de posséder une véritable ménagerie magique, mais en attendant, il se contente d’un hibou, Oscar, qu’il a recueilli à la mort de son premier animal de compagnie -un chat vaguement obèse-, et dont il s’occupe avec beaucoup de soin. Caractère Rêveur - Timide - Introverti - Maladroit - Gentil - A côté de ses pompes - Imaginatif - Un peu farfelu - Créatif - Peureux - Indécis - Observateur - Pas trèèèès fiable - Sensible Il est assez difficile de percer la carapace de ce jeune homme au regard fuyant, perpétuellement dissimulé par une mèche de cheveux châtains. Englué jusqu’à la pointe des orteils dans sa bulle, qu’il ne partage qu’avec Nyméria -bien que celle-ci lui tente régulièrement de l’en faire sortir, mais ses efforts se sont toujours fracassés contre un mur de trois kilomètres d’épaisseur-, il rêve les yeux grands ouverts, momentanément coupé du monde qui l’entoure (il se prend ainsi souvent les pieds dans de petits obstacles de la vie quotidienne), il s’imagine vivre de folles histoires, mais devient écarlate et se met à bégayer dès que quelqu’un interrompt ses rêveries. Il déteste prendre la parole en public ; ses joues brûlent atrocement, ses mains deviennent moites, son coeur bat la chamade, et il lui semble que sa langue gonfle dans sa bouche, s’emmêlant et le faisant bégayer. Lorsqu’il avait douze ans, on le trouvait mignon et on lui pinçait la joue d’un air bienveillant ; maintenant qu’il en a vingt-deux, on le regarde souvent avec un sourcil haussé, comme s’il était complètement demeuré. Et comme s'il faisait exprès d'être timide. Pourtant, s'il le pouvait, il incendierait toutes ses ronces imaginaires qui entravent sa spontanéité et sa verve ! Néanmoins, Danny n’est pas complètement dépourvu de cervelle ! Au contraire ; il possède une imagination galopante, et des dizaines d’idées éclosent en permanence dans son cerveau. Il réfléchit beaucoup, à beaucoup de choses plus ou moins existentielles : combien de donuts un humain normalement constitué peut-il enfourner dans sa bouche ? Pourquoi ne peut-on pas se promener en chemise rose pailletée sans être la cible de tous les regards ? Qui a été créé en premier : l’oeuf ou le dragon ? Il adore lire -il trimballe toujours à peu près dix kilos de bouquins dans son sac- et inventer des histoires, qu’il illustre par de jolis dessins réalisés à l’encre de Chine sur ses parchemins de cours. Avant d’entrer en cursus secondaire, il était d’un niveau scolaire assez médiocre, trop occupé à dessiner et à faire rouler rêveusement sa plume entre ses doigts pour écouter ses professeurs, mais il s’est beaucoup amélioré, maintenant qu’il étudie un domaine qui le passionne. Car Danny adore les créatures magiques : lui qui est si mal à l’aise en société, se sent comme une pitiponk dans l’eau en compagnie de bestioles à plumes, écailles et poils, qu’il s’agisse de bestiole magiques ou pas ! Hormis cela... Danny n’est pas méchant. Vraiment pas. Il fait de son mieux pour être gentil, aimable, prévenant, mais il s’enfuit au moindre problème et éprouve de grandes difficultés à faire face aux difficultés de la vie quotidienne, ce qui a tendance à tuer ses relations dans l’oeuf. Surtout qu’il a beaucoup de mal à trouver les bons mots, pour faire la conversion, consoler ou faire rire, et qu’il a toujours peur d’envenimer les situations (ce qui lui arrive parfois). Il croit aussi un peu tout ce qu’on lui dit, et le répète à qui veut l’entendre, si bien qu’il ne faut pas toujours prêter foi à ce qu’il raconte. Mais malgré tous ses défauts, le jeune homme fait de son mieux pour être quelqu’un de bien. Même si ce n’est pas une tâche facile tous les jours ! a little something from you. La première réaction de Danny, lorsqu’il s’est retrouvé nez à nez avec son Patronus, fut simple : « AAAAH AU SECOURS QUELLE EST CETTE CHOSE QUI ME SUIT POURQUOI PARLE-T-ELLE OÙ SUIS-JE QUE FAIS-JE DANS QUELLE ÉTAGÈRE QUEL ÉTAT J’ERRE, SAUVEZ-MOI !!! » Puis s’est calmé et a commencé à parler à cette apparition, nommée Nyméria, qui le contemplait avec amusement sous la forme d’une petite belette rousse, et a compris qu’il n’était pas encore devenu complètement cinglé. Depuis ce jour, Nym et lui s’entendent très bien ; Danny aime les animaux et s’occupe avec soin de son Patronus, et celle-ci veille sur lui avec beaucoup d’attention. Ils partagent un naturel calme et peu expansif, mais Nym est beaucoup moins timide que lui, et elle l’encourage souvent à prendre la parole en public en lui mordillant les doigts, l’enveloppant d’un regard encourageant. Elle est aussi beaucoup moins distraite et étourdie que lui, et elle l’aide souvent à retourner sur terre, lorsque son esprit s’égare par mégarde un peu trop loin... à grands renforts de pincements et de mordillements s’il le faut ! Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds -contrairement à son humain- et l’encourage à faire de même ; elle ne manque pas de répartie, et n’hésite pas à riposter, lorsque Danny baisse les yeux et joue les carpettes humaines. Elle fait parfois preuve d’une verve qui étonne son humain ! Parfois, elle abandonne sa forme de belette rousse et revêt l’apparence d’un corbeau, noir comme le reflet, sur un ruban d’eau, d’une nuit sans étoile, et elle niche son long bec pointu dans le cou de Danny -et alors, il lui semble qu’un éclat d’âme de son père s’est engouffré dans le corps du Patronus, les larmes lui montent aux yeux, et Nyméria les essuie délicatement du bout de l’aile. Maintenant qu’il l’a avec lui, il est effrayé à l’idée de la perdre, et la maladie qui se propage parmi les élèves le terrifie au plus haut point. Déjà qu’il s’est débrouillé pour perdre son premier amour, s’il perdait Nym... You're not a sad story. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La vie de Danny commença paisiblement, dans un village anglais situé sur les côtes de Cornouailles. Ses parents, Ralph et Grace, étaient des libraires Moldus, et le premier paysage que visita le petit garçon fut un labyrinthe de parchemins froissés, de couvertures dorées et de pages recouvertes d’une fine couche de poussière bleutée. Ils vivaient dans un cottage avec une vue imparable sur une mer de plomb, et possédaient quelques chèvres et moutons avec lesquels ils faisaient du fromage. Le dimanche, Danny accompagnait ses parents au marché pour les vendre, et il se recroquevillait dans son coin, effrayé par tant de monde, d’adultes, d’enfants et de poules. Ses parents souriaient tendrement et ébouriffaient sa tignasse châtain. La semaine, ils travaillaient dans leur librairie, et laissait Danny se promener librement entre les rayonnages, émerveillé par tous ces livres qui recelaient de sublimes illustrations et des histoires que son père lui lisait, le soir, pour l’aider à s’endormir. Ils avaient instauré tout un cérémonial : Grace préparait du thé, pendant que Danny enfilait son pyjama bleu canard et se blottissait dans son lit, et Ralph s’asseyait sur un tabouret à ses côtés, un livre à la main. Ils attendaient que Grace apporte le thé et de petits gâteaux au gingembre, puis Ralph ouvrait le livre et commençait à le lire à voix haute. Grace, silencieuse, serrait la main de son fils, tandis que celui-ci luttait contre le sommeil, bercé par la voix grave et chaleureuse de son père. Il se laissait finalement engloutir par ses songes, et son père bordait son lit, tandis que sa mère embrassait tendrement son front. Il alla à l’école du village, mais il était si timide, habitué à la douceur du cocon familial, qu’il eut beaucoup de mal à se faire des amis. Il préférait regarder ses camarades jouer au ballon ou à la corde à sauté, plutôt que de participer à leurs jeux. Parfois, certains élèves plus âgés le lorgnaient d’un mauvais oeil, et, lorsque les professeurs tournaient le dos, se glissaient jusqu’à lui pour lui voler son pain au chocolat ou se moquer de lui. Il n’osait pas répliquer, et il finissait par obtempérer, les yeux baignés de larmes. « Espèce de fille ! T’es rien qu’une fille, t’es faible et tu sais pas te défendre ! » ricanait les autres garçons. Les filles protestaient et volaient au secours de leur camarade, en formant un rempart entre lui et ses agresseurs. Danny préférait rester avec elles, mais elles s’amusaient beaucoup à tresser ses cheveux ou à lui mettre de la poudre rose sur les joues, et cela faisait encore plus rire les autres garçons. Il était un élève plutôt discret. Il appris très vite à lire et à écrire, mais il était tellement distrait qu’il ne parvenait pas à se hisser parmi les meilleurs élèves de sa classe. Ses parents ne lui en voulurent pas, et il leur en fut reconnaissant. Puis un jour, sa mère se mit à avoir des nausées et à réclamer des tartes à la fraise, sous l’oeil mi-angoissé mi-attendri de son époux. Danny fut perplexe, et Ralph lui expliqua qu’il allait avoir un petit frère ou une petite soeur. Le garçon jeta quelques pièces de monnaie dans le puits, au fond du jardin, en priant pour que ce soit une fille. Neuf mois plus tard, son voeu fut exaucé : une petite fille minuscule, nommée Aria, arriva à la maison. Elle ressemblait à une crevette et elle pleurait beaucoup, mais elle finissait toujours par se calmer, lorsque Danny la berçait dans ses bras. « T’inquiète pas, Aria, je suis là » murmurait-il dans le creux de son oreille. Le cérémonial de la lecture avant le coucher se modifia légèrement : désormais, il fallait se relayer pour donner le biberon au bébé, mais hormis cela rien ne changea. Ralph continuait de lire des histoires fabuleuses à Danny, qui les écoutait avec délice, en l’enveloppant d’un regard émerveillé. Les histoires mettaient en scène des chevaliers, des licornes et des dragons, et il aimait imaginer qu’il était l’un des personnages. Un magicien capable de chevaucher des aigles et de maîtriser les éléments... Et puis un jour, un curieux évènement se produisit. Grace et Ralph étaient à la librairie, et Danny jouait avec sa petite soeur. Elle avait grandi, et ses bêtises se multipliaient ! Autant Daniel était un enfant calme et sage, autant Aria était une enfant survoltée ! Elle était occupée à essayer de mettre un rubik’s cube dans sa bouche lorsque l’attention de Danny fut attiré par un scintillement qui venait de la fenêtre. Il détacha les yeux de sa petite soeur et s’approcha des vitres, mais il fut vite déçu : ce n’était pas une fée, comme il l’avait tout d’abord imaginé, mais tout simplement le reflet d’un phare de voiture qui passait dans la rue. Lorsqu'il se retourna, son coeur manqua un battement. Aria avait grimpé sur une table, et elle penchait dangereusement en direction du sol. « ARIA ! » cria Danny, mais il était trop tard : elle avait basculé dans le vide, en roulant un regard terrifié. Daniel serra les poings, et il se produisit alors un curieux évènement : Aria flotta, un bref instant, puis se reposa en douceur au sol. Le frère et le soeur étaient bouche bée, et plus un son ne se fit entendre, dans le petit salon des Shelby. Il comprit la raison de cet évènement magique lorsqu’il reçut une lettre lui indiquant qu’il était un sorcier et qu’il était d’ors et déjà scolarisé à Poudlard. Il crut immédiatement la lettre, mais ses parents furent plus sceptiques. Mais ils durent se rendre à l’évidence : la lettre ne mentait pas, et leur fils était un sorcier. Ils semblaient déboussolés, et, sur le quai de la gare, une curieuse tristesse teintait leur physionomie. « Tu vas nous manquer, mon amour » lui murmura sa mère en l’enlaçant de toutes ses forces. « Tu seras sage, hein, bonhomme ? » demanda son père en lui caressant la tête. « Même si je ne m’inquiète pas pour ça ! » Aria ne comprenait pas très bien la situation, mais elle fixait les cages contenant des hiboux et le train rouge vif avec envie. Dans le train, Danny eut un pincement au coeur. Sans ses parents, son cottage et ses livres, il se sentait terriblement seul... Il regretta de n’avoir pas d’animal de compagnie à étreindre, même un crapaud. Son arrivée au château eut le mérite de le dérider : il était si beau, si majestueux, se dressant ainsi par-dessus les flots ! Il faillit tomber dans le lac, mais il parvint de l’autre côté en un seul morceau, et il trembla de tous ses membres à l’idée de devoir marcher devant tout le monde pour se faire répartir. Il eut très peur de vomir sur les chaussures de ses camarades, mais par chance, aucun accident n’arriva. Après la répartition, il découvrit avec plaisir les mets qui étaient servis aux élèves, et il tenta de sociabiliser. Ce fut un échec complet : son voisin de gauche lui demanda quelle était son équipe de Quidditch préféré (le Quid-quoi ?) et sa voisine de droite dévorait des yeux un garçon qui se trouvait trois places plus loin, ne prêtant pas la moindre attention à ses « eeeuhhh » hésitants. Et puis les cours commencèrent, et il rencontra une fille. Elle était pétillante, pleine d’énergie, rousse comme un soleil, et elle était tout à fait d’accord avec lui : le monde aurait été bien plus merveilleux si les arbres étaient des marshmallows ! Elle ne se moquait jamais de ses raisonnements ou de ses idées bizarres, et elle n’avait pas peur de prendre la parole ou de faire la conversation avec lui. Ils devinrent rapidement amis, puis inséparables : il était très rare de voir l’un sans l’autre ! Danny n’avait jamais eu de meilleure amie, mais c’était quelque chose de formidable. Elle s’appelait Lucy et elle venait d’une famille de Sang-Pur, mais il se moquait complètement de ses origines, et elle semblait sans moquer comme de l’an 40, qu’il soit né Moldu. Et puis les mois s’égrenèrent ; il rentrait chez lui pour les vacances, la tête emplie de souvenirs parfois merveilleux (comme le jour où il avait jeté des cookies dans le lac et qu’un tentacule était apparut pour l’attraper : n’était-ce pas formidable ?!), parfois cauchemardesques (comme cette fois où il s’était perdu dans les couloirs des cachots et avait cru sa dernière heure arriver). Il racontait ses aventures à ses parents, qui riaient de bon coeur avec lui, et à Aria, dévorée de jalousie. Mais lorsque sa soeur lui avoua que de drôles de choses se passaient parfois en sa présence, comme des objets qui bougeaient tous seuls, il comprit qu’elle était une aussi une sorcière et il le lui dit. Elle fut si transportée de joie qu’elle lui sauta au cou et manqua de lui fracasser une côte. Et puis à quatorze ans, son regard sur Lucy changea. Son coeur battait comme un tambour lorsqu’elle lui chuchotait quelque chose à l’oreille, et il avait très chaud au visage et aux mains lorsqu’elle nichait son visage dans son cou. Lorsqu’ils s’embrassèrent pour la première fois ce fut comme une explosion de joie dans sa poitrine. Il tremblait, hésitant et maladroit, et elle lui semblait si petite, si fragile et si belle... Ils s’embrassaient sans cesse, en riant comme des enfants, et il aurait voulu conserver leur bonheur et leur amour dans une petite boule à neige, qu’il aurait gardé précieusement contre son coeur. Il lui semblait que la vie était merveilleuse, qu’elle était un arc-en-ciel géant, parsemé de lacs de grenadines et de licornes enchantées. Jusqu’à ce que le malheur n’empoigne la famille Shelby. Des accidents, il en arrivait tous les jours. Tout le monde le savait, mais lorsque cela arriva au père de Danny, celui-ci refusa d’y croire. C’était impossible. On était au mois de juillet ; il était en vacances, et, dans sa chambre, il rêvait de Lucy et de lui, lorsque sa mère avait poussé la porte de sa chambre, la mine défaite. Ses yeux étaient rouges, sa bouche tremblait. Elle se laissa choir sur le lit de son fils sans dire un mot, puis les larmes roulèrent sur ses joues, intarissables, et se mit à parler entre ses sanglots. Danny ne voulait pas l’écouter. Il ne voulait pas l’entendre, il ne voulait pas comprendre. Avec horreur, il saisit quelques mots épars : accident, voiture, un camion lui a foncé dessus, mort sur le coup. Son coeur tomba dans un gouffre très, très profond. Il resta hébété, comme frappé par la foudre. Sa gorge se serra lentement, puis ce furent les larmes qui inondèrent ses joues. C’était impossible. Improbable. Il l’avait vu le matin même ; il lui avait fait un grand signe de main, lui avait demandé comment ça allait, et Danny avait répondu par un sourire distrait. Son odeur flottait encore dans le cottage, et il avait oublié son parapluie dans l’entrée... Aria vint les rejoindre, leur demandant avec appréhension ce qu’il se passait. Lorsqu’elle comprit, elle cria, les traita de menteur, se griffa le visage ; Danny dut lui empoigner les poignets pour qu’elle se calme. Elle se mit à pleurer dans ses bras, et les trois Shelby se lovèrent les uns contre les autres, emmurés dans une tristesse infinie. Comment avait-il pu croire que la vie était merveilleuse ? Lui qui rêvait de fonder une famille avec Lucy, de vivre avec elle dans un élevage de créatures magiques, avec des enfants autour d’eux... Comment pouvait-on envisager d’avoir des enfants, quand on savait à quel point ça faisait mal, de perdre un être cher ? Et s’il perdait Lucy ? Il se mit à avoir peur. Peur de s’attacher, de ressentir à nouveau ce désarroi, cette tristesse. Il avait déjà eu peur de l’attachement qu’il éprouvait pour elle, de cette sensation qu’elle était son âme soeur, la seule au monde qui s’emboîtait dans son âme à lui... il savait que s'il perdait cette sensation sans y avoir été préparé, il deviendrait un véritable légume. A la rentrée, il se fit plus distant avec Lucy. Il ne lui parla pas de son père ; à quoi bon ? Il tenta de sourire, de faire semblant, mais il ne pouvait pas. Il se mit à la fuir, et inventer des excuses pour ne plus la voir, pour ne plus être tenté de la prendre dans ses bras et de l’embrasser de toutes ses forces. Puis il ne fit plus aucun effort, et il décida de rompre. Il le fit au bord du lac, sans explication, hormis un baiser qu'il n'avait pas pu réprimer, et qui lui imprima un goût de désespoir et de dégoût de lui-même sur les lèvres... Et les années s’égrenèrent, dans une douce torpeur mêlée de rêverie. Il avait toujours aimé les animaux, aussi se spécialisa-t-il en zoologie magique, après une tentative loupée en Médecine Magique et une réorientation au début de l'année, le ramenant en 3ème année de son Cursus secondaire ; il eut d’autres petites amies, d’autres aventures, mais sa peur panique de s’attacher lui fit avoir des comportements plus ou moins déplorables : il s’enfuyait avant qu’elles ne se réveillent, il inventait des mensonges pour ne pas trop leur parler, s’inventait des amis à aller voir, disait qu’il fallait qu’il retourne à son dortoir pour “nourrir le chat”, sauf qu’il n’avait pas de chat (il en avait bien eu un, à une époque, mais l’animal était mort) Il s’enferma de plus belle dans sa bulle, dormant peu pour ne pas faire de cauchemars, passant son temps à libre à essayer de se noyer dans de la Bièrauberre, plus à l’ouest que jamais. Lorsqu’un matin de décembre, un Patronus apparut à ses côtés, il fut effrayé par cette nouvelle “personne” qui s’immisçait dans sa vie. Il ne pouvait lui mentir, ni l’abandonner ; quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise, elle était là, incarnant dans son petit corps de belette/corbeau toutes ses craintes. Et qui sait, peut-être que ce Patronus va l’aider à laisser ses craintes de côtés, à arrêter des jouer les mollusques, et à prendre un peu sa vie en main... Même si avec l’épidémie qui ravage Poudlard, rien n’est moins sûr ~ Tell me who you really are. ϟ pseudo et âge: Lou, 21 ans ! ϟ Où as-tu trouvé le forum? Par Lucy Shacklebolt ! ϟ Personnage: Inventé ϟ As-tu un autre compte sur BP? Nope ! ϟ Présence: Assez régulière, disons 3 jours par semaines ϟ Une remarque? Huhuhuhu
Dernière édition par Daniel J. Shelby le Lun 30 Mar - 22:32, édité 7 fois |
|