Je n'aime pas particulièrement parler de moi, mais s'il faut que je vous raconte mon histoire, alors soit. vant toute chose, ne vous attendez pas à une histoire exceptionnelle avec des choses fantastiques dont tout le monde se vante. Non, mon histoire à moi, elle est plutôt ordinaire, même carrément banale. Je suis née le 1er Juillet 1962, un hôpital dans la campagne française. Ma mère est française, elle était allée voir sa famille ce jour là et je suis arrivée sans prévenir, je suis donc française d'origine. Ma mère à d'ailleurs voulu que je garde une trace de cette origine, d'où mon deuxième prénom, Jeanne. Mon père lui, c'est un Américain pur souche, il est né à Boston, dans une famille plutôt aisée. Lui et ma mère se sont rencontrés lors d'un voyage de mon père en France, il est passé dans le village de ma mère au bras d'une jeune femme aux formes bien développées, ma mère lui a lancé un regard plein de haine, des gens comme lui, elle en voyait passer tous les jours dans son village touristique, et pendant qu'elle travaillait les touristes passaient le sourire aux lèvres. Bref, mon père n'en est pas resté là et est passé pendant plusieurs jours aux bras d'une femme différente jusqu'à ce que ma mère vienne lui coller son poing dans sa gueule. Depuis ils ne se sont plus quittés et mon frère est né, suivi de près par moi. Sinon rien de bien exceptionnel, j'ai été scolarisée aux Etats-Unis pendant 11 ans où j'ai été victime harcèlement à cause de mon physique asiatique que je tenais de ma grand-mère paternelle, heureusement, j'ai découvert mes pouvoirs et je suis venue à Poudlard. Mes parents ont hésité à déménager pour être plus près de moi, mais ils sont finalement restés aux USA. Il faut avouer qu'ils me manque, la famille est une chose essentielle pour moi, mais je suis bien ici, rarement rancunière j'ai assez d'amis à mon goût. Si j'ai choisi ce cursus du journalisme, c'est parce que depuis les harcèlements dont j'ai été victime, j'ai ressenti un vif besoin de m'exprimer, de pouvoir parler de toutes ces choses dont personne ou seulement très peu parlent. J'ai besoin de tenir au courant, d'informer les gens de ce qu'il se passe autour d'eux avec une manière bien à moi de le dire. J'espère de tout coeur réussir cette mission avant ma mort.

Pour mon patronus, quand il est apparu, que j'ai envoyé une lettre à mes parents pour leur dire, j'ai ressenti chez eux un désarroi sans nom,  malgré tout, je crois que tous les sorciers se sont habitués aujourd'hui à vivre avec et ce n'est peut être pas une si grande fatalité comme l'insinuent les gens, je pense que ce sortilège raté nous a permis à tous de vivre une nouvelle expérience, certes pas forcément bonne, mais ne faut-il pas de tout, de bonnes comme de mauvaises expériences pour apprendre a vivre et apprendre à se construire, c'est du moins ce que l'éducation de mes parents m'a apprit. Malheureusement, tout ne s'est pas arrêté là pour moi comme pour de nombreux élèves, victimes de la fameuse maladie que tout le monde appréhende tant, je suis enfermée dans le château depuis longtemps, trop longtemps, mes articles en deviennent noirs, presque autant que mes pensées. Je suis passée par ce qu'ils ont appelé des stades. Stade III. C'est celui qui me terrasse en ce moment, et malgré la douleur des deux premiers, je crois que le pire, c'est de voir votre Patronus, cette élément essentiel symbole de bonheur changer constamment de forme, passant d'une vulgaire à sa forme originale de façon incontrôlée.Je me demande encore aujourd'hui si les nausées sont dues à ces changements si rapides ou si c'est juste le mal de voir et de sentir son Patronus s'effacer de plus en plus. Personne n'a encore trouvé de solution à cette maladie, de remède pour nous guérir, ils nous ont juste mis en quarantaine comme de vulgaires animaux ayant la peste en nous regardant chaque jour souffrir un peu plus. C'est assez dur d'avoir à vivre ça au quotidien mais si je m'en sors aujourd'hui c'est grâce à l'écriture, Jean couché près de moi essayant de se contrôler tant bien que mal. La réaction de mes parents face à tout ça a été dure, très dure, j'aurais aimé qu'ils puissent garder la tête haute et me donner tout l'espoir, tout le bonheur et tout l'amour dont ils sont habituellement emplis, mais une chose qui brillaient en eux depuis longtemps à disparu le jour où ils ont appris que j'étais atteinte de la peste des Patronus. Est ce que je vais pour autant me laisser terrasser, non, loin de là, j'aimerais simplement, que de réels efforts soient faits pour nous guérir. Moi j'écris, comme le fait un journaliste tous les jours alors qu'ils nous soignent eux qui sont censés faire ça tous les jours, qu'ils fassent au moins de plus gros efforts pour nous, pour notre santé et celle de notre Patronus. Je ne me laisserai pas avoir par cette foutue maladie.