BELLUM PATRONUM


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Arseni S. S. Gaunt ▬ Fruit of extremism purity
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Invité
Invité
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Message Arseni S. S. Gaunt ▬ Fruit of extremism purity
par Invité, Ven 23 Oct - 12:52 (#)
Arseni Sevastyan Salazar
Gaunt
ft. Mat Gordon
Sang Pur
23 ans
Promis à la délicieuse héritière allemande Jäger
Bisexuel
Membre du Bureau international des lois magiques
patronus
Tendances Pro-Mangemort
crédit images
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À propos
Nom : Gaunt. Evidemment que ce nom te dit quelque chose. Ecoute donc les murmures qui s'élèvent à mon passage. Descendant de Salazar Serpentard lui-même, famille liée à votre terreur des temps modernes. Ne te prosterne pas à mes pieds, je serais bien trop tenté de t'écraser avec un dévouement éternel. Mais souviens-toi de qui je suis car je serai celui qui laissera planer dans ton esprit l'insécurité malsaine.  Prénom : Arseni, Sevastyan, Salazar. Héritage d'une passion russe délurée de la matrone déjantée en manque de ses terres natales parait-il. Demi-mensonge, mais me voilà affublé de patronymes dignes et royaux, décoré aussi par ce nom dont ils sont tous si fier : Salazar. Mes parents avaient déjà oublié quel était mon prénom, ne m'appelant que par celui-ci, fragment défoncé de leur passé ruisselant d'une fortune dilapidée.    Âge et Date de Naissance : 23 ans, 11 février 1958 Nature du sang : Sang Pur. N'osez pas poser la question à cette famille, elle serait bien capable de vous torturer à ses pieds pour un tel affront. Evidemment que les Gaunt sont purs. Pourquoi conteriez-vous tant d'horreur à notre sujet si ils ne se donnaient pas un mal si fou à ne marier que leurs cousins de premier degré ensemble ? Nous sommes purs, bien plus que ces scélérats : nous laissons nos gênes et la puissance de cette magie couler dans nos veines, extraire de notre passé la quintessence de cette puissance. Nous sommes purs, instruments et résultats de plusieurs générations. Crachez sur nos personnalités et les déboires de nos hommes, mais ils sont libres et puissants. Nous sommes la magie même, son essence et son âme. Situation familiale: Petit-fils de Marvolo Gaunt, fils de Corvinus Gaunt deuxième du nom et de Elizaveta Gaunt. Père Mangemort et violent. Mère folle et hystérique, mon enfance fut tout ce qu'il y a de plus normal et censée. L'on exprime sa colère comme l'on respire, l'on crache sur les autres et surtout l'on vie dans un manoir qui ne tient plus debout et se meurt sous la poussière. Je n'étais que spectateur d'un conte morbide pour effrayer les adolescents, acteur de second rôle lorsque mon père ne supportait plus les crises de sa femme, soit disant adultère. Je n'étais que trop jeune lorsque les sortilèges impardonnables et les insultes devinrent d'une banalité effrayante. Sans oublier que les serpents étaient dans cette bâtisse comme chez eux, ces infectes créatures.... Il n'y avait là que la preuve de notre descendance des Serpentard. Mais je n'étais qu'un enfant, n'est-ce pas ? Je ne pouvais savoir ce qui était bon ou mal, je ne pouvais savoir à quoi ressemblait d'autre une famille, si ce n'est la mienne. Pour moi, c'était normal, j'ai grandis avec un concept étrange de la moralité, rythmé par les colères violentes du paternel, persuadé que je n'étais pas le fruit de ses entrailles. Ce dernier a fini par blesser ma mère, qui est morte sous l'épuisement moral et physique. Malgré les dire de mon père : sa joie étrange d'être débarrassé de cette folle, de cette menteuse, il ne tarda pas à tomber gravement malade par la suite, alors qu'il tenait toujours ma petite sœur contre lui. Sujet à des sautes d'humeurs violentes, l'alcool eût raison de lui.

Mais vous me direz, que fais-je donc à Poudlard ? Malgré notre patrimoine infecte, Gaunt est un nom respecté, nous sommes bien trop proche du Lord pour qu'il nous renie totalement. Je suis le filleul d'Audric P. K. Nott. Ce fut donc à l'âge de 10 ans que je vins prendre place au manoir de la famille principale des Nott, accompagnée de mon adorable et détestable minuscule soeur celle qui était aimée et chérie. C'est le père de mon parrain, trop jeune pour s'occuper de moi nous, qui nous prit en charge. Je devins alors l'une des préoccupations premières d'Edgard E. E. Nott. C'est auprès de cette famille que je pris goût au pouvoir, découvris ma passion pour la politique et la manipulation (ou devrais-je dire, les talents d'orateur), que je devins l'homme que je suis. Je suis à l'heure actuelle considéré quasiment comme le fils d'Audric et Thalia Nott, mon parrain et ma marraine. Patronus : Senra, vicieux et indépendant, frustré et moqueur, est mon patronus. Il possède deux formes qu'il adopte de manière régulière. Le cobra royal noir, aux écailles lisses et brillantes. Concentré de supériorité jusqu'à ses yeux perçants qui vous déchirent. Capable de vous cracher son venin au visage lorsque vous titillez de trop prêt sa sainteté, il est rare de le voir mordre mais il pourrait vous paralyser, vous laisser étouffer au sol, là, juste à mes pieds. Et ne comptez pas sur moi pour vous aider… Quant à sa seconde forme, c'est le jaguar noir. Solitaire et opportuniste, le jaguar est plus massif et plus grand qu'une panthère. C'est un prédateur, la force de sa mâchoire lui permet de tuer ses proies en brisant leur crâne de ses crocs… Rien de plus assurant.  Je suis toujours très bien entouré malgré nos disputes incessantes… Miroir du Rised : Le Manoir Gaunt brillant de mille feux, magnifique et respectable, habité par des rires d'enfant et des conversations. Moi, accompagné d'une femme au visage tombé dans l'ombre. Une nouvelle ère, une nouvelle famille, loin de tout. Mais proche d'elle. Suis-je en train de désirer la chose la plus banale ? Mais surtout qui suis-je en train de désirer ? Qui est-cette femme ? Le plus important néanmoins, serait le fait que je sois Directeur d'un département du Ministère de la Magie britannique. Evidemment. Mais fort heureusement, je n'ai jamais eu l'occasion de tomber sur ce miroir de toute ma scolarité.Epouvantard : Un grand et massif corbeau qui croasse de manière incessante, agitant son ridicule plumage sombre. Il reste en hauteur et me fixe. Je suis comme paralysé, soulevé d'un relent de haine abjecte, une envie de mort dans les prunelles. Je ne redeviendrai pas celui d'avant, je ne serai pas celui qu'il me promettait… Je serai mieux que ça. Mieux que lui. Mieux qu'eux. Composition de la baguette magique: 37.3 cm, Bois d'Acacia finement ouvragé avec une plume de Phénix. Emploi : Travaille au Bureau Internationnal des Lois Magiques à Londres. Est aussi depuis peu l'Assistant/Secrétaire d'un membre de la Confédération internationale des sorciers, section britannique afin de découvrir cet univers et pouvoir être former lentement. Enfin, participe au Programme comparatif et recherche sur les politiques internationales magiques sur la gestion de la diversité, assigné à l'éducation et l'extérieur, dont Poudlard demeure être une référence pour l'éducation. De ce fait, il se retrouve quelques jours à concerter les ressources humaines et magiques de l'école, ou à mener quelques recherches avec certains professeurs.   Animal de compagnie : Aucun. Greer fait très bien l'affaire de temps en temps.
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Caractère
Tu l'entends ce murmure qui prends possession des couloirs ? Il est de retour, ils sont de retour : les Gaunt, ceux qui ont donné vie au destructeur de ces mondes. Ces créatures du diable, pantin de chair et de sang, fruits ignobles de l'inceste. Ils sont affreux, infâmes : ce sont des erreurs de la nature, fous et détraqués, simplement bons à s'étouffer dans leur misère et leur égocentrisme pathétique. Ceux qui s'arrêteront à ces pensées là, ne font probablement pas parti du registre des Sang-Pur, vulgaires sorciers indignés et frustrés. Nous avons même obligé les Malefoy à se plier à ces saintes volontés, s'éloigner de ces horreurs de sang-de-bourbe avec lesquels ils commerçaient depuis trop longtemps… C'est écrit dans nos livres en latin, cela coule des bouches béantes de nos ancêtres sur ces peintures ternies et défoncées par le temps.

Je suis fils du sang et de magie, je suis fruit de l'idéologie des sang-pur. Descendants directs de Salazar Serpentard, magister serpentium & semper purus, est la devise de notre vénérable famille. Détournez le regard si vous avez peur que je vous contamine de ce sang si pur qui coule dans mes veines, ma place à Poudlard était plus que légitime et le demeurera pour toujours. Je foule le sol de l'héritage de mes ancêtres, je suis l'héritier de Serpentard, le seul et l'unique. Mon nom n'est qu'un héritage qui coule dans mes veines ; il t'en brûlerait les lèvres de la quintessence qu'il en transpire. Ma réputation est une poussière d'or qui te colle à la peau, enflamme ta conscience et dévore tes espoirs. Je serai toujours présent, l'ombre impalpable qui gravis les marches d'une ambition tranchante. Je suis sourires et murmures, l'objet de tes désirs et de tes plus cruelles jalousies : adorable illusionniste qui se joue de tes chairs et de tes passions ; je décortique la moindre de tes faiblesses pour m'en nourrir ; j'en lèche avec avidité ton désespoir et cette peur qui t'étreint sous mes regards carnassiers. Ma place n'est plus à faire ici et ailleurs, je me construis un nouveau royaume, écrasant le ridicule héritage de mes parents. Je m'entoure de l'élite et la pureté ; j'exècre médiocrité et l'insanité. Nous sommes la nouvelle génération qui prendra le contrôle du Ministère, nous conduiront notre monde vers une nouvelle ère, plus juste. Nous nous devons de protéger cette différence qui coule dans nos veines, cette magie afin qu'elle ne meure à jamais dans le puit ignoble de ces sangs obscènes.

Mon être entier suinte l'ambition et l'obsession ; mes sourires sont les reflets de mes envies et de mes jeux, dégoulinant d'une douceur factice, d'un amour écrasant, d'une malice infantile. Enfant violent, enfant humilié, je ne suis que le reflet du démuni qui se donne les moyens de parvenir à un idéal. Préoccupé par mon nom, ma famille et mes proches, j'ai la main proche de vos cœurs, prêt à vous l'empoigner, à heurter pour protéger mes raisons de vivre. Je suis une véritable œuvre de charité, piégé dans les tissus des mensonges que tissent cette réalité contrastée, entre la tolérance et cette envie dévorante de prouver à tous que je suis mieux, largement mieux que ces Gaunt qui m'ont déchiré.

Si j'attire ta colère et ta haine, c'est simplement pour mieux m'occuper. Je suis un animal, un véritable prédateur alangui de l'attention des autres. En perpétuel manque, l'ennui est un cruel ennemi qui me pousse à jouer avec le feu, mes émotions et nos passions.  Prêt à me détruire pour mieux t'observer te débattre sous mes yeux, t'observer te perdre dans la toile incompréhensible que je tisse autour de moi, autour de toi, autour de nous. Besoin irrépressible que de manipuler et obtenir ce que je désire… Je pourrais te transformer en or ou diamant, comme les marches de cette ambition qui me mène tout droit au cœur du Ministère, mais je préfère encore jouer de cette chair si humaine qui s'enflamme à mon contact. Inconstant, j'agis selon mes intérêts ou mes humeurs, je pourrais défoncer le fruit de mes machinations d'une simple colère trop soudaine. Je respire sous mes masques, j'en joue encore et toujours, le mystérieux et ténébreux héritier Gaunt, qui allie à la perfection l'amusement et le professionnalisme. L'on ne me connait pas, l'on ne me comprends pas, trop imprévisible et changeant et cela me convient parfaitement. Fils et filleul de Sang-Pur, j'ai parfaitement conscience de ce que l'on désire de moi et pourtant je suis capable de converser le plus naturellement possible sur ces questions sensibles qui bouscule notre monde. Je peux être adorable ou détestable, avec pur ou impur selon mes envies et mes buts, simplement incapable de rester inactif trop longtemps à moins de devenir insupportable… Et ce, dans cinq langues différentes.
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Patronus
Décembre 1978, Manoir Nott.
L'ambiance est particulière, presque tamisée. Les effluves provenant des cuisines étrangement silencieuses planent dans les airs, embaument nos naseaux, nous donnent l'eau à la bouche et nous affament, mais nul n'ose bouger. Les meubles sont espacés, extrêmement propres, tout est à sa place précise. La tension est presque palpable. Personne n'ose réellement poser son verre sur le bois lustré et immaculé, personne n'ose plisser le cuir des canapés, se servir dans le buffet exposant le confort financier des Nott. Tout est beau et brillant, jusqu'à ces verres de cristal emplis d'un vin coûteux, des plus beaux rideaux étendus autour des hautes baies vitrées donnant sur ce jardin intérieur illuminé de manière fort judicieuse : la lumière filtre avec les eaux de la fontaine ajoutant au cachet de la demeure . Les convives parlent tout bas, des demi-sourires se glissent sur les lèvres. Tout le monde attends le maître du manoir et son cher héritier : Edgard Eymeric Eren Nott et Audric Phyleas Krause Nott.
Je ne fais aucun commentaire à sentir la main de ma marraine glisser dans mes mèches sombres plaquées en arrière. Elle aussi tient à que tout soit parfait, jusqu'à mon nœud de cravate, ce nœud coulissant autour de ma gorge. Nos regards se croisent et je me penche pour venir embrasser légèrement et délicatement sa joue, tandis que nos doigts se trouvent presque par habitude. Je n'ignore pas la moiteur de sa paume, presque habituelle, mais absolument pas étonnante. Nul n'ignore que le frère de ma marraine, Minos, n'a que fort peu de sympathie pour son mari, Audric. Un léger geste de la main et un sourire naît sur ses lippes purpurines. Tout va bien se passer, n'est-ce pas ? Nous avons déjà joué cette séance une dizaine de fois. Ce n'est qu'une répétition de plus. Le gestionnaire de cette famille et son puissant héritier passeront les portes et les acteurs se mettront alors à jouer et rendre cette scène bien plus vivante.

Ce que j'apprécie le plus dans les regroupements familiaux, c'est cette hypocrisie délicieuse qui s'écoule lentement des bouches des convives, ces membres de votre propre famille. Ces résidus qui coagulent sur leurs visages bouffis, creux, parfaits. A ceci prêt que ce n'est pas réellement ma famille. Je ne suis que le filleul d'Audric Nott et Thalia Nott, Prewett de naissance. Mais je suis ici depuis des années. Je ne fais pas parti du décor : je suis le fils qu'ils n'ont jamais et qu'ils n'auront probablement jamais. J'ai découvert ce qu'était l'amour maternel avec Thalia. Véritable animal sauvage et insolent dompté par sa douceur et sa patience. C'est probablement sa surdité qui a fait qu'elle a cru en moi dès le début, protégée des horreurs que je pouvais cracher et hurler lorsque je n'étais qu'un enfant traumatisé. J'aime la faire sourire, je ne suis modeste qu'avec elle et pour rien au monde je n'aimerai décevoir cette femme, que je considère comme ma propre mère. Et personne ne pourrait lui faire du mal sous mes yeux… Sauf peut-être mon parrain, notre cher héritier.

Les voilà qui arrivent, apprêtés comme des héros de guerres ou ces hommes politiques bien trop dignes. La noblesse des Nott coulant de leur assurance, les armoiries tant et si bien mises en valeurs sur leurs couteuses chevalières. Qu'il est bon d'appartenir au cercle fermé de la fierté plus qu'égocentrique des Sang-Pur. Je ne suis ni plus ni moins qu'un jouet au prix inestimable dans toutes ces comédies : l'héritier des Gaunt, le descendant de leurs illustres idoles. Ne trouvez-vous pas cela extrêmement ironique ?

Les oncles et les tantes se bousculent, les cousins et cousines jouent aux grandes personnes, les plus jeunes étant dehors ou dans les profondeurs du manoir. Quant à moi, j'observe ma marraine auprès de son mari. Homme plus que respectable mais redoutable. Qu'il soit Mangemort n'est un secret pour personne. Il est ici la grande autorité, faisant de l'ombre à son propre père, inspire peur et déférence. Des doutes se trament dans les pénombres de cette famille à son égard. Peut-être existe-t-il un lien entre notre cher et si digne héritier et la mort de son propre frère, Lucius Krause Nott… Qui le saura ? Qui a réellement envie de déterrer un tel secret alors que mon parrain est là, si droit, si fier, si conquérant ? C'est mon mentor, mon oncle ou mon père. Il veille sur moi, me pousse toujours plus loin. J'ignore si c'est seulement par intérêt ou si il me considère réellement. Mais la réalité fait que je ne suis pas seul, ici.  Loin de là. J'appartiens à quelque chose qui me dépasse et soulève une vague violente en moi : l'ambition à l'état pur.

Le repas de famille se déroule à la perfection : chacun suis les pas de danse auxquels ils sont voués. Surtout, l'on n'oublie pas de s'adresser à votre "oncle" et de nommer ses entreprises ministérielles, ou encore de converser avec la vieille tante et de ses filles talentueuses en potion. C'est un art de sourire et parler, de se souvenir de chacun avec une précision effrayante. C'est un savoir qui s'accumule, je m'enrichis de détails et d'habitudes. Je me fond dans cette famille, ils en oublient parfois que je ne suis pas réellement l'un d'eux quand cela les arrange… Lorsque ma victoire sera la leur.

Soudainement, les conversations se tuent dans des cris d'exclamation. Les convives se lèvent, renversent leurs tasses de thé, couvrant à peine les rugissements sauvages d'une bête. Les regards convergent dans une seule et unique direction : c'est une onde qui traverse la salle de réception. Une sensation étrange me prend, une douce chaleur me chatouille les paumes et le ventre, tandis qu'une lame glacée me traverse la colonne sans ménagement. Je suis comme paralysé, incapable d'esquisser le moindre geste, d'émettre le moindre son ; mon regard ne tardant pas à se planter dans ces iris d'un bleu si clair, qu'il en parait glacé. Elle est là, la chose, une bête énorme. Une panthère ou un jaguar, au pelage noir et brillant. Mon cœur palpite sans que je ne sache pourquoi. L'animal s'avance, si massif et rapide, renverse porcelaine et plat en gras fracas.… Son poil roule sur ses muscles qui se meuvent d'une rapidité inquiétante : une grâce royale et dangereuse s'extirpe de l'animal. Tout est confus, les femmes se bousculent, mais il n'y a qu'une voix forte et claire, incisive et puissante qui déchire l'air et les cris : « VIDENTRAILLE ! »  Le sortilège fouette la bête avec violence, l'envoyant valser avec brutalité. Elle geint et échappe un feulement de douleur qui nous en glace le cœur : son sang gicle avec virtuosité sur certaines robes, coule contre le carrelage. Le félin tente de s'éloigner avant de prendre la seconde secousse du sort. Une exclamation de dégoût général fait trembler l'assemblée, Thalia détournant le regard. Et moi, je suis blanc comme neige, une sensation violente me soulevant le cœur. Je sens un tiraillement inouï me prendre les trippes, me donne une envie de rendre toute ma vie. Un grondement de souffrance s'échappe de mes lèvres, attire l'attention alors que le sol devient le plafond et le plafond un mur. Mon souffle se fait court, mon cœur se tord dans tous les sens, mon cerveau se détruit. Je vais mourir sans savoir pourquoi. Le monde bascule et mes genoux claquent contre le sol. Je suis le faible qui souffre sans raison apparente. Pire encore, la bête explose dans une myriades de lumières après avoir expié son dernier souffle. « Mais que se passe-t-il, ici ?! » L'agacement est palpable dans la voix de mon parrain qui s'approche de moi. Thalia, inquiète, ne tarde pas à venir à mes côtés pour savoir ce qui se passe. Mais mon regard est lointain, je suis en dérive dans les flots d'un conscient explosé. Mon souffle est bruyant et trop lent, mon être entier est obstrué par cette souffrance étrangère. La vue est trouble, le souffle glacé de la mort caresse ma nuque tendue.

Je ne sens pas les mains chaudes de ma marraine contre mes joues, l'inquiétude naissante de mon parrain, les regards perplexes de cette famille. Les minutes s'écoulent mais rien ne s'arrange, rien ne s'empire. Tout se cristallise pour mieux me planter et remuer mes trippes qui ont été éventré à la puissance de mon esprit. Mes gémissements sont muets.
Lentement, la sensation s'apaise. Une chaleur agréable libère mon être, la douleur s'écoule graduellement. Des mains me soulèvent pour m'asseoir, je fais probablement peur à voir lorsque l'on observe les airs des personnes qui m'entourent. L'on tente de me faire manger quelque chose, mais le haut le cœur est bien trop puissant. J'observe sans voir Thalia, ma main logée dans la sienne. Je le…. Détessste… Un sifflement qui me glace le sang, réveille mes sens. Je me redresse à peine, cherchant du regard d'où vient cette voix étrange.  Mais regarde-le… Comme un lion trop fier qui ssse pavane… Je fronce les sourcils et observe mon "oncle" un long instant, mon attention se perdant dans le vague.

Brusquement, un sifflement s'élève alors que les conversations reprenaient à peine. Mais cette fois-ci personne n'hurle. Un cobra royal se dresse et siffle, montrant ses délicieux crocs. Le serpent, symbole de leurs aïeux qu'ils chérissent tant. Le serpent, écho du Lord, de Salazar, de leur puissance d'autan. L'on s'écarte lentement sauf Audric qui est toujours trop vif, trop sanguin, trop violent. Mais Thalia bondit dans un cri étrange, pour se dresser entre son mari et le reptile. Ses petites mains se posent contre son torse massif pour le retenir, l'arrêter. Elle ne veut pas d'autre sang chez elle, mais elle comprend ce qui nous dépasse tous. Alors ils regardent comme moi, ce sang-froid s'approcher lentement de moi. Il se dresse, sa coiffe magnifique et il me fixe moi... Moi. L'adopté. Le filleul. Le Gaunt. Au moins, elle… Elle est intelligente, n'esssst-ssse-pas… ? J'hausse un sourcil, troublé et me penche légèrement en avant. Je souffle tout bas, la voix rauque : « … C'est… Toi ? …. Qui me parle ? »  Je reste choqué, autant que mes "parents" sont surpris lorsque le serpent hoche presque de la tête. Moi. Je comprends un serpent. Moi. Le Gaunt qui n'est pas fourchelangue. Le Gaunt qui a perdu sa mère pour ça. Le Gaunt qui porte la chevalière des Nott.
Pseudo et âge: kellyian, 21 ans omg.  Où as-tu trouvé le forum ? Dans ma poche. Personnage: Inventé, famille de sorcier. As-tu un autre compte sur BP ? AHAHAHAH.  Présence: Autant que mes études le permettront.  Une remarque ? Pressé de jouer avec vous


Dernière édition par Arseni S. Gaunt le Ven 23 Oct - 18:52, édité 3 fois
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Message Re: Arseni S. S. Gaunt ▬ Fruit of extremism purity
par Invité, Ven 23 Oct - 12:53 (#)
Histoire
Happiness can be found even in the darkest of times
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Acte I -  La joie éclate dans la douleur. La vie éclos dans la poussière et la pauvreté. L'un de ces rares enfants capable de survivre aux insanités de la génétique, de cette magie trop pure dans ce sang souillé par l'égocentrisme d'une époque plus que révolue. La fierté folle du patriarche de tenir un mâle, image de l'héritier d'un patrimoine inexistant si ce n'est des bijoux qui ont appartenu à Serpentard lui-même. La femme est épuisée et demeure dans les draps tachés de la couche parentale, l'un de ces lits qui tient à peine debout, défoncé par les mites. L'enfant est chargé dans les bras du père qui vient de se trouver une nouvelle occupation pour les prochains mois, à idolâtrer cette minuscule chose trop fragile entre ses doigts arachnéens. Il lui parle encore et toujours, comme si ce nourrisson était capable de le comprendre : ces sifflements incessant au creux de son oreille, cette haleine ignoble qui embaumait la peau si douce de cet enfant. Simple jouet, véritable trophée, l'enfant était toujours contre le torse de son père ou sa mère qui était obligée de donner le sein à sa progéniture autant de temps que le désirera le paternel pour les soit disant bienfaits de ce sang souillé par le stress et la mauvaise alimentation de la matrone. Mais elle riait toujours, si fière d'avoir donné un fils à son mari qui s'apaisera enfin, si fière qu'il soit si calme afin de ne pas engendrer les colères violentes de notre cher Corvinus, second du nom. Arseni Sevastyan Salazar, tels étaient ses noms, mais l'on oubliait déjà les consonances russes pour n'utiliser que le troisième prénom. Cela faisait si longtemps qu'un mâle n'avait pas vu le jour, trop longtemps que l'on essayait de faire subsister une dernière fois encore la race supérieure qu'était les Gaunt. Il était voué à de grande chose, voué à perpétuer le seul unique et véritable héritage des Gaunt : le langage des serpents.

Concentré de pureté grâce au concubinage bien trop incestueux, tout était présent pour provoquer l'apparition précoce de la magie du petit mâle trop calme. Il était habituel de voir les lieux se détériorer un peu plus sous le caprice d'un nouveau né, que les flammes lèchent le bois pourri sous les pleurs insupportables de ces créatures sorties des entrailles de la femelle Gaunt. Mais les mois passent, les premières années s'engrainent et rien n'arrive. Aucune magie ne s'extirpe de cette chose ignoble : obligé de supporter et de s'occuper de ce gnome pour rien ? Il est inquiétant, terrifiant qu'un Gaunt ne puisse être sorcier, si peu spécial, dérisoire et parfaitement infâme. L'on ne laisse pas la vie à des erreurs de la nature pareille. Alors le doute s'installe et l'on porte un regard inquisiteur sur ce bout d'humanité qui réclame attention et lait, toujours un peu plus.

Tout est sale, vieux, explosé. Insalubre et bancale, il n'est pas rare de voir Corvinus attraper un cafard pour l'écraser avec ses doigts aux ongles jaunis. Les cheveux rares sur son crâne et les balafres sur sa gorge, il inspirait tout sauf la sympathie. La pupille brillante et les lèvres si fine, il donnait l'impression d'un de ces squelettes massifs qui pourrait vous écraser sans effort.  La Marque était continuellement apparente, gage de son investissement dans cette foi incontrôlée dans l'idéologie des Sang-Pur. C'était l'unique voix, la seule et unique véritable chose à écouter.  Il était  bien trop souvent ailleurs pour rejoindre les Chevaliers de Walpurgis, pour laisser couler sa cruauté et ses humeurs brutales : faire du mal à ces impurs, ces moldus, ces insectes qui ne méritent pas de pouvoir respirer à nos côtés. Parfois, Elizaveta riait et se moquait de son mari tout en gardant son fils contre sa poitrine. Il n'était qu'un suiveur,  derrière un autre homme, que cela devrait être différent. Elle se moquait si fort qu'elle en faisait gronder Corvinus, qui hurlait toujours plus fort. Il suivait un membre de sa propre famille, oui. Mais il suivait un sang impur. Elle ne voulait pas comprendre, elle ne pouvait pas comprendre et méprisait son mari lorsqu'il se vantait de ces choses. Elle le rabaissait et embrassait l'enfant qui gigotait contre elle, encore et encore, à l'en étouffer pour calmer ses pleurnichements désagréables.

Acte II -  Six ans. Il avait six ans, cet enfant au teint trop pâle, si renfermé sur lui. Une véritable ombre dans les couloirs qui méprise tant les reptiles qui trouvent refuge auprès de leurs maîtres illuminés. C'est un avorton, un pauvre petit cracmol, aucune magie, rien du tout. Il est effrayé par les serpents, il ne sait pas leur parler, c'est un bon à rien.  Corvinus voit rouge, persuadé que sa traînée de femme a écarté les cuisses pour un autre homme. Il le sait, c'est impossible que cet idiot de cafard soit la chair de sa chair et le sang de son sang. Sinon il serait fort, puissant, il serait capable de comprendre les reptiles, il aurait fait de la magie, car c'est dans ses veines, son instinct. « Où es-tu, Elizaveta ? » Impatient, nerveux, l'envie électrique que de punir sa femme courrait le long de ses muscles. La brutalité transpirait dans ses gestes et ses pas. Il poussait une porte pour découvrir le pathétique mobilier de cette masure qui subsistait tant bien que mal, mais nulle trace de cette salope. La baraque est bien trop petite pour qu'elle se cache longtemps. Il retient sa colère mais soupire presque de soulagement lorsqu'il la voit dans la pénombre de leur chambre à rêver de sa bien aimée Russie, alors qu'elle caresse le pendentif de Serpentard du bout de ses lèvres. Elle prie presque, cette cousine devenue femme, le regard perdu au travers des vitres sales. « Qu'est-ce qu'il t'arrive ? » Il fronce les sourcils, profondément outré qu'elle ne l'entende pas l'appeler. Il s'approche, ses mains glissant contre son corps alors qu'elle rit tout bas et souffle, presque secrète : « Crois-tu que nous devons le renvoyer en Russie ? Peut-être qu'il se réveillera… » Il soupire, désespéré par la bêtise de cette femme amoureuse d'un pays dont elle pense venir, mais elle n'y a jamais mis les pieds. Il ne sait pas d'où cette obsession vient, mais il n'a pas envie de parler de ce cafard qui n'a pas à être sous son toit. « Bien sur, je préfère encore le donner aux chiens que me fatiguer à le faire voyager. » Ses doigts glissent contre les côtes de la femme, son dos puis sa nuque. Le danger se rapproche de sa gorge et son regard s'écarquille un peu alors que la poigne de son époux se resserre déjà. Il caresse sa bouche du bout de ses ongles de rapace avant de gronder si bas : « Cela te fait rire… De me faire autant de mal… De souiller notre lignée… ? » Il serre les dents, il serre les doigts et il la fixe dans les yeux. Ce n'est pas la mort qui lui fait peur, ni même ce qu'il verra briller dans les prunelles de cette femelle. « Tu me fais honte, Eliza… Espèce de traînée… » Il se penche vers elle, l'œil fou. Il crache son venin, alors qu'il la secoue presque, cherchant à disloquer son squelette probablement : « JE NE VEUX PLUS DE CETTE CHOSE SOUS MON TOIT ! » Et il hurle encore. Il projette son corps si frêle de l'autre côté de la pièce. Il se transforme en monstre difforme, se traînant jusqu'à sa femme.  « TU VAS ME LE PAYER ! » Elle bredouille, s'excuse pour une chose qu'elle n'a jamais commis, ne comprends pas ce qu'il lui arrive. Elle aussi a si honte d'avoir donné au monde un petit ver incapable. Ce n'est pas ce qu'elle voulait, il ne mérite pas le nom de Salazar, n'est-ce pas ? Mais c'est son fils, leur fils, il doit rester ici, même si c'est pour préparer un ragoût ou servir sa propre famille…. N'est-ce pas ? C'est un mâle, un héritier, il a encore le temps devant lui pour apprendre ces choses ! Mais son arriéré d'époux ne sait pas attendre, il ne veut pas attendre. « Tu vas le porter…. MON HERITIER ! » Il la malmène déjà, arrache les tissus éliminés et dégoûtants qui servaient de bas à cette pauvre sotte. Les murs étaient trop fins pour couvrir les insultes et les gémissements de douleurs, les cris et les hurlements de ce couple consanguin. Cela avait souvent le don d'énerver les serpents, ceux qui se dissimulent sous les feuilles dans la cours, ou dans les recoins de la baraque. Arseni écoutait sans le vouloir, il apprenait comment l'on devait aimer une femme. Mais surtout il écoutait, parce qu'il savait qu'après ça, le bois du couloir craquerait, que Corvinus l'appellerait d'une rare autorité.  Et plus il attendait, moins c'était drôle. Mais les coups de son père, c'était le seul amour qu'il recevait à présent de lui. Mais Arseni allait toujours dehors sous le grand chêne, à fixer l'horizon au loin. Parfois, il avait envie d'ailleurs, mais il ne courrait même pas lorsque son père s'approchait, son ombre le couvrant. Il ne comprenait pas, cet enfant renfermé. La seule chose dont il se souvenait c'était ces affreux et énormes corbeaux qui croassaient et s'envolaient si il avait le malheur d'échapper un cri. Mais il avait l'habitude, parce qu'il n'était pas comme voulait Corvinus. Mais lui, il détestait les serpents, ce n'était pas de sa faute. Il aurait aimé que les corbeaux les manges… tous !

Acte III -   Une nouvelle fleur est éclos dans le Jardin d'Eden : une rondeur féminine qui a donné vie à une petite fille. La future Princesse des Enfers, un second enfant à l'unique branche Gaunt subsistante, un véritable miracle. Mais c'est une fille, alors on s'en désintéresse, Corvinus ne foule que très peu le sol terreux des siens, bien trop occupé ailleurs. Alors c'est le tout petit Arseni qui s'occupe comme il peut de sa petite sœur. Elle pleure beaucoup, parfois il a juste envie de poser un oreiller sur sa tête, mais il ne le fait jamais. De toute manière, il y a trop de serpent ici, pour qu'il fasse quoi que ce soit… Ils sont vicieux et trop attentifs, ils répètent tout. Sa mère est fatiguée et s'éloigne des cris ; elle n'a plus la force de vivre encore dans ce cauchemar, elle a plus que remplit sa tâche désormais. Mais la petite Beatrice grandit et fini par se créer une bulle. Elle faisait peur à Arseni à toucher si aisément les serpents, mais surtout il se mit à la détester de tout son cœur lorsqu'elle commença à siffler comme tous les Gaunt de cette famille.. Tous… Sauf lui. Preuve indéniable que le sang du patriarche était sacré et divin, que la magie et son héritage coulaient dans ses veines. Preuve indéniable que notre petit héritier n'est pas un vrai Gaunt, évidemment. C'était tout du moins ce qui planait dans l'esprit de notre cher Corvinus qui se fit un plaisir de ramener la réalité proche du visage de sa méprisable femme. Mais il eût un soir de trop, un craquement de plus… Cette baguette brisée, odieusement jetée à ses pieds. Sorcière devenue aussi insipide qu'une vulgaire sang-de-bourbe. Fatiguée et blessée, autant mentalement que physiquement, elle hurlait et se faisait du mal. Elle menaça son fou de mari de tuer son héritière de ses propres mains. Elizaveta désirait quelque chose qu'elle ne pourrait jamais avoir. Malgré la violence de son époux, elle continuait à cracher son venin, ses insultes et ce sang qui venait tâcher le visage rouge de Corvinus. Il fut presque étonnant de constaté que la mère des deux jeunes Gaunt ne se réveilla jamais le lendemain. Le petit héritier était là à observer le corps tâché de marque de sa mère à attendre qu'elle se réveille lentement pour lui sourire et l'appeler par son prénom de russe… Mais elle ne le fit jamais. Comme elle n se leva jamais pour aider le petit garçon à préparer sa sœur. Cette petite princesse qui maintenant ne quittait plus les bras de son père. Son bijoux, son trésor, sa véritable héritière. Il la traînait partout, sifflait sans cesse et cela semblait apaiser la petite Beatrice. Mais ce qu'elle voulait, elle, c'était son grand-frère. Elle l'aimait probablement plus que cet ignoble de père, malgré la jalousie latente et si silencieuse qui courait dans les veines d'Arseni.

**


« Sssss…. Ssss….  » Ce bruit insupportable… Je me serre un peu plus contre mes draps poisseux, serrant les dents. Il fait froid, trop froid dans cette ridicule pièce, si loin du feu de cheminé. Je serre les yeux, enfonce ma tête contre le tissu… Laissez-moi tranquille, les reptiles… Je veux dormir, juste dormir et puis je ne vous aime pas, bande de tête plates. « Sssss…. Ssss….  » Brusquement je sens quelque chose de frais et de lisse contre ma main : je sursaute avec violence me redressant vivement. Le cœur battant j'écarquille les yeux lorsque je vois une couleuvre dans mon lit, là à me fixer et siffler, encore et encore. Elle siffle. Je suis certain qu'elle veut me mordre, me tuer ! « Dégages ! » Je jette mon oreille dessus, l'envoyant valser sur le parquet. Je me lève brusquement sur le lit, observant la pénombre, à la recherche de ses yeux brillants des lueurs jouant avec les rayons lunaires… Je n'entends rien si ce n'est mon cœur qui bat à tout rompre… Mais la couleuvre revient encore…. D'habitude elles ne m'approchent jamais, sauf lorsque Corvinus veut me faire peur, m'éloigner de ma sœur. Alors pourquoi ce soir elle est là ? J'ai l'impression qu'elle essai de me faire un signe avec sa tête, un comportement bien trop humain. Je la fixe en fronçant les sourcils et je souffle tout bas : « Quoi ? Qu'est-ce que tu veux ? » Je tends ma main lentement et laisse un frisson glacé me prendre lorsque la pulpe de mes doigts effleure les écailles reptiliennes. Le serpent se laisse faire puis s'éloigne, semblant m'attendre. « J'ai pas le droit. » J'hésite. Si Corvinus m'entends, je vais encore me faire punir. Mais en même temps c'est très bizarre… Je fini par glisser mes pieds sur le sol et suivre le serpent. Il me conduit lentement au travers de la masure, me rapprochant dangereusement de la seule pièce où je n'ai plus le droit d'aller : la chambre de mes parents, où dort aussi Beatrice. J'observe le serpent, presque agacé et lui donne un léger coup de pied, ce qui ne lui plait pas du tout. « Sale serpent. » Le reptile demeure docile et insiste un peu, se jetant soudainement contre la porte. J'écarquille les yeux, surpris d'un tel comportement, presque suicidaire. Mais la porte grince et s'entrouvre. Aussitôt, de la fumée sombre s'échappe de derrière la porte. Le serpent s'engouffre de l'autre côté et je pousse la porte avec un peu plus de force.

Le feu de la cheminée a dévoré l'extérieur de son antre… Les rideaux sont léchés par les flammes, les lattes du plafond commençant par être consumées elles aussi. La fumée forme un énorme nuage noir dans le haut de la pièce. Je ne peux m'empêcher de pleurer et tousser un peu, agressé par la chaleur environnante. J'évite les bouteilles d'alcool vide au sol, seul lot de consolation de Corvinus ; je contourne son lit alors qu'il est écroulé ivre mort sur les draps. Je n'ai pas un seul regard pour lui, poussé et guidé par le serpent pour m'approcher de ma petite sœur qui a les yeux grands ouverts, se bavant dessus. Elle gassouille lorsqu'elle me voit, et je grimace un peu. Je fixe les flammes quelques longues secondes perdu dans cette contemplation morbide. Je suis figé, les yeux éclatés avant que le serpent ne vienne me mordre la cheville. J'échappe une exclamation, l'envoyant valdinguer avec brutalité, furieux. « Arrête ! » Mais j'attrape ma petite sœur, l'emmitoufle dans sa couverture et m'éloigne. Je descend les escaliers et sors dehors, sentant un frisson glacé me prendre. La neige tombe dans mes mèches sombres. Le froid hivernal me mord la chair, le vent s'engouffrant sous mes vêtements trop grand… Mais je serre fort ma sœur contre moi, allant m'asseoir sous le grand chêne. Bientôt, sous les bruits désespérants qui sort de la petite bouche de Beatrice, les serpents s'approchent de nous, se serrent contre nos jambes. Pour une fois, je n'y fais pas attention, observant l'incendie dévorer lentement la maison. Je suis envoûté par le mouvement sensuel des flammes, ces mouvements si ordonnés… « Juste… Toi et moi. » Parce que l'enfer ce sont les autres. « Et tes serpents. »

Acte IV - Tout ceci n'aurait pu qu'être un très mauvais rêve. Mais ce fut bel et bien le 6 décembre 1968 que Corvinus Gaunt trouva la mort dans un incendie, causé par sa négligence, accéléré par l'alcool se trouvant dans la même pièce. Ce pauvre fou malheureux qui a sombré dans l'alcool après la mort étrange de sa femme. Pauvres gosses qui se retrouvent sans foyer, balancé dans un orphelinat jusqu'à ce que ce leur parrain ne vienne les récupérer. Arseni, 10 ans, maigre et renfermé, violent et refusant tout contact physique. Incapable de supporter qu'on le regarde sans qu'il ne crache quelques insultes. Beatrice, 4 ans, rêveuse mais extrêmement en retard sur son âge sur le langage humain. Incapable de se débarrasser du serpent qui l'accompagne toujours.  Edgard Nott - le père de leur parrain, encore trop jeune pour les prendre en charge - les accueillis chez lui comme ses propres enfants. Ils découvrirent le confort et le luxe, la saveur des aliments, la douceur des draps, l'odeur du savon et les us et coutumes des Sang-Pur. Pire encore, l'on les obligea à revêtir des tenus dignes de ce nom, leur appris à se tenir droit et manger à table, faire du piano et danser. S'en suivit les leçons d'équitation, les leçons d'Histoire du Pays et des Familles de Sang-Pur, les leçons de morale d'Edgard et l'inscription à Poudlard.

Beatrice était dans son élément, petite princesse qui souriait et grandissait en oubliant probablement les lourds secrets des Gaunt. Quant à Arseni, tout fut plus laborieux et compliqué. Son rapport aux adultes, à sa sœur et à la magie. Il se découvrit une baguette des plus complexe à maîtriser ; tant et si bien qu'il ne parvint très peu à extirper une once de magie de son être, bien trop persuadé de n'être qu'une erreur de la nature. C'est là, que l'éducation et la protection des Nott joua beaucoup. Il n'était plus un imposteur, plus seulement le fils d'une traînée. Il était l'héritier des Gaunt, une véritable personne qui pouvait s'exprimer et vivre. Avancer et choisir.

Bientôt, les deux jeunes enfants découvrirent leur parrain, marié avec une femme sourde qui ne tarda pas à devenir… Une véritable mère pour eux. Les mots n'y étaient pas, mais ils ne l'avaient jamais été à l'époque non plus. Le silence était parfois leur simple refuge, au creux de ses bras, la chaleur de son souffle et son odeur si réconfortante. Quand à l'homme qui devint un véritable père, Arseni eut un long temps d'adaptation, craignant ses regards et sa force, traumatisé probablement pour toute sa vie par son géniteur.

Aujourd'hui, l'ambition coule dans les veines des jeunes Gaunt. Arseni fut envoyé à Serpentard, concentré sur ses résultats, fou obsessionnel quant à sa réussite. Poussé par la passion des paternels Nott, galvanisé par son envie de devenir quelqu'un de reconnu, il s'en alla vers les marches des Sciences Politiques. Les années s'enchaînèrent sans se ressembler, liant ses journées à des personnes qui devinrent des amis, des soutiens, des obstacles dans son parcours.

Aujourd'hui, Arseni travaille depuis peu au Ministère, au sein du Bureau International des Lois Magiques. Il a fait de la politique, son domaine de prédilection, grand orateur et manipulateur. Vivant chez les Nott, acteurs de la sphère aristocratique, membres du Ministère, il est au courant et avide des grands évènements qui bouleversent le Ministère britannique et se plait à comparer durant ses nombreux voyages dans les autres mondes magiques. Grâce à son supérieur, il intègre un programme de recherche ayant comme but de comparer et analyser les politiques internationales magiques sur la gestion de la diversité (sang mêlés, né-moldu, créatures demi-humaines, animagus,…). Il fut assigné à l'éducation, se retrouvant à enquêter et travailler avec les professeurs de Poudlard ; mais aussi à l'extérieur, lui donnant l'occasion de rejoindre les ambassades, afin de pointer du doigts de possibles inégalités. Enfin, grâce à sa présence lors des repas de la sphère ministérielle et sang-pur, il réussit à obtenir une recommandation pour pouvoir être l'assistant d'un membre de la Confédération Internationale des Sorciers. Le membre étant le responsable du programme dans lequel il intervient. Un joli titre, pour simplement traduire le fait qu'il prend note ce qui se passe durant les sommets, afin d'en faire des rapports à ce même membre. Un vrai travail de synthèse et de larbin, mais qui pourra lui permettre un jour peut-être d'être formé à ce travail et avoir son propre siège afin de défendre l'Angleterre et ses intérêts.


Chronologie:


Dernière édition par Arseni S. Gaunt le Lun 26 Oct - 2:01, édité 5 fois
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Message Re: Arseni S. S. Gaunt ▬ Fruit of extremism purity
par Invité, Ven 23 Oct - 12:53 (#)
Hot Hot Hot Hot

Comme t'es beau Robert47cm

EDIT: ANIMAL DE COMPAGNIE : Aucun. Greer fait très bien l'affaire de temps en temps. > Screwyou Screwyou Screwyou
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par Invité, Ven 23 Oct - 13:17 (#)
Rebienvenue ici Chou

C'est un bon choix de famille HOHOHOHOHOHOHOHOHHO Bonne chance pour ta fiche Brille
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Message Re: Arseni S. S. Gaunt ▬ Fruit of extremism purity
par Invité, Ven 23 Oct - 13:24 (#)
PADAWAAAAAN Twisted Rebienvenue avec tous ces très bons choix Chou
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Message Re: Arseni S. S. Gaunt ▬ Fruit of extremism purity
par Invité, Ven 23 Oct - 13:57 (#)
Ah le fameux! Re-bienvenue alors :D
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Message Re: Arseni S. S. Gaunt ▬ Fruit of extremism purity
par Invité, Ven 23 Oct - 14:52 (#)
Pourquoi ce choix de famille ne m'étonnes même pas roll
Gare à tes fesses si tu fais du mal à Faith Hen !
Re bienvenue parmi nous en tous cas Hug
Arsène nique
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Message Re: Arseni S. S. Gaunt ▬ Fruit of extremism purity
par Invité, Ven 23 Oct - 15:29 (#)
Han! Han!

Re bienvenue Brille
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Message Re: Arseni S. S. Gaunt ▬ Fruit of extremism purity
par Invité, Ven 23 Oct - 15:56 (#)
Re-bienvenue ici ! HOHOHOHOHOHOHOHOHHO
Et quel homme Robert47cm

Bonne rédaction de fichette !
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Message Re: Arseni S. S. Gaunt ▬ Fruit of extremism purity
par Invité, Ven 23 Oct - 16:06 (#)
Re bienvenue Arseni S. S. Gaunt ▬ Fruit of extremism purity 1094600113
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Message Re: Arseni S. S. Gaunt ▬ Fruit of extremism purity
par Invité, Ven 23 Oct - 16:35 (#)
E. Greer Cavendish a écrit:
Hot Hot Hot Hot

Comme t'es beau Robert47cm

EDIT: ANIMAL DE COMPAGNIE : Aucun. Greer fait très bien l'affaire de temps en temps. > Screwyou Screwyou Screwyou

Oh ma petite sangsue hihi

Megan C. Aymslowe a écrit:
Rebienvenue ici Chou

C'est un bon choix de famille HOHOHOHOHOHOHOHOHHO Bonne chance pour ta fiche Brille

Merci Megouille ALBERT

Hella Ingherneils a écrit:
PADAWAAAAAN Twisted  Rebienvenue avec tous ces très bons choix Chou

Maîtresse héhé
Veuxunrpmoi crymeariver

Amadeus Von Sachsenheim a écrit:
Ah le fameux! Re-bienvenue alors :D

AHAHAHA le brother HOHOHOHOHOHOHOHOHHO

Caïn C. Magedore a écrit:
Pourquoi ce choix de famille ne m'étonnes même pas roll
Gare à tes fesses si tu fais du mal à Faith Hen !
Re bienvenue parmi nous en tous cas Hug
Arsène nique

Je fais ce que je veux avec ma femme Hen !
Va mordiller CC et laisse moi tranquille wuuuuut
Mais merci hihi

Ryan A. Rosier a écrit:
Han! Han!

Re bienvenue Brille

Nih Merci Rosier héhé

Alexis J. Dearborn a écrit:
Re-bienvenue ici ! HOHOHOHOHOHOHOHOHHO
Et quel homme Robert47cm

Bonne rédaction de fichette !

Merciii Brille

Bloom F. Parkinson a écrit:
Re bienvenue Arseni S. S. Gaunt ▬ Fruit of extremism purity 1094600113

Robert47cm
Guest
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Message Re: Arseni S. S. Gaunt ▬ Fruit of extremism purity
par Guest, Ven 23 Oct - 16:44 (#)
Bienvenue à toi :coucou: Arseniiiiiii

Gaunt, une des familles les plus intéressantes à jouer, bien complexe et complète, la pureté à l'extrême. J'adore et je suis impatient de tout pouvoir lire de ce personnage.
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Message Re: Arseni S. S. Gaunt ▬ Fruit of extremism purity
par Invité, Ven 23 Oct - 16:52 (#)
Re bienvenue ! Yaaa
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Message Re: Arseni S. S. Gaunt ▬ Fruit of extremism purity
par Invité, Ven 23 Oct - 16:56 (#)
Rebienvenue :)
Nam So Hyun
admin - the universe is full of intentions
Nam So Hyun
Répartition : 19/01/2014
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Message Re: Arseni S. S. Gaunt ▬ Fruit of extremism purity
par Nam So Hyun, Ven 23 Oct - 19:01 (#)
Je sens qu'on va pouvoir bien s'entendre heh

Rebienvenue bave
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Message Re: Arseni S. S. Gaunt ▬ Fruit of extremism purity
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