Some had scars and some had scratches, it made me wonder about their past. And as I looked around I began to notice that we were nothing like the rest ✻✻✻ Comment ne pas s'ennuyer, ici. J'ai beau passer mes journées à essayer de m'occuper, chaque jour se ressemble, et maintenant que j'ai dépassé le stade V, je n'ai plus rien à attendre si ce n'est de sortir de cet endroit maudit. Je passais mon temps à lire, aidant parfois des élèves plus jeunes à travailler ou à faire leurs devoirs. Certains ne sont absolument pas motivés, alors que les examens semblent approcher pour nous aussi. En tout cas je refuse de perdre une année de plus à cause de ça, surtout en sachant que ma branche d'enseignement comprend un cursus tertiaire... En tant que préfet, j'ai conscience que mes journées sont bien plus remplies que d'autres élèves, mais ce n'est pas assez. Je suis coincé ici depuis quatre mois maintenant, et chaque nouveau jour me frustre encore plus. Surtout maintenant, maintenant que nous savons que cette maladie n'est pas contagieuse, et maintenant que je sais que la maladie est 'terminée' chez moi. Qu'est-ce qui, au fond, m'empêche réellement de quitter la quarantaine, si ce ne sont que des médicomages paranoïaques ? Ils ont certes leurs raisons, qui sont légitimes, mais tout de même. Ce serait beaucoup mieux de laisser ceux qui ont retrouvé leur Patronus sortir d'ici. Je ne suis plus malade, je suis même dans un meilleur état que je ne l'ai été depuis bien longtemps – probablement depuis l'été dernier. Le problème, c'est que je suis coincé ici, sans pouvoir sortir. Ça fait bien trop longtemps que je n'ai pas pu me transformer en lynx, pour aller me dégourdir un peu le corps et l'esprit au passage. Ça fait quatre mois que je n'ai pas mis un pied dehors. Quatre longs foutus mois. Comme si la peste n'était pas quelque chose d'assez chiant en soi. Enfin, heureusement qu'on peut envoyer des hiboux, désormais. Lorsque l'on nous avait envoyé en quarantaine, comme ça, d'un coup, je ne pouvais pas m'empêcher de penser à Plum. Il avait du se demander pourquoi mes lettres ne lui parvenaient plus, le pauvre. Et de mon côté, je n'avais pas le droit d'en recevoir. J'ai même raté son anniversaire à cause de tout ça. Je suis d'ailleurs en attente de sa prochaine réponse. Tout semble allez bien pour lui, et pour Lester aussi j'imagine. J'espère que je pourrais le voir un peu cet été, quand même... J'ai tellement de choses à dire. Cet été. Ça me paraît loin. Je ne sais même pas si on sera sorti d'ici là, en fait. J'ai passé tellement de temps dans cet endroit que j'en viens à me demander si j'en sortirais un jour. Je pousse un profond soupir tandis que mon Patronus se tourne vers moi. Fubuki semblait bien aimer sa nouvelle forme, qu'il prend presque aussi souvent que celle du renard polaire. « Et bien sûr tu ne dis pas ça parce qu'Alister t'as dit qu'il me trouvait mignon. » Je hausse un sourcil, essayant d'avoir l'air surpris et, dans un élan de maturité, tire la langue à Fubuki pour toute réponse. Alister... Evidemment que ça m'a fait plaisir quand il m'a dit qu'il trouvait mon Patronus mignon. Mais en même temps cette soirée, lorsque la vitre a été enlevé... J'ai presque l'impression de l'avoir rêvé tant elle m'a semblé se passer à la perfection. Et elle s'est fini beaucoup trop rapidement. J'avais l'impression qu'à peine nous nous étions installés que c'était déjà l'heure du couvre-feu... Je donnerais n'importe quoi pour revivre une soirée pareille. Nous nous étions revus plusieurs fois, à la salle des visiteurs, mais ce n'était pas pareil, je trouve. « Même si vous êtes toujours aussi gênés l'un que l'autre... Vous allez aller loin, tiens. » Je plisse les yeux en sachant parfaitement ce que mon Patronus veut dire, pour une fois. Mais malgré tout, je ne pense toujours pas qu'Alister soit aussi heureux de me voir que je le suis lorsque je sais que je vais pouvoir lui parler. Même s'il a l'air de m'apprécier, je ne pense pas que j'accapare une grande partie de ses pensées comme il accapare les miennes. Ce serait vraiment... trop gênant. « Vous êtes des cas désespérés. Mais vous êtes trop mign... » « Mais silence ! Tu veux pas continuer ce que tu faisais toi ? » « Je faisais rien. » « Bah c'était très bien comme ça. » Je grommelle, croisant les bras sur ma poitrine. Dès que je me mets à penser au Serdaigle plus âgé, Fubuki ne peut s'empêcher d'intervenir. Et comme si ça ne suffisait pas, je pense vraiment beaucoup trop à lui. Je referme le livre d'Histoire de la Magie que je lisais depuis une demi-heure. Il y a encore plein de points sur lesquels je ne suis pas au point, et malgré le fait que ça fait presque un an que j'ai commencé ce cursus, ça se voit que je n'en ai pas fait pendant deux ans avant ça. Plum me traînait parfois à ses cours mais ce n'est pas comme si j'écoutais. Je travaillais sur mes propres matières où j'écoutais le Serbe parler, la plupart du temps. Sauf qu'avec les examens approchant, je dois rattraper mon retard. « Imagine ils annulent les examens en fait. C'est déjà arrivé non ? » Je me fige, haussant un sourcil. Oui, je crois que c'est déjà arrivé, mais tout de même. Quoique. C'est quand même quelque chose qui ne se produit pas souvent, et c'est plutôt grave. Je hausse les épaules. Au pire, ce n'est jamais du temps perdu. Ça me servira pour l'an prochain. Je range mon livre dans mon sac, échoué sur mon lit, et sort de mon dortoir. Fubuki détend ses ailes et me rejoins rapidement, s'étant enfin habitué à son nouveau moyen de déplacement. Il se pose en douceur sur mon épaule tandis que je me dirige vers l'endroit où nous avions convenu de nous rejoindre, moi et le préfet en chef des Poufsouffles, pour l'une des rondes habituelles. Ce n'est pas parce que l'on est en quarantaine que personne ne s'amuse à briser le règlement. Si certains ne sont pas assez en forme pour ça, ça n'en empêche pas d'autres d'en profiter. Et puis, au moins ça me remplit un peu mes journées, même s'il est vrai qu'il ne se passe pas souvent grand chose. Passant une main distraite dans mes cheveux, j'arrive rapidement à l'endroit prévu et, semblant un peu en avance, attendit Queen en essayant de ne pas me perdre – encore – dans mes pensées.
Alone we travelled armed with nothing but a shadow
Arzhur et Alexandre
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Stade V. C'était terminé. Il n'y avait plus qu'à attendre. Assis sur son lit, il resta à fixer le mur en face de lui pendant un long moment. Tout était silencieux autour de lui, tout était calme dans sa tête. Alex n'était pas un modèle de patience, une qualité propre aux Poufsouffle qui lui échappait pourtant. Il avait perdu Persée au cours de la nuit et le voir disparaître lui avait fait plus de mal que de bien. Mais, il n'avait pas versé de larmes, bien qu'il ne soit pas au mieux. Il savait que ce dernier allait revenir, parce qu'il fallait qu'il revienne. Il ne pouvait pas se résoudre à ne plus l'avoir à ses côtés. Il poussa un long soupir et se leva. Niveau santé physique, il était au top, ou tout du moins, il allait beaucoup mieux que ces trois derniers mois. Trois mois déjà qu'il était cloîtré entre ses murs. Que ne donnerait-il pas pour respirer un peu d'air frais. Pour être ailleurs qu'ici tout simplement. Il se dirigea vers la salle des visiteurs où il était attendu par l'un de ses amis. Ce dernier eut un regard triste quand il ne vit pas le Chat des Andes à ses côtés. Alex se contenta de hausser les épaules. C'était inévitable. Tout le monde le savait. Il lui fallait attendre maintenant, mais il ne savait pas combien de temps cela allait lui prendre. Alex pris le livre qu'il avait demandé à son ami de lui ramener et s'éclipsa après s'être excusé. Bien qu'il n'ait pas la tête à étudier, il fera au moins quelque chose de son après-midi. Et puis, il en avait pris du retard en trois mois d'absence. Avec les examens qui approchaient, il se disait que le mieux à faire en attendant était encore de travailler. Il n'était pas question de loupé son année, il lui faudra mettre les bouchées double, mais cela ne lui faisait pas peur. Il avait fait la même chose l'année dernière, même si les raisons avaient été différentes. Il poussa un soupir et entra dans la salle de repos. Il passa devant la bibliothèque qui était mise a leur disposition et se dirigea vers l'un des fauteuils un peu à l'écart. Il avait besoin de calme et de tranquillité pour lire et se concentrer. Même si ce n'était pas évident. Les pensées tourbillonnaient dans sa tête et toutes concernaient Persée. Son patronus lui manquait, c'était un fait. Il lui avait pourtant promis de ne pas se laisser abattre, de continuer à être et à vivre comme il le faisait. Seulement, on s'habitue a leur présence au bout d'un moment et ce silence dans sa tête était des plus dérangeants. Il poussa un long soupir et ouvrit son livre. Certes, le droit sorcier n'était peut-être pas ce qu'il y avait de plus simple à assimiler, mais Alex en connaissait déjà les bases. Il se plongea dans sa lecture en essayant d'oublier ce qui se passait autour de lui. Il releva la tête alors qu'il entamait le troisième chapitre de son livre. Un peu plus loin se tenait des élèves et tous semblaient se rassembler autour de l'un de leur camarades. Alex eut un léger sourire aux lèvres en voyant que ce dernier semblait avoir retrouvé son patronus. C'était une bonne chose. Il n'avait aucune idée de son nom, mais cela ne l'empêchait pas de se réjouir pour lui. La peste des patronus était un fléau, quelque chose que personne n'avait prédit, c'était arrivé, c'est tout. Il passa une main dans ses cheveux dorés et reprit la lecture de son livre. Seulement, beaucoup de questions le taraudaient. Et si Persée revenait avec une forme différente, ou bien une personnalité différente ? Il avait vu que c'était le cas pour certains de ses camarades. Il avait l'habitude de voir son patronus sous deux formes qui lui ressemblaient. Est-ce qu'il se ferait à un changement ? Non. Pourquoi est-ce qu'il changerait après tout ? Bien qu'il soit une partie de lui, Alex n'estimait pas avoir beaucoup changé au cours de ses deux années écoulées. Ou tout du moins, pas au point de provoquer ce genre de changement. Comme il lui était impossible de se concentrer sur son livre, il se leva et se dirigea vers son dortoir. Il posa le livre sur son lit et s'allongea quelques minutes. Il était bientôt l'heure de son rendez-vous avec le préfet des Serdaigle. Arzhur. Alex ne lui avait jamais vraiment parlé auparavant, le voyant comme une personne assez timide, mais avec de bonnes idées malgré tout. Et puis, même en quarantaine, il y avait des petits malins toujours assez en forme pour faire les idiots. Alex était tombé sur un cas il y a quelques semaines, en compagnie de Cythère. Depuis, ils s'arrangeaient entre eux pour faire des rondes régulières, du moins, quand ils étaient suffisamment en forme pour cela. Il songea à Hella et se dit qu'il irait la voir plus tard dans la soirée, pour avoir de ses nouvelles. Elle avait atteint le stade V bien avant lui et il voulait voir si par magie, son patronus était revenu. Il savait de par certains amis qu'ils avaient en commun, qu'elle n'allait pas au mieux de sa forme. Il se releva et fouilla dans sa table de chevet à la recherche de son insigne. Une fois qu'il eut mit la main dessus, il l'accrocha sur sa tenue blanche et se mit en route. Il ne voulait pas arriver en retard et faire attendre son camarade. Il eut un léger sourire quand il remarqua que le préfet de Serdaigle était déjà présent, lui, il était pile à l'heure. Son regard se posa sur le patronus du jeune homme et eut un sourire. " Salut." Il resta quelques secondes silencieux avant de reprendre. " On commence par où ?" Il avait juste envie que ce soit calme. Personne n'interdisait aux élèves de se changer un peu les idées, tant que cela restait dans la limite du raisonnable, mais il y en avait toujours qui franchissait cette limite. Et ils étaient là pour sévir. Cela peut paraître injuste, mais c'était leur devoir d'agir de la sorte.
Some had scars and some had scratches, it made me wonder about their past. And as I looked around I began to notice that we were nothing like the rest ✻✻✻ Je n'ai pas grand-chose en commun avec Alex Queen, en réalité. Bien qu'il soit plus jeune que moi, il m'impressionne. Il est préfet en chef, capitaine de l'équipe de Quidditch de sa maison, il a tout pour réussir. Et moi qui suis d'un naturel timide et qui ne parle pas beaucoup à la base, je ne trouve pas de chose intelligente à dire en face du Poufsouffle. C'est plutôt dommage, mais bon. Les figures d'autorité m'ont toujours mis mal à l'aise, et étonnamment je n'ai pas tout à fait intégrer que j'ai fini par en devenir une moi-même. Une figure d'autorité un peu pathétique pour être déstabilisé par quelqu'un de plus jeune que soi. Je me demande comment j'arrive à me faire obéir par les élèves récalcitrants, moi. Je dois être le préfet le moins crédible de l'école. « On a déjà eu cette conversation. Au moins 37 fois. » Je ne réponds pas à mon nouveau Patronus qui a bien évidemment raison. Depuis que j'ai reçu cet insigne, je n'ai jamais pensé le mériter. Bien que Fubuki et mon meilleur se démène pour essayer de me prouver le contraire, ils ne m'enlèveront jamais le sentiment qu'ils disent ça pour me faire plaisir. Mais... ça marche, d'un côté. Même si je ne suis pas le meilleur des préfets, au moins ça prouve qu'on me fait confiance. Et comme moi, je sais que je manque cruellement de confiance en moi, ça m'aide... plutôt bien. Je pense que j'ai pris un peu d'assurance. Pas énormément, mais à une époque j'aurais été incapable d'aller voir les élèves brisant les règles du règlement pour le leur rappeler. Je serais juste resté dans mon coin. Là, ça ne me pose pratiquement pas de problèmes. J'ai toujours cette peur qu'ils me rient au nez et qu'ils continuent comme si je n'existais pas, cette peur qu'ils réagissent mal, mais généralement la perte de points et la menace de la retenue marche assez bien. Généralement, le simple fait de voir un insigne les fait déguerpir. C'est plutôt pratique, quand même. L'ambiance de la quarantaine pèse franchement sur le moral. J'ai passé tous les stades de la maladie, ce qui fait que c'est infiniment plus frustrant d'être encore coincé à l'intérieur. Je ne rêve que d'une chose, redevenir un lynx pour la première fois depuis des mois et courir pendant des heures dans la forêt interdite. Je ne me suis jamais senti aussi libre que lorsque je prends la forme de mon animagus, et j'ai l'impression d'être coincé dans une cage ici. J'ai hâte que cette peste soit derrière nous. Je ne pense pas que l'on arrivera à en parler un jour comme d'une petite anecdote, mais au moins on en parlera comme d'un événement passé. Et pas comme d'une plaie que nous subissons tous les jours. Quand le préfet en chef arrive, pile à l'heure, je ne peux pas m'empêcher de remarquer qu'il lui manque quelque chose. C'en est presque dérangeant, en réalité. Je n'aurais jamais pu imaginer que voir un élève sans Patronus soit aussi étrange. Parce que c'est bien ça qui lui manque. Il doit être au stade V, et c'est vraiment bizarre. Je ne fais aucune remarque néanmoins, sachant qu'il doit en souffrir comme j'ai souffert de la disparition du mien quelques semaines auparavant. Je ne vais pas remuer le couteau dans la plaie. « Salut. » Lance-t-il avec un sourire après avoir jeté un coup d'œil à l'hirondelle perchée sur mon épaule. Le petit oiseau bat des ailes comme s'il allait s'envoler, avant de se caler un peu plus contre mon cou. Sa présence me semble être encore plus rassurante qu'auparavant. Probablement parce que la forme du loup me mettait mal à l'aise. Et probablement parce que sa personnalité avait changé, et qu'elle me faisait de plus en plus penser à celle de Plum. « Salut. » Je réponds simplement, pas certain de ce que je dois répondre. C'est donc la réponse la plus simple qui franchit mes lèvres, tandis que j'essaye de ne pas avoir l'air trop mal à l'aise. « On commence par où ? » Je me décolle du mur, me préparant à commencer cette ronde. Je n'ai quasiment jamais eu à patrouiller avec le Queen, et je sens que l'après-midi va être ponctuée de silences plus ou moins long, et ces silences sont souvent gênants. J'en sais quelque chose. Je réfléchis quelques secondes, essayant de me rappeler les endroits où il pourrait y avoir le plus de fraudes. « Je crois qu'on peut commencer par la salle de repos. Il y a pas mal de personnes qui profitent de cet endroit pour fumer aux fenêtres. » Je lâche simplement. Je n'ai pas spécialement envie de les empêcher de profiter de leur nicotine quotidienne, mais le règlement est strict là-dessus. Les cigarettes ne sont autorisés qu'à l'extérieur du château. Et même si nous ne pouvions pas franchement sortir... Avec un peu de chance, nous ne croiserons personne. Je n'ai pas envie de rester sans rien faire dans cet endroit horrible, où j'ai l'impression de tourner en rond, mais aller emmerder des élèves malades ne me fait pas non plus plaisir.
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Arzhur et Alexandre
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Il n'aimait pas cette situation, il se sentait seul, beaucoup plus seul qu'il ne l'avait jamais été. Il avait des amis, qui étaient eux aussi malade, mais tous étaient dans la même galère et il n'avait pas envie d'en rajouter une couche. Alors, il faisait comme si c'était normal, comme si cela ne l'atteignait pas plus que cela. Il avait peur, peur de ce qui pouvait se passer si Persée ne revenait pas. Peur de ce silence constant qui régnait dans sa tête. Pourtant, il gardait tout cela pour lui. Que pouvait-il dire de toutes façons ? Personne n'était en état de l'aider et il n'avait pas envie qu'on le fasse non plus. Persée avait toujours été son allié, depuis le premier jour. Son frère mis à part forcément. Mais, il avait pris l'habitude de l'avoir toujours à ses côtés et le voilà a présent disparu. Un manque, voilà ce qu'il ressentait. Il n'y avait plus personne pour argumenter, pour lui faire part de son avis, où encore de le critiquer quand la situation s'en faisait sentir. Même s'il s'entendait très bien avec lui, il y avait des fois où il avait juste envie qu'il disparaisse... Voilà, c'était chose faites. Il n'était plus là. Il était seul. Il eut un léger soupir et se reprit. Il n'aimait pas être aussi pessimiste et se sentir aussi mal. La dernière fois qu'il s'était senti aussi mal, il avait eu Persée à ses côtés. Il secoua la tête avec un soupir d'agacement, la disparition de son patronus, c'était différent de la perte de son cousin, parce que lui au moins, il allait revenir. peu importe s'il change de forme au final, Persée allait revenir. C'était un fait. Et il devait se montrer patient. Il reprit sa marche pour se rendre à son rendez-vous avec le préfet des Serdaigle. Très franchement, il se demandait bien a quoi cela pouvait bien servir. Punir des élèves malades et qui ne se sentaient pas spécialement bien l'avait toujours dérangé. De plus, quand on est dans une situation comme la leur. C'est vrai quoi, ils étaient enfermés tous les jours dans une aile du château. Mais, c'était comme ça, il était préfet-en-chef, il devait montrer l'exemple. Et puis, cela l'occupera un peu cet après-midi. Comme prévu, il retrouva Arzhur pile à l'heure. Il réalisa qu'il n'avait jamais vraiment fait de ronde en sa compagnie, bien qu'ils leur soient arrivés de temps a autre de se croiser dans les couloirs. Aujourd'hui sera la première fois et il n'était pas vraiment d'humeur à discuter. Ce qui était dommage parce que de ce qu'il avait entendu dire à son sujet, c'était un serdaigle certes timide, mais assez sympathique. Il lui demanda alors pas où ils devaient commencer et la salle de repos semblait être une bonne idée de point de départ. Doucement et en silence, ils se dirigèrent vers la salle de repos. Alex ne doutait pas un seul instant qu'ils allaient y trouver un ou deux élèves en train de fumer aux fenêtres. Il ne pouvait pas vraiment leur en vouloir, mais le règlement, c'est comme ça et pas autrement. Perdu dans ses pensées, il avançait. Il avait décidé de ne plus songer à Persée et à sa disparition, parce qu'il lui avait promis de ne pas se laisser abattre. Il était fort, il allait s'en remettre. Ses pensées dérivèrent vers ses amis, ceux qui étaient comme lui, dans l'attente et l'incertitude. Tous ne le prenaient pas comme lui. Certains étaient même contents d'avoir perdu cette partie d'eux-mêmes qu'ils jugeaient comme inutile et encombrantes. Alex avait toujours été ravi de la compagnie de son patronus. Même si parfois il était un poil envahissant. Cela allait lui manquer de ne plus l'entendre quand il sera aux côtés de Lenna. Il eut un léger sourire, oui, son patronus, toujours présent quand il ne le fallait pas et il avait toujours quelque chose à dire aussi... Alex releva la tête quand il se trouva en face de la porte en question. La salle de repos. Il l'ouvrit doucement et entra, suivi par Arzhur. A première vue, tout semblait calme. Il était quelque peu déçu, lui qui voulait avoir un peu d'action. Généralement, les élèves pris en faute, essayaient toujours de se justifier, ils trouvaient des excuses toutes plus ahurissantes les unes que les autres, mais ici, c'était plus délicat. Punir un élève parce qu'il avait allumé une cigarette et qu'il était accoudé à la fenêtre lui posait un léger soucis. Mais, c'était les règles et ils étaient là pour qu'elles soient respectées. Il jeta un coup d'oeil à Arzhur et eut un léger sourire. " Je crois que c'est relativement calme par ici. Tu veux faire le tour quand même où on va voir ailleurs dans les couloirs ?" Il faut dire aussi qu'en journée c'était calme. La nuit, il arrivait qu'un élève ou deux fasse l'andouille, mais rien de bien méchant, ni de difficile à gérer, parce que dans le fond, ils comprenaient tous plus ou moins ce besoin de faire rire les autres, ou de faire comme avant, d'oublier l'endroit où il était, d'oublier qu'ils étaient tous malades. Il s'appuya contre le mur et balaya la pièce du regard, la plupart des élèves lisaient où étaient en petits groupes et discutaient. Il aperçut Lenna dans la pièce, elle était en train de faire une partie de carte a première vue. Rien que sa présence lui donnait envie de sourire, ce qu'il fit d'ailleurs. Même si une partie de lui aurait voulue qu'elle soit de l'autre côté, qu'elle ne soit pas malade.