Chapitre I : Une enfance névrotique
Je suis née le 23 septembre 1962 à Londres un jour de tempête. Ma mère m'a toujours dit que c'était pour cette raison que j'avais une nature tempétueuse, dynamique et toujours en vadrouille à la recherche de nouvelles choses à faire . Déjà petite j'aimais explorer le monde. Pourtant ma naissance était classique, je menais une vie simple et j'étais destinée à être comme tous les enfants qui existent, aller à l'école faire des études et faire le bonheur de mes parents.
Tout se passa très bien jusqu'à mes trois ans, je vivais avec ma mère à la maison et rien d'anormal ne se produisait. C'est lorsque j'ai commencé à aller à l'école que les choses ont dérapé. Je ne m’entendais vraiment pas bien avec les autres élèves et plusieurs fois des accidents sont arrivés à des personnes que je n'aimais pas. Mais à cette époque personne n'y prêtait attention, j'étais toujours toute seule, je ne voulais pas que l'on me dérange et je m'enfermais dans mon monde de livres et je dessinais beaucoup également. Je commençais à me créer un univers intérieur dans lequel personne ne pourrait m'infliger de souffrances.
Les infirmiers à l'époque pensaient que j'étais autiste, cependant j'étudiais parfaitement, j'avais de bons résultats, je n'arrivais juste pas à me sociabiliser. J'étais dans les nuages, tout le temps en train de rêver et de m'inventer mon monde, j'adorais lire
Alice au pays des Merveilles et je m'identifiais souvent à elle car je la comprenais. Je faisais pleins d'histoires dans ma tête au point que parfois j'en avais très mal au crâne et que nous étions obligés de voir un médecin pour mes différents problèmes, car j'étais également hémophile.
Je me souviens que je raffolais du feu et un jour, ma mère m'a vu avec du feu dans la main et je me suis faite gronder comme jamais. Elle m'avait bien dit que je ne devais plus jamais recommencer. C'est à partir de ce jour-là que mon caractère est devenu totalement instable, j'avais six ans et je ne comprenais déjà pas ce qui m'arrivait et pourtant on me grondait alors que je n'y étais pour rien.
J'appris donc à me gérer toute seule et à tenter de contrôler tout cela pendant plus d'un an, mais ce n'était pas simple et j’étais bien souvent obligée de me cacher ou de mentir lorsque j'avais fait des bêtises.
Chapitre II : Le départ vers un nouveau monde
En décembre 1969 les choses devinrent compliquées. Je venais de fracasser la tête à un jeune de ma classe en lui faisant tomber une poutre dessus, il voulait absolument sortir avec moi alors que je ne le désirais pas. Mais ce jour-là contrairement aux autres fois, le jeune garçon eu un traumatisme crânien important et ma mère rentra dans une colère noire.
Mon père était persuadé qu'il s'agissait d'un accident. En pauvre moldu qu'il était il ne connaissait rien à la magie et n'en connaissait d'ailleurs même pas l'existence. J'entendais mes parents hurler depuis ma chambre. « Mais tu comprends pas, elle est dangereuse, ce n'est pas une enfant normale, c'est une sorcière ». Mon père était vraiment perdu, comment je pouvais être une sorcière, moi-même je ne savais pas ce que cela signifiait à l'époque. « Je suis une cracmolle, une enfant née de sorciers mais sans pouvoir, je hais la magie, tu comprends ? Je ne veux plus d'elle dans notre foyer ». Je compris bien vite que je devrais partir, mon père monta dans ma chambre et commença à faire mes valises. Je n'osais rien dire et je regardais simplement le spectacle, impuissante.
Plus tard une femme d'un certain âge vint à la maison, une très belle dame, soit disant ma grand-mère. Pourtant ma mère m'avait dit qu'elle était morte en faisant de l'équitation, d'une chute de cheval... Ma grand-mère me prit sous son aile ruminant contre ma mère et lui disant qu'elle était indigne. Les derniers mots que j'entendais sortir de la bouche de ma mère raisonnent encore parfois dans ma tête « MONSTRES ! ». Elle me gifla si fort que je tombais par terre et de mes mains jaillirent de puissantes flammes qui commencèrent à brûler toute la maison.
Je quittais rapidement cet endroit, pour ne plus jamais y revenir et je ne su jamais ce qu'il était advenu du feu que j'avais déclenché par accident. Ma grand-mère m'expliqua plus tard qu'elle n'était pas humaine, qu'elle était une Vélane, une créature magique et que donc moi aussi j'étais un petit peu une Vélane. Je lui demandais pourquoi ma mère n'avait pas de pouvoirs comme nous, elle me répondit simplement que sa fille était plus Vélane que sorcière et que par conséquent elle n'avait pas obtenu les pouvoirs magiques de son père et que Poudlard ne l'avait pas pas acceptée, considérant qu'elle ne pouvait avoir de baguette magique malgré ses pouvoirs naturels de Vélane. Ce qui apparemment alimenta sa haine envers le monde des sorciers qui l'avait méprisée et considérée comme une cracmolle, alors qu'elle n'en était pas réellement une.
Chapitre III : La découverte de la magie
Ma grand-mère était très stricte avec moi, nous habitions au bord de l'eau, dans une villa spacieuse mais isolée ce qui me permettait de ne pas causer de tord à une personne par inadvertance. Elle refusait que je me serve de la magie, sous prétexte que c'était interdit, pourtant elle et mon grand-père le faisait sans aucun soucis.
Les premiers temps la cohabitation était difficile car nous étions vraiment différents et je ne comprenais pas toujours ce qu'était la magie et ma famille n'avait apparemment rien de sorciers modèles. J'étais un peu effrayée par leurs pratiques qui me semblaient douteuses. Cependant je gardais mes commentaires pour moi et je savais que lorsqu'ils avaient des invités je devais être une petite fille sage et polie et ne pas me mêler des affaires des grandes personnes.
Ma grand-mère m'apprit m'avait déjà dit que je possédais du sang de Vélane, des créatures humanoïdes qui semblent surnaturelles tellement elles sont belles, mais cependant elles peuvent également se transformer en monstres si elles sont énervées et elles deviennent alors hideuses. J'avais lu des contes pour enfants à ce sujet, mais j'étais loin de me douter que j'étais une sorte de monstruosité de la nature. Elle m'apprit comme elle pu à gérer mes émotions et à contrôler la créature qui était en moi.
Les années passèrent et l'entente au sein de la famille était vraiment proche de la perfection, chacun restait sagement à sa place et il ne fallait déranger le repos de personne et surtout pas de ma mamie. Comme dit le proverbe « il ne faut pas réveiller une Vélane qui dort ».
Ma grand-mère me montrait toutes les astuces des sorciers, elle voulait faire de moi une élève brillante et cela a réussi puisque aujourd'hui je suis arrivée à la rendre fière de moi. Cependant les débuts ne furent pas simples. Mes parents me manquaient souvent mais dès que j'évoquais le sujet ma grand-mère se mettait dans une telle rage que je préférais fuir dans ma chambre. Mon grand-père venait souvent me réconforter, il était beaucoup plus doux que ma grand-mère et c'est sûrement de lui que je tiens cette passion pour l'écriture et la douceur envers autrui ainsi que la compréhension des sentiments des autres. Ma grand-mère m'a quant à elle éduquée à être une femme forte qui sait prendre des décisions et je tiens mon côté caractériel et particulièrement borné d'elle.
Chapitre IV : Une entrée merveilleuse à Poudlard
Lorsque j’eus onze ans je reçus ma lettre d'admission à Poudlard, nous sommes allés au chemin de Travers comme tout bon sorcier qui se respecte pour acheter mes affaires. Heureusement mes grand-parents ne manquaient pas d'argent, mon grand-père travaillant au ministère cela lui rapportait gros et ma grand-mère concoctait des potions pour les sorciers qu'elle vendait une fortune. Mais si l'on écoute les rumeurs il paraît qu'elle est particulièrement douée pour cela.
Je me souviens parfaitement du moment où monsieur Ollivanders me tendit ma première baguette, une catastrophe... Le ventricule de dragon n'était à l’évidence pas fait pour moi, tout comme le chêne. En revanche la troisième baguette fut la bonne. En bois noble d'érable pourpre du Japon, 31,3 centimètres et un crin de licorne en son cœur. « Une baguette particulièrement flexible et souple dû à sa finesse, elle vous conviendra parfaitement et vous devriez exceller en enchantement et en métamorphose mademoiselle ». Il me fit un clin d’œil et reparti dans ses rayons. Ma grand-mère et mon grand-père m'offrirent pour mon entrée à Poudlard une poignée pour ma baguette, en ivoire blanche et avec une camélia sculptée sur le bord, en référence à notre nom de famille.
Je sortais de là enchantée. Comme chaque jeune sorcier je pris la voie 9 ¾ avec appréhension mais j'étais également euphorique à l'idée d'être enfin dans une école où je pourrai apprendre la magie mieux qu'à la maison et la pratiquer surtout !
Mon arrivée à Poudlard fut pour moi la chose la plus époustouflante de ma vie, ce grand château avait tout pour impressionner. Les barques qui m'emmenaient lentement vers ce lieu magique me rendaient muette. Ces lumières, cet environnement protégé, il n'y avait aucun mot pour d'écrire ce que je ressentais à ce moment là. J'étais éblouie par tant de beauté. Les grands escaliers menaient à la grande salle dans laquelle déjà une masse d'élèves était assis à leurs tables respective. Une table pour chaque maison. On m'avait dit pendant mon trajet en train qu'il fallait éviter les serpentards car ils étaient souvent issus de familles aux tendances douteuses, cependant je n'y avais guère prêté attention, trop occupée à me goinfrer de friandises.
Le temps me paressait interminable jusqu'à ce qu'on m’appelle et qu'on me mette un vieux chapeau magique sur la tête... Il hésitât un moment avant de m'annoncer ma maison. Puis finalement je regagnais ma table sous les applaudissements de mes confrères. Lorsque j’aperçus un fantôme sortir de la table je criais doucement de stupeur. C'était la première fois que j'en voyais un de si proche, décidément ce lieu était plein de surprises.
Chapitre V : Une vie simple à Poudlard
La vie a Poudlard était toujours très agitée, nous avions toujours des choses à faire et j'adorais aller au club d'échec des sorciers. C'était plus un amusement de casser les pions des autres personnes qu'autre chose. Cependant c'est à cette époque que je me suis rendue compte que j'avais un esprit très logique et calculateur. Mais à ce moment là ma nature douce et naturellement charmeuse prenaient largement le dessus sur ma nature conflictuelle.
J'étais très souvent entourée d'élèves de ma classe qui me demandaient de l'aide notamment pour les potions ou la métamorphose et les enchantements. Les trois matières qui me plaisaient le plus. Sans compter que ma grand-mère était un maître des potions donc elle m'avait déjà appris certaines choses ; les premières années je me reposais un peu sur mes lauriers, même si j'étais nulle en botanique car les plantes me faisaient peur, je voyais en elle des montres incontrôlables qui ressemblaient à ceux de mes cauchemars. Je n'appréciais que les fleurs, mais cela ne suffisait pas pour que j'obtienne de bons résultats. Ainsi je jardinais, mais dans ma propre petite serre ou j'avais entreposé des bonsaïs et surtout des camélias.
Je passais une grande partie de ma vie à la bibliothèque ou dans le parc jusqu'en quatrième année, l'année 1976 qui fut pour moi la plus compliquée car il fallait préparer les BUSE, et cela allait venir très vite, il ne me restait plus que deux ans pour avoir des résultats suffisants pour pouvoir poursuivre mes études. J'eus mon année cependant sans grande difficulté, malgré certaines matières que je détestais. Notamment le vol sur balais car j'avais peur de me blesser.
Cours de Botanique (P)
Cours de Sortilèges et Enchantements (O)
Cours de Défense Contre les Forces du Mal (E)
Cours de Potions (O)
Cours de Métamorphose (O)
Cours d'Histoire de la Magie (E)
Cours de Vol sur Balai (D)
Cours d'Astronomie (E)
Cours d'Arithmancie (E)
Chapitre VI : La mort source et moteur d'instabilité
En revanche c'est en sixième année ou les problèmes commencèrent pour moi, je sentais que quelque chose n'allait pas dans les lettres de ma grand-mère et mes émotions se détériorent. Si jusque-là j'avais été une élève appliquée, à présent je séchais les cours, pourtant il ne me restait plus beaucoup de matières, seulement six matières et j'arrivais à faire la cancre.
Mes professeurs s'en désolèrent tout autant que mes grand-parents. Je me servais de mes dons naturels de Vélane pour charmer mon entourage et me moquer des garçons. Je faisais tourner tout le monde en bourrique et je devenais une véritable peste. Je manipulais tout le monde pour ne pas me faire renvoyer et je martyrisais souvent les plus jeunes juste par plaisir. J'étais énervée, je ne savais pas pourquoi, mais je sentais qu'une fureur s'emparait de moi et qu'elle était incontrôlable. Ainsi bien vite je me suis sentie seule et abandonnée, les gens n'osaient plus m'approcher et je me réfugiais dehors au bord du lac. Je m'étais même aventurée dans la forêt interdite où j'avais croisé une licorne qui l'espace d'un instant m'avait apaisée. Cependant je me suis fait prendre et renvoyer de l'école pendant un mois.
Lorsque je rentrais enfin chez moi je me suis rendue compte que mon-père était bien malade. Peut-être que c'était pour cette raison que j'allais si peu bien en ce moment aussi. Pendant quinze jours ma grand-mère tenta tant bien que mal de s'occuper de mon grand-père souffrant et de mon problème. Elle disait que la Vélane qui sommeillait en moi était particulièrement coriace et que je devais apprendre à gérer mes impulsions, elle me donnait des potions pour gérer ce mal et cette frénésie qui s'emparaient de mon corps, un
Philtre de paix, parfait pour les angoisses et pour m'apaiser, je devais en prendre régulièrement.
Quelques jours plus tard je rendais visite à mon grand-père dans sa chambre, je lui avais préparé un bon gâteau, je savais qu'il les adorait, mais ce jour-là il ne pu pas le manger. « Je t'aime tu sais, comme ma fille ! » Ce fut ses dernières paroles. Je hurlai à l'aide, mais ma grand-mère se tint derrière moi et me dit simplement que c'était terminé, qu'il n'y avait plus rien à faire. Ma grand-mère m'a offert une chouette effraie à ce moment-là que j'ai nommée Achéloïs, comme la déesse mineure de la lune dans la mythologie grecque.
D'après ce que j'avais appris un Auror aurait touché mon grand-père d'un maléfice et il était souffrant, ce fut un dommage collatéral pour le ministère de la magie. Mais pour nous c'était une catastrophe. Tout le monde pensait que nous étions du côté des forces du mal. Je n'en ai jamais su plus car le dossier était classé secret. Cependant cet accident fut source de beaucoup de questions pour moi, je me demandais si mon grand-père était vraiment touché par accident ou si c'était volontaire et qu'il faisait de mauvaises choses...
Chapitre VII : L'arrivée mouvementée des patronus
Lorsque je retournais en cours personne ne m'approchait, je leur avais sans doute fait trop peur, mais comment faire maintenant, je me sentais seule. Je me renfermais dans mes livres, dans mon univers, écrivant et dessinant de temps à autre. Plus le temps passait plus je me sentais abandonnée. Je vécu un moment très douloureux et j'ai encore beaucoup de mal à m'en remettre, et mes émotions restent instables à cause de cela.
La septième année débuta de la même manière que l'année passée, j'étais toujours seule et recluse dans mon coin, j'étudiais et je me renseignais de plus en plus sur les forces du mal, je commençais à virer mal. Cependant un étrange phénomène se produisit, j'étais confortablement assise dans un fauteuil de la bibliothèque pour réviser mes ASPIC lorsqu'une brume argentée jaillit de mon corps et prit la forme d'un élégant chat du Bengal. « Moi c'est Achille, ton patronus »... Je restais la bouche grande ouverte, comment un patronus pouvait apparaître de cette manière, c'était illogique ! Pourtant je ne rêvais pas, l'animal prit une forme plus matérielle et vint se poser sur mes genoux tout en me conseillant de continuer à travailler sinon je ne pourrai jamais passer en deuxième cycle. J'avais l'impression qu'il savait déjà tout de moi et le fait qu'il soit si proche et si câlin me rassura énormément.
La vie avec Achille était agréable, il me permettait de me sentir moins seule et on passait de longues heures à bavarder ensemble, je découvris qu'il pouvait aussi se transformer en un magnifique tigre de Sibérie à ma plus grande joie, car je pouvais grimper sur son dos et courir librement dans le parc lorsque le cœur m'en disait. J'avais obtenu grâce à lui et ses conseils de bonnes notes aux ASPIC pour les matières que je passais et les mêmes notes que celles que j'avais eu aux BUSE. Ce qui fit la fierté de ma grand-mère.
Cours de Sortilèges et Enchantements (O)
Cours de Défense Contre les Forces du Mal (E)
Cours de Potions (O)
Cours de Métamorphose (O)
Cours d'Histoire de la Magie (E)
Cours d'Astronomie (E)
Cours d'Arithmancie (E)
Chapitre VIII : Des convictions versatiles
Ainsi je pu poursuivre tranquillement mes études en enseignement magique et ainsi je suis maintenant en deuxième année en second cycle enseignement magique, avec comme spécialité l'enseignement.
Matières obligatoires :
Histoire de la Magie
Défense Contre les Forces du Mal
Métamorphose
Sortilèges et Enchantements,
Potions
Pédagogie
Etudes des Patronus
Matières optionnelles :
Astronomie
Arithmancie
Arts Occultes
La première année ne fut pas trop difficile, j'avais du mal à suivre en pédagogie, car la patience n'était pas vraiment au rendez-vous certains jours. Cependant lorsque je reprenais mon tempérament doux, mes professeurs disaient de moi que je ferai un excellent professeur, mais je devais d'abord apprendre à me stabiliser. Seulement j'avais choisi la matière des arts occultes pour me renseigner sur les sortilèges peu connus et je voulais également me renseigner sur la magie noire. Je cherchais toujours à me venger de la mort de mon grand-père malgré les années qui avaient passé cette idée ne me sortait jamais de la tête, je détestais les Aurors. Pour moi ils étaient des brutes sans cœur et le ministère de la magie commençait à totalement dysfonctionner, il fallait l'éliminer. La solution était radicale, mais il faut dire que je voyais de plus en plus le monde en blanc ou en noir, jamais en gris. Pour moi il 'existait plus d'entre deux.
En neuvième année je commençais donc mon enseignement supérieur sérieusement, cependant cela ne fut pas de tout repos, ma relation avec Achille se dégradait parfois un peu, car il était jaloux et n'appréciait guère la compagnie de la foule alors que moi au contraire j'avais enfin réussi à montrer que j'étais redevenu la jeune fille douce qu'ils avaient connue autrefois et non la harpie manipulatrice. Tout du moins je tentais de le cacher au maximum, même si parfois il m'arrivait redevenir la méchante reine.
Les nombreuses attaques et l'épidémie (à laquelle Achille avait échappé par miracle) ne me laissaient pas indifférente. Je doutais de plus en plus et mon âme, contradictoire par nature. Et cela me faisait de plus en plus mal. Je perdais pied et j'étais confrontée à un dilemme. A choisir les forces du mal ou du bien. La souffrance et la peur qui étaient en moi ainsi que mon étude des arts occultes ne me laissaient pas indifférente, mais quelque part ma conscience me rattrapait. Cependant j'avais tellement souffert jeune de cette sorcellerie que je voulais détruire le monde et prendre le dessus sur les moldus et ainsi prendre ma revanche sur mes parents et sur les Aurors. Pourtant je voulais aussi que plus jamais de jeunes sorciers n'aient à subir ce que j'avais vécu et pour cela je devais choisir le bien, pour pouvoir vaincre le mal qui contamine le monde. Comme je l'ai dit, pour moi le gris n'existait plus et rester neutre n'apparaissait pas comme un choix possible.
Des doutes qui persistent et une instabilité bien dangereuse. De quel côté penchera la balance ?